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Interventions sur "prison"

659 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Nous pourrions tout à fait trouver un terrain d'entente pour qu'enfin, la dignité trouve sa place dans les prisons françaises.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Monsieur le garde des sceaux, si les prisons sont aussi pleines, ce n'est pas seulement parce que le Gouvernement aurait une politique peu laxiste, c'est aussi parce qu'il avait promis 15 000 places de prison à l'horizon 2017 et qu'il n'en a construit que 2 080 !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Le Gouvernement a 13 000 places de prison de retard par rapport à l'engagement pris après la première élection de M. Macron. Monsieur Bernalicis, vous ne nous avez pas convaincus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Les Français qui suivent nos débats depuis ce matin – ils ne doivent pas être nombreux, c'est à votre avantage – savent désormais ce que serait la France si M. Mélenchon était élu Président de la République et si vous aviez la majorité : une France sans prisons, dans laquelle tous les délinquants seraient libérés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Tous vos amendements, sans exception, sont gagés sur les crédits de l'administration pénitentiaire. Vous proposez d'ouvrir les prisons et de libérer les délinquants – parfois en résidence un peu surveillée, mais sans plus. Si on supprime les prisons, il n'y aura plus de délinquance : le raisonnement est simpliste et il a le mérite d'être clair. Au moins les Français savent-ils exactement à quoi s'en tenir si vous preniez le pouvoir !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...de leur en reprocher les résultats. Deuxièmement, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, monsieur le ministre : si les décisions de justice sont bien rendues dans la plupart des cas, sachant que, comme vous l'avez dit, c'est un exercice parfois difficile, il y a encore du progrès à faire dans l'exécution des peines. Les Français ne comprennent pas qu'une personne condamnée à une peine d'emprisonnement n'en effectue le plus souvent que la moitié avant d'être libérée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTematai Le Gayic :

Monsieur le ministre, je souhaite vous interpeller sur la situation outre-mer. Qu'il s'agisse de la prison du Camp Est en Nouvelle-Calédonie ou de celle de Nuutania en Polynésie française, le taux d'occupation était en 2008 de 300 % et en 2016 de 230 % – le plus important à l'échelle nationale. Il est aujourd'hui de 130 %, grâce à la construction du centre de détention de Tatutu en 2017. Mais la construction de cette nouvelle prison n'a pas modifié la surpopulation carcérale, alors qu'il y a 2,3 fois ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTematai Le Gayic :

La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté a publié cette année un rapport accablant sur les prisons du Pacifique, en particulier de Polynésie. Ce n'est pas parce qu'on construit des prisons que la situation des détenus change.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars :

Comme l'a rappelé le garde des sceaux, durant la précédente législature, la majorité a grandement amélioré la situation des détenus qui travaillent. Nous avons notamment permis aux donneurs d'ordre d'entrer davantage dans les prisons. Les détenus qui s'investissent dans le travail bénéficient de droits sociaux dont ils ne bénéficiaient pas jusqu'alors. Nous avons des instruments de régulation à l'intérieur même des prisons : les outils de préparation à la réinsertion. La régulation carcérale existe déjà, grâce aux moyens créés depuis plus de cinq ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Il vise à remplacer l'indicateur « Taux d'occupation des établissements pénitentiaires » par un indicateur « Taux de surpopulation carcérale », car c'est bien cette donnée qu'il faut suivre si l'on veut éliminer la surpopulation carcérale. Elle empêche de mener un travail correct et sérieux en détention qui permettrait la réinsertion, mission pourtant confiée à la prison et à l'administration pénitentiaire. Nous proposons également d'introduire un nouvel indicateur intitulé « Seuil d'occupation des établissements pénitentiaires sous l'effet du mécanisme de régulation carcérale ». Afin d'éviter de repousser ad vitam aeternam le moratoire sur l'encellulement individuel, comme le Gouvernement nous proposera de le faire dans quelques instants par des méthodes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

