399 interventions trouvées.
... renoncement, nous continuerons à le payer, puisque le budget manque cruellement d'ambition s'agissant de la préparation et de l'adaptation au changement climatique et à la raréfaction des ressources. Les programmes d'armement sont des projets du temps long. Il est illusoire de croire que d'ici à quelques décennies, les matériels militaires seront épargnés par les pénuries. Concernant le service national universel, c'est toujours le grand flou, qu'il s'agisse de son format, de son but, de ses objectifs, de ses moyens ou de l'implication des armées. Cette lubie du candidat Macron vous poursuit. Vous finirez bien par devoir reconnaître qu'enrôler des mineurs pendant deux semaines ne sert strictement à rien, qu'il s'agisse de défense, d'éducation, de civisme, d'insertion ou de solidarité.
Enfin, je rappelle que les programmes les plus structurants ont été décidés ces dernières années sans que la représentation nationale soit pleinement éclairée. Les programmes Scaf et MGCS battent de l'aile. Quant au projet Eurodrone, constatez-en l'échec : son aboutissement, prévu initialement pour 2025, est désormais espéré pour 2030. Après l'annulation du sommet franco-allemand qui devait avoir lieu le 26 octobre, l'exécutif finira-t-il par ouvrir les yeux et par comprendre que cet enfermement dans le face-à-face avec l'Al...
En définitive, la copie est médiocre et sans imagination : cela ne suffit pas toujours, hélas, à prémunir un pays contre toute surprise stratégique.
...ées, un tour de magie peu transparent visant à camoufler la réalité. Certes, votre prédécesseure, Florence Parly, a fait des efforts budgétaires. Néanmoins, le niveau du report des charges de 2019 vous contraint cette année à un nouveau report substantiel, à hauteur de 15 %. À cet égard la courbe s'inverse puisque, je le rappelle, la loi de programmation militaire 2019-2025, votée par l'Assemblée nationale, avait fixé pour objectif de réduire à 10 % le report de charges d'ici à 2025. Pensez-vous tenir cet objectif ? Vous le savez bien, notre armée n'est pas encore prête à prendre part à un conflit durable de haute intensité.
La protection de l'espace extra-atmosphérique est en effet un enjeu important. La France investit beaucoup dans les capacités spatiales civiles et militaires : observation de la terre, surveillance radar, écoutes, satellites de télécommunication et de géolocalisation, et même maîtrise de l'espace. Il semble que le groupe de travail dont vous préconisez la création existe. Il s'agit du Centre national d'études spatiales, le Cnes, qui traite déjà le problème des débris spatiaux, évoqués dans l'exposé sommaire de votre amendement. En coopération avec les agences spatiales étrangères, il déploie chaque jour de nombreux moyens pour suivre la trajectoire des débris les plus gros et, si nécessaire, manœuvrer les satellites en danger. Des technologies sont en cours de développement pour réduire le ...
Il est important d'avoir à l'esprit que si un pivot a été opéré par le Gouvernement et le Président de la République sous le précédent quinquennat, l'Assemblée nationale n'a pas été consultée, ce que l'on peut regretter. Par ailleurs, lors de la dernière campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a mis sur la table la notion-clé de dissuasion spatiale – nous avons donc cherché à nourrir le débat stratégique. Je sais, monsieur le ministre, puisque vous nous l'avez dit en commission, que vous n'aviez pas tout compris à ce sujet. Toutefois, Vladimir Poutine nous...
... plus sûres les liaisons satellitaires. Mais chaque fois que l'on améliore notre technologie, ceux d'en face font progresser leurs techniques de brouillage, si bien que l'on est enfermé dans un cercle vicieux dont il est difficile de sortir. Or il existe d'autres solutions, proposées notamment par des entreprises françaises. Du reste, elles équipent déjà, me semble-t-il, des navires de la marine nationale. Par cet amendement, nous vous proposons donc d'adopter ces solutions de haute performance, que l'on appelle inertielles, qui permettraient à nos blindés de continuer à défendre le territoire national en cas d'attaque, si nos ennemis venaient à augmenter leurs capacités de brouillage. Il s'agit d'un amendement de bon sens. Pour une fois, préparons-nous et anticipons !
