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Vous voulez recourir à des contractuels dans la pénitentiaire comme vous le faites dans tous les services publics, qu'il s'agisse des écoles ou des hôpitaux. Nous, nous défendons tous les services publics, celui de la justice comme celui de l'école ou de l'hôpital.
Lors des trois derniers concours de surveillant pénitentiaire, 770 emplois n'ont pas été pourvus. Pourquoi ? Parce que les rémunérations ne suivent pas ! Voilà le problème, monsieur le ministre !
Pourquoi tous les postes ouverts aux concours de l'éducation nationale ne sont-ils pas pourvus ? Parce que ces métiers ne sont plus attractifs ! Ce qu'il faut, c'est donc augmenter les salaires ! En 2023, 600 surveillants pénitentiaires partiront à la retraite. Croyez-vous qu'ils voudront continuer à travailler, alors que 95 % des actifs se sont mobilisés pendant des mois pour la retraite à 60 ans ? Croyez-vous que vous pourrez les faire revenir à 67 ans ?
...onsieur le garde des sceaux, que Les Républicains souhaitent porter à 80 000 le nombre de places de prison. Si vous mettez en œuvre le programme que vous annoncez et si vous écoutez la demande que nous vous avons faite à plusieurs reprises de créer des places de prison en grand nombre, pour éviter l'inexécution des peines, nous aurons besoin d'agents de plus en plus nombreux dans l'administration pénitentiaire. Vous répondez à ces besoins au travers de deux dispositifs. Le premier, qui repose sur le recrutement de jeunes contractuels, exige de prendre certaines précautions. Si le fait d'être un jeune contractuel ne pose aucun problème dans certains métiers, les tâches de l'administration pénitentiaire amènent parfois à être en contact avec des personnes dangereuses. Il convient donc que les missions d...
C'est précisément parce que nous nous intéressons aussi aux conditions de travail des agents pénitentiaires que nous avons proposé, la semaine dernière, un mécanisme de régulation carcérale : c'est en effet l'une des mesures les plus efficaces à cet égard.
Nous arrivons au cœur des débats sur l'article 14, puisque nous abordons le sujet des contractuels. Le groupe Rassemblement national s'opposera au recrutement de contractuels en lieu et place de titulaires, pour plusieurs raisons. La première concerne la stabilité des carrières : il est important de répondre aux difficultés de recrutement des agents pénitentiaires par l'attractivité des métiers. De nombreux jeunes veulent s'engager dans une fonction régalienne, qu'il s'agisse de la police, de la gendarmerie, de l'administration pénitentiaire ou encore de l'armée, par exemple. Comment les convaincre de devenir surveillant pénitentiaire – un métier parfois dangereux, très pénible et difficile – s'ils n'ont aucune certitude de passer plus de deux ou trois an...
Il vise à dénoncer le recours aux contractuels. Nous avons examiné attentivement le texte et nous avons discuté avec ceux qui sont sur le terrain, les surveillants pénitentiaires et leurs syndicats, mais aussi les syndicats de la magistrature, notamment l'Union syndicale des magistrats (USM), qui n'est tout de même pas un syndicat de l'ultragauche ;…
Le garde des sceaux lui-même le rappelait il y a quelques instants : il est impératif de rendre le métier de surveillant pénitentiaire beaucoup plus attractif, en améliorant les conditions de travail et évidemment les rémunérations. Dans ces conditions, pourquoi recruter des contractuels ? Quand on organise des concours destinés au recrutement de titulaires, on peine déjà à remplir les salles : on a du mal à recruter des titulaires. Alors comment réussir à recruter des personnes qui seront en CDD ? Nous faisons face à une ubéris...
..., c'est celle de l'attractivité du métier, donc des conditions de travail. On le sait, c'est un travail qui peut être de nuit, qui mobilise souvent le week-end et parfois dans l'urgence, et qui peut par ailleurs être dangereux. Ces contraintes devraient être compensées par une certaine attractivité, donc par la sécurité de l'emploi et une meilleure rémunération. Vous avez dit que les surveillants pénitentiaires fonctionnaires passeraient de la catégorie C à la catégorie B ; c'est très bien, mais quelles seront les conséquences de cette évolution sur leur rémunération ? Ensuite, je relève une contradiction dans vos propos : soit on considère que la mesure que je viens d'évoquer sera efficace, et donc que nous disposerons bientôt de suffisamment de candidats pour pourvoir les postes, soit on pense qu'el...
Il faut le redire : nous sommes vraiment contre la contractualisation. Le niveau actuel de recrutement des surveillants pénitentiaires est très bas : un 3 sur 20 au concours suffit pour être recruté ! Certaines des personnes qui postuleront à ces CDD auront loupé le concours, alors qu'il est possible de l'obtenir avec 3 sur 20 de moyenne… Comme certains l'ont dit, la durée de formation est également un problème : quatorze semaines, compte tenu des enjeux sécuritaires spécifiques aux établissements pénitentiaires, c'est trop pe...
