320 interventions trouvées.
...lordécone, du droit à l'eau bafoué, et j'en passe. Voilà des ruptures d'égalité bien réelles ! L'absence des députés ultramarins ce soir est le reflet de votre mépris à leur égard, et de celui, en creux, que le Gouvernement porte aux populations de ces territoires. Vous vous accommodez d'une situation où des populations subissent la vie chère, tout en étant structurellement pauvres. Monsieur le ministre délégué, nos compatriotes ultramarins ne vous supplieront pas. Des prix élevés, une vie de pauvreté, de chômage : est-ce cela que vous promettez à la jeunesse des outre-mer ?
...9 %, et sachant que, comme vous le savez, les prix de base sont largement supérieurs – de 30 à 50 % – dans les territoires ultramarins. Enfin, à la vie chère, s'ajoutent les tourments quotidiens pour obtenir la ressource la plus vitale qui soit : l'eau. Non seulement l'eau est rare, gaspillée en raison des fuites, parfois contaminée au chlordécone – pour ce qui concerne les Antilles, monsieur le ministre délégué –, mais elle est en plus hors de prix. En 2021, si le prix global moyen de l'eau potable s'élevait à 4,30 euros le mètre cube dans notre pays, celui-ci atteignait 6,52 euros en Guadeloupe, là où le taux de pauvreté est pourtant six fois plus élevé que dans l'Hexagone. Il y a deux ans, au pic de l'épidémie de covid-19, certains de nos compatriotes devaient affronter la crise sanitaire sans pouvoi...
Il est certainement naturel, quand on est ministre délégué de la République, d'être fier de son bilan, mais un peu d'humilité me semble indispensable sur un sujet aussi essentiel que la situation de nos territoires ultramarins, que vous connaissez bien. Depuis le début de la séance, nos collègues évoquent des situations que nous ne tolérerions nulle part ailleurs sur le territoire national. En métropole, nous ne discuterions pas une seconde si une seule...
...nt expliquer ni justifier que nos compatriotes ultramarins n'aient pas accès aux fondamentaux. Le dernier des fondamentaux est l'éducation. Vous l'avez évoqué à demi-mot tout à l'heure. Il ne suffira pas d'investir dans des écoles ou d'autres infrastructures. Il faudra faire en sorte que le tissu éducatif de nos territoires ultramarins soit à la même hauteur que celui de l'Hexagone. Monsieur le ministre délégué, par cette intervention, nous souhaitions, avec mes collègues, vous rappeler les fondamentaux de ce qu'est l'outre-mer pour la France et ceux que nous devons à l'outre-mer.
... Pourtant, grâce aux outre-mer, la France est la deuxième puissance maritime mondiale, une puissance mondiale en matière de biodiversité, d'énergies renouvelables et sur le plan géostratégique. Certes, des réponses doivent être coconstruites avec les collectivités locales. Certes, l'élargissement du BQP+ doit être salué, mais ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan de la vie chère. Monsieur le ministre délégué, que comptez-vous faire pour accompagner les ménages, les entreprises et les collectivités locales dans cette épreuve de vie ?
Monsieur le ministre délégué, la cherté de la vie est la première préoccupation des populations ultramarines, dont, bien sûr, les Réunionnais. Allons plus loin et profitons de ce temps d'échange pour dire qu'elle est d'abord perçue sur place comme une terrible injustice. Si nous n'envoyons pas de signaux forts, si nous ne montrons pas notre volonté de nous attaquer aux causes structurelles du problème, les populations ultram...
...et 2023. Comme vous l'avez dit, cette action doit se poursuivre et de nombreux chantiers doivent être menés. Tout cela a permis de créer de nouveaux centres hospitaliers, d'accompagner les collectivités territoriales pour renouveler les réseaux d'eau, de recruter des centaines d'enseignants, pour assurer un meilleur apprentissage, de policiers et gendarmes pour résorber l'insécurité. Monsieur le ministre délégué, vous avez aussi redoublé d'efforts pour préserver le niveau de vie de nos concitoyens ultramarins. L'Oudinot du pouvoir d'achat permet ainsi d'étendre le bouclier qualité prix évoqué tout à l'heure à un nombre toujours plus élevé de produits de grande consommation. Il reste que dans ces territoires, la situation de concurrence est imparfaite, ce qui affecte le niveau des prix. Engagerez-vous de ...
Je remercie le groupe LIOT d'avoir proposé la tenue de ce débat. Monsieur le ministre délégué, vous le savez, aux difficultés structurelles, sur lesquelles je reviendrai dans quelques instants, se sont ajoutées des difficultés conjoncturelles, qui expliquent que nos concitoyens d'outre-mer sont heurtés de plein fouet par la cherté de la vie, d'autant que le revenu par ménage, dans ces territoires, est largement inférieur à celui de l'Hexagone. Les questions posées par nos collègues montr...
