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Je suis parfois assez sidéré par les propos tenus dans l'hémicycle. Je me demande si ceux qui les formulent rencontrent des maires.
...r les élus locaux à s'approprier le dispositif ? On leur laisse la main. Au sein du groupe Horizons et apparentés, nous disons depuis longtemps que la problématique du développement des énergies renouvelables repose sur la substituabilité et sur le libre choix en matière d'installations. Le deuxième pilier est tout aussi important : il s'agit du partage de la valeur. Je discute beaucoup avec les maires et je constate que leur préoccupation actuelle est la montée du prix de l'énergie, qui pèse non seulement sur leur budget mais aussi sur leur capacité de financement. Or le texte leur permettra de définir les zones où ils pourront développer les énergies renouvelables et, en plus, de profiter des retombées économiques – je pense au prix de l'énergie ou à la modulation des tarifs proposée par dif...
Je sais que mon intervention va faire râler certains parce qu'elle rallongera les débats, mais je ne peux pas souscrire aux propos tenus par notre collègue du Rassemblement national. J'ai été un élu local : maire, vice-président d'une communauté de communes et chargé d'un plan local d'urbanisme à l'échelle intercommunale pour quarante et une communes. Je sais donc ce qu'est le débat avec les élus et je peux vous assurer que j'ai fait voter mon PLU à l'unanimité, ce qui est plutôt rare. Nous savons travailler sur les territoires, dans la concertation et il faut du temps. Nous, au groupe Renaissance, avons ...
...pportées et espèrent l'amender encore ce soir. Pour ce faire, nous défendrons des amendements visant à rendre opposables les zones d'accélération proposées. En effet, les considérer seulement comme des zones dans lesquelles il est possible d'implanter des projets ne respecterait pas le travail de coconstruction des élus, ni leurs décisions. D'autres amendements tendent à renforcer le pouvoir des maires des petites communes. Au sein des EPCI – établissements publics de coopération intercommunale –, chaque maire doit disposer d'une seule voix, pour éviter que les grandes communes décident pour les petites, car ce sont les territoires ruraux qui sont les plus affectés par les implantations d'énergies renouvelables. Nous serons très attentifs à ce point. Tel est l'état d'esprit dans lequel nous a...
...s craignons que le système prévu ne fonctionne en boucle et que personne ne puisse siffler la fin de la récréation et déclarer que les zones sont définies. La rédaction donne l'impression que les discussions peuvent descendre puis remonter, avant de s'arrêter au bout de six mois, sans qu'on sache très bien comment. C'est une vraie difficulté. Deuxièmement, nous ne sommes pas opposés à ce que les maires délivrent un avis conforme dans un premier temps. Néanmoins, l'enjeu dépasse l'échelle de la commune. Le texte considère l'échelle départementale, mais il s'agit également de la transition énergétique à l'échelle du pays. Pour que le mécanisme fonctionne, il faut que dans un second temps le maire émette un avis simple. Enfin, la concertation du public doit être organisée au bon moment. Il ne s'...
Le rapporteur a déposé un amendement en ce sens. Cela va plutôt dans la bonne direction. Nous veillerons à ce que l'échelon communal ait son mot à dire. Les maires ne sont pas les seuls concernés. Ils ont trouvé beaucoup de défenseurs sur ces bancs ; je n'ai rien contre les maires, bien au contraire, mais nous pensons qu'il faut renforcer la participation du public à l'échelle communale. Nous défendrons des amendements pour y contribuer. Selon nous, il faut aussi améliorer l'adéquation des zones qui seront identifiées avec les objectifs qui seront définis...
