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... MaPrimeRénov', dont je propose de rehausser les crédits afin de lutter, en particulier, contre ce que la majorité appelle la dématérialisation. La dématérialisation est un mensonge. On en parle au sujet de la caisse d'allocations familiales (CAF), de la sécurité sociale, des impôts, de la Carsat – caisse d'assurance retraite et de santé au travail. Lorsque des personnes âgées doivent remplir en ligne leur dossier de demande de retraite sans rien y comprendre et qu'elles doivent scanner les bulletins de salaires qu'elles ont reçus depuis des années sans pouvoir jamais rencontrer quelqu'un, ce n'est pas de la dématérialisation – après tout, l'ordinateur c'est de la matière, comme l'énergie –, c'est plutôt une déshumanisation.
Vous soulignez toutes les limites qu'on rencontre dans les copropriétés, monsieur le ministre. C'est vrai, elles existent : il n'y a pas forcément de majorité qui se dégage comme ici, dans cet hémicycle – ce dont, d'ailleurs, vous faites l'amère expérience depuis quelques semaines. En réalité, face à ces difficultés, vous restez figé comme un lapin pris dans les phares d'une voiture. Agissez, prenez des mesure...
Nous voulons nous opposer au financement par l'État du grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO) : la création de deux nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, et entre Bordeaux et Dax. Nous nous faisons ainsi le porte-voix d'une majorité d'élus locaux et de nombreuses associations qui rejettent le projet. Pourquoi ? Parce que son coût est tout de même estimé à 14,3 milliards d'euros, alors que la modernisation des lignes existantes coûterait moitié moins cher. De plus, c'est une aberration écol...
...le scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ou du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est plus alarmant que le précédent, quelques minutes ne valent vraiment pas cher face au saccage d'écosystèmes ou aux atteintes à l'eau. La vraie urgence écologique comme sociale, c'est d'investir dans les trains du quotidien, la rénovation des petites lignes, le développement du réseau.
Pour relier Toulouse à Paris, modernisons la ligne Polt (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), ce qui permettrait de dynamiser tout le territoire. Nous proposons 4,1 milliards d'euros pour un fonds d'investissement affecté à la relance du transport ferroviaire du quotidien. Ce montant est symbolique puisqu'il correspond à l'investissement de l'État dans ce grand projet inutile. Chers collègues, nous vous invitons à voter l'amendement, et nous demand...
S'agissant du GPSO, les travaux qui pourraient être engagés conduiraient à l'artificialisation de 5 000 hectares dont 1 450 en zone Natura 2000. Dans le cadre de la préservation de notre souveraineté alimentaire, d'autres voies nous semblent possibles : la Polt et la réfection de la ligne actuelle. Je précise enfin que je fais Paris-Toulouse chaque semaine en train, et que cela ne me pose aucun problème.
Opposer les lignes à grande vitesse aux trains du quotidien est une position datée ! Dans toutes les régions françaises qui possèdent une ligne à grande vitesse, la part modale ferroviaire et l'utilisation du transport express régional (TER) ont augmenté. Les élus de la région le savent : le TER est moins fréquenté en Occitanie que dans les autres régions françaises. La construction d'une ligne à grande vitesse in...
En outre, s'il existait une telle opposition entre les trains régionaux et les lignes à grande vitesse, l'État n'aurait pas prévu 577 millions d'ici à 2032 pour préserver les petites lignes ferroviaires en Nouvelle-Aquitaine. Tel est le chiffre sur lequel s'est engagé le président de la région dans le cadre du protocole d'accord conclu avec l'État en 2021. Cette opposition est tout à fait absurde ! J'ajoute que le GPSO est un projet européen. En effet, la ligne Bordeaux-Dax, don...
...tien apporté par les collectivités territoriales au GPSO. Le seul refus du conseil départemental du Lot-et-Garonne ne suffit pas à emporter la décision de toutes les collectivités ! Même la métropole de Bordeaux s'est prononcée en novembre 2021 en faveur du projet, ne vous en déplaise. Un projet de dimension européenne, qui permettra de massifier l'usage du train, y compris du TER et des petites lignes, et qui est soutenu par les collectivités territoriales : voilà un projet qu'il faut soutenir !
