1785 interventions trouvées.
...doption du texte dans son entier, ce qui aurait été pour nous une belle occasion d'arriver à nos fins. Plus sérieusement, il constituait la démonstration même de la porosité entre le titre Ier et le titre II que je dénonce. Il faut rappeler à cet égard qu'il était cosigné par plusieurs membres de la majorité présidentielle. Nous nous opposons par principe à ce qu'il soit fait mention de l'aide à mourir dans les directives anticipées. L'euthanasie ou le suicide assisté sont actuellement interdits par la loi et nous ne pouvons anticiper sur le vote des dispositions du titre II.
...r sa qualité de vie. L'expression « soins d'accompagnement » apparaît trop vague et constitue une source de confusion, en particulier avec les maisons d'accompagnement où le suicide assisté et l'euthanasie pourraient se pratiquer, ainsi que vous l'avez indiqué en commission, madame la ministre. La substitution proposée permet de clarifier le périmètre des soins prodigués et d'en exclure l'aide à mourir – le suicide assisté et l'euthanasie –, dont la logique est totalement différente. Oui, il faut que le plan prévu soit plus court, afin que nous puissions veiller à son déploiement, et je soutiendrai pleinement l'amendement de Patrick Hetzel. Oui, il faut une loi de programmation qui engage, et je soutiendrai l'amendement de Jérôme Guedj. Oui, il faut des définitions claires et intelligibles, et...
...st parfois incompatible avec leur pronostic à court, voire à moyen terme. Cela pourrait les amener à formuler une demande de suicide assisté, qu'ils n'auraient peut-être pas envisagée s'ils avaient été pris en charge à temps. Soyons très vigilants quant à l'accessibilité des soins palliatifs, et surtout aux délais. Si cette assemblée doit effectuer un saut législatif et créer cette aide active à mourir, ce doit être pour prendre en considération certains cas non couverts par la loi, non en raison d'un défaut d'application des lois existantes. Il me semble que l'assemblée n'effectuera pas ce saut si les moyens pour prendre en charge les patients se révèlent insuffisants. Cela pèsera beaucoup sur le choix des députés qui doutent encore de la position qu'ils prendront à l'issue de l'examen. Rendo...
...tez que, comme vous ne savez toujours pas s'il est possible de présenter un projet de loi de programmation sur le grand âge, vous ne pouvez savoir si une loi de programmation relative aux soins palliatifs pourrait voir le jour. Cela pose également problème. Le renforcement des soins palliatifs fait l'objet d'un consensus parmi les députés, qu'ils soient ou non d'accord sur la question de l'aide à mourir.
La loi Claeys-Leonetti a permis d'offrir à la personne malade une fin de vie qui tienne compte de ses souffrances. Face à une fin de vie difficile, il est possible d'emprunter trois chemins : soit laisser la personne malade mourir sans l'assister, soit la tuer au moyen d'un suicide assisté ou d'une euthanasie, soit, enfin, l'accompagner vers une mort naturelle en la soulageant pour éviter qu'elle ne souffre. Avec les soins palliatifs, la France a choisi de ne laisser aucun malade, aucune famille, aucun proche, aucun membre du corps médical face au choix terrible de donner la mort. Ce choix grandit notre société ; la voie ...
Au-delà des clivages politiques, nous attendons tous que soit garanti à chaque Français un égal accès aux soins palliatifs. Cela aurait pu faire consensus, quelle que soit notre opinion sur le texte et sur l'aide à mourir, mais vous ne parvenez pas à l'obtenir – c'est assez dramatique. Monsieur le rapporteur, vous affirmez de manière assez hallucinante que la loi ne doit pas se borner à des déclarations. Mais que fait votre gouvernement depuis sept ans ? Il se borne à des déclarations d'intention !
.../i>. Je connais Pierre Jova depuis des années – il est encore venu récemment à l'Assemblée nourrir d'intéressantes discussions – et j'en profite pour le saluer, même si je suis en désaccord complet avec lui sur le sujet qui nous occupe. Un passage de l'entretien qu'il a donné au Figaro cette semaine m'a particulièrement posé problème : « l'homme n'est pas seul », explique-t-il, et l'aide à mourir peut « créer des drames familiaux ».
