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Je vais évidemment la respecter. Monsieur le ministre délégué, Mayotte connaît à la fois un manque d'eau et de gros problèmes d'assainissement. Le rapport de Mme Mathilde Panot et de M. Olivier Serva, auquel il a été fait précédemment allusion, montrait que 18 % seulement des ménages sont connectés au réseau d'assainissement. L'amendement vise à permettre aux Mahorais et aux populations d'outre-mer de façon générale d'avoir accès non seulement à l'eau mais aussi à l'assainissement. Ce dernier point constituant une obligation européenne, tout manquement nous vaudra des sanctions financières. Alors plutôt que de payer des amendes à l'Union européenne, finançons l'accès à l'assainissement pour les Mahorais qui n'ont pas les moyens de régler cette facture eux-mêmes !
Nous pensons que l'amendement doit être retravaillé. Nous avons voté tout à l'heure des crédits supérieurs à 40 millions d'euros en faveur de l'eau, sujet dont on parle beaucoup outre-mer. Toutefois, les problèmes d'assainissement n'y sont pas moins considérables et ils sont tout aussi explosifs. Il appartiendra au Gouvernement d'agir en matière d'eau et d'assainissement – en Guadeloupe, le double problème se pose. Nous nous en remettons à la sagesse de l'Assemblée.
Il vise à mettre en place un véritable plan d'urgence pour rendre effectif le droit d'accès à l'eau dans les outre-mer. Alors qu'il s'agit d'un droit fondamental, une grande partie de nos populations en est privée, ce qui constitue une violation manifeste du principe d'égalité et d'équité et une atteinte aux droits individuels. C'est aussi une honte pour la République française. Au regard de l'un des dix-sept objectifs de développement durable établis par les Nations unies – « garantir l'accès de tous à des serv...
Je soutiens bien évidemment l'amendement de notre collègue Youssouffa car il va dans le bon sens. Je veux m'adresser à la représentation nationale, en particulier à nos collègues métropolitains, en saluant ceux qui nous ont rejoint : l'outre-mer se rebelle car il a à chaque fois le sentiment d'être rejeté. Ne laissez pas les ultramarins voter seuls ce budget ;
venez avec nous construire l'outre-mer, car il en a besoin – l'outre-mer, nous devons tous le porter dans nos cœurs.
Voilà ce que je vous demande. Les votes de rejet que vous exprimez à chaque fois passent très mal en outre-mer.
...ux qu'ils se mobilisent. Or, pour l'instant, M. Carenco n'a pas reçu de demandes si pressantes que cela. Deuxièmement, le ministre a indiqué que de l'argent a déjà été dépensé, notamment pour la création du SMGEAG en Guadeloupe et dans le cadre du plan « eau » en vigueur depuis 2016 ; plus de 300 millions d'euros ont été dépensés au profit des politiques de l'eau dans l'ensemble des territoires d'outre-mer. Troisièmement, le ministre nous invite tous à nous mettre autour de la table pour trouver des solutions qui seront forcément partenariales entre les territoires et l'État. Évitons la caricature, elle n'en vaut pas la peine. Ces problèmes seraient-ils réglés depuis longtemps s'ils survenaient à Neuilly-sur-Seine ? Non, je ne le crois pas. Ils pourront un jour se poser dans des régions métropolit...
...d'administration (IRA) dans les collectivités ultramarines. C'est une demande ancienne, formulée à La Réunion depuis 2009 au moins. Or nous n'avons toujours rien vu. La priorité, c'est d'améliorer l'égalité d'accès à la fonction publique des citoyennes et des citoyens ultramarins, notamment dans le domaine des formations, plutôt que de privilégier systématiquement l'attractivité des territoires d'outre-mer par des dispositifs encourageant les déroulements de carrière, parfois au détriment des ultramarins. La Réunion, comme tous les territoires ultramarins, a un statut particulier et bénéficie de dérogations. Dès lors, on peut légitimement envisager que les missions d'un IRA à La Réunion ou ailleurs soient adaptées aux réalités locales. L'idée, c'est d'en finir une bonne fois pour toutes avec l'Éco...
C'est évidemment une proposition de bon sens. Aujourd'hui, le seul IRA insulaire est établi à Bastia, en Corse. Il nous en manque dans les territoires d'outre-mer. Sous la précédente législature, j'avais déposé une proposition de résolution relative à la création d'un institut régional d'administration à La Réunion. Je ne peux donc qu'être d'accord avec vous, cher collègue. Si vous le permettez, madame la présidente, j'en profite pour défendre par anticipation l'amendement n° 312 de la commission et l'amendement n° 1646 de Mme Youssouffa, car ils ont le mê...
