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...l le phénomène quasi oligarchique de concentration de l'achat, de la production et de la distribution. S'agissant des phytosanitaires, nous avons vécu un mandat de « faux plat ». Êtes-vous prêt à réactiver le processus d'affranchissement progressif de la chimie promis par les États généraux de l'alimentation – une sortie par le haut, proposant de nouvelles solutions ? Cela suppose de relancer le plan Écophyto au bon niveau, y compris la phase de concertation avec toutes les parties prenantes. Sur la précarité, je me réjouis que vous ne confondiez pas la fin et les moyens. Le chèque alimentaire n'est pas la solution, mais la précarité est un vrai problème. J'aime votre idée de reprendre le faisceau des possibles pour répondre à la question de l'alimentation santé pour tous. Concernant l'eau,...
...ls dénoncent les mauvaises pratiques du secteur de la grande distribution, en particulier celle de la pénalité logistique qui vise tout simplement à détruire de la valeur ! Envisagez-vous de l'interdire ? Comment réagirions-nous si des agriculteurs agissaient de la même manière ? Depuis une quinzaine d'années, on agite régulièrement le spectre de la contractualisation. Vous venez de présenter le plan stratégique national (PSN) : êtes-vous prêt à accorder des moyens financiers supplémentaires, dans le cadre de la politique agricole commune, aux organisations de producteurs et aux associations d'organisations de producteurs ? Ce ne sont ni les interprofessions, ni les chambres d'agriculture et encore moins les syndicats agricoles qui négocieront les prix pour le compte des agriculteurs.
La transition écologique est un défi majeur. Il y a urgence à agir et à réussir pour les générations actuelles et futures. Le ministère que vous occupez joue un rôle essentiel dans cette transition. De quelle manière concrétiserez-vous le plan de sobriété énergétique voulu par la Première ministre ? En tant que ministre de l'Enseignement supérieur, comment entendez-vous développer les formations liées aux enjeux écologiques, aux métiers verts et aux métiers de demain ? En tant que ministre de la Recherche, comment favoriserez-vous la recherche scientifique dans les domaines liés à la transition énergétique et écologique ?
...t mis en évidence le rôle et la place des collectivités territoriales, notamment lors de l'élaboration des projets alimentaires territoriaux (PAT). Elles ont également formulé des recommandations pour lutter contre la précarité alimentaire et améliorer la situation des agriculteurs, ce qui imposera de relever les défis du foncier agricole. Du fait de la faiblesse des moyens des collectivités, le plan stratégique national français de la nouvelle PAC, qui représente plus de 9 milliards d'euros par an de crédits européens et nationaux, est notre principal outil pour accompagner nos paysans, planifier la transition agro-écologique, nous adapter au changement climatique, créer de l'emploi et offrir une alimentation durable et de qualité à nos compatriotes. Or, les mesures prévues par ce PSN sont t...
...res énergétiques. Le Sénat avait d'ailleurs évalué à 7 milliards le coût des travaux nécessaires. Les étudiants sont bien conscients de cet enjeu, qu'ils placent en troisième position des actions prioritaires sur leur campus. Quelle programmation pluriannuelle prévoyez-vous pour garantir le maintien en état de ce patrimoine ? Et avec quels outils : dotation globale de fonctionnement, contrats de plan État-région, plan France relance ? Ces financements permettront-ils de maintenir une université de qualité et de réduire la consommation énergétique de 40 % d'ici à 2030, comme le prévoit le décret relatif aux bâtiments tertiaires ?
La principale mission de nos agriculteurs est de produire pour nourrir la planète : ils s'en acquittent très bien. Aidons-les pour nous permettre de retrouver notre souveraineté alimentaire. Ils sont les premiers écologistes de France car ils entretiennent l'espace et ouvrent les paysages. Cependant, ils souffrent cruellement aujourd'hui. La sécheresse de cet été a tant réduit les quantités de foin et de fourrage que certains éleveurs ont entamé les réserves de cet hiver ta...
