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À la veille d'une rentrée qui s'annonce catastrophique, le pôle médico-social des établissements scolaires est lui aussi en grande souffrance. Au risque de la chaise de professeur vide, s'ajoute celui d'une absence totale d'accompagnement médical, psychologique ou social pour des milliers d'élèves. Nous nous inquiétons de la baisse dramatique des effectifs des personnels médico-sociaux qui conduit à une véritable pénurie, sans l'ombre d'une réponse concrète. Les chiffres pour mon département, la Seine-Saint-Denis, font froid dans le dos : fin 2021, cinquante postes d'infi...
...à paraître à l'automne. Permettez-moi d'insister sur des points d'alerte qui sont autant de défis pour notre système éducatif. Il faut répondre avec force à la crise des vocations. L'une des raisons de la montée des extrêmes dans notre pays est le sentiment de déclassement et d'abandon, particulièrement dans les territoires ruraux. Une classe qui ferme pendant des semaines, des mois, parce qu'un professeur n'est pas remplacé, donne le sentiment d'être laissé pour compte, que l'État n'est pas au rendez-vous. Ce problème, complexe, doit donner lieu à des réponses fortes. Il faut également associer pleinement les élus locaux aux décisions de fermetures de classes, qui vont se poursuivre en raison du déclin de la démographie scolaire. C'est le seul moyen de faire accepter par les parents d'élèves et l...
...cessus achevé. De même, la liberté, l'esprit critique, l'émancipation ne sont pas innés ; ce sont des conquêtes qui reposent en grande partie sur l'instruction, et donc sur l'école. Or l'éducation civique ne dit plus rien de la République. Elle est devenue une discipline technique. La laïcité et sa jumelle, la citoyenneté, ne représentent plus grand-chose pour une partie des élèves mais aussi des professeurs. Notre nation est déchirée et tient de plus en plus de l'archipel, de l'agrégat de communautés qui pensent que l'addition de leurs revendications est à même de définir l'intérêt général. Comment le chantier de la refondation de l'école peut-il contribuer à faire de nouveau des républicains ?
Le 25 juin, vous avez affirmé qu'il y aurait un professeur devant chaque classe à la rentrée. À moins que vous ne soyez prêts à tous les sacrifices, y compris fermer de nombreuses classes, cette promesse risque bien d'être rapidement caduque. Si l'annonce d'une augmentation des salaires des enseignants est la bienvenue, cette mesure ne suffira pas à réduire la crise des vocations et à endiguer la vague de démissions. Ce n'est pas non plus l'usage de plu...
... M. Blanquer, évoquait un avant et un après Samuel Paty. Dans les faits, il n'en est rien. Pour le premier trimestre 2022, le ministère a dénombré 627 signalements pour atteinte à la laïcité. Ce nombre explose puisque, depuis décembre 2020, l'augmentation est de plus de 14 %. Qu'envisagez-vous de faire pour préserver nos valeurs, pour les affirmer au sein de l'école, mais aussi pour protéger nos professeurs, qui sont confrontés à l'intolérance, à la haine, aux menaces et qui sont empêchés d'enseigner la Shoah, les caricatures de Mahomet, ou encore l'évolution de l'homme ? Les principes essentiels que sont la liberté d'expression et la laïcité figurent-ils toujours au programme de l'éducation nationale ?
Il y a quelques semaines, je faisais encore partie de ces professionnels ayant « la conscience d'une mission assez vaste pour conduire toute une vie et, au-delà, pour se poursuivre avec la génération suivante », selon les termes de votre lettre aux professeurs du 27 juin. En d'autres termes, j'étais maître d'école. Cette conscience est toujours aussi vive aujourd'hui, et cette mission, je compte la poursuivre en tant que parlementaire. La question que je souhaitais vous poser l'a déjà été. Malheureusement, j'ai l'impression que vos réponses n'en sont pas. Vous utilisez des éléments de langage entendus déjà mille fois, qui font l'impasse sur le fait q...
...e revalorisation salariale des enseignants, du vivre ensemble, de la lutte contre les inégalités sociales, du bien-être des élèves. Ces aspects se croisent dans une thématique essentielle, celle de l'école en zone rurale. Dans les campagnes du sud de la Gironde, l'accès à l'éducation n'est pas le même qu'en ville. Les problèmes de transport rendent la mobilité plus difficile ; le remplacement des professeurs est moins rapide, voire inexistant ; les écoles disposent de moyens restreints. Qu'envisagez-vous pour soutenir la qualité de l'éducation nationale en milieu rural et garantir l'égalité des chances ?
