394 interventions trouvées.
Le métier de professeur, si essentiel à notre nation et à son avenir, traverse une crise globale, qui concerne surtout l'attractivité : le nombre de candidats et de recrutements est en très nette baisse depuis quelques années. Il faut agir sur les différentes causes que nous connaissons. D'abord, améliorer les rémunérations ; c'est ce que le Gouvernement a fait en procédant depuis l'an dernier à une revalorisation sans...
Face à la pénurie de professeurs que nous constatons tous dans l'enseignement secondaire, l'article 1er propose que les concours de l'enseignement du second degré soient accessibles, non plus aux titulaires d'un master, mais aux détenteurs d'une licence ou aux étudiants qui suivent une troisième année de licence, à la condition que les candidats se présentent exclusivement dans la discipline correspondant à leur diplôme. Cette ...
Je m'inscris en faux contre l'amendement de Mme Rilhac car je considère que la formation professionnalisante initiale des professeurs du premier et du second degré doit être radicalement différente. En effet, ce ne sont pas les mêmes métiers – même s'il n'y a dans mon esprit aucune échelle de valeurs. Il faut, selon moi, s'en tenir à la rédaction initiale.
Je soutiens ces amendements car la professionnalité d'un professeur repose sur sa parfaite maîtrise de la discipline qu'il va enseigner. Cela ne peut être vérifié, au plus tôt, qu'une fois la licence obtenue. Permettre à un candidat de passer un concours avant même d'avoir validé sa licence, c'est, objectivement, diminuer le niveau du concours.
Avant 2009, les étudiants passaient leur licence puis préparaient le concours pendant un an. Pour votre part, vous proposez que les étudiants aspirants professeurs suivent la troisième année de licence tout en préparant le concours, ce qui rendrait l'un et l'autre objectifs plus difficiles à atteindre. Les étudiants auraient une maîtrise insuffisante de leur discipline car ils se consacreraient davantage au concours. Au-delà de la réponse que vous apportez, il me paraît nécessaire de clarifier les choses sur ce point.
Cet amendement a pour objet la remise d'un rapport du Gouvernement au Parlement sur l'opportunité de créer une voie de prérecrutement des professeurs des premier et second degrés, afin de répondre à la crise de recrutement qui frappe l'Éducation nationale. La représentation nationale doit être éclairée sur cette question majeure.
Fruit de l'audition du président du Conseil supérieur des programmes (CSP), Mark Sherringham, l'amendement vise à préciser que la formation initiale de deux ans devra, tout en donnant la priorité à l'apprentissage de la pédagogie, permettre aux élèves professeurs qui en auraient besoin d'avoir accès à des compléments d'enseignements disciplinaires, liés notamment au contenu des programmes de collège et de lycée, lesquels peuvent être absents des maquettes universitaires.
...p visuel ou de dyslexie : cette écriture aggrave considérablement les difficultés qu'elles rencontrent. Enfin, notre langue est un trésor qui doit être aussi un outil axiologiquement neutre, c'est-à-dire qui ne porte pas une valeur. Quand vous imposez à des étudiants de répondre en écriture inclusive, ou même quand l'usage en est possible pour les examens, je veux bien croire à la neutralité du professeur mais on sait qu'existera la tentation de prendre une décision en fonction de cela. Il en va de même pour les magistrats. Je m'autorise une anecdote. J'étais avocat avant d'être député ; quand les titres ont été féminisés, dans certaines cours, il fallait dire « madame la présidente » à moins de passer pour un abominable réactionnaire ; dans d'autres, si vous aviez le malheur de dire « madame la p...
L'un des objectifs importants de cette proposition consiste à éviter que l'enseignement supérieur, public ou privé, ne soit pris en otage par des combats idéologiques liés à la langue. Nous sommes bien évidemment favorables à la liberté de l'enseignement, garantie par la Constitution. Nous n'allons pas réglementer la manière dont les professeurs font leur cours. En revanche, mon sous-amendement propose d'interdire l'utilisation d'une langue et d'une écriture qui ne sont pas axiologiquement neutres lors des examens, des concours ou du contrôle continu. Avis favorable, sous réserve de l'adoption de mon sous-amendement.
