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D'autre part, à propos du sens de l'histoire – et dès lors qu'on évoque la Nouvelle-Calédonie, on convoque l'histoire –, si nous faisons référence à la colonisation et aux peuples présents en Nouvelle-Calédonie – notamment au peuple kanak, qui est le peuple premier –, c'est parce que ce peuple est assez extraordinaire : il est capable d'une résilience fabuleuse. Le peuple kanak l'affirme clairement : nous reconnaissons qu'il y a des victimes de l'histoire sur la terre de la Nouvelle-Caléd...
Pour autant, nous regrettons la méthode employée, la voie choisie par le Gouvernement : celle de la contrainte, en utilisant ce texte comme moyen de pression, en donnant l'impression de choisir son camp. Il ne fallait pas être devin, quand on connaît un peu l'histoire de la Nouvelle-Calédonie, pour prévoir que cela entraînerait des troubles. J'avais d'ailleurs, sans doute maladroitement, appelé votre attention sur ce point pendant l'examen en commission des lois. Ces troubles sont le reflet de notre incapacité à trouver un accord, et de la volonté de précipiter les choses. Je le répète, la méthode est mauvaise. On met en avant des principes, en arguant qu'il y a un fait majoritaire ;...
elle suppose le respect des droits de l'homme, et c'est ce que nous rappelle l'ONU en nous enjoignant de respecter le peuple premier que sont les Kanaks en Nouvelle-Calédonie.
Des manifestations violentes ont éclaté, ces derniers jours, en Nouvelle-Calédonie. Depuis plusieurs semaines, vous agitez l'épouvantail de l'urgence pour faire accepter un projet de loi qui n'a fait l'objet d'aucun consensus, sans rien entendre aux nombreuses critiques qu'il suscite. Pire, vous méprisez ces dernières. Quels seront, demain, à Nouméa, les fruits de la colère que vous semez, ce soir, à Paris ? Personne ne peut se satisfaire de la situation, qui met en danger les ...
...uments pour se convaincre de leur justesse, et tout s'y passe comme si l'accord de Nouméa avait été atteint sans encombre, comme si sa suite logique était une réforme décidée par l'État, pour l'État et avec l'État. Monsieur le ministre, les faits sont têtus. Vous sélectionnez ceux qui vous arrangent : vous évoquez le Conseil d'État, pas l'ONU, qui est d'un autre avis ; vous citez le Congrès de la Nouvelle-Calédonie quand il va dans votre sens, mais lorsque ce n'est plus le cas, ce dernier ne représente subitement plus la volonté du peuple et son avis devient inutile.
Je tiens à votre disposition l'amendement de M. Metzdorf déposé au Congrès de la Nouvelle-Calédonie dimanche, qui remplace un f minuscule par un f majuscule, et qui supprime deux virgules.
La Nouvelle-Calédonie est administrée par une puissance occupante : la France. Certes, tout le monde n'est pas un colon, mais les ancêtres de certains ont vu arriver les bateaux, débarquer les bagnards, spolier leurs terres. Je regrette d'avoir entendu, dans cet hémicycle, que des terres auraient été données aux populations locales : elles n'ont pas été données, mais restituées, après avoir été volées et pillées par l...
Je pense que M. Metzdorf a voulu non pas faire de l'obstruction, mais défendre ses idées. Ce que M. Metzdorf a fait au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, souffrez que nous le fassions à l'Assemblée nationale !
...e Nouméa. Cette évolution ne peut advenir que par une remise en question du rôle qu'a joué jusqu'à présent l'État en se montrant partial et bafouant le droit international. Les conditions d'organisation du troisième référendum d'indépendance empêchent tout accord institutionnel sérieux. Pourquoi feindre d'ignorer que 56 % des électeurs se sont abstenus, boycottant le scrutin, que le Congrès de la Nouvelle-Calédonie appelait hier encore au retrait du projet de loi constitutionnelle, que les manifestations se multiplient ? Pourquoi prétendre que l'opposition ne propose pas de solution alternative sérieuse à votre dangereuse méthode du passage en force ? Vous balayez d'un revers de main les oppositions et les contradictions. Vous balayez la proposition de nombreux acteurs – dont le FLNKS – de créer une missio...
quand vous vouliez en faire une formalité parlementaire, alors que chacun reconnaît que c'est un sujet sensible, qui mérite une discussion politique de qualité. S'agissant de l'objection du ministre – qui semble découvrir au fur et à mesure ce que nous disons depuis le début, comme l'a souligné le collègue Delaporte –, personne, y compris les parties prenantes en Nouvelle-Calédonie, ne considère que l'état actuel du troisième corps électoral – spécificité issue de l'histoire – doit demeurer ad vitam æternam. Lors du XIV
...ctions, toutes respectables, dans un écrin qui s'y prête parfaitement. Je ne peux oublier les enjeux évoqués, ni surtout les deux journées de cauchemar qu'ont vécues mes 270 000 frères et sœurs calédoniens, de toutes ethnies et de toutes opinions politiques. Le sujet est évidemment très compliqué. Le corps électoral constitue un aspect emblématique de la question de l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Les modifications apportées par le texte ont été définies l'année dernière, au sein d'un cadre de discussion qui a aujourd'hui disparu, cédant la place à un contexte insurrectionnel. Compte tenu de ce que nous, en Nouvelle-Calédonie, subissons actuellement, le vote auquel nous nous apprêtons à procéder n'a plus la même importance : il n'aura pas les incidences escomptées. Cependant, pour sortir...
