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...all of duty : c'est avant tout un drame qui touche les civils et les militaires. En se focalisant sur l'héroïsme des soldats libérateurs, le projet efface paradoxalement la violence qui constitue pourtant l'essence même de la guerre pour ceux qui la font ou qui la subissent. L'État entretient et finance dix hauts lieux de mémoire et deux-cent-soixante-quinze nécropoles sur tout le territoire national. Il doit veiller à l'organisation d'actions pédagogiques et citoyennes, nationales et locales, adaptées au public scolaire, à la jeunesse, à tous les citoyens à travers des programmes et des projets de transmission et de réflexion construits autour de la mémoire des grands conflits. Comment l'État peut-il laisser un tel lieu de mémoire national et mondial faire l'objet d'un tel business ...
Le Rassemblement national est très soucieux de la prise en charge et d'un meilleur suivi de nos blessés. La représentation nationale a le devoir de travailler à l'amélioration de la condition militaire et des blessés : il en va à la fois de la reconnaissance de la nation et des grandeurs et servitudes du métier des armes. C'est également ainsi que nous assurerons aux armées l'attractivité et la fidélisation des engageme...
...s'il avait existé, aurait évidemment été couché sur le papier. La Russie bafoue les droits humains ; elle bafoue aussi sa signature : dans le mémorandum de Budapest de 1994, elle garantissait les frontières de l'Ukraine. C'est si vrai que même un pays comme la Turquie, qui s'efforçait de respecter un équilibre ambigu, a fermement rejeté les référendums d'annexion. Quant à l'adhésion à l'Otan des nations d'Europe centrale et orientale, elle est le choix de peuples libres, que rien ne justifie d'empêcher. L'Otan n'a jamais envahi personne, et les erreurs américaines – je pense à l'Irak – n'ont pas été commises sous la bannière de l'Alliance.
…et à l'ultradroite, par fascination et culte de l'homme fort, et par défense de prétendues valeurs. Le conservatisme a sa grandeur. Les mots de Benjamin Disraeli – « conserver ce qui vaut et réformer ce qu'il faut » – ne sont pas sans noblesse. Mais Vladimir Poutine, l'ami de Kadyrov, ne défend pas les racines chrétiennes et le message d'amour universel des Béatitudes. Tel le Grand Inquisiteur de Dostoïevski, il en est leur carica...
Enfin, ne nous y trompons pas, la guerre déclarée à « l'Occident » comme un tout est une guerre contre l'homme occidental, l'homme du libre arbitre et de la délibération démocratique, qui refuse les assignations à résidence, même s'il n'oublie ni les limites de la condition humaine, ni son appartenance au tout organique qu'est la communauté nationale.
...re le courant occidentaliste et le courant slavophile. Nous sommes hélas dans un moment « Ivan le Terrible », pas dans un moment « Pierre le Grand » ; mais nous nous retrouverons un jour sur la Neva, j'en suis certain. Négocions si cela est possible, mais à la date et aux conditions fixées par l'Ukraine, car elle seule paie le prix du sang pour ramener à la raison un perturbateur de l'ordre international. Alors la France, puissance d'équilibre, pourra jouer pleinement son rôle stratégique. Concrètement, cela implique d'abord d'armer l'Ukraine, mais sans nous démunir, car nul ne sait de quoi demain sera fait. La décision rapportée par la presse de livrer des canons Caesar prévus pour l'exportation ou des véhicules Arquus est excellente. Qu'on ne vienne pas dire que c'est là prolonger la guerre ...
…car quand il a retiré la France du commandement intégré de l'Otan, il s'agissait de se repositionner dans le concert des nations face à des États-Unis englués dans le bourbier vietnamien. La France consacrait près de 4 % de son PIB à la défense, alors qu'elle n'y consacre aujourd'hui que 2 %. Alors, de grâce, pas d'anachronisme : ne faisons pas parler un mort.