... votre propos liminaire. Le président-candidat Emmanuel Macron annonçait le 28 mars l'une des plus grandes réformes pour les années à venir, mais je crains qu'elle n'aille plus loin que le périmètre évoqué. La double tutelle est source d'interrogations : le seul giron de l'éducation nationale semblait suffisant pour garantir l'efficacité de la filière. De surcroît, un décret du 21 juin permet aux professeurs de lycée professionnel d'enseigner en collège et en lycée général et technologique. Si je ne remets pas en cause la réussite de l'apprentissage, je considère que la voie professionnelle, fondée sur une alternance plus souple, constitue aussi l'école de la seconde chance. Il ne faudrait pas faire de cette réforme une question idéologique, et la mener sans concertation. Eu égard à ce qui semble êt...
...me à la troisième bénéficient d'une demi-journée par semaine ou par mois – ce serait à préciser – consacrée à l'orientation ; ce serait pour eux l'occasion de visiter les entreprises proches de leur établissement afin de découvrir secteurs d'activité et métiers. Cette mesure est-elle bien à l'ordre du jour et si oui, selon quel calendrier ? Une concertation est-elle programmée, notamment avec les professeurs de technologie, qui seraient concernés au premier chef ? Cela entraînera-t-il la disparition des cours de technologie dans leur forme actuelle ? Comment envisagez-vous la relation entre l'établissement et l'entreprise dans les territoires en tension ou manquant de vitalité économique ?
...l'éducation ? C'est un coup porté au statut des enseignants : la possibilité donnée aux directeurs d'école de recruter des contractuels sur projet ou par voie de mobilité, en dérogeant au dispositif actuel, va changer la nature de notre système éducatif. En outre, le dispositif renforcera les inégalités : les écoles seront en effet en concurrence pour attirer les meilleurs élèves et les meilleurs professeurs. Enfin, c'est pour les enseignants une remise en cause de leur liberté pédagogique : le pouvoir de recrutement du directeur les placera de fait dans une relation de subordination. La logique de contractualisation des moyens conditionnera l'octroi de ceux-ci à la mise en place de projets. Je connais bien cette logique, que j'ai eu l'occasion d'expérimenter dans la recherche scientifique ; elle fa...
Dans la 9e circonscription du Nord, j'ai été interpellée par des lauréats du concours de recrutement des professeurs des écoles, inscrits sur liste complémentaire. Bien qu'ayant obtenu un master, effectué des stages et passé un concours exigeant, ils n'ont pas de poste attribué. Parallèlement, le recrutement de vacataires, pour plusieurs jours, souvent plusieurs mois, se généralise en France. L'école est le fondement de la République. Chaque jeune Français doit bénéficier d'un cadre d'éducation stable, assuré...
Je souhaite vous interroger sur le manque d'effectifs et les 4 000 postes non pourvus à la prochaine rentrée scolaire. Les zones rurales sont touchées. Dans l'Aube, des classes de primaire et de collège doivent fermer ; des professeurs, absents pendant parfois plus de six mois, ne sont pas remplacés ; faute d'enseignant, des élèves devront faire leur rentrée de CP en restant en grande section de maternelle. Vous avez pris des engagements concernant les villes et les QPV. Que comptez-vous faire pour les zones rurales, trop souvent oubliées ?
...olaire s'est terminée dans une grande tension, eu égard aux difficultés pour remplacer les enseignants absents. Les inquiétudes portent sur la nouvelle carte scolaire et les fermetures de classe. Notre pays manque d'enseignants et ne peut offrir à ses enfants les meilleures conditions d'apprentissage. Comment comptez-vous améliorer cette situation ? À ma connaissance, 700 lauréats du concours de professeur des écoles ont été inscrits sur liste complémentaire. Certains d'entre eux se voient déjà proposer des postes de contractuels, ce qui me semble une très mauvaise manière de répondre à la question précédente. Envisagez-vous d'intégrer ces lauréats, dont nous avons besoin ?
Je profite de cet instant pour remercier celles et ceux qui m'ont élue aux fonctions de vice-présidente de la commission. Il s'agit d'une belle reconnaissance pour mon territoire, pour mon parcours qui sort un peu des sentiers battus, et pour mon métier de professeur. ( Présidence de Mme Isabelle Rauch, présidente de la commission )