À la suite du Grenelle de l'environnement de 2008, le plan Écophyto a été décidé pour réduire de 50 % en dix ans le recours aux produits phytosanitaires. Le plan Écophyto II + a pris le relais jusqu'en 2025 puisque les objectifs n'ont pas été atteints en 2018. Au contraire, en dix ans, le nombre de doses d'unités a augmenté de 15 %. En 2020, cette hausse atteint 23 % par rapport à 2019 et le constat est encore plus accablant pour les produits les plus da...
Le prix des fertilisants, en particulier celui des engrais azotés, flambe, atteignant parfois les 1 000 euros la tonne. Si les producteurs de céréales qui se vendent aux alentours de 300 euros la tonne ne sont pas menacées, d'autres envisagent de changer leur plan cultural et des productions entières, notamment les productions légumières, pourraient être détruites. Quelles mesures comptez-vous prendre ?
S'agissant de l'implantation des études de santé dans les déserts médicaux, l'université de Laval propose une première année de médecine avec le parcours de formation PluriPASS. Est-il prévu de renforcer ces cursus, voire de les allonger ? Par ailleurs, combien y a-t-il d'étudiants ukrainiens en France ? De quel accompagnement bénéficient-ils ? La question de l'obtention d'un baccalauréat français et de leur orientati...
De nombreuses filières sont concernées par le respect des cahiers des charges des appellations d'origine contrôlée. L'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) met un soin scrupuleux à en contrôler le respect. Confrontée à la nécessité de mettre en œuvre un plan de sobriété et, plus généralement, engagée dans une mutation profonde rendue impérative par le changement climatique, la filière du cognac se heurte à la lenteur de la réécriture des cahiers des charges, en particulier en ce qui concerne l'utilisation du gaz naturel pour l'étape de la distillation et son remplacement par de nouvelles énergies en cours d'expérimentation, comme la récupération de c...
Au nom de ma collègue Violette Spillebout, je veux rappeler votre déclaration récente selon laquelle l'envolée des prix de l'énergie ne doit pas pénaliser les enseignements. Vous avez également exclu le retour au distanciel et indiqué que le Gouvernement accompagnera les établissements afin que les plans de sobriété ne se fassent pas aux dépens des étudiants. Un budget national de 70 millions d'euros a été annoncé sans que, pour le moment, la répartition ne soit connue. Nous nous réjouissons de ces annonces, mais il ne faut pas éluder l'inquiétude des universités à la veille de l'hiver et celle des étudiants, nombreux à vivre dans des conditions de précarité. À la suite des annonces du Gouverne...
Monsieur le ministre, dans un courrier daté du 19 août 2022, j'appelais votre attention sur la situation critique à laquelle la sécheresse expose les éleveurs, qui ne pourront plus se fournir en fourrage à des prix normaux cet hiver, certains envisageant même de vendre une partie de leurs bêtes. Je vous proposais alors de prolonger l'aide du plan de résilience économique et sociale visant à pallier les surcoûts de l'alimentation animale imputables à la crise en Ukraine. Dans une récente intervention dans Le Figaro, vous avez admis que la situation de cet été était pire que celle du printemps concernant le fourrage et qu'il fallait craindre une décapitalisation – vous partagez donc le constat dont je vous ai fait part le mois dernie...
Ma question porte sur les retenues collinaires, qui sont l'un des moyens permettant de concilier le développement durable et le maintien de l'irrigation pendant les périodes de sécheresse. Il y a une réelle volonté de développer ces infrastructures, tant au niveau politique qu'au niveau des syndicats agricoles. Toutefois, les lourdeurs administratives en matière d'urbanisme, en particulier les plans de prévention des risques naturels (PPRN), rendent difficiles l'approbation des projets de retenues collinaires. L'État ayant la main sur ces PPRN, que pourrait-il faire pour accélérer les procédures et impulser une réelle dynamique ?
