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...es titulaires, ou à les pérenniser. La réforme annoncée du lycée professionnel laisse ces aspects de côté et ne résoudra pas le problème de la fuite en avant vers l'enseignement général, ni celui d'un baccalauréat toujours plus dévalorisé et que l'on donne quasiment à tous les élèves. Dans la filière professionnelle, le recours aux contractuels s'est accru ; et comme dans toutes les filières, les professeurs sont « bombardés » devant des classes avant même d'avoir pu effectuer la moindre formation, avec un niveau de rémunération logiquement inférieur. Les témoignages depuis la rentrée ne manquent pas. Alors que nous évoquons la question du pouvoir d'achat des enseignants, nous parlons majoritairement de cette France aux salaires légèrement inférieurs à la moyenne mais qui paye toujours tout sans av...
Vous parlez de revalorisations à hauteur de 52 euros de l'heure, pour 72 heures supplémentaires par an que vous demanderiez aux enseignants. Ces hausses ne seraient alors qu'un outil pour masquer des revalorisations oubliées ou des recrutements manqués dans l'éducation nationale. Deuxièmement, enrayez cette dynamique qui consiste toujours à précipiter les fonctionnaires, dont les professeurs, dans des trappes à pauvreté, comme ce fut le cas avec la précédente loi de finances rectificative visant à contrer l'inflation, votée l'été dernier. On revalorise les aides sociales de 4 %, mais on rehausse le salaire des fonctionnaires à un niveau moindre !
...toute sa valeur à ce métier. Les mesures prises par le Gouvernement vont dans ce sens. Il s'agit de valoriser le métier d'enseignant et de le rendre plus attractif. C'est dans cette perspective qu'est proposé un socle d'augmentation de 635 millions d'euros en 2023. Cet engagement fort, salué par toutes les parties prenantes, se traduit en moyenne par une augmentation annuelle de 800 euros pour un professeur des écoles et de 744 euros pour un enseignant du secondaire. Le projet actuel serait de favoriser financièrement les personnels en début de carrière, l'attractivité du métier étant au plus bas. Au-delà de ces premières revalorisations, il serait souhaitable de permettre à des étudiants en troisième année de licence d'effectuer un stage d'un à trois mois dans un établissement scolaire avec un tut...
... Avant de devenir députée en juin dernier, j'ai exercé pendant vingt-huit ans le métier d'enseignante. J'étais alors au dixième échelon et mon salaire s'élevait à 2 700 euros net par mois ; il ne me restait plus qu'un échelon à franchir pour terminer ma carrière. Nous pouvons continuer longtemps à nous rassurer collectivement en arguant que le métier d'enseignant est un métier passion et que les professeurs ne choisissent pas cette voie pour l'argent. Cependant, cela en dit long sur notre conception de l'école publique et sur l'importance que nous donnons à la scolarité de nos enfants ou à la reconnaissance de nos enseignants. Notre collègue Fabien Di Filippo l'a rappelé, un enseignant en début de carrière touche désormais 1,2 fois le Smic, contre 2,3 fois le Smic il y a quarante ans. Les enseigna...
Chaque année depuis 2017, un millier de professeurs manquent à l'appel et 1 100 postes restent vacants à l'issue des concours de l'enseignement. La tendance semble s'accélérer, malgré les efforts engagés par le ministère de l'éducation nationale. En juillet 2022, sur les 27 300 postes ouverts, 4 000 étaient restés vacants, dont 2 267 dans le secondaire. Malgré le recrutement de 4 500 contractuels pour la rentrée 2022, nous n'avons pas pu commence...
…comme le montre la pénurie de professeurs depuis la rentrée 2023. Mes collègues du groupe Horizons et apparentés et moi-même ne croyons pas à la fatalité. Je crois même que nous pouvons inverser la tendance.
Je veux remercier le groupe LFI – NUPES d'avoir inscrit ce débat à l'ordre du jour de notre Assemblée. Il nous permet de revenir sur la vaste opération de communication et de fausses informations lancée par le Gouvernement autour de la revalorisation du traitement des enseignants. Notre sentiment est largement partagé par les syndicats puisqu'ils ont quitté les réunions à ce sujet, les professeurs ayant eu, à raison, le sentiment de s'être fait berner par les annonces parfois contradictoires de l'exécutif. Toutefois, cela ne l'empêche pas de persévérer dans cette mauvaise voie, le Gouvernement pensant, une nouvelle fois, avoir raison contre tout le monde. Rappelons brièvement les faits. Devant la crise de recrutement des professeurs, face au constat, maintes fois exposé et chiffré, du dé...
Le ministère veut instaurer plusieurs niveaux d'implication, avec des volumes horaires et une rémunération variables. Ainsi, pour un pacte complet, le ministère prévoit une rémunération de 3 650 euros bruts annuels pour environ 72 heures de travail en plus. En quoi consisteraient ces missions ? Elles pourront inclure des remplacements de courte durée, des heures de soutien en sixième pour les professeurs des écoles, la participation au dispositif « devoirs faits » en sixième, les missions de coordination des dispositifs « vacances apprenantes » ou « école ouverte », l'accompagnement lié à l'école inclusive ou bien du tutorat de nouveaux professeurs. Sans parler de notre opposition au principe même du « travailler plus pour gagner plus »,…
...…le pacte n'est pas une revalorisation. Il s'agit, comme le dit l'ancien inspecteur de l'éducation nationale Thierry Lépineux, d'un accroissement rémunéré de la charge de travail, aucunement d'une revalorisation compensant les retards accumulés ces dernières années. Monsieur le ministre, en préparant cette intervention, je n'ai pas rencontré une organisation syndicale ni lu un seul témoignage de professeur du premier ou du second degré indiquant que cette revalorisation répondait à leurs attentes. Dans le même temps, les mobilisations contre les fermetures de classe se multiplient dans tout le pays : sur le territoire national, ce ne sont pas moins de 1 117 postes qui ont été supprimés. Nous demandons au Gouvernement de revoir sa copie et, surtout, de la construire avec tout le corps enseignant. N...
