568 interventions trouvées.
... contraindre à travailler pour 7 euros de l'heure, c'est ouvrir la porte au travail gratuit ! Tous les salariés du pays entendent votre message : désormais, ils seront en concurrence avec des personnes forcées de travailler pour moins de 600 euros par mois. Sans même attendre les résultats de votre expérimentation, vous prenez le risque de pénaliser des millions de familles : rendez-vous raté à Pôle emploi, plus de RSA ; refus d'effectuer quinze heures d'intérim hebdomadaires, plus de RSA ; panne de wifi rendant impossible de se connecter pour un rendez-vous en visioconférence, plus de RSA ! Par cette brutalisation, vous allez sanctionner des familles entières, notamment des familles monoparentales. Comment suivre en effet 15 heures de formation quand on est une mère seule avec des enfants à...
...és ou aides familiaux : depuis 2008, le RSA leur est ouvert. Or le projet de loi ne prévoit pas de les exempter des obligations imposées aux allocataires du RSA. Cela entraînera des situations paradoxales, voire absurdes : un agriculteur indépendant qui aura subi une perte de revenu – en raison d'un problème de récolte, de la grippe aviaire ou autre – sera astreint à une inscription automatique à Pôle emploi. Il se verra proposer des offres d'emploi alors qu'il occupe déjà une activité indépendante, et se verra même soumettre un contrat d'engagement assorti de l'exercice d'une activité quinze heures par semaine. En résumé, une personne qui ne cherche pas d'emploi parce qu'elle détient une exploitation agricole devra exercer une activité obligatoire hebdomadaire de quinze heures. Quand pourra-...
...ois une variante. Nous souhaitons exclure de l'inscription automatique comme demandeurs d'emploi les exploitants agricoles dont le revenu mensuel moyen est inférieur à 500 euros. Nous pouvons parler, en l'espèce, d'un RSA de couple. Notre proposition relève de l'évidence. Comment pourriez-vous justifier qu'à l'avenir, les agriculteurs qui, de fait, exercent déjà une activité, doivent s'inscrire à Pôle emploi ? Ils pourront être exemptés de l'obligation d'activité, me direz-vous – je vous vois venir avec vos gros sabots –, mais ils devront tout de même être inscrits comme demandeurs d'emploi : ce serait une stigmatisation qui nierait leur identité et l'activité professionnelle qu'ils exercent déjà.
...mission – laquelle, vous le reconnaîtrez, n'est pas de très bon augure pour la suite de nos travaux –, je ne peux que me féliciter de certaines mesures qui vont dans le bon sens. Que les allocataires du RSA et leurs conjoints soient inscrits au chômage est une bonne chose. Avec près de 2 millions de foyers au RSA, résultat d'une hausse de 46 % depuis dix ans, et 40 % d'allocataires non inscrits à Pôle emploi, il était temps ! Il en va de même pour l'obligation faite aux allocataires d'accomplir quinze heures d'activité par semaine. Certains députés de gauche y voient un « recul social impressionnant » et même une « coercition » et je ne peux que déplorer une fois encore cette triste philosophie du travail puisque ces quinze heures sont destinées à aider les demandeurs d'emploi à réintégrer le ...
Par ailleurs, votre projet de loi suscite de fortes inquiétudes chez les acteurs de Pôle emploi car, si l'on doit avoir les mêmes chances de sortir du chômage à Lille et à Béziers, il faut savoir s'adapter aux spécificités locales. Vouloir fondre un outil national avec les missions locales d'insertion, par exemple, témoigne d'une sérieuse méconnaissance des réalités. Permettez-moi de dire un mot, enfin, à propos de l'article 10, consacré à la petite enfance. Si je m'étonne de le tro...
...ard du texte. Vous voudriez imposer des obligations aux jeunes suivis par les missions locales et qui recherchent un emploi, alors que jusqu'à leurs 25 ans – c'est-à-dire durant la période où ils sont suivis par les missions locales –, ils ne perçoivent pas le RSA. Il y a là un problème de fond. Notre amendement vise à rétablir une cohérence, en prévoyant une inscription strictement volontaire à Pôle emploi des jeunes suivis par les missions locales. Cette inscription n'a pas lieu d'être obligatoire, puisque les jeunes en question, n'étant pas allocataires du RSA, n'ont de devoirs envers personne. Je ne doute pas que vous serez sensibles à cet amendement de justice et de droit.
Monsieur Boyard, un jeune qui passera la porte de la mission locale ne sera pas inscrit automatiquement à Pôle emploi. Nous l'avons précisé en commission, et nous l'avons même voté – peut-être pas vous, je vous l'accorde. Seuls seront inscrits les jeunes qui sont à la recherche d'un emploi. Je vous ferai même un aveu : c'est à la demande de l'Union nationale des missions locales – que nous avons auditionnée conjointement – que nous avons prévu cette disposition.
Je souscris à ces amendements. Quiconque a vu, de l'intérieur, vivre une mission locale sait que l'inscription automatique des jeunes à Pôle emploi n'est pas la bonne réponse. Les jeunes qui fréquentent les missions locales sont extraordinairement divers dans leurs formations, leur avancée dans la vie, leur situation personnelle et leurs projets de vie. Certes, l'emploi est important, et certains recherchent un travail, mais ce n'est pas le cas de tous. Nous devons ménager une certaine latitude et faire confiance aux missions locales,...
