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Pénurie d'enseignants, niveau en baisse des élèves, atteintes à la laïcité, harcèlement scolaire : l'école de la République va mal. La rentrée 2023 s'annonce très difficile. On annonce plus de 3 100 postes non pourvus, malgré les fermetures de classes. À cela s'ajoutent les non-remplacements en cas d'absence de professeurs. Dans l'académie de Limoges, dont dépend ma circonscription corrézienne, les maires et les corps intermédiaires m'ont fait part de leur inquiétude quant aux fermetures de classes, aux postes non pourvus et aux absences d'enseignants non remplacés. Cette situation inacceptable a des répercussions néfastes sur la qualité de l'enseignement dispensé aux élèves. Leur niveau en pâtit et les lacunes s'...
Monsieur le ministre, vous avez annoncé qu'un poids plus important pourrait être donné à l'orthographe dans la notation des épreuves du baccalauréat, ce qui me parait une bonne idée. Depuis des années, la formation des professeurs de français est placée sous le signe du défaitisme, alors que la maîtrise de l'orthographe et la richesse du vocabulaire sont des bagages très utiles pour exprimer ses émotions et mieux vivre en société. La lecture est, pour cela, un excellent vecteur. Pouvez-vous revenir sur l'opération « Un livre pour les vacances », qui fait la part belle aux œuvres de l'Antiquité ? Par ailleurs, comment les...
Tout d'abord, monsieur le ministre, je souhaite vous apporter mon plein soutien face aux attaques innommables dont vous êtes malheureusement la victime. Dans un récent entretien au Monde, vous avez déclaré vouloir recruter des professeurs des écoles à bac + 3, contre bac + 5 aujourd'hui, tout en maintenant une formation rénovée et rémunérée sur deux ans après le concours pour ne pas renoncer à la mastérisation. En effet, si la crise de recrutement n'est pas aussi aiguë qu'en 2022, elle est toujours d'actualité et il faut y remédier, ce à quoi vous vous employez avec énergie. La réforme, dont vous envisagez l'entrée en vigueur à p...
Si la baisse du niveau est niée depuis de trop nombreuses années, les professeurs tirent régulièrement la sonnette d'alarme, en particulier à l'issue des épreuves du baccalauréat dont le niveau ne leur semble pas toujours s'être maintenu par rapport à l'époque où ce diplôme était encore une porte d'entrée viable dans le monde du travail. Des études font état de disparités entre les élèves des filières techniques et professionnelles et ceux de la filière générale dans la maît...
J'ai été alertée par un professeur du lycée technologique Victor Bérard à Morez qui forme des élèves opticiens et lunetiers. Celui-ci s'alarme du fait qu'il perd de nombreux élèves au profit des centres de formation d'apprentis (CFA), lesquels se multiplient, qu'ils soient publics ou privés. La concurrence n'est pas toujours mauvaise, elle peut être source de progrès. Cependant le professeur, qui est aussi examinateur, déplore le...
Si j'ai bien compris, le concours aura lieu à l'issue de la licence et les professeurs deviendront des professeurs stagiaires comme autrefois. Cela me semble une bonne piste pour augmenter les effectifs. S'agissant des tâches supplémentaires que vous souhaitez confier aux enseignants, j'ai recueilli sur le terrain des avis assez divergents. Il est prévu qu'une convention signée avec les collectivités locales permette de développer l'enseignement des langues régionales. Qu'en est...
...enfants. En maternelle, les parents d'élèves de l'école La Roseraie à L'Haÿ-les-Roses se sont mobilisés depuis le mois de février contre la fermeture d'une classe et continuent de le faire pour obtenir davantage d'AESH. En élémentaire, les parents d'élèves de l'école du centre à L'Haÿ-les-Roses réclament le recrutement d'AESH supplémentaires. Au collège Francine Fromond à Fresnes, les parents et professeurs ont manifesté, le mercredi 21 juin devant le rectorat, pour demander le remplacement pérenne du principal – l'établissement a connu quatre directeurs en quatre ans –, le passage en REP et l'ouverture d'une classe supplémentaire. Au lycée Mistral à Fresnes, les représentants du personnel attendent depuis le samedi 3 juin une audience avec le recteur. Nous manquons de tout, à tous les niveaux, de...
