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Interventions sur "rue"

133 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Il vient d'être donné un cours d'éducation et de politesse à ma collègue Farida Amrani. Pour ma part, je trouve extrêmement choquant, alors que nous parlons des 2,8 millions de personnes qui ont défilé dans la rue aujourd'hui pour sauver leur système de retraite, que la majorité se permette de rire et de moquer les chiffres : « Pourquoi pas 4 millions, pourquoi pas 5 ? » Disant cela, ils sont tout à fait en accord avec le Gouvernement, qui n'a que faire du nombre de personnes dans la rue, qu'elles soient 700 000 ou 2 millions. Quel mépris pour ces gens qui ont perdu une journée de salaire pour aller manife...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

...national, qui ne dépose que des amendements vides de sens comme s'il n'était capable d'aborder le fond d'un sujet qu'au travers de la xénophobie. Si vous tenez tant à ce que la sanction se fonde sur des éléments objectifs, pourquoi n'avez-vous pas voté les amendements que nous avons déposés et qui apportaient de réelles précisions objectives ? Vous n'apportez rien au débat et ne faites que l'obstruer. Des amendements de cet acabit, je peux vous en écrire à la pelle ! En voici un, par exemple : « Le montant de la sanction se fonde sur des éléments réels et importants. » Ce n'est pas sérieux et d'autant plus déplorable que vous passez votre temps à donner des leçons aux députés de la NUPES qui travaillent sérieusement. Arrêtons ces débats stériles et ces accusations sans fondement. C'est vrai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

Certains d'entre vous sont agriculteurs, enfants d'agriculteur, d'autres ont des enfants qui sont aides-soignants, infirmiers ou ouvriers dans le bâtiment. Pour ma part, je viens du monde paysan et en tant qu'ouvrière agricole, je parlerai au nom de la classe ouvrière. Les ouvriers qui se sont mobilisés avec tant d'autres dans la rue, aujourd'hui, ne veulent pas de cette réforme. Vous le savez très bien. Admettre que vous avez tort serait politiquement courageux (Applaudissements). Ce serait aussi courageux d'accepter que nos amendements tendent à approfondir le débat mais vous refusez de voir la réalité en face. Le travail brise les corps, parfois les esprits, et nous devons permettre à nos aînés de vivre leur retrai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Piquemal :

Ces amendements révèlent à quel point la proposition de loi marque l'ouverture du musée des horreurs : à travers eux, on dit à un occupant sans droit ni titre, par exemple une victime de marchand de sommeil ou bien, ce qui arrive aussi, une personne logée en centre d'hébergement d'urgence, qu'en plus d'être condamnée et remise à la rue, elle ne pourra pas entreprendre certaines démarches qui lui permettraient d'accéder au logement. Depuis que nous nous sommes quittés, j'ai réfléchi, monsieur le rapporteur, et je pense qu'en fait, les petits propriétaires squattés, vous n'en avez rien à faire ; pire, vous les instrumentalisez pour le buzz politique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

...ellent le 115 sans se voir proposer aucune solution d'hébergement d'urgence et qui doivent dormir à même les trottoirs de nos villes. Cette misère sociale, depuis le début de notre discussion, vous refusez de la faire entrer dans le débat, comme si l'on pouvait discuter des procédures d'expulsion sans se poser la question de l'après. Où vont les gens quand on les expulse ? Ils se retrouvent à la rue. Que vont-ils devenir ? L'Abbé Pierre parlait, il y a maintenant plus d'un demi-siècle, d'une femme qui, après avoir été expulsée, était décédée, morte de froid ; je trouve terrible qu'un demi-siècle après, nous en soyons au même débat, aux mêmes preuves d'inhumanité, et que l'Assemblée nationale, plutôt que de réfléchir à la manière de résorber la crise terrible du mal-logement, se demande comme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Leseul :

... lesquels seront dorénavant coupables de vol en vertu de l'article 1er A, lequel vient d'être adopté ; nonobstant les précautions évoquées en début de semaine par le garde des sceaux, cette qualification pénale sera étendue à tout habitant qui ne peut présenter un titre d'occupation en cours de validité tel qu'un bail ou une convention d'occupation temporaire. L'article 1er alignera la peine encourue pour le délit de violation de domicile sur celle encourue par les propriétaires expulsant eux-mêmes les squatteurs hors cadre légal et sans le concours de la force publique. Il y a, de notre point de vue, une vraie disproportion dans les mesures que vous proposez.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