Je vous citerai quelques-uns des nombreux titres à la une des journaux au sujet du couple franco-allemand : « Une défense européenne, américaine ou teutonne ? », « Superavions sans ailes, chars embourbés, hélicoptères crashés, patrouilleurs coulés »… Je pourrais continuer longtemps. Notez que c'est ce qu'on lit dans la presse ; ce ne sont pas mes termes ni ceux d'un autre député du Rassemblement national. Vous voyez très bien, monsieur le ministre, où je veux en venir. L'objet de cet amendement est le fameux programme Scaf, cet avion du futur sans avenir – chose plutôt étonnante. De fait, il est mort-né : on nous l'a annoncé politiquement en 2017 ; nous sommes en 2022 ; hier, pour des raisons de cosmétique diplomatique que tout le monde comprendra, on nous a dit qu'on commençait à être d'accor...
... d'augmenter les ressources du SSA. Durant la précédente LPM, il a perdu 8 % de ses effectifs, soit 1 600 personnes. Actuellement, nous constatons une trop lente remontée en puissance de la médecine des forces, alors que le SSA joue un rôle essentiel : il doit garantir à nos troupes un soutien médical de très haut niveau lors de tous les engagements opérationnels ; il favorise la résilience de la nation puisqu'il peut être mobilisé en cas de crise sanitaire, comme nous l'avons vu lors de l'épidémie de covid-19. Nous devons renforcer les moyens mis à disposition du SSA, qui subit la concurrence du service civil et fait face à une sursollicitation de son personnel. Les opérations des armées ne peuvent pas atteindre leurs objectifs si les soldats n'ont pas validé leurs aptitudes médicales, s'ils n...
J'ai bien conscience de la mobilisation des armées face aux catastrophes naturelles, mais je pense qu'il est préférable de maintenir l'affectation à la défense nationale des crédits que vous souhaitez solliciter. Je vous invite plutôt à revaloriser les crédits de la sécurité civile. À titre personnel, je suis donc défavorable à cet amendement qui n'a pas été examiné en commission.
... du baril a été évalué en deçà du niveau qui devrait être le sien cette année. En outre, cette prévision ne tient pas compte de la grande volatilité des cours du baril. Le groupe Socialistes et apparentés propose donc, par cet amendement, d'augmenter de 5 % la dotation allouée à nos forces armées pour le gazole, soit 1 651 000 euros, pour prendre en considération les incertitudes et risques internationaux. Ceci tient compte de l'augmentation des tarifs de cession, qui pourrait se poursuivre, ainsi que du volume de carburant nécessaire à l'activité de nos forces armées en 2023, laquelle pourrait être plus importante.
...ats et marins. Au Sahel, on a recouru massivement à des hélicoptères lourds de type Chinook ou Merlin, absents de la LPM. À en croire le général Lavigne, ancien Cemaae, chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace, ces appareils ont donné satisfaction. Il faut aujourd'hui combler ce trou capacitaire. C'est pourquoi, par cet amendement, nous proposons des crédits pour lancer un programme national destiné à la conception et à la fabrication d'un hélicoptère de transport lourd français.
En ce qui concerne toujours les patrouilleurs outre-mer, cet amendement propose d'aménager l'actuel port de Longoni, à Mayotte, pour créer un quai destiné à les accueillir. Cet aménagement est déterminant pour la France puisqu'il permettrait de renforcer la protection de notre territoire national et de réaffirmer notre souveraineté dans l'océan Indien. Vous connaissez, monsieur le ministre, la crise qui secoue le Mozambique : les terroristes y sèment la mort et cela nous concerne car Daech n'est, là-bas, qu'à 500 kilomètres de Mayotte, soit à quelques encablures de nos côtes. Il suffirait d'une journée en bateau pour que le risque terroriste devienne une réalité sur l'île ! Quand on con...