Monsieur le ministre, 1 800 euros par hectare : c'est la somme que verse un Belge pour sous-louer des terres dans les Hauts-de-France à un agriculteur pour y cultiver des pommes de terre. J'ai déjà alerté vos prédécesseurs, depuis Stéphane Le Foll, sur cette situation, qui ne fait que se développer. Des producteurs belges sous-louent des terres, utilisent leurs propres plants et du matériel parfois non conforme, sans aucun contrôle de la part de l'État. C'est non seulement immoral et antiécologique, mais c'est surtout illégal. Pouvez-vous vous attaquer à cette question ?
...ont pas d'autre choix que consommer de grandes quantités d'énergie en continu pour alimenter leur appareil de production. Ces entreprises, qualifiées d'énergo-intensives, voient parfois leur facture d'énergie quadrupler pour le second semestre 2022. Pourtant, l'aide du Gouvernement reste faible. Vous avez récemment annoncé une révision de l'examen d'attribution de l'aide allouée dans le cadre du plan Résilience. Si la mesure est bienvenue, elle est déjà en décalage avec les besoins réels. Aluminium Dunkerque, premier producteur français d'aluminium primaire, s'est résigné à fermer cinquante-quatre cuves d'électrolyse pour le quatrième trimestre de cette année. Ascometal généralise le travail de nuit et envisage d'interrompre son activité pendant trois semaines. À Arques, la cristallerie, qu...
...re industrie au libre-échange généralisé. Notre économie repose de plus en plus sur des importations massives de produits en provenance des quatre coins du monde. Quid de nos emplois, de notre souveraineté économique, de la question écologique ? Les émissions de gaz à effet de serre dues aux importations ont progressé de 78 % en vingt-cinq ans ! C'est la conséquence directe de l'absence de planification industrielle. Il est urgent de planifier la bifurcation écologique, de relocaliser les productions, de raisonner en termes de filière et d'écosystème productif. La crise du covid et la guerre en Ukraine ont montré notre dépendance et notre fragilité. Nous devons redonner à nos entreprises les moyens de produire en France, en recourant à la commande publique et en contrôlant les aides et ...
Après avoir présidé pendant cinq ans notre commission, vous avez désormais comme exigeante mission de soutenir nos fleurons industriels et, surtout, de poursuivre la reconquête industrielle. Celle-ci s'effectuera à travers les territoires, grâce à des bassins d'emplois attractifs et à l'innovation technologique. Il y a presque un an, le Président de la République annonçait un grand plan d'investissement, France 2030, dont l'objectif est d'aider nos secteurs d'excellence – comme l'énergie, l'aéronautique, l'automobile ou l'espace – à répondre aux grands défis de notre temps, en particulier à la transition écologique. Il s'agit de réaliser des investissements massifs en vue de faire émerger de futurs champions technologiques. Si l'urgence a pris le pas sur la gestion des politique...
... les entreprises du secteur stagnent ou dépérissent. Il n'existe plus qu'une vingtaine de sites de production, qui n'emploient guère que 1 700 salariés, pour un chiffre d'affaires global d'environ 210 millions d'euros ; les capitaux ne sont pas toujours français. Vu le contexte international et alors que le Président de la République appelle de ses vœux une souveraineté industrielle française, un plan de restructuration du secteur ne serait-il pas souhaitable ?
Le plan France 2030 prévoit de consacrer plusieurs milliards d'euros au développement de technologies innovantes, comme l'hydrogène ou la capture carbone. Pouvez-vous faire un point d'étape sur le déploiement de ces technologies ? Je souhaite aussi vous interroger sur la place des femmes dans l'industrie, où elles représentent encore moins de 30 % de ses effectifs. Dans mon école d'ingénieurs, il y a di...
Un plan Vélo vient d'être annoncé. Quelle stratégie industrielle déployez-vous pour relocaliser la production de vélos en France ? Actuellement, 2 à 3 millions de vélos sont achetés chaque année dans notre pays. Où sont-ils produits ? Quel est leur cycle de vie ? Comment sont-ils réemployés ? C'est un enjeu à la fois économique, social et écologique. Les images saisissantes de cimetières de vélos en Chi...