Je m'opposerai à ces amendements, parce que je comprends bien l'urgence qu'il y a à recruter davantage de surveillants pénitentiaires dans notre pays et la nécessité de recourir à des contractuels. Cela dit, les questions qui vous ont été posées, notamment par le collègue Guitton, sont légitimes ; elles renvoient à des sujets tels que la formation, les parcours professionnels et l'évolution des carrières de ceux qui seront embauchés dans l'administration pénitentiaire. Alors oui, il est urgent de recruter davantage de surveil...
... moi ; ils ont été nombreux – personne ne pourra le contester –, durant la dernière législature, pour revaloriser les salaires et les statuts des surveillants. Mais on constate encore, malgré l'ouverture de concours, qu'il manque des personnels ; et puisque nous créons ces 15 000 places de prison, il faut bien des surveillants pour surveiller les détenus qui occuperont ces nouveaux établissements pénitentiaires. Évidemment, la subsidiarité primera : dans un lieu qui ne connaît pas de problèmes de ressources humaines, il n'y a pas de raison d'ouvrir des postes de contractuels. Ce ne sera le cas que là où il manque des personnels, et le principe du binômage sera évidemment appliqué – cela a été dit et répété à de nombreuses reprises lors de nos débats. J'en appelle donc vraiment à notre sérieux collecti...
Vous nous avez vous-même démontré qu'il s'agit ainsi de sortir du cadre normal de la fonction publique d'État, à laquelle nous sommes quant à nous très attachés – car l'État, ses fonctionnaires et ses services publics, c'est précisément la richesse de celles et ceux qui n'en ont aucune. Et pour ce qui est de l'administration pénitentiaire, s'il y a effectivement besoin de personnel dans les prisons, c'est parce que vous n'avez cessé de les engorger, plutôt que de chercher des solutions alternatives à la peine de prison.
Pour compléter l'amendement de notre collègue Guitton, ce sous-amendement rédactionnel vise à préciser que les « surveillants pénitentiaires » auxquels il fait référence sont « titulaires ».
Cet amendement des trois rapporteurs s'inspire d'une proposition formulée par Jean-Félix Acquaviva en commission et vise à compléter le code pénitentiaire afin qu'il ne demeure aucune incertitude sur la place accordée aux nouveaux surveillants pénitentiaires adjoints recrutés par voie contractuelle et sur les missions qui leur seront confiées.
Nous tenons à préciser qu'on ne laissera pas le surveillant pénitentiaire adjoint vaquer comme il l'entend dans l'établissement pénitentiaire : il travaillera en binôme avec un surveillant qui lui apprendra ce métier très difficile. Très exigeante, l'organisation en binôme suppose que les surveillants adjoints ne soient jamais seuls. Nous veillerons à ce que cette disposition soit bien respectée.
Nous voulons rappeler l'importance de la formation des réservistes qui seront envoyés, en cas de besoin, en renfort du personnel pénitentiaire. Une solide formation initiale est d'autant plus importante que ces personnels seront présents de façon irrégulière et que les conditions d'exercice de la profession sont difficiles dans des établissements caractérisés par la surpopulation et les trafics. C'est pourquoi nous plaidons pour que ces surveillants adjoints bénéficient d'une formation plancher de qualité afin qu'ils puissent exercer au...
Il vise à adapter les missions confiées aux membres de la réserve civile pénitentiaire, issus des personnels retraités de l'administration pénitentiaire jusqu'à leurs 67 ans, en fonction de leur âge et de leur état de santé, afin de ne pas prendre de risques inconsidérés vis-à-vis de jeunes détenus potentiellement dangereux. L'article L. 113-1 du code pénitentiaire définit l'administration pénitentiaire comme composée des « personnels de direction, des personnels de surveillance, ...
Sur la base du volontariat, dites-vous ? Pour notre part, nous avons fait notre boulot, nous sommes allés à la rencontre des surveillants pénitentiaires et nous leur avons demandé s'ils connaissaient des collègues sur le point de partir à la retraite ou déjà retraités qui voudraient poursuivre ou revenir et travailler jusqu'à 67 ans. Nous n'en avons pas trouvé. Pourquoi ? Parce qu'ils sont usés, fatigués.
Pour des gens comme nous, assis sur des fauteuils rouges toute la journée, c'est facile de travailler jusqu'à l'âge de 67 ans, mais pour des agents de l'administration pénitentiaire, je peux vous dire que c'est très difficile. Nous vous disons que les gens sont épuisés après une vie de travail et qu'ils ont légitimement le droit au repos et à la retraite. Vous nous répondez que les retraites étant trop faibles, il faut qu'ils puissent continuer à travailler pour percevoir un complément de revenus. C'est une blague ! Augmenter les retraites, voilà ce qu'il faut faire ! Il fa...