... elle a les moyens de maîtriser les prix. Elle a les moyens de mettre en place un blocage des prix sur les produits de première nécessité. Nous l'avons proposé, vous l'avez refusé. La République les oublie car elle a les moyens de résorber le chômage et de mieux répartir le temps de travail entre tous, pour que chacun puisse en avoir. Nous l'avons proposé, vous l'avez refusé. Enfin, monsieur le ministre délégué, la République les méprise. Elle leur a envoyé l'armée dès la première manifestation, leur a imposé des couvre-feux et des règles ubuesques, bien différentes de celles de l'Hexagone. Pourtant, la République reconnaît la différence du coût de la vie entre l'Hexagone et les outre-mer puisqu'elle y indexe le salaire de ses fonctionnaires. La précarité n'existe-t-elle que pour ces derniers ? Il est...
...tre-mer, où la pauvreté est deux fois plus importante qu'en France hexagonale. Cela nous est insupportable ! Depuis 1848, nous, insulaires et Guyanais, devions quitter l'ère de la survie. Nous aspirons, depuis ces temps révolus, à notre émancipation grâce à la force de notre travail, sur la base du génie de nos enfants, parfois sur fond de larmes et souvent par des efforts acharnés. Monsieur le ministre délégué, vous parlez très régulièrement de création de valeur. Concédez qu'après avoir digéré nos achats alimentaires excessivement chers, nous n'avons plus rien. Quelle politique entendez-vous mener pour lutter contre les disparités en la matière ? Que comptez-vous faire pour que les taux et pratiques bancaires ne fassent plus obstacle à l'accès de nos compatriotes aux prêts immobiliers à conditions éga...
La direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) ainsi que vous, en votre qualité de ministre délégué, êtes l'interface de régulation et de négociation avec nos distributeurs, raffineurs et pétroliers. Nous savons que vous êtes en lien avec la Sara, unique raffineur en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane. Vous avez également été au cœur des négociations avec l'entreprise Total concernant la remise à la pompe outre-mer qui ne s'est finalement pas faite, ce qui a causé le mécontentement légitim...
Pour en venir à l'amendement, il faudrait à l'évidence doubler les crédits de la LBU, en effet. Nous partageons pleinement cet avis. Il est vrai que les coûts du fret ont fortement augmenté – de 90 % pour le matériau ferreux et de 100 % pour le bois –, ce qui met en péril certaines opérations. À la lumière de ses récentes interventions, je ne crois pas trop m'avancer en estimant que M. le ministre délégué sera probablement défavorable à cet amendement, mais comme on dit à La Réunion, zenfan y plèr pas y gagne pas tété !
...ent porte sur la ligne budgétaire unique. Or ce programme se caractérise par une consommation incomplète des crédits et de nombreux dossiers en attente. Le phénomène est d'ailleurs encore plus fort que je l'imaginais, puisque le reste à payer atteint 800 millions d'euros alors que je croyais qu'il était de 700 millions d'euros. Cela ne signifie pas qu'il ne faille pas monter des partenariats. Le ministre délégué évoquait cet après-midi le plan d'investissement volontaire (PIV) confié à Action logement, qui est par ailleurs actionnaire de nombreux bailleurs sociaux en outre-mer. Peut-être faut-il demander à cet acteur de fournir un effort supplémentaire et travailler avec lui afin d'améliorer la situation, mais là n'est pas la question. Les crédits alloués à ligne budgétaire unique sont suffisants. Le gr...
...ors d'un entretien. Ne prenons que l'exemple de mon territoire, La Réunion. Selon l'Insee, il faudrait y construire 7 700 logements par an pour répondre à la demande tandis que la DGOM, dans le document qu'elle a transmis pour nous répondre, évoque 2 000 à 2 500 logements. C'est un problème car faute de quantifier les besoins avec exactitude, on ne pourra pas y répondre correctement. Monsieur le ministre délégué, vous dites que l'enveloppe pourrait être réabondée. Chiche ! Faisons-le maintenant ! Témoignons dès ce soir de notre volonté de répondre à l'urgence en matière de logement dans les territoires d'outre-mer.
Le logement en outre-mer souffre d'une offre insuffisante et inadaptée aux profils des demandeurs – là est bien le problème, monsieur le ministre délégué –, d'un étalement urbain au détriment des surfaces agricoles de la déshérence des centres-bourgs et de la saturation des réseaux routiers. Pire, le logement insalubre est une donnée trop répandue : on dénombre 100 000 logements indignes dont 25 000 à Mayotte et 20 000 en Guyane. Face à ce constat, le plan Logement outre-mer 2015-2019 – le Plom 1 – n'a pas atteint son objectif de construction et ...
Par cet amendement, nous souhaitons vous signaler qu'il est urgent de mettre en œuvre un vrai plan logement dans les outre-mer. Monsieur le ministre délégué, vous avez dit que ce n'était pas seulement une question d'argent mais aussi d'orientation. Il est vrai que les Plom 1 et 2 n'ont pas donné satisfaction. Les logements indignes et insalubres représentent près de 13 % du parc de logements dans les outre-mer contre 1,3 % dans l'Hexagone. Vous devez avoir ces chiffres à l'esprit. J'ajoute que si 80 % des habitants des outre-mer sont éligibles au l...
Monsieur le ministre délégué, c'est précisément l'adoption de cet amendement qui actera vos engagements verbaux