Dans cet article, vous estimez paradoxale l'inégalité entre la peine encourue par la personne qui décide de se faire justice elle-même en expulsant quelqu'un d'un bâtiment dont elle est propriétaire et celle encourue par la personne occupant de ce logement. Pour que ceux qui nous regardent comprennent de quoi il s'agit, je précise que nous ne parlons pas des logements meublés déjà occupés par quelqu'un, pour lesquels l'article 38 de la loi Dalo – loi instituant le droit a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Piquemal :

Monsieur le rapporteur, vous dites que vous voulez lutter contre les squatteurs, mais vous n'avez pas défini qui ils sont. Je vous invite à lire l'analyse que fait le Secours catholique de la proposition de loi, qualifiée de « bombe sociale ». Avec ce texte, les personnes à la rue qui ont aujourd'hui accès aux centres d'hébergement d'urgence seront considérées demain comme des squatteurs et des voleurs potentiels si elles occupent un logement sans droit ni titre. L'article L. 345-2-3 du code de l'action sociale et des familles prévoit que toute personne doit pouvoir demeurer dans son hébergement d'urgence, mais bien souvent cet article n'est pas appliqué – nous devrions y...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Pauget :

...xtes, ceux qui usent de manœuvres pour déloger un occupant sans droit ni titre de ceux qui profèrent des menaces ou agissent par voies de fait ou contraintes. Les premiers, par exemple lorsqu'ils changent la serrure de leur logement – Annie Genevard a présenté ce cas mardi soir –, ne doivent pas encourir une peine aussi lourde que les seconds. L'amendement vise donc à rééchelonner les peines encourues par un propriétaire victime de squat en distinguant les manœuvres des menaces, voies de fait ou contraintes, ainsi que les peines qui s'y attachent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian, rapporteur de la commission des affaires économiques :

L'article 1er a triplé les sanctions qui pèsent sur les squatteurs. L'intention de Mme Genevard dans cet amendement est exactement inverse puisqu'elle souhaite diviser par trois la peine encourue par les propriétaires qui usent de manœuvres pour déloger un squatteur – ceux qui changent la serrure du logement, par exemple. Nous vous l'avons dit en commission, la première mouture de l'amendement était beaucoup trop large. Celle-ci l'est également. En effet, l'amende dont vous voulez diviser le montant par trois ne concerne pas uniquement les propriétaires qui délogent un squatteur, mais to...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Roullaud :

Je respecte évidemment l'État de droit, puisque je suis avocate. Par ailleurs, l'actualité récente a montré que certains propriétaires se retrouvent à la rue. Vous oubliez en effet, monsieur le garde des sceaux, que les squatteurs sont bien souvent maintenus dans leur logement par des filières clandestines, que l'on pourrait presque qualifier de mafieuses. Je dois certes éviter de vous interrompre, monsieur le ministre, mais je tiens à ce que les choses soient claires. Pouvez-vous me citer un exemple de propriétaire dont le locataire paie régulièreme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Gonzalez :

Il vise à remédier à une situation ubuesque. En fait, c'est un amendement de repli par rapport à l'amendement n° 125 de notre collègue Chenu, qui n'a pas été défendu. Il s'agit de faire adopter une mesure qui me semble nécessaire : réduire la peine encourue par un propriétaire qui déloge lui-même sans violence – j'insiste sur ce point – des squatteurs illégalement installés dans son domicile. La peine maximale encourue serait ainsi ramenée à dix-huit mois de prison et 20 000 euros d'amende, ce qui me paraît bien suffisant. Contrairement à ce qui a pu être allégué au cours des débats, il ne s'agit pas d'inciter les propriétaires à se faire justice e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

