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M. Rousset a justement souligné qu'il s'agissait moins ici de la réintégration des soignants, qui aura lieu de toute façon, que, contrairement à ce qu'affirme M. Dharréville, d'une résurgence du débat sur la vaccination. Si nous sommes du côté des 99 % de Français qui se sont fait vacciner, de bon gré pour la plupart et contre leurs convictions profondes pour certains autres qui ont toutefois suivi la règle, il faut voter l'amendement et supprimer l'article.
C'est parce que la démarche incitative initialement adoptée en faveur de la vaccination de la population et des soignants s'est révélée inefficace que l'obligation vaccinale été instaurée, à la différence de tous les autres pays européens, où le taux de vaccination est beaucoup plus élevé qu'en France sans que l'obligation ait été nécessaire. Par ailleurs, le pourcentage de soignants à réintégrer est négligeable à l'échelle du territoire. Du reste, les chiffres avancés intègrent souvent des personnels administrati...
Le refus de la vaccination tient au traitement de la crise du covid-19 par le Gouvernement. Confrontés à beaucoup de doutes et de mensonges, les gens ont eu peur d'être vaccinés. Lors du premier voyage que j'ai effectué après mon élection, à la Martinique, j'ai constaté la gravité de la situation à l'hôpital de La Meynard. Faute de réintégrer les soignants, ceux-ci sont trop peu nombreux, si bien que les patients, même vaccinés, sont condamnés à mourir faute de personnel pour poser ne serait-ce qu'une perfusion. Cet hôpital est le couloir de la mort – j'y ai vu des patients rester une semaine dans le couloir sans perfusion ni médecin, parce que les soignants sont débordés. Nous devons donc voir comment réintégrer ces derniers pour s'occuper des ma...
Le groupe Horizons votera cet amendement de suppression et est résolument opposé à la manière ambiguë dont la question est posée et dont la dernière intervention est un nouveau témoignage. Favoriser ainsi, sans le dire ni l'assumer, le sentiment antivax qui a traversé le pays est très malsain vis-à-vis des soignants, des Français et de tous ceux qui ont fait face à l'obligation vaccinale. Pour les soignants, cette obligation est plus large que pour la moyenne des Français. Par ailleurs, ce n'est pas la première fois que la France applique des campagnes de vaccination obligatoire pour les soignants. Enfin, des mois d'information et de pédagogie ont accompagné la diffusion de ces nouveaux vaccins. Tout cela ...
... 630 habitants dans un territoire très rural, je pense pouvoir parler de la ruralité et du manque de médecins. J'ai participé à une campagne de vaccination du mois de juin au mois de décembre 2021 et toutes les personnes que j'ai vues, notamment des personnes âgées défavorables à la vaccination, en ont finalement compris l'intérêt après en avoir discuté. J'ai aujourd'hui une pensée pour tous les soignants qui ont accepté de se faire vacciner très tôt, prenant le risque de recevoir sans en connaître les risques un nouveau vaccin à ARN messager, fruit d'une recherche enfin aboutie. Par respect pour ces soignants, nous devons permettre la vaccination. Personne ne sait ce que sera demain l'épidémie et les leçons du passé doivent nous servir.
Cette discussion construit des murs et renforce la division. Il faut féliciter les soignants qui se sont fait vacciner tout de suite et respecter le choix contraire qu'on fait certains et qui est une forme de liberté. Au nom de quoi considère-t-on que les angoisses ou l'inquiétude de ces personnes face à un vaccin sont illégitimes ? En outre, l'obligation vaccinale n'a pas été gérée. On a laissé les hôpitaux gérer seuls les personnes qui étaient parties et les services s'organiser sans...
...ver une polémique. Je ne suis cependant pas surpris que cette polémique soit venue du premier intervenant, qui a soulevé la question de la vaccination. Les polémiques viennent donc du camp du Gouvernement, et c'est malheureux. Je le redis, une majorité du personnel des hôpitaux – presque 85 % – travaille sans présenter le schéma vaccinal complet recommandé. Selon les chiffres de la HAS, 15 % des soignants, en profession libérale ou dans les établissements publics, ont reçu la quatrième ou la cinquième dose : on accepte donc de mettre face à des patients des personnels qui ne sont pas couverts par une efficacité vaccinale – à moins que vous ne puissiez me dire que le vaccin reste efficace indéfiniment ! Il s'agit donc, non pas de remettre sur la table la question de la vaccination, mais de redonne...
...roître la collaboration de la HAS avec les experts usagers et les spécialistes de sciences humaines et sociales est un point très positif. Le dialogue avec les sociétés savantes est très attendu par celles-ci ; il nécessitera la mise en place des garde-fous nécessaires pour préserver l'indépendance de la HAS. La HAS a rendu en mars 2023 un avis recommandant la levée de l'obligation vaccinale des soignants contre la covid-19, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite et son maintien pour l'hépatite B. Le délai nécessaire pour rendre cet avis a été plus long en France qu'ailleurs en Europe, où les agences ne se sont prononcées que sur l'obligation vaccinale contre la covid-19. Ne pensez-vous pas qu'il aurait été plus opportun de concentrer les efforts sur cette seule vaccination ? La question pos...
Les recommandations émises par la HAS pendant la période de crise sanitaire ont durablement écorné la crédibilité de cette institution et la confiance que nous pouvions lui accorder. Le fait que la HAS persiste par exemple à recommander la vaccination des soignants et des personnels suspendus alors que tous les pays du monde ont levé l'obligation vaccinale depuis des mois soulève de sérieuses questions sur son indépendance réelle et son impartialité. On peut se demander si elle ne se trouve pas sous la tutelle directe du Gouvernement, lequel nomme ses membres. La science et la santé doivent être maintenues hors de tout champ idéologique ou politique et œuv...