L'amendement est déjà satisfait ; avis défavorable. Je voudrais mentionner, par respect et pour l'avoir connu, le départ en Belgique d'un citoyen de ma circonscription, qui a été entouré jusqu'au bout de sa sœur, de son fils adoptif et de deux amis. L'aide active à mourir dont il a bénéficié…
Je suis choquée par le propos du rapporteur, que j'ai trouvé assez gênant. Nous étions nombreux à souhaiter deux projets de loi : l'un sur les soins palliatifs, l'autre sur l'aide à mourir. Le premier aurait dû faire consensus, comme M. Odoul l'a souligné, car chacun ici souhaite renforcer les soins palliatifs. Il manque 400 médecins dans le domaine et 500 personnes meurent chaque jour sans avoir pu bénéficier de ces soins – c'est une honte. Madame la ministre, nous attendons un plan en la matière.
La deuxième difficulté tient au continuum embarrassant que vous établissez entre les soins palliatifs et l'aide à mourir.
Si vous ne commencez pas par mettre le paquet sur les soins palliatifs, comment pouvez-vous espérer que nous vous fassions confiance sur l'aide à mourir ?
M. Nicolas Bauer le dit, les faits sont têtus. Les soins palliatifs régressent partout où l'aide à mourir a été légalisée !
…puisqu'il vise tant à développer l'accès aux soins palliatifs qu'à permettre, par l'instauration de l'aide à mourir, de partir de manière apaisée. Par ailleurs, il est totalement faux de dire que dans les pays européens ayant adopté une législation en faveur de l'aide à mourir – parfois il y a plusieurs décennies, comme aux Pays-Bas, où je suis née –, les soins palliatifs ont régressé.
Enfin, à propos de l'expérience vécue par les proches, si des cas dramatiques existent qui peuvent déchirer des familles, il convient de souligner que le fait d'offrir la possibilité au patient, qui va prochainement mourir, de choisir sa fin de vie permet de clôturer les choses, y compris avec ses proches, et parfois d'améliorer le deuil.
C'est aussi pour cela que nous avons besoin d'en parler et de regarder la mort en face, même si personne ne souhaite mourir. Parfois, lorsqu'on est condamné par une maladie, qu'on souhaite abréger ses souffrances, l'aide à mourir constitue une libération, qui permet de partir au moment où on l'a choisi, accompagné de ses proches. Nous pouvons avoir des désaccords sur le sujet, mais j'aimerais que vous arrêtiez de dire tout et son contraire, en convoquant des exemples qui n'existent pas.
...e 274 unités de prise en charge de la douleur, et que la SFETD existe. Votre amendement évoque les douleurs chroniques, dont la professeure Martinez parle comme d'une véritable maladie destructrice, réfractaire à tout traitement. Ces douleurs sont telles qu'elles peuvent détruire la relation entre les patients et leurs médecins et conduire certains malades au suicide ou à la demande d'une aide à mourir. Cependant, les alinéas 8 et 9 de l'article 1
...ins des différents territoires et des différentes populations, que les élus du peuple ? C'est notre tâche, et elle requiert qu'un moment spécifique lui soit consacré. Nous souhaitons donc l'adoption de cet amendement, qui viendra d'ailleurs lever les prévenances des collègues qui ont le sentiment qu'il existe une concurrence entre les soins palliatifs et d'accompagnement, d'une part, et l'aide à mourir, d'autre part. Je ne pense pas que ce soit vrai ; mais, avec l'adoption de cet amendement, nous serons certains que c'est faux.
...ion fondamentale de la douleur, et puisque vous avez évoqué l'audition de Valéria Martinez, présidente de la SFETD, je tiens moi aussi à revenir sur ses propos. Tous les soignants spécialisés en soins palliatifs affirment qu'une douleur convenablement prise en charge, un patient psychologiquement et socialement bien entouré et un entourage rassuré dissipent, dans la majorité des cas, le désir de mourir.