Je suis évidemment attaché à la préservation de l'intégrité du territoire et à la protection des Français. La marine nationale a un rôle primordial à cet égard, et il convient d'accélérer sa remontée en puissance. Je suis donc favorable à cet amendement, même si la commission l'a repoussé.
C'est un amendement d'appel visant à interpeller le Gouvernement et la représentation nationale sur la surveillance de notre zone économique exclusive. Cette tâche fait en effet partie intégrante des missions de la marine nationale. Or le chef d'état-major, l'amiral Pierre Vandier, reconnaît lui-même le manque de moyens dont celle-ci dispose pour assurer la surveillance de la ZEE, en particulier dans la zone indo-pacifique. La France, puissance maritime mondiale, ne peut se permettre d'ê...
Madame la députée, vous soulevez une question essentielle : celle des moyens que nous allouons à la marine nationale pour surveiller notre zone économique exclusive et donc pour affirmer notre souveraineté. Je ne peux que vous rejoindre sur la nécessité d'accroître la protection de nos ressources halieutiques. J'ajouterai que la surveillance de ces espaces maritimes est également nécessaire pour lutter contre les comportements illicites, notamment mafieux et terroristes. Je donne un avis favorable à votre am...
...opose de prélever 90 millions d'euros sur l'action Journée défense et citoyenneté pour abonder les crédits alloués à l'innovation de la défense. C'est conforme aux souhaits des Français, majoritairement inquiets de la probabilité d'une troisième guerre mondiale et donc favorables à une augmentation des dépenses militaires. Investir, c'est bien ; investir français, c'est mieux. L'autonomie nationale doit être le point de mire de notre défense et primer sur la coopération – l'actualité nous donne raison. Gagner la guerre avant la guerre passera nécessairement par l'innovation, et la plus belle de ces innovations sera, je n'en doute pas, française.
Merci pour votre amendement, qui met en avant une question majeure pour nos militaires. Nous devons améliorer leurs conditions de vie et d'hébergement : il y va de la reconnaissance que doit la nation à ceux qui nous protègent au péril de leur vie. En conséquence, je suis favorable à l'amendement à titre personnel – la commission ne l'a pas examiné. Je précise que, dans le cadre de la rédaction du rapport spécial, nous avions entendu Mme de Salins, qui nous avait également alertés sur les problèmes de logement.
...e de défense. En fait, cette agence ne sert pas à grand-chose. On a bien vu, en évoquant le couple franco-allemand, que l'ambition européenne résidait plutôt dans le parapluie de l'Otan. Ajoutons que les intérêts de la France, notamment ceux de son industrie militaire, n'ont pas souvent été correctement défendus. On peut continuer comme cela avec la prévalence du bouclier américain, les intérêts nationaux divergents, des différences stratégiques – je ne suis pas seul à parler de cela : les rapporteurs issus de tous les groupes de l'hémicycle ont fait les mêmes constats dans leurs rapports respectifs. Nous pouvons en tout cas récupérer un budget de 7,5 millions d'euros. On ne va tout de même pas continuer à financer un outil qui n'a vraiment pas beaucoup servi depuis dix-huit ans. On pourrait p...
...ou en interrompant son financement, nous nous priverions d'un instrument utile pour améliorer nos capacités, comme le hub de l'innovation, créé en 2022, qui se révèle être une chance pour notre industrie. L'AED favorise la coopération entre les pays européens, elle permet de lancer des initiatives et de trouver des solutions pour améliorer les capacités de défense. Vous évoquez aussi le service national universel, je suis convaincu de la nécessité de renforcer les liens entre l'armée et la nation. Cela pourrait prendre la forme du service national universel mais également de la réserve. Je souligne l'effort budgétaire qui, a priori, n'est pas démesuré, le coût de la réserve étant aujourd'hui de l'ordre de 200 millions d'euros. Par ailleurs, il serait souhaitable de conserver les crédit...