... collectivité locale où les problèmes d'habitat insalubre étaient très importants. Comme élu, je suis allé vingt-deux fois constater des morts dans ce type d'habitat. Pour lutter contre les marchands de sommeil, j'ai déposé plusieurs propositions de loi et j'en ai défendu dans cet hémicycle. Elles n'ont jamais prospéré puisque votre majorité les a toujours combattues. À la suite du drame survenu rue d'Aubagne à Marseille, la Fondation Abbé-Pierre a proposé d'élaborer un plan sur dix ans pour éradiquer les 600 000 logements insalubres et les marchands de sommeil. Jusqu'à présent, cette proposition n'a jamais eu gain de cause, mais cela évoluera peut-être dans cet hémicycle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Piquemal :

Dans un passage, la mère de Romain Gary, alors enfant, se retrouve en situation d'impayé de loyer. Le propriétaire la menace de la mettre à la rue. Selon votre loi, la mère de Romain Gary serait une occupante sans droit ni titre, une squatteuse, une voleuse que l'on met dehors et qu'on emprisonne. Voilà quelle est votre philosophie. Monsieur le rapporteur, je vous invite, de façon constructive, à retirer votre loi et à parler de son objet – que vous essayez d'instrumentaliser – avec des associations et des personnalités que vous n'avez jam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

...ai l'impression d'assister à un de ces débats de CNews au cours desquels on extrait de l'actualité un fait divers pour le transformer en fait politique. Vous évoquez certaines situations auxquelles – cela a été rappelé ici à plusieurs reprises – la loi permet déjà de répondre. En revanche, le droit au logement n'est pas respecté dans notre pays. Peut-on accepter que des personnes dorment dans la rue tous les soirs ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

Votre loi va accélérer les expulsions. À cause d'elle, il y aura de plus en plus de drames humains, de décès de personnes dans la rue. Telles seront ses conséquences directes. Cet amendement prévoit que la notion de violation de domicile s'applique également à des logements inoccupés contenant des meubles, y compris si les fluides sont coupés. Pour un propriétaire qui détient sept ou huit logements, il suffira donc de laisser un canapé et de couper l'électricité dans chacun d'entre eux. Il aura beau ne pas s'y rendre pendant c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

...gère donc le 115 sur ce territoire. Ils sont tellement révoltés par la réalité du sans-abrisme dans le département qu'ils ont lancé une opération de communication. Comme vous le savez, Noël approche mais plutôt qu'un calendrier de l'avent, ils ont conçu un calendrier de l'attente. Chaque jour, jusqu'au 24 décembre, ils évoquent le cas d'une personne qui a sollicité le 115 mais doit rester dans la rue faute de place en hébergement d'urgence.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

Voici par exemple la situation qui a été décrite hier – vous trouverez certainement celle d'aujourd'hui sur internet : « Monsieur F. dort dans la rue depuis trois mois. Il choisit la cage d'escalier dans laquelle il passera la nuit en fonction du lieu dans lequel il arrive à faire héberger son fils, lorsque c'est possible, grâce à des copains de l'école. Son fils est malade et en attente d'une opération lourde : S'il vous plaît, trouvez une place au moins pour mon fils qui ne peut pas être hébergé par un copain ce soir ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

J'ai été contactée dernièrement par des personnes qui occupaient, rue Saint-Denis, un bâtiment vide depuis plusieurs années et qui était à l'abandon. Et alors même qu'il n'y avait pas eu de décision de justice, une société de sécurité privée au service du propriétaire a décidé de faire justice elle-même : ses agents ont fait le siège du bâtiment, sont rentrés et n'ont pas hésité à porter des coups aux occupants. Ce cas est extrêmement grave et doit être cité en rép...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Leduc :

Cet encadrement est supposé être appliqué depuis 2018 en vertu de la loi relative à l'évolution du logement, de l'aménagement et du numérique, dite loi Elan, et déjà voulue de longue date par Mme Duflot. Or l'encadrement des loyers n'est pas respecté. Ainsi, en 2021, à Paris, c'était le cas dans 66 % des logements ; une enquête parue dans le Figaro le 26 juin dernier révèle que plus d'un propriétaire sur deux y serait hors la loi. Aujourd'hui, les collectivités ne peuvent pas vérifier si l'encadrement des loyers est respecté ; il revient au locataire de voir si son loyer correspond bien à ce qui est prévu en la matière et, le cas échéant, à se retourner contre son propriétaire – ce qui, dans la plupart des cas, lui es...