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Jeudi dernier, j'ai assisté à Hyères à une cérémonie de clôture du séjour du SNU. Près de 200 jeunes volontaires ont suivi pendant deux semaines les activités proposées dans le cadre de la phase de cohésion. Au-delà de quelques difficultés logistiques de second plan, les avis étaient unanimes : le séjour était trop court et les participants auraient souhaité une coloration plus militaire. Le constat est clair : notre jeunesse est désireuse de développer sa connaissance et sa culture du monde militaire. Ceci constitue un excellent signal pour la résilience de notre nation, à l'heure du retour des tensions, pour développer une culture de défense nationale et sensibiliser nos jeunes à la chose militaire. Ceci pourrait également susciter des vocations pour un engagement dans la rése...
La France est présente en Afrique et il serait temps de tirer les leçons de nos opérations extérieures, en particulier de l'échec des opérations Serval et Barkhane. La France doit rééquilibrer les relations qu'elle entretient avec le continent africain pour que chaque partie en retire des bénéfices. La France prévoit de laisser 2 500 militaires dans la région mais nous ne savons rien du nouveau dispositif. Quel sera l'emploi futur de nos armées ?
Je voterai contre l'amendement. En Libye, c'est l'État français qui fut à l'origine de la désinformation ! Rappelez-vous les mensonges qui ont été proférés : l'État affirmait qu'aucun militaire ne se trouvait sur le sol libyen ! Aujourd'hui, tout le monde sait que des militaires étaient présents sur le territoire et que l'opération était engagée depuis longtemps. En temps de guerre, la désinformation fonctionne dans les deux sens. Il n'y a pas les gentils d'un côté, les méchants de l'autre, mais un doux mélange dangereux.
Il est nécessaire de prendre en considération les engagements internationaux de la France au regard de la dissuasion nucléaire. Les termes du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires sont implacables et un moratoire sur les évolutions technologiques de notre dissuasion pourrait être proposé. Nous pourrions ainsi réduire le budget dédié au projet de loi de programmation militaire ; nul ne sait de combien, puisque les chiffres sont tenus secrets ! Surtout, nous enverrions un message positif aux États qui ne sont pas dotés de l'arme nucléaire en leur prouvant que, même en temps de guerre, il est possible de faire des gestes pour l'apaisement et le désarmement. Enfin, que signifie « l'amélioration des vecteurs » ? Ces armes tueront-elles encore davantage ? Ce genre d...
Ce service national universel n'est ni national, ni universel. Jacques Chirac a supprimé le service militaire et nous sommes de ceux qui avaient considéré, à l'époque, que ce n'était pas la meilleure mesure qui soit. Le principe de la conscription ne nous pose pas problème, au contraire : le peuple défend le peuple. Malheureusement, le SNU s'apparente davantage à un caprice présidentiel censé résoudre tous les maux de la société. C'est absurde, ce n'est qu'un gadget, une mesure d'affichage. Nous vous pr...
C'est vrai, le service militaire avait des vertus mais, en interne, on le surnommait « le dernier impôt sur les pauvres » car ceux qui en avaient la possibilité parvenaient souvent à y échapper. Le SNU n'est pas parfait mais il présente l'intérêt de renouer avec une forme de rusticité, de rassembler nos concitoyens autour de nos valeurs, de développer la mixité sociale. Avis défavorable.
La France est très bien implantée dans les zones polaires. Sa contribution à la recherche, notamment à travers les publications scientifiques, est reconnue. Les pôles ont vu émerger de nouveaux enjeux stratégiques, économiques et militaires. Alors que des conflits interétatiques surgissent de nouveau sur le sol européen, il apparaît de plus en plus nécessaire de s'intéresser aux diverses possibilités d'engagement, en particulier en Arctique : cette zone pourrait devenir un théâtre d'opérations à l'horizon de 2040. Un engagement sur ce terrain, dans le cadre d'une alliance, poserait d'importants défis à l'armée de terre, notamment e...
Hier, dans l'hémicycle, nous avons fait avec le ministre des armées le bilan de la précédente loi de programmation militaire et nous avons constaté que la question de l'espace restait à traiter. Tel est l'objet de cet amendement. La commission des affaires étrangères a produit un rapport sur le sujet, écrit par Pierre Cabaré et moi-même, qui préconise de ne pas militariser l'espace. C'est un peu comme l'usage de la bombe atomique : le premier qui jouera à détruire des objets se trouvant dans l'espace portera une lourde...
Je défendrai simultanément l'amendement AE74, qui va de pair avec celui-ci. Je suis chargé, au sein de notre commission, de la diplomatie culturelle et d'influence. J'ai donc travaillé avec notre rapporteure pour avis sur la notion d'influence militaire. Même si le rapport annexé est consistant et la rapporteure pour avis propose déjà de le compléter, je propose d'ajouter une référence explicite à la feuille de route de l'influence, aboutissement d'un travail mené entre notre commission et le ministère de l'Europe et des affaires étrangères au cours de la précédente législature. Cette feuille de route, qui date de 2021, correspond en quelque sor...