Je souhaite poursuivre le propos de ma collègue, et achever celui que je n'ai pu terminer tout à l'heure. Sur le sujet qui nous occupe, prendre le temps de discuter et de rappeler l'histoire, c'est participer à construire la suite. Je rappelais comment Louise Michel et les communards avaient été déportés en Nouvelle-Calédonie après l'insurrection parisienne de 1871. Vous imaginez à quel point nous revendiquons cette histoire, dont nous sommes les héritiers, et qui nous lie pour toujours à la Nouvelle-Calédonie. D'autre part, pour ceux qui ont, comme moi, des origines de l'autre côté de la Méditerranée – notamment en Kabylie –, l'insurrection kabyle, qui a eu lieu au même moment que l'insurrection parisienne, et qui a...
Tous ont eu affaire, d'une certaine façon, au même oppresseur. Oui, l'histoire de la Nouvelle-Calédonie est douloureuse et mérite une forme de démocratie où la parole prenne toute sa place, et où le temps de la discussion et de la compréhension des blessures doive être accordé.
La Nouvelle-Calédonie est un joyau français au cœur du Pacifique Sud. Alors que nos compatriotes y appellent de leurs vœux, depuis des décennies, un avenir de paix et de démocratie, 20 % d'entre eux, viscéralement attachés à leur territoire, à son identité, à ses cultures, sont privés de l'exercice de leur droit fondamental : voter. Le scrutin de ce soir permettra, je l'espère, d'y remédier. N'oublions pas pour autan...
Nos compatriotes calédoniens, dans leur diversité, méritent que la situation s'apaise, autant que ce territoire mérite un rassemblement durable. Dans cette situation délicate, nous devons œuvrer ensemble en vue d'apaiser les tensions et de favoriser le dialogue : ce n'est que de cette manière que nous pourrons construire une solution durable pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. Il est de votre responsabilité et de votre devoir, monsieur le ministre, de préserver la paix, de renforcer l'unité de la population calédonienne, unité dont la restauration est indispensable pour que lui soit garanti un avenir de paix et de prospérité. En dépit de la faible confiance – c'est peu de le dire – que nous plaçons en vous pour parvenir à un accord global acceptable par tous, nous ne...
En 2027, ils pourront compter sur une femme d'État soucieuse de leur présenter des propositions consensuelles, constructives et respectueuses de la diversité des territoires. C'est avec tous les Français de Nouvelle-Calédonie, de toutes origines et de toutes opinions ,
Le projet de loi constitutionnelle portant modification du corps électoral pour les élections au Congrès et aux assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie, que le Gouvernement nous demande d'adopter, est un avatar de cette civilisation coloniale décadente dont la Macronie partage l'état d'esprit, fait de mépris et de brutalité à l'égard de la souveraineté populaire.
Nous essayons de débattre sur le fond. Parler de la Nouvelle-Calédonie, c'est parler de la République. Vous nous avez reproché à plusieurs reprises, monsieur Darmanin, de ne pas être universalistes, au motif que nous voudrions que certains principes s'appliquent ici, mais ne s'appliquent pas là-bas. En réalité, c'est l'inverse. Nous défendons des principes universalistes, notamment le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Nous défendons le principe que la Franc...
... pose un problème. Mais, dès lors que la France a reconnu qu'il y a deux peuples, puisqu'il y a une situation coloniale, le seul moyen pour que la citoyenneté soit à même de définir l'égalité au sens où nous, républicains, l'entendons, c'est que des accords soient négociés entre les différentes parties. Prendre en compte l'identité kanak, c'est aborder en républicains les questions relatives à la Nouvelle-Calédonie. Je rappelle qu'il est question, dans l'accord de Nouméa, de la mise en place d'une citoyenneté calédonienne pouvant aboutir à une nationalité. La séparation entre nationalité et citoyenneté n'a pas toujours existé. Quand, en 1793, on invente la citoyenneté, elle est en même temps la nationalité : ce qui définit l'identité nationale française est la qualité de citoyen. La distinction entre citoy...
L'ONU considère l'archipel de Kanaky-Nouvelle-Calédonie comme l'un des dix-sept territoires non décolonisés de la planète. Les Kanaks représentent 39 % de la population, mais 61 % des personnes les plus pauvres, 70 % des chômeurs, 90 % des détenus de la prison de Nouméa. Le rééquilibrage économique n'a pas eu lieu et les inégalités structurelles aggravent les difficultés sociales.