...euxième phase d'essais cliniques si les taux de réponse sont suffisamment élevés. Ces critiques vous semblent-elles fondées ? Une nouvelle révision de la doctrine permettrait-elle de concilier le devoir d'évaluation de la Haute Autorité et la prise en charge des patients qui dépendent de ces thérapies innovantes ? Merci de nous apporter des éléments de réponse. S'agissant de la réintégration des soignants non vaccinés contre la covid-19, au-delà de l'avis produit par la Haute Autorité de santé, pourquoi existe-t-il une spécificité française dans la prise de décision à ce sujet ? Comment expliquer que le gouvernement français consente à peine à réagir alors que l'ensemble des pays européens a tranché beaucoup plus tôt ? Vous me l'avez expliqué lors d'un entretien que j'ai eu avec vous, mais je pen...
Madame la présidente, cette obligation vaccinale contre la covid-19 est imposée aux soignants depuis dix-huit mois et ceux qui la refusent sont suspendus de leurs fonctions sans rémunération. Cette mesure est très controversée dans un système de santé français très fragile. Dans les territoires ultramarins, les plus grands déserts médicaux dans lesquels tout manque, cette décision a eu aussi pour conséquence une rupture des soins pour les populations. Combien de fermetures de lits et de...
...nte qui, en tant que présidente, pesait sur vos épaules, avec des millions de vies entre vos mains. D'ailleurs, ainsi que vous l'avez fait vous-même remarquer en 2022, c'est l'avis émis par la Haute Autorité de santé qui a le plus souvent été pris en compte par le Gouvernement. C'est ainsi que, suivant un avis émis par vos scientifiques, le Gouvernement s'est prononcé contre la réintégration des soignants non vaccinés, en juillet 2022. Or jeudi dernier, faisant suite à de nouvelles recommandations qu'elle a elle-même formulées en février 2023, la Haute Autorité s'est prononcée, dans un avis définitif, en faveur de la levée de l'obligation vaccinale pour ces professionnels. Le ministre de la santé a annoncé qu'il suivrait ses recommandations. Néanmoins, ne pensez-vous pas que nous avons perdu du t...
Madame la présidente de la Haute Autorité de santé, mes chers collègues, je voulais revenir sur le sujet de l'avis de la HAS qui, tout en rappelant l'intérêt de la vaccination contre la covid-19, s'est prononcée en faveur de la fin de son caractère obligatoire pour les soignants. Cet avis ouvre le champ du possible pour étudier la réintégration des soignants non vaccinés. Il s'agit d'une question importante, notamment pour les territoires d'outre-mer. Je pense particulièrement à la Guadeloupe et à mes collègues, M. Olivier Serva et M. Max Mathiasin, particulièrement mobilisés sur ce sujet. La Guadeloupe, en effet, compte trois cent quarante-six professionnels de santé s...
Puisqu'il faut être bref, je ne vais pas revenir sur les avis de la HAS concernant la vaccination obligatoire de nos soignants et le décalage constaté avec les avis différents de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), notamment, au cours des dernières semaines. Ma question porte sur l'état des stocks de vaccins aujourd'hui : reste-t-il des stocks importants de vaccins en France ? Ma seconde question concerne le protoxyde d'azote, connu sous le nom de « gaz hilarant », qui fait des ravages dans la jeunesse depuis p...
...ur nous. Mes collègues ont précédemment brossé un petit tableau, très rapidement, de la situation catastrophique du pays de Guadeloupe. Ce ne sont pas seulement les couloirs qui sont des « couloirs de la mort », ce sont les hôpitaux qui sont des « hôpitaux de la mort ». En effet, pendant cette crise, on a débranché les gens pour accélérer leur départ tout simplement parce qu'on avait suspendu des soignants. Il n'y avait pas de soignants pour soigner. En outre, il n'y avait pas d'oxygène. Il n'y avait rien pour soigner les malades à la Guadeloupe. C'est une situation catastrophique. Nous ne pouvons pas ne pas en parler bien que vous affirmiez qu'elle ne relève pas de votre mission. Madame la présidente, avez-vous toujours eu les moyens de fonctionner ? Quelle a été votre liberté ? Avez-vous toujou...
Mes chers collègues, nous avons l'honneur d'accueillir les trois cofondateurs d'une jeune plateforme de mise en relation entre des soignants indépendants et des établissements de santé, la plateforme Mediflash. MM. Stanislas Chastel, Maxime Klein et Léopold Treppoz, nous vous souhaitons la bienvenue et vous remercions de vous être rendus disponibles pour participer à cette audition. Vous le savez, à partir du 10 juillet 2022, plusieurs membres du consortium international des journalistes d'investigation ont publié ce qu'il est désor...
Nous sommes conscients des difficultés de recrutement des établissements de santé. Pour un établissement de santé, quelle est la différence en termes de coûts d'avoir recours à un soignant ayant un statut d'autoentrepreneur par l'intermédiaire de votre plateforme et à un soignant via une agence d'intérim ?
Que recherchent en priorité les soignants en travaillant avec vous ? S'agit-il d'une meilleure flexibilité, d'une meilleure rémunération, d'autres types de rapports avec les employeurs ?
Pour moi, le modèle est très différent de celui d'Uber, puisque vous ne fixez pas la tarification et que le soignant évalue le montant de la prestation qu'il propose aux établissements. Néanmoins, quel est le montant de votre commission ? Par qui est-elle réglée ? Enfin, qui contrôle la qualification des professionnels de santé qui postulent sur votre plateforme ?