La commission n'a pas examiné cet amendement. Selon son exposé sommaire, vous souhaitez créer un « taux de décroissance carcérale » – même si le dispositif proposé ne correspond pas à cette ambition. Sur le fond, vous le savez, nous sommes en désaccord. Je pense que la prison est un instrument nécessaire, à côté des peines alternatives à l'incarcération. J'estime surtout indispensable de construire de nouvelles places. Cela pose un problème de ne pas réussir à le faire dans les délais fixés. Le retard du plan « prison » a des conséquences directes sur le taux d'occupation des établissements pénitentiaires. Le taux de 138 % pour les maisons d'arrêt est vertigineux. Heu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

On arrive au cœur de plusieurs questions qui animent nos débats aujourd'hui. Monsieur le ministre, vous dites vouloir créer des places de prison car votre objectif final, c'est l'encellulement individuel et un taux maximum d'occupation des prisons de 100 %. Actuellement, ce taux est de 129 %. Ce qui est embêtant, c'est que vous prévoyez de le porter à 131 % en 2023 et à 134,6 % en 2025. On a du mal à comprendre ! Alors que vous souhaitez construire des places de prison en vue d'assurer l'encellulement individuel, les taux d'occupation car...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Cette idée est intéressante. La radicalisation, de toute évidence, est un mal qui ronge nos prisons et sur lequel la représentation nationale devrait avoir une information plus précise. Le bleu budgétaire comprend déjà un indicateur portant sur le taux des détenus radicalisés ayant suivi un PPRV. Ce taux est adéquat et permet au ministère de la justice d'effectuer un pilotage. La commission, après plusieurs débats sur la question, auxquels vous avez participé, a émis un avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...epuis 1875 ; c'est dire que son application pose problème. Ce moratoire a déjà été prorogé en 2003, puis en 2009, en 2014 et, enfin, en 2019, avec une dérogation qui devait prendre fin en 2022. La question du taux d'encellulement individuel revient donc régulièrement dans les débats parlementaires. Ce taux s'élevait à près de 43 % en 2021, bien loin de l'objectif de 80 % visé au lancement du plan prison, dont l'échéance était fixée à 2022. Or nous constatons que le travail n'a pas été effectué dans les temps et que le délai doit être repoussé. Dans la mesure où la grande majorité des places ne sortiront pas de terre avant quelques années, je ne crois pas un seul instant que le programme sera achevé en 2027 et je voulais sous-amender l'amendement gouvernemental…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

...ratoire à 2032 ; nous aurions plutôt souhaité sous-amender dans l'autre sens, pour que l'Assemblée nationale puisse se prononcer à nouveau avant la fin de la législature. Cette histoire ne date pas d'hier : accrochez-vous bien, cela remonte à 1875 ! Depuis 1875, on renouvelle le moratoire sur l'encellulement individuel au motif qu'on n'y arrive pas et qu'il faut construire des nouvelles places de prison. Cela fait un siècle et demi que vous nous faites le même coup !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

Des générations de responsables de cette faillite politique nous ont fait le même coup, et M. Houlié lui aussi ! Vous affirmez qu'on construit des places de prison et qu'il ne faut pas s'inquiéter, le problème va se régler. Non, ce n'est pas le cas ! Si l'Assemblée nationale n'impose pas de règles pour contrôler l'action du Gouvernement, ce dernier nous dit coucou, on recommence, et c'est reparti !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

…et qui sont confrontés à la création de places de prison. Je veux bien qu'on entende ce type de discours dans l'Assemblée, mais combien de députés aident-ils la place Vendôme sur le terrain pour construire des places de prison ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

On sait très bien que la question de l'encellulement individuel est quasiment aussi ancienne que la création de la prison. On a toutes les difficultés du monde à avancer, mais on fait tout de même des propositions. Vous savez qu'on a travaillé sur le sens de la peine et sur les solutions alternatives à la peine, mais la prison est nécessaire dans certains cas et nous proposons un plan « prison ». Rappelons que la crise du covid a retardé un certain nombre de projets d'établissements pénitentiaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

Il n'y a pas que cela, monsieur Bernalicis. Rappelons aussi que des requêtes administratives sont parfois lancées et qu'elles retardent les démarches. Surtout, il faut le redire : il y a des élus locaux et des parlementaires qui réclament qu'on aille plus vite, qui demandent ce que fait la justice, qui l'accusent de laxisme, qui déplorent le manque de places en prison mais, quand on leur propose des projets de construction sur leurs territoires, qui sont les premiers à nous dire « pas chez nous ».