...e crédits de 4,4 milliards en 2024, nous vivons, pour la deuxième année consécutive, une augmentation historique du budget alloué à l'école. Cette hausse est en grande partie dévolue à la revalorisation des salaires des enseignantes et des enseignants, qui permet de rattraper le retard français dans ce domaine, notamment en début de carrière. Nous assumons le choix de reconnaître l'engagement des professeurs. Le pacte que les chefs d'établissement peuvent désormais conclure avec eux s'inscrit dans une logique gagnant-gagnant visant à élever leur niveau de rémunération, mais aussi le niveau global des élèves. Plus qu'un rattrapage conjoncturel, cet engagement financier est un investissement dans l'avenir de la nation française, dans son rayonnement intellectuel et dans sa réussite économique. Une éc...
Il vise à rétablir tous les postes d'enseignants supprimés depuis 2017. En effet, depuis le début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, plus de 11 600 postes de professeurs ont été supprimés. Ces professeurs manquent actuellement, d'abord pour une raison évidente : plus les taux d'encadrement sont importants, moins il y a d'élèves par classe, plus les conditions d'apprentissage sont bonnes et meilleure est la réussite des élèves. En outre, nous en aurions besoin pour rattraper les conséquences des centaines d'heures de cours perdues pendant la période, qui n'est p...
L'école est un pilier de la République. Elle s'est construite autour de valeurs fortes : l'idéal républicain, la promesse d'émancipation, le combat contre l'assignation sociale, la lutte contre les inégalités. Elle est un rempart contre les obscurantismes. En incarnant notre République, les professeurs en sont les gardiens. Le groupe Démocrate tient à rendre hommage aux professeurs Dominique Bernard et Samuel Paty, lâchement assassinés par le terrorisme islamiste, ainsi qu'à l'ensemble des professeurs de France qui enseignent les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et de laïcité qui nous sont chères.
...rité présidentielle nourrit pour les jeunes générations. Ce budget 2024 permettra de mettre en œuvre des priorités qui nous sont chères. Parce que l'école doit être bienveillante, nous la voulons exigeante. Élever le niveau de l'école est un impératif. Cet objectif nécessite non seulement de bonnes conditions d'apprentissage pour les 12 millions d'élèves de la maternelle au lycée, mais aussi des professeurs bien formés, dont la mission fondamentale reste – nous y tenons – la transmission des savoirs et des compétences. Parce que l'école est aussi le lieu où se crée la justice sociale, nous nous réjouissons du maintien d'effectifs limités à vingt-quatre élèves dans les classes de grande section de maternelle, de CP et de CE1, mais aussi de la priorité accordée par le Gouvernement à l'accueil des en...
Monsieur le ministre, mes chers collègues, l'ampleur des enjeux de la mission "Enseignement scolaire" nous impose une responsabilité envers notre jeunesse, envers nos professeurs, envers nos concitoyens. C'est donc animés de ce sens des responsabilités, que les députés du groupe Démocrate voteront avec conviction et détermination en faveur des crédits de cette mission.
... préambule, je tiens à rappeler que ceux qui connaissent le mieux les besoins de l'école sont les élèves et leurs parents, les enseignants et leurs représentants que sont les syndicats. Nous nous devons de les écouter. Sur la mission "Enseignement scolaire" proprement dite, nous avons trois sujets d'inquiétude. Premièrement, nous considérons que l'État ne peut faire des économies sur le dos des professeurs. En supprimant 2 700 postes d'enseignant, le Gouvernement cautionne les classes surchargées qui nuisent à l'apprentissage des élèves comme aux conditions de travail des enseignants. La baisse démographique ne saurait être utilisée comme argument en faveur d'un statu quo alors que la situation n'est pas satisfaisante. Elle devrait au contraire s'accompagner d'une diminution progressive du ...