...tique ne nous laissera pas un jour fort démunis. En attendant, l'unité de l'Occident est notre meilleure garantie. Nous diviser au sujet de l'aide à l'Ukraine ou des sanctions contre la Russie serait fournir sa seule arme à Moscou. En ces heures décisives, notre groupe sera aux avant-postes de la défense de l'Occident, comme il l'a toujours été ; il sera à vos côtés, puisqu'il s'agit de l'intérêt national.
...ent encore faim et froid l'hiver. La région de la Sarre était encore française, et devait l'être douze ans de plus, en proie à des tensions communautaires parfois violentes. Le Bade-Wurtemberg n'était pas allemand, mais une zone d'occupation. C'est alors, dans ce contexte de tensions, que ces ennemis héréditaires qu'étaient la France et l'Allemagne, en un contre-pied génial au déterminisme et aux nationalismes étriqués, fondèrent la Communauté européenne du charbon et de l'acier, un modèle unique de réconciliation par le faire-ensemble, sur les terres belligènes de notre chère Europe.
Oui, nos territoires sont belligènes et le resteront. Comment en serait-il autrement ? Sur un isthme assez contraint, tant de nations, de peuples, de religions, de systèmes administratifs, de langues, d'alphabets même, tant de systèmes de valeurs, de nostalgies contradictoires, se sont entrecroisés et s'entrecroisent encore. Après tant de migrations, lentes ou rapides, récentes ou anciennes, spontanées ou contraintes, chacun est aussi légitime que son voisin, voire que son colocataire, si différent qu'il soit. Deux modèles te...
...leur pays, puis les y ramener dès que possible, contribuer à les éduquer et multiplier les échanges scolaires, comme nous l'avons fait entre Français et Allemands. Nous devrons par ailleurs faire notre possible pour que reviennent de captivité ceux que le régime russe a kidnappés et déportés – il n'y a pas d'autres mots. Il s'agit, non pas du geste d'un grand frère en faveur d'un petit frère, de nations dominantes en faveur de prétendus esclaves ou colonisés, mais de la lente construction d'une coopération dans laquelle l'Ukraine apportera à la communauté ses forces, celles que l'on connaît – son agriculture – mais aussi celles auxquelles on pense moins, comme la décarbonation de l'énergie ou la numérisation de l'état civil, qui est une réussite dans ce pays. C'est notre manière de faire, notr...
Une guerre en Europe et contre l'Europe, laquelle est parfois capable, lorsqu'elle est unie, de montrer le meilleur d'elle-même. Cette guerre sourd depuis longtemps déjà, de cyberguerres en ingérences électorales, d'éliminations ciblées en guerre idéologique via des chaînes de désinformation. Il faut être avec les dictateurs sans naïveté et sans complaisance et les tenir pour ce qu'ils sont : des ennemis de la démocratie.
...rder en face les charniers, les salles de torture, les exécutions sommaires et les viols que subissent les populations des zones occupées et à mettre des mots sur ces faits en œuvrant à l'éprouvante documentation des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Le droit commande que les bourreaux soient traduits devant les tribunaux. Le droit ne connaît, j'y insiste, que les frontières internationalement reconnues de l'Ukraine, celles de 1991, et en aucun cas celles qui résulteraient des « référendums Potemkine » qui viennent de se dérouler. La moindre ambiguïté sur ce point laisserait planer l'ombre de l'abandon de millions de personnes dans ces zones de non-droit aux mains de leurs bourreaux. Le Donbass, c'est l'Ukraine ! La Crimée, c'est l'Ukraine !
Avec la déclaration de guerre de la Fédération de Russie à l'Ukraine et la violation du territoire de celle-ci par l'armée russe le 24 février, l'impensable est revenu en Europe. Par cet acte, la Russie a enfreint toutes les règles du droit international et bafoué les valeurs de paix et de liberté sur lesquelles le continent européen a construit son équilibre depuis plusieurs décennies. Depuis ce 24 février, le peuple ukrainien se bat sans relâche pour préserver son indépendance et sa démocratie. Les forces ukrainiennes ont ardemment résisté, privant les autorités russes d'une victoire rapide. Le courage des Ukrainiens force le respect. L'obje...