Les trente minutes d'activité physique par jour, qui devaient être généralisées à la rentrée dernière, ne l'ont pas été, et pour cause, les professeurs ne sont pas tous formés. Ne serait-il pas plus judicieux de regrouper ses trente minutes sur quatre jours en deux temps d'une heure en faisant intervenir des éducateurs diplômés ou des associations sportives ? Si vous voulez donner une culture sportive aux enfants, l'école n'est pas forcément le lieu approprié. C'est dans les clubs, qui réunissent des gens passionnés et des éducateurs diplômés,...
...sur deux points. Tout d'abord, la volonté du Gouvernement de moderniser l'offre de formation afin de la rendre plus cohérente avec les besoins et les débouchés suppose, à terme, la fermeture des formations ne menant pas suffisamment à l'emploi. Dès lors, comment, et par qui, sera évaluée puis actée la suppression de certaines filières professionnelles, et quelles perspectives seront offertes aux professeurs des formations concernées ? Par ailleurs, la réforme entend renforcer les périodes de stage pour les élèves des lycées professionnels. Ces stages seront désormais indemnisés afin de valoriser l'investissement des élèves et pourront représenter, selon les projets professionnels, jusqu'à douze semaines pendant l'année de terminale. Cette avancée suppose d'identifier les entreprises les plus à mêm...
...is qu'un milliard d'euros sera investi chaque année dans les lycées professionnels pour un meilleur accompagnement et une meilleure insertion les lycéens. Ce milliard d'euros permettra de financer les gratifications de stage des lycéens – jusqu'à 2 100 euros de gratification par élève sur trois ans –, les 80 nouvelles formations d'avenir annoncées pour la rentrée 2023 ou encore le pacte pour les professeurs des lycées professionnels. Cette enveloppe aidera à la création des 2 100 bureaux des entreprises, à l'ouverture de 20 000 places de spécialisation et la création des nouveaux dispositifs pour prévenir le décrochage scolaire : « Tous droits ouverts », « Ambition emploi », « Parcours de consolidation ». Madame la ministre, pourriez-vous nous préciser la manière dont ce financement a été estimé ...
... l'anticipation eût été de s'assurer au collège qu'aucun élève n'entre en seconde sans maîtriser les fondamentaux. Vous indiquez qu'à la rentrée 2023, les cours de remise à niveau en petits groupes seront assurés par les établissements volontaires. Si cela est urgent et nécessaire, cela doit être obligatoire. Surtout, il semblerait que ces cours doivent être assurés dans le cadre du pacte par des professeurs rémunérés en heures supplémentaires ; là encore, si c'est urgent et nécessaire, ce devrait être prévu dans les obligations réglementaires de service des professeurs. Deuxièmement, le bureau des entreprises, le mentorat et le bac + 1 : tout cale semble très bien. Nous estimons cependant qu'en matière d'insertion professionnelle, les lycées professionnels doivent passer d'une obligation de moyens...
Suppression de postes, reconversion forcée des PLP (professeurs des lycées professionnels), fermeture de sections sous statut scolaire au profit de l'apprentissage, vous ne proposez pas de réformer le lycée professionnel, vous préparez son démantèlement. Après Jean-Michel Blanquer qui a déprofessionnalisé l'année de seconde, vous amputez et désorganisez celle de terminale. En quinze ans, la droite que vous incarnez aura fait passer le bac pro de quatre à un...
...e programme 141, Enseignement scolaire public du second degré, servait tous les ans à renflouer la voie générale, de près de 550 millions en 2018 à plus de 700 millions d'euros en 2022. J'attends d'ailleurs les explications de M. le ministre de l'Éducation nationale à ce sujet. Pour revenir à l'actualité, malgré le mirobolant pacte proposé, les syndicats répondent unanimement « non ». Les professeurs ne sont pas dupes et voient bien que vous tentez d'acheter leur adhésion à cette réforme dont l'idée majeure consiste à trouver l'adéquation entre les besoins de main-d'œuvre des entreprises et la manne que représente le tiers des lycéens et lycéennes de France. Les bureaux des entreprises au sein des lycées professionnels seront de simples bureaux de placement. Les choix d'orientation se feront...