...que. Monsieur le ministre, la revalorisation des salaires est une promesse de campagne du président Emmanuel Macron. Vous avez annoncé qu'elle devrait être effective dès septembre prochain. Cette augmentation se fera de deux façons : par une part dite « socle », inconditionnelle, permettant une augmentation moyenne de 10 % en septembre 2023 par rapport à 2020, et une part dite « pacte » pour les professeurs volontaires, laquelle sera liée à de nouvelles missions définies à partir d'une analyse des besoins effectuée dans les établissements. Certains syndicats enseignants sont opposés à cette mesure. Je vous interroge donc sur ce point : des discussions ont-elles encore lieu afin d'atteindre un consensus ? Il me semble urgent, notamment dans le contexte que nous connaissons tous, que le dialogue soi...
La qualité de notre système scolaire repose sur la qualité et l'engagement des enseignants. Revaloriser le salaire des professeurs marque le profond respect que nous avons pour leur métier. Nous n'avons pas attendu cette journée de débats pour augmenter leur salaire. Vous, en revanche, sur les bancs de la France insoumise, vous vous réveillez une fois le printemps venu.
...ner plus de liberté aux enseignants pour exercer leur métier. Cependant, la revalorisation salariale est une condition nécessaire au rétablissement du prestige de l'enseignant et à la résorption des maux de notre école. C'est pourquoi nous voulons faire jouer pleinement leur rôle aux enseignants en leur proposant un engagement fort, un pacte avec la nation ; il y va du lien de confiance entre les professeurs, les élèves et leurs parents, qui placent leurs espoirs dans l'école de la République. Ne nous méprenons pas : il s'agit de valoriser des missions qui s'inscrivent dans le champ de compétences des professeurs et qui reposent déjà sur leur dévouement quotidien. La reconnaissance sociale de l'engagement et du sens de l'effort des enseignants en dehors du temps scolaire pour être utiles aux élèves...
Accompagner les élèves dans leurs devoirs, nous devons le valoriser. Prendre du temps pour coordonner et mettre en œuvre des projets pédagogiques innovants, c'est un engagement en plus qui mérite du salaire en plus. Cette reconnaissance financière de l'engagement de nos professeurs fait partie intégrante de la revalorisation sociale du métier.
Nous voulons et nous construisons une école plus libre, une école où le professeur est respecté de tous,…
…respect des professeurs, exigence dans la transmission des savoirs, formation de futurs citoyens français aptes à penser le monde comme ils l'entendent grâce aux clés de lecture à leur disposition. Alors que le niveau salarial des enseignants français est anormalement bas depuis des décennies, nous proposons de revaloriser drastiquement les salaires des enseignants du primaire au lycée afin de replacer la France dans l...
...nisations syndicales et l'ensemble de la profession partagent mon opinion. Avant d'en venir au thème de ce débat, je souhaite toutefois insister sur un point. Vous avez souligné hier que le pacte avait pour but de reconnaître et de rémunérer des missions existantes, mais bénévoles, des enseignants. Il en est une qui me tient particulièrement à cœur et que remplissent bénévolement de très nombreux professeurs des écoles : il s'agit de l'organisation des classes de découverte, qui implique l'élaboration d'un projet éducatif et pédagogique, un travail de concertation avec les structures d'accueil et le recueil des autorisations de sortie scolaire avec nuitées. Ce célèbre formulaire, qui change chaque année, doit être rempli en ligne, mais comme cela ne marche pas, il faut l'imprimer, le remplir à la ma...
Quand, enfin, les formulaires sont validés, les professeurs obtiennent-ils un soutien financier de l'éducation nationale ? Non.
...uligner qu'elle est plus que nécessaire, et vous avez reconnu vous-même hier le « glissement » du salaire des enseignants intervenu depuis plusieurs dizaines d'années – façon bien édulcorée de reconnaître le décrochage salarial ahurissant de cette profession, si essentielle à la République. Je veux citer quelques chiffres pour en démontrer l'ampleur. Le premier est très parlant : aujourd'hui, un professeur de vingt-cinq ans d'ancienneté perçoit un salaire inférieur de 25 % à celui qu'il percevait il y a vingt-cinq ans. Un deuxième ? En 1980, un professeur commençait sa carrière avec un salaire représentant 2,4 fois le Smic, contre 1,2 fois le Smic aujourd'hui. Le « pouvoir d'achat » des enseignants, comme vous dites, a été divisé par deux en quarante ans ! Enfin, un dernier chiffre pour la route : ...
Aujourd'hui encore, un professeur des écoles gagne en moyenne 10 % de moins que son homologue du second degré.
Avec le pacte enseignant, l'heure de travail supplémentaire lui sera payée 40 % de moins qu'à un professeur certifié, comme c'est déjà le cas dans le dispositif « devoirs faits ». Est-ce à dire qu'un professeur des écoles vaut pour vous 0,6 professeur certifié ? J'ai écouté attentivement votre réponse hier en commission. Vous avez indiqué que la revalorisation socle concernerait tout le monde – c'est faux –, que le pacte n'était pas obligatoire – encore heureux –, que jamais un gouvernement n'avait au...