...rance en Afrique. A-t-on déjà oublié que, depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, la Russie n'a cessé de s'éloigner des idéaux démocratiques et de l'inaliénable droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ? Peut-être y avons-nous une part de responsabilité. La Russie s'affirme désormais comme une autocratie impérialiste, fondant son pouvoir sur l'expansion militaire à l'extérieur et sur un nationalisme autoritaire écrasant les opposants et les minorités à l'intérieur. L'invasion de l'Ukraine en est le dernier et terrible avatar. Poutine réalise ainsi les rêves les plus fous de l'extrême droite russe, notamment ceux de l'idéologue Alexandre Douguine, partisan d'une Eurasie qui écraserait l'Orient comme l'Occident. Poutine ne s'arrêtera plus. Sans nul doute, l'appui militaire apporté aux ...
Pour nos entreprises, la situation a donc radicalement changé : il est manifestement possible que certains de leurs salariés partent faire la guerre pour leur pays et que nous soyons mis dans une position où nous participerions à l'effort de guerre russe à travers la collaboration que la loi de mobilisation partielle impose à toutes les entreprises internationales. Le journal Le Monde a révélé le 30 septembre qu'« une enseigne française du sud de la Russie a […] récemment vu partir [au front] 150 de ses employés ». Si on en croit cet article, aucune entreprise hexagonale n'a en revanche été sommée de fournir matériel ou assistance à l'armée. Mais cette possibilité est bien prévue par la loi russe. Madame la Première ministre, qu'en sera-t-il de...
Quelle prise avons-nous actuellement sur le conflit en Ukraine si ce n'est au travers de notre responsabilité de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies ? Cette responsabilité nous oblige, face à la résurgence de l'impérialisme russe et face à cette guerre de conquête, guerre réactionnaire par essence. Notre responsabilité collective nous oblige à lutter contre cette fuite en avant de Poutine. Ensemble, nous devons arrêter ce torrent de violations du droit international, de crimes de guerre, voire de crimes contre l'humanité. Référendums ...
La France doit encore accomplir un très grand travail pour changer, pour abandonner la course aux intérêts économiques en prenant le chemin de l'universalité du droit, le seul chemin qui nous permette de retrouver une crédibilité et une légitimité au sein du Conseil de sécurité des Nations unies et de gagner la paix. Il nous faut devenir ce pays qui se tient aux côtés de tous les peuples qui souffrent et qui combattent pour l'application de leur droit légitime à leur souveraineté territoriale. Le peuple ukrainien lutte par les armes pour sa liberté et pour préserver la souveraineté. Cette lutte est autorisée par l'article 51 de la Charte des Nations unies qui affirme : « Aucune d...
Mon premier mot s'adresse aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens attaqués, blessés, violés, tués. Le 24 février dernier, Vladimir Poutine et son gouvernement ont décidé, seuls, et délibérément, de violer la Charte des Nations unies et d'attaquer un pays libre et souverain. Désormais, ils prétendent annexer de force des pans entiers de l'Ukraine. Nous le disons clairement ici : jamais nous ne reconnaîtrons les résultats des référendums d'annexion de quatre régions ukrainiennes.
C'est pour moi, purement et simplement, un « nationicide », la négation même de l'idée de nation. Depuis le début, le peuple ukrainien se bat courageusement pour son intégrité, sa liberté et son identité. Dans ce combat, ce n'est pas seulement leur terre qu'il défend, mais aussi nos valeurs et celles de l'Union européenne : la paix, la liberté et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, autant de valeurs que le régime de Poutine veut réprimer...