... lycéens professionnels pour constater que leurs paroles sont très éloignées des propos caricaturaux de lutte des classes portés par nos collègues députés de la NUPES. C'est à se demander si certains ont véritablement déjà mis un pied dans un lycée professionnel ! Les lycéens apprécient les stages en entreprise car ils sont l'occasion d'appliquer concrètement ce qu'ils apprennent auprès de leurs professeurs et les stages sont leur bouffée d'oxygène. Moderniser l'offre de formation en créant 150 nouvelles filières porteuses d'emploi, c'est non seulement leur porter de la considération, mais surtout faire du lycée professionnel un parcours de réussite. Le lycée professionnel n'a pas vocation à former à des métiers sans débouché ou qui seront très prochainement balayés par l'intelligence artificielle...
...pos du ministre de l'Éducation nationale qui déclarait sur Franceinfo, le 5 mai dernier, que les enseignants des filières qui seraient fermées pouvaient « se diriger vers le professorat des écoles ou les collèges ». Confirmez-vous cette annonce ahurissante qui dénote, comme souvent chez son auteur, une méconnaissance totale du métier, ou allez-vous travailler sérieusement sur les carrières de ces professeurs sacrifiés ? Question subsidiaire qui vous permettrait de ne pas répondre à la précédente : allez-vous écouter l'ensemble des acteurs du lycée professionnel et renoncer à cette réforme inepte et destructrice ?
Ma question porte sur la fermeture prochaine de 146 filières. L'annonce a surpris et suscité de l'angoisse chez les élèves de ces secteurs mais aussi chez les professeurs qui, en plus de se sentir méprisés, se demandent à quelle sauce ils seront mangés. Pouvez-vous revenir explicitement sur les réponses apportées aux orateurs de groupe car, personnellement, je n'ai pas été rassuré. Quelles mesures compensatrices apporterez-vous précisément ?
Mes deux questions seront très concrètes. La première porte sur les postes de recrutement. S'agissant des 2 100 bureaux des entreprises, les professeurs actuellement relais écoles-entreprises s'interrogent sur la possibilité d'intégrer les nouveaux postes. Le temps de travail de 35 heures prévu est-il annualisé ? Quid de la prise en compte de leur ancienneté, de leur progression de carrière ? Seront-ils mieux payés ? S'agissant des échecs en apprentissage, quelles solutions pour cette catégorie d'élèves, notamment en direction des sortants d'Ul...
...ces 10 %. Incluent-ils le dégel du point d'indice, qui n'est que justice, ou bien s'y ajoutent-ils ? Seront-ce 10 % pour tout le monde ou 10 % en moyenne, en incluant le début de carrière garanti à 2 000 euros ? Et ces 2 000 euros en début de carrière, parlons-en ! Ils représentent moins de 1,5 Smic, contre 2,2 Smic en 1980. Si les salaires des enseignants avaient augmenté autant que le Smic, un professeur du secondaire en début de carrière toucherait aujourd'hui près de 3 000 euros par mois ! Et depuis le jour où cette promesse a été prononcée par le candidat Macron, les produits alimentaires ont augmenté de 14,5 %. On ne fait donc que continuer à entériner la dévalorisation du métier d'enseignant. Enfin, attardons-nous sur le cœur de l'entourloupe : cette histoire d'inconditionnalité. Selon le S...
En 1980, un professeur de collège débutant touchait l'équivalent de 2,3 fois le salaire minimum. Aujourd'hui, soit quarante-deux ans plus tard, il gagne moins de 1,2 Smic.
Ces évolutions sont la cause majeure de la pénurie de professeurs que l'on voit s'installer depuis quelques années. À la rentrée 2022, plus de 4 000 postes de titulaires n'étaient pas pourvus. Ainsi, certaines classes de primaire ont passé des semaines entières sans enseignant, de même que des collégiens et des lycéens ont vu des trimestres entiers s'écouler où tous les cours d'une matière étaient annulés. Les réformes, depuis 2017, se fondent sur des argumen...