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Nous disons aux soignants suspendus de Guadeloupe que nous reconnaissons leur souffrance, la violence qu'ils ont subie et que nous voterons pour cette proposition de loi.
La deuxième question est celle de la situation personnelle des soignants non vaccinés. Je suis d'accord avec vous, ils vivent un drame personnel ; chacun d'entre nous en connaît dans sa circonscription. Il nous faut trouver les moyens de les accompagner. La troisième question est plus grave. Je suis membre du conseil de surveillance de mon hôpital. Tous les médecins, tous les chefs de service demandent que la vaccination soit obligatoire au sein de l'établissement. ...
Rappelons que 80 % de la population guyanaise refuse ce vaccin et que ce territoire, en dehors même de la crise du covid, est le premier désert médical du pays. Alors que pour des raisons structurelles, plus aucun soignant ne veut s'y installer, vous ajoutez encore l'obligation vaccinale ! Résultat : plus personne ne veut suivre les formations d'ambulancier et d'infirmier. Dites-moi comment faire !
Alors que nous avons beaucoup évoqué le personnel soignant, remettons au centre du débat les patients et l'éthique que nous devons, nous, soignants, à ceux qui nous confient leur santé. Je rappelle que dans les contentieux médicaux, ce ne sont pas les résultats qui sont jugés, mais les moyens employés pour soigner un patient. Or les moyens nécessaires pour faire face à la pandémie du covid sont les gestes barrières que nous connaissons tous, mais aussi ...
Oui, il faut réintégrer les personnels soignants non vaccinés. La situation est scandaleuse : 15 000 soignants, qui ne demandent qu'à travailler, se trouvent suspendus, sans salaire – alors qu'ils ont des familles, je le rappelle.
Pourtant, nous manquons de soignants, surtout dans le monde rural. Par exemple, le Smur – structure mobile d'urgence et de réanimation – de Quillan, dans l'Aude, s'est trouvé privé de médecin pendant quinze jours cet été et le CHU de Carcassonne manque cruellement d'infirmiers. Les lits ferment et pendant ce temps, 15 000 soignants restent chez eux. Quelque 5 000 sapeurs-pompiers suspendus ont regardé cet été les camions-citernes ...
L'obligation vaccinale n'a fait qu'aggraver la désertification médicale et le manque de pompiers dans les campagnes. Je trouve cette proposition de loi relativement timide. Alors que nous savons que le vaccin n'empêche ni la contamination, ni la transmission, les tests obligatoires sont inutiles en l'absence de symptômes, y compris pour les personnels soignants non vaccinés. Nous souhaitons la réintégration de tous les soignants. Nous voterons cependant pour l'article 1er .
Madame la rapporteure, votre principale motivation est le manque de soignants. Nous sommes d'accord sur le bilan, mais la solution que vous proposez n'est pas efficace. En effet, les soignants écartés sont très peu nombreux ; beaucoup d'entre eux ont désormais choisi de s'éloigner pour préparer une reconversion. La plupart de ceux pour qui ce n'est pas le cas refuseront de se soumettre au protocole sanitaire envisagé. Ces gens, après avoir refusé et critiqué de nombreuse...
Je veux d'abord dire une chose très simple : le refus de se faire vacciner pour des raisons personnelles est respectable, et personnellement, je le respecte. Toutefois, ce refus n'est pas sérieux de la part d'un soignant au contact des malades.
Ce sujet est important, mais ce n'est pas le sujet principal de cet amendement de suppression. Plusieurs d'entre vous ont déclaré que le vaccin ne protégeait pas contre la contamination. C'est faux, mesdames et messieurs ! Il est vrai qu'il subsiste des doutes quant à la contamination par des soignants vaccinés : on ne sait toujours pas si un individu vacciné et infecté transmet moins le virus qu'un individu non vacciné et infecté. On sait, en revanche, qu'une personne vaccinée est moins souvent malade. C'est le propre du vaccin : il protège contre la maladie, et pas seulement contre ses formes graves !
Voilà pourquoi, chers collègues, l'Académie nationale de médecine – et non Philippe Juvin – considère que la réintégration des soignants non vaccinés contre le covid serait une erreur et voilà pourquoi je demande la suppression de l'article 1er .
Ceux d'entre vous qui nous invitent à écouter les médecins vont souffrir : je ne suis qu'aide-soignante !
Je rappelle que la Haute Autorité de santé est saisie sur des questions sanitaires et ne se prononce jamais sur des sujets politiques – elle nous l'a rappelé lorsque nous l'avons auditionnée. Ce n'est pas elle qui préconise l'obligation vaccinale des soignants et qui a demandé la suspension des personnels non vaccinés. Le Gouvernement est seul responsable de cette décision !
Cessez de demander à la HAS ce qu'elle pense de la réintégration des soignants. Elle nous a dit clairement que le protocole proposé était de nature à protéger du risque épidémique.
Les députés du groupe GDR – NUPES voteront évidemment contre ces amendements, madame la présidente ! Nous sommes malheureusement enfermés dans des postures et nous refaisons un match qui a déjà eu lieu. Il ne s'agit pas, avec la proposition de loi, d'être pour ou contre la vaccination – mes collègues l'ont déjà dit. Il s'agit, en revanche, de faire face au besoin criant de personnels soignants, notamment dans les territoires d'outre-mer. Rappelons que 80 % de ces personnels ne présentent pas un schéma vaccinal complet et qu'il est urgent de répondre aux besoins des patients.
Les propos de notre collègue Josiane Corneloup pendant la discussion générale ont montré pourquoi il est nécessaire de s'opposer à ces amendements. Il ne s'agit pas de discuter du bien-fondé de la vaccination, mais d'envisager la réintégration des soignants.
En soutenant ces amendements, vous rendrez hommage aux personnels soignants morts au combat, chers collègues. Ne les oublions pas ! Vous exposez les personnels non vaccinés au risque d'être contaminés par la covid. Vous n'en avez pas le droit !
Ce n'est pas de la mandoline ! C'est une faute morale ! C'est très grave de dire cela ! Vous applaudissiez tous les personnels soignants pendant la crise sanitaire, mais aujourd'hui, vous les envoyez au feu sans les protéger. C'est scandaleux et inadmissible !