...ai les deux suivants, n° 312 et 1646. L'important est d'ouvrir le débat et d'apporter une réponse efficace. Je ne sais pas si la formation sera partiellement numérique ou si elle aura lieu sur site – faisons place à l'imagination – mais il est nécessaire, aussi bien symboliquement que pratiquement, que des formations de haut niveau pour les fonctionnaires soient implantées dans les territoires d'outre-mer.
Il n'y a actuellement aucun IRA dans les collectivités d'outre-mer. Pourtant, un tel dispositif inciterait l'administration centrale et déconcentrée à une meilleure prise en compte des réalités ultramarines. Nous souhaitons vivement que l'amendement soit adopté et nous regrettons que nos amis d'extrême gauche aient retiré leur signature de l'amendement, par pur sectarisme, parce qu'un député du Rassemblement national était rapporteur pour avis. Nous-mêmes, nous ...
Cet amendement d'appel vise à augmenter de 30 millions d'euros les crédits en faveur des contrats de redressements en outre-mer (Corom). Ce dispositif permet à l'État d'accompagner sur le long terme des communes volontaires par un appui technique, humain et financier en échange d'engagements leur permettant de revenir à une meilleure santé financière. Nous savons que la situation des communes d'outre-mer est particulièrement dégradée. C'est pourquoi il est crucial de redonner aux collectivités locales les marges de manœuv...
Vous dites avoir un budget cadré et je comprends tout à fait votre avis sur la question, mais ce soir, nous vivons un grand moment de parlementarisme. Pourquoi ? Parce que les députés ultramarins, qui avaient l'habitude de se soumettre aux partis politiques de l'Hexagone et à leurs opinions, se sont unis à l'occasion de l'examen de la mission "Outre-mer " du projet de loi de finances.
Il est heureux que M. Cazeneuve soit présent dans l'hémicycle ; j'ai eu l'occasion de le rencontrer à Saint-Claude lorsqu'il faisait ce travail avec M. Patient. L'amendement vise à renforcer et à prolonger l'expérimentation Corom. Les collectivités d'outre-mer ont 353 millions d'euros de trésorerie et 1,672 milliard de déficit ; si nous ne les aidons pas à s'en sortir, elles ne pourront pas créer de la valeur. Si nous voulons créer de la valeur, il faut renforcer et élargir les Corom. Monsieur le rapporteur général, vous êtes assez expérimenté pour savoir que nous avons simplement cherché à équilibrer financièrement l'amendement. Il faut lever le gage ...
Il s'agit effectivement d'une recommandation issue d'une mission que j'ai effectuée avec le sénateur Patient. Ce dispositif spécifique d'accompagnement est destiné aux communes d'outre-mer les plus en difficulté. Doté de moyens importants, il repose sur la contractualisation dans le but d'adapter l'aide aux spécificités de chaque territoire. Je suis surpris par l'avis du rapporteur spécial qui une fois dit oui, une fois dit non – j'espère que ce n'est pas pour des raisons politiques, mais j'ai un doute. L'expérimentation, qui s'étend sur trois ans et pour laquelle 10 millions d'eu...
Adopté en commission, mon amendement vise à renforcer les aides alimentaires à destination des foyers ultramarins à hauteur de 30 millions d'euros. Cet été, lors de l'examen de la loi portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat, un soutien aux outre-mer de 15 millions avait été adopté. Mais, comme vous le savez, la situation a changé : l'inflation a renforcé la cherté de la vie et la pauvreté qui frappe nos territoires insulaires. Nous avons entendu les arguments des différents territoires ultramarins, et l'accès à la nourriture est également un droit. Je veux faire écho aux propos de mon collègue et saluer la solidarité ultramarine qui s'expri...
Un sac vide ne tient pas debout. Nous constatons avec mon collègue Christian Baptiste que dans le budget pour 2023, la mission "Outre-mer" ne comporte aucune mesure d'aide pour le pouvoir d'achat, alors que les outre-mer subissent de plein fouet la hausse des prix. Cet amendement a été adopté par la commission et nous lui donnons un avis favorable.
Nous prenons bonne note qu'on peut mourir de faim tranquillement à Mayotte ou ailleurs en outre-mer.
...d'urgence alimentaire destinés à environ 13 300 familles. En moyenne, celles-ci ont reçu une aide de 40 euros par mois, ce qui est tout à fait insuffisant. Afin de pérenniser le chèque alimentaire et d'en augmenter la valeur nominale, il est proposé d'augmenter de 3 millions, en autorisations d'engagement et en crédits de paiement, les crédits de l'action 03 du programme 123 Conditions de vie outre-mer et de réduire d'autant, pour assurer la recevabilité financière de l'amendement, les crédits de l'action 01 du programme 138 Emploi outre-mer.