...examiné un vendredi après-midi dans un hémicycle clairsemé. Il a un impact pour nous tous et devrait être défendu comme un étendard pour notre jeunesse car il vise à répondre aux problèmes auxquels elle est confrontée. Entre 2017 et 2024, les crédits auront ainsi augmenté de 29 %, il est important de le rappeler. Cette année, le renforcement des moyens répond à quatre objectifs : mieux payer nos professeurs, diminuer le nombre d'élèves par classe, accueillir tous les enfants à l'école et assurer la transition écologique. Cette croissance est d'abord consacrée à l'augmentation de la rémunération des personnels. C'est une réponse forte et ambitieuse au défi de l'attractivité du métier d'enseignant et de la reconnaissance du rôle crucial de ces professionnels pour la réussite des élèves et la transfo...
...rai débat sur l'école dans cet hémicycle. Je me réjouis donc de pouvoir me tenir devant vous aujourd'hui. Le projet de loi de finances pour 2024 avait suscité beaucoup d'espoir chez nous. Malheureusement, malgré des annonces prometteuses, nous devons constater que le budget de la mission "Enseignement scolaire" ne répond pas aux besoins de l'école. Il ne permettra pas d'assurer qu'il y ait « un professeur devant chaque classe ». La suppression de postes d'enseignant se poursuit au détriment des élèves. Plus de 2 500 postes vont disparaître en 2024 malgré les alertes des syndicats et les classes surchargées. Ce budget ne permettra pas d'améliorer les conditions de travail des enseignants. Les écologistes regrettent que le milliard d'euros mobilisé pour le pacte enseignant n'ait pas été utilisé pou...
...ique son rejet en commission des finances. Toutefois, même si le recours au 49.3 viendra balayer cette opposition pourtant majoritaire, entendez nos alertes ! Nous devons nous atteler, collectivement, à construire enfin un budget qui soit en mesure de traduire des choix forts, comme celui de maintenir les postes, en dépit d'une baisse de la démographie scolaire. Or, depuis 2017, 10 000 postes de professeur ont été supprimés. La baisse de la démographie est, certes, un sujet de préoccupation, mais elle devrait plutôt se traduire par une amélioration nette du taux d'encadrement. Je rappelle que la France détient le record du plus grand nombre d'élèves par classe, parmi les pays de l'Union européenne, ce qui est inacceptable.
...age et des mesures de sécurité qui ont été prises depuis cet événement. L'école est et doit rester un sanctuaire qui permet à chaque élève de devenir un citoyen libre, éclairé, doté des mêmes droits et devoirs, conscient de faire partie d'une même société. À ce titre, nous appelons de nos vœux un renforcement significatif de l'éducation morale et civique, qui ne peut pas peser seulement sur les professeurs d'histoire et de géographie. Cet enseignement doit être amplifié, sanctuarisé, approfondi, évalué et il doit être assuré également par des intervenants extérieurs. L'école ne doit jamais s'autocensurer. Au contraire, elle est là pour former des républicains, des citoyens complets. Plus que jamais, les professeurs doivent avoir les moyens d'enseigner. Or ce sont ces moyens, monsieur le ministre,...
... l'obligation de résultat. Bien sûr, le budget prévoit la revalorisation de la rémunération du corps enseignant et d'autres catégories de personnel. La belle affaire ! La moitié de cette revalorisation – le pacte enseignant – consiste en fait à rétribuer des heures supplémentaires ; il ne s'agit donc nullement d'une réelle augmentation. De toute manière, après cette demi-revalorisation, un jeune professeur français gagnera toujours environ deux fois moins que son collègue germanique. Ce dispositif n'a donc rien de stratégique : il s'agit d'une mesure d'urgence qu'il aura fallu attendre six longues années. Vous avez récemment découvert l'« effet maître », décisif en matière de transmission du savoir. Malgré cela, on ne trouve nulle part de réflexion ni de projets relatifs aux missions, à la formati...