Il vise à permettre aux demandeurs d'emploi de demander à être ponctuellement accompagnés par téléphone par leur conseiller référent du service public de l'emploi. Ces personnes peuvent se sentir perdues dans la jungle de l'emploi et n'ont parfois, pour les guider vers le retour à la vie active, que leur conseiller référent pour seule balise. Avoir leur conseiller Pôle emploi au téléphone leur permet de bénéficier d'un accompagnement personnalisé et de rester en contact régulier avec un interlocuteur qui connaît leur parcours, les aide à renforcer leurs compétences et les incite à respecter leurs engagements. C'est pourquoi les demandeurs d'emploi doivent pouvoir joindre facilement leur conseiller lorsqu'ils font face à une difficulté ou si une opportunité se p...
N'oubliez pas que les premières raisons pour lesquelles des jeunes frappent à la porte des missions locales sont la recherche d'emploi, la recherche de formation et la construction du parcours professionnel. C'est vrai, certains jeunes sont très éloignés de l'emploi et nous devons lever tous les obstacles qu'ils rencontrent mais il n'est pas prévu de leur imposer à tous de s'inscrire à Pôle emploi. Je peux vous assurer que l'UNML travaille en étroite concertation avec le Gouvernement. Vous pouvez me croire, j'en suis la vice-présidente.
...demandeurs ou des personnes privées d'emploi les plus proches de l'emploi pour empocher des subventions, mais s'empresser d'abandonner les autres. Aujourd'hui, le service public de l'emploi est gratuit. Mais le sera-t-il encore demain ? Il faut défendre le principe d'un service public de l'emploi gratuit. C'est pourquoi nous souhaitons mettre un terme à l'externalisation et à la privatisation de Pôle emploi.
... dans la vie professionnelle. Il est crucial de respecter ce libre choix. D'autre part, les missions locales craignent que les financements de l'État ne soient pas pérennes pour les jeunes qui sont accueillis mais ne recherchent pas encore un emploi. Elles voudraient également être sûres que les outils informatiques communs sont conçus avec l'ensemble des acteurs du réseau et non pas imposés par Pôle emploi, dans la plus profonde méconnaissance des spécificités des métiers des missions locales. Je suis conseillère d'orientation-psychologue. Ce n'est pas la même chose d'œuvrer pour l'insertion sociale d'un jeune, d'accompagner, d'orienter ou d'aider à chercher un emploi. Les salariés d'une mission locale n'exercent pas le même métier que ceux de Pôle emploi. Faites attention : si l'on méprise...
Je salue les efforts de mon collègue qui voudrait aboutir à un compromis mais je suis contre l'inscription sur les fichiers de Pôle emploi, qu'elle soit volontaire ou non. Les missions locales accueillent tous les jeunes, qu'ils soient ou non éloignés de l'emploi.
L'amendement tend à supprimer l'inscription automatique à Pôle emploi des personnes qui sollicitent un accompagnement par un organisme de placement spécialisé dans l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. L'accompagnement des personnes en situation de handicap doit être libre et sans contrainte. Vous faites fausse route en faisant de l'inscription à France Travail une obligation et non un choix libre. Cette obligation aura pour con...
Vous souhaitez supprimer l'inscription automatique à France Travail des personnes qui sollicitent un accompagnement par un organisme de placement spécialisé dans l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Ce serait aller à rebours du rapprochement opéré ces dernières années entre Pôle emploi et Cap emploi, qui a déjà permis d'améliorer l'accompagnement des personnes en situation de handicap. Comme je l'ai fait en commission, j'émets un avis défavorable.
Ce que vous proposez est incompréhensible, monsieur le député. Vous semblez vouloir ostraciser les personnes en situation de handicap, les mettre à part, dans un segment particulier, alors qu'elles souhaitent être incluses dans la société comme tous les autres. C'est ce qu'elles vous diront si vous les rencontrez. Cap emploi et Pôle emploi travaillent de concert depuis plusieurs années, avec le formidable succès qu'on leur connaît et qui pourrait inspirer les missions locales. On ne travaille plus en silo mais ensemble. L'honneur de cette assemblée serait de faire en sorte que les personnes en situation de handicap soient d'abord des personnes comme les autres.
...ré par ce que je viens d'entendre à l'instant. L'amendement de notre collègue Saint-Huile tend à garantir un accès non dématérialisé au service public de l'emploi. Le ministre a indiqué qu'un individu ne pourrait être sanctionné faute de disposer d'un accès physique. Mais la réalité, monsieur le ministre, c'est que jusqu'à un temps extrêmement récent, il y avait des endroits où l'accès physique à Pôle emploi n'était pas assuré. Aujourd'hui, on se rend compte que la dématérialisation totale est un échec absolu et qu'on va droit dans le mur. À l'amendement précédent, on vous proposait simplement de reconnaître la nécessité d'assurer un accueil physique. Par ailleurs, vous avez affirmé qu'un individu ne pouvait être sanctionné s'il rencontrait un problème d'accès au numérique. Or ce n'est pas vr...
En ce qui concerne Pôle emploi, l'accès à l'information doit être objectivement égal pour tout le monde. Dans les zones rurales, il y a des personnes qui n'ont pas d'accès internet ou qui n'ont pas forcément les moyens de s'offrir un ordinateur. Je le disais tout à l'heure, lors de la discussion générale : avec ce texte, vous avez l'occasion de créer un maillage territorial qui permettrait d'ouvrir des antennes de proxi...
Cet amendement vise à prendre acte d'un des constats récurrents du Médiateur national de Pôle emploi, à savoir le déficit d'informations dont les usagères et les usagers ont connaissance. Le rapport de 2022 en donne un nombre incroyable d'exemples. Une dame a perçu 4 000 euros à tort parce qu'on avait rouvert ses droits après les mesures covid ; un monsieur s'est vu, lui, notifier un trop perçu de 2 800 euros en raison d'une mauvaise gestion par Pôle emploi de son activité, par suite d'un...