...ne capacité de 30 mégawatts – il a fallu neuf ans. Je vous le dis franchement, madame la ministre : jusqu'à présent, les circuits de décision et la manière dont ces questions ont été abordées ont conduit à étaler les décisions dans le temps. Avec l'examen de l'article 3, nous allons débattre de sujets qui nous tiennent tous à cœur, comme la consultation du public et, une fois encore, le rôle des maires. Néanmoins, il faut aller au-delà de celui-ci – Charles Fournier en a parlé. Lui et moi appartenons à la même collectivité régionale. Depuis l'an 2000, elle ambitionne d'être un pôle européen d'excellence énergétique. Regardez où nous en sommes ! Je parle librement, parce que nous partageons les mêmes combats dans d'autres enceintes. Nous devons accélérer, mais cela ne signifie pas galvauder le...
...u de la planification. De nombreux éléments seront de nature à vous rassurer, en particulier un amendement de M. Nury visant à créer des zones d'exclusion, qui répond en partie au problème de la saturation soulevé en commission ; des amendements ont été adoptés à ce sujet. Croyez bien que cela fait partie des préoccupations de tout le monde. Monsieur Fournier, vous avez évoqué l'avis conforme du maire. Nous avons essayé de trouver un dispositif suffisamment élégant, ne nécessitant ni avis conforme ni moratoire, et qui permet d'obtenir sur le terrain ce que l'on a choisi. Comment ? En faisant confiance au territoire, c'est-à-dire aux maires, aux habitants, aux élus locaux, aux personnes impliquées dans la vie des territoires. L'identification des zones « toutes énergies » – et pas uniquement én...
...lement dix-huit mois, 250 mégawatts ont été produits. Nous avons établi des cartes, cher Marc Le Fur, qui sont devenues de facto opposables parce qu'elles ont été acceptées par les développeurs, que nous avons tous rencontrés. Nous les avons installés derrière une table, en rang d'oignons, et nous leur avons signifié qu'ils devaient mettre un terme aux pratiques consistant à aller voir les maires ou les présidents d'EPCI en leur proposant une somme d'argent en échange de l'implantation d'éoliennes. Je vais changer de sujet pour parler de méthanisation. Dans une commune de ma circonscription, des autorisations ont été délivrées par la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement – Dreal. Alors que l'arrêté autorisait les intrants qui n'étaient pas des intrants ...
…de temps en temps. J'entends, et c'est bien, et nous allons voter l'amendement, que nous allons préciser dans quelques instants le fait que les zones d'accélération sont exclusives. Si les amendements suivants sont adoptés, on ne pourra pas développer de projets dans les zones qui ne sont pas considérées par les maires comme des zones d'accélération. C'est un progrès et je m'en félicite. J'ai examiné le crobard plusieurs fois – c'est par ce mot qu'on désigne un schéma, chez moi – et je voudrais vous poser quelques questions simples. La commune détermine une zone d'accélération. Mais si l'EPCI ne l'entend pas de cette oreille et refuse le choix fait par la commune, que se passe-t-il ? Ensuite, le Scot couvre...
Je demande à comprendre. Est-ce que, in fine, le pouvoir des maires de décider dans quelles zones il sera question de développer les projets, et dans quelles autres ils ne doivent pas être développés, sera respecté tout au long de la chaîne ? En effet, j'ai une appréhension : ceux qui ont rédigé la loi portant organisation territoriale de la République, la loi Notre, qui n'est pas la nôtre,…
Enfin on y arrive, à cette planification évoquée depuis des heures, travaillée et retravaillée au Sénat et en commission à l'Assemblée. Elle va, nous semble-t-il, plutôt dans le bon sens. Nous avons bien compris que les dispositions finalement soumises à notre examen sont beaucoup moins irritantes que celles envisagées initialement prévoyant le droit de veto des maires ou l'avis conforme des communes. Le texte va dans le bon sens, car il prévoit que c'est l'échelon local qui décide et que ce sont bien les élus des conseils municipaux qui sont à l'origine de la définition des zones d'accélération. Nous avons bien compris également que le Gouvernement et la majorité veulent faire confiance aux élus locaux, ce que nous apprécions. Reste que si nous voulons aller...