Le monde change ; la France et ses autorités doivent le comprendre très rapidement. Or la stratégie militaire française repose encore sur l'idée d'une armée expéditionnaire. Si ce modèle a pu avoir un sens dans l'esprit des acteurs politiques et militaires au milieu du XXe siècle, il est totalement anachronique. Cela entraîne deux conséquences. Premièrement, en dépit de ses défauts, ce modèle a permis d'acquérir une grande expertise. Nous proposons donc que nos armées s'impliquent davantage dans des mis...
Je me permettrai de m'exprimer contre l'amendement. Considérer qu'un pays comme la France n'a pas, à travers sa politique militaire, de responsabilité dans le maintien de la paix et dans le respect de la souveraineté des autres États est une conception très limitative. La souveraineté n'est pas le monopole de la France : c'est un droit fondamental pour tous les pays. Quand nous menons une action en faveur de l'Ukraine – à tort ou à raison, là n'est pas la question –, nous pourvoyons de la souveraineté à ce pays, nous lui perm...
... Nations Unies et a révélé un très grand nombre de tensions et de blocages. La France doit prendre sa part de l'effort multilatéral visant à renforcer le droit international et l'Organisation des Nations Unies (ONU). Il est écrit à l'alinéa 20 que les moyens de nos armées « pourront être déployés pour tous les partenaires qui le solliciteraient ». Nous proposons d'ajouter que nos alliances militaires seront conclues « dans le cadre de la Charte des Nations Unies et du strict droit international ».
L'alinéa 20 vise non pas les opérations militaires mais les activités de coopération, de formation, d'entraînement et de cession de matériel que la France pourrait mener avec ceux de ses partenaires ayant des besoins de défense légitimes, comme nous en avons. Dans toutes ses activités, y compris la coopération, la France est liée par la Charte des Nations Unies et par le droit international, qu'il y soit fait référence ou non dans le rapport ann...
... le président de la République appelle de ses vœux. Lors de mon déplacement en Mauritanie, j'ai proposé que des stagiaires français soient reçus par le Collège de défense du G5 Sahel. L'idée a été accueillie avec enthousiasme. Je propose de compléter ainsi l'alinéa 20 : « En sens inverse, la France promouvra et sollicitera la formation de ses cadres officiers et sous-officiers dans les écoles militaires des pays partenaires. »
...déjà, à quarante ans, des fonctions éminentes dans leurs institutions. Assurer le suivi de ces élèves – en langage civil, on parle d'« alumni » –, entretenir un partenariat avec eux me semble primordial. Je propose donc de compléter le texte par la phrase suivante : « Un effort particulier sera fait pour entretenir sur le long terme le lien créé avec les cadres étrangers formés dans les écoles militaires françaises. »
Le choix a été fait de maintenir un dispositif militaire français au Sénégal, en République de Côte d'Ivoire, au Tchad et au Gabon. Toutefois, les contours de l'évolution envisagée demeurent flous et aucune stratégie concrète n'a été présentée. Des erreurs ont été commises dans ces pays. Depuis des années, le sentiment anti-français ne cesse d'y croître. Il est grand temps de poser un regard critique sur nos méthodes et nos stratégies et de mesurer le...
... dissuasion nucléaire parce que c'était une façon de défendre notre souveraineté nationale sans avoir besoin d'engager des montants colossaux, ce que nous n'avions pas les moyens de faire. Plutôt que de multiplier les engagements et les vœux pieux en matière de solidarité européenne, nous devrions veiller à être capables d'assurer notre défense. C'est l'objet de ce projet de loi de programmation militaire. Surtout, il convient d'entretenir l'incertitude car tout dépend du conflit : nous pouvons, bien évidemment, aider un pays à défendre sa souveraineté, mais cela doit dépendre de notre propre volonté, sans qu'il y ait eu d'engagement préalable. Du reste, c'est le sens du traité fondateur de l'Alliance atlantique, dont l'article 5 ne comporte pas de caractère automatique.
... déjà expliqué, la façon dont on parle des outre-mer est parfois mal perçue par nos concitoyens vivant dans ces territoires, soit près de 3 millions de Français. Je profite de la défense de cet amendement pour vous demander des nouvelles de la stratégie ultramarine, que le président de la République s'était engagé à présenter au Parlement avant la discussion sur le projet de loi de programmation militaire. Nous avons déjà interpellé le ministre sur la question. Cette stratégie sera-t-elle présentée devant notre commission avant le débat dans l'hémicycle ? Mme la rapporteure pour avis dispose certainement de quelques éléments.
Le président de la République s'était engagé à présenter au Parlement la stratégie ultramarine dans laquelle s'inscrira la loi de programmation militaire avant notre débat parlementaire. Le ministre, que nous avons interpellé à ce propos, a déclaré que cela viendrait mais nous discutons aujourd'hui du texte sans avoir encore connaissance cette stratégie promise par le président de la République, et dont nous ignorons quand elle nous arrivera.
Cet amendement vise à tirer parti de la durée de six ans dont nous disposons avec cette loi de programmation militaire pour procéder à des transformations longues. Parmi des dispositifs très éclatés qui ont pour point commun l'engagement citoyen, l'engagement volontaire, l'adhésion à des idées et le dépassement de soi, la réserve citoyenne de défense et de sécurité fait figure de grand absent dans ce projet de loi de programmation militaire ; elle n'y est aucunement citée. Il s'agirait donc que, progressivement,...