Mais à observer les plans locaux d'urbanisme (PLU) et les plans locaux d'urbanisme intercommunaux (PLUI), il y a bien des zones autorisées à l'habitat et d'autres qui lui sont interdites, des zones dans lesquelles le développement économique est possible et d'autres dans lesquelles il ne l'est pas. Nous vous demandons donc d'avoir la même approche, la même confiance en nos territoires, car les maires y sont prêts, prêts à travailler avec tout le monde pour accélérer la production d'énergies renouvelables. En revanche, il faut les laisser faire pour qu'il y ait ces zones d'exclusion, ce qui rassurera tout le monde et permettra d'atteindre cet objectif d'accélération que vous nous fixez.
Nous voulons rendre les zones d'accélération opposables. Nous allons en effet demander aux élus de définir, avec les habitants, les zones les plus propices aux énergies renouvelables, cela dans le respect des territoires concernés. Pour éviter qu'il ne s'agisse que de documents de principe qui permettraient, sans l'accord du maire de la commune concernée, l'installation d'un projet en dehors de la zone d'accélération et afin de respecter le travail que nous demandons aux élus locaux et aux habitants, il faut faire en sorte qu'en dehors de ces zones, on ne puisse pas implanter d'installations. Le fait que plusieurs amendements aillent en ce sens montre un certain accord entre nous ; j'espère donc que l'un d'eux sera adopté....
...oppées les énergies renouvelables auront été choisies sans que personne soit venu imposer quoi que ce soit aux territoires concernés, lesquels feront leurs propositions en fonction de leurs spécificités – et définiront les zones où ils ne veulent pas implanter d'installations. Comme vous, je suis attaché à la libre administration des communes. Il n'y a pas si longtemps, j'étais d'ailleurs encore maire d'une commune rurale de 1 600 habitants, d'une superficie de 6 000 hectares, dont 2 400 de forêt domaniale, donc composée de trames vertes et bleues. Ma circonscription est également très étendue, représentant plus d'un quart du département d'Indre-et-Loire, dont les problématiques et les crispations sont très similaires à celles que nous évoquons. Avec votre concours, en commission, je me suis ...
Madame la ministre, monsieur le rapporteur, vous avez fait état du manque de flexibilité de cette opposabilité des zones. Or je veux souligner la rédaction spécifique de l'amendement n° 566, qui commence par ces mots : « Sauf accord du maire de la commune concernée ». Il ouvre donc la porte à une certaine souplesse : à partir du moment où le maire est d'accord, après avoir suivi une procédure de droit commun, notamment en consultant les habitants, certains projets pourraient être acceptés, par exemple parce qu'ils proposent une installation pertinente dans un endroit qui n'avait pas été initialement identifié. Il importe de comprendr...
Je respecte autant les élus locaux que vous : j'ai 159 maires dans ma circonscription ; je les vois et je les écoute. Lors du dernier conseil de circonscription, de quoi avons-nous parlé ? De l'acceptation des énergies renouvelables ! Associons les habitants, n'ayons pas peur, et c'est comme ça qu'on avancera.
Enfin, le Sénat a proposé d'adopter une approche territorialisée. Issue d'une coconstruction transpartisane, d'un véritable travail commun, cette proposition était attendue de tous les élus de notre assemblée : si elle n'est pas parfaite, elle a le mérite de donner le pouvoir aux élus locaux, en particulier aux maires, et c'est exactement ce que tout le monde souhaite ! Or, cette proposition ne vous convient toujours pas, et pour cause : ce que vous voulez, c'est rétablir des zones exclusives et le veto des maires, et éloigner les éoliennes d'à peu près tout.
L'exposé sommaire de l'amendement n° 1392 fait référence à la notion de « saturation », ce qui nous semble procéder d'un raisonnement en autarcie. Par ailleurs, je vous rappelle que l'effort déjà produit par le territoire est pris en compte. Cette demande est donc satisfaite. Je suis donc défavorable à ces deux amendements.