Il n'est évidemment pas question pour nous d'opposer entre eux les modes de transport. Vous avez dit que vous étiez du côté du ferroviaire, monsieur le ministre délégué, mais n'est-ce pas votre gouvernement qui a refusé d'appliquer la proposition de la Convention citoyenne pour le climat visant à interdire les lignes d'avion intérieures quand il existe des lignes ferroviaires équivalentes ?
À l'inverse du Gouvernement, l'Occitanie, qui est pourtant une région proferroviaire, a interdit l'ouverture à la concurrence du TER, car ce n'est pas une bonne solution. Le GPSO est un projet inutile. Les ministres passent, mais la ligne Polt n'est toujours pas rénovée. Il faut actuellement trois heures et quart pour aller de Paris à Limoges alors qu'il fallait deux heures cinquante il y a quelques années pour effectuer ce trajet !
Vous souhaitez supprimer à la fois la ligne d'avion Paris-Toulouse, car il existe une ligne ferroviaire alternative – quatre heures de trajet –, et le TGV Paris-Toulouse. Quel est en réalité votre objectif ? Que tous les départements du Sud-Ouest soient définitivement enclavés ?
Les élus se posent donc des questions. Jusqu'à présent, l'État prenait en charge la construction des LGV. Désormais, les collectivités sont mises à contribution alors qu'elles rencontrent d'importantes difficultés au niveau financier. En outre, ni leurs habitants ni leurs entreprises ne voient l'intérêt de soutenir la construction de la ligne à grande vitesse, alors qu'il faut aujourd'hui une heure et demie pour parcourir 20 kilomètres et se rendre à son travail ! Dans ces territoires, les gens commencent à se dire que les trains de proximité sont peut-être la solution – plutôt qu'une LGV qui les relie à Paris !
...viaire et d'un plan d'investissement permettant de doubler la part du train et du fret en France, de développer des RER métropolitains reliant des territoires éloignés et de moderniser le réseau. Dès la première année, cet investissement massif pourrait permettre d'enclencher une politique ferroviaire globale, déclinée sur plusieurs volets. Le premier est celui du réseau capillaire – les petites lignes que nous venons d'évoquer. Dès l'examen du projet de loi d'orientation des mobilités, notre groupe avait alerté sur le risque d'un délaissement de ces lignes, qu'il est au contraire nécessaire de renforcer. Le deuxième volet est celui des trains de nuit, que nous proposons de multiplier.
... d'exigence, lui, a été abaissé. Si l'exigence des indicateurs de ponctualité est réduite de 50 %, les retards plus importants subis par les passagers de la SNCF ne seront pas pris en compte, et ce critère sera considéré comme satisfait. S'agissant ensuite de la modernisation de notre réseau, nous n'avons pas les moyens de la financer, puisque rien n'est prévu par exemple pour interconnecter nos lignes au niveau européen ou pour rendre possible la suppression de certains passages à niveau. Enfin, vous avez évoqué le fret ferroviaire et les trains de nuit, sujet que nous avons longuement abordé tout à l'heure. Il faut valoriser les lignes qui peuvent servir à d'autres usages que la grande vitesse, mais aussi les trains de nuit : un voyage de nuit, c'est en réalité un trajet d'une heure – une d...
...t investi dans le réseau routier ! Le fait que l'État se désengage à tous les points de vue est criminel, vraiment, au vu des enjeux. Bien sûr, la SNCF a développé le ferroviaire en France, mais c'est insuffisant, et nos collègues allemands, par exemple, fournissent en ce moment des efforts beaucoup plus importants en la matière. De la même manière que l'outil industriel a été bradé, les petites lignes et le fret ferroviaire sont abandonnés : nous avons perdu la moitié de nos lignes depuis 1950, et le train ne représente que 9 % du transport intérieur de marchandises. Voilà où nous en sommes ! Et comme toujours, vous dites que tout va bien, que le travail est fait, qu'il ne faut pas s'inquiéter. Mais non, ce n'est pas suffisant, et c'est pour cela qu'il faut voter cet amendement.
En tant qu'élu local, j'ai passé six ans à me battre pour ouvrir des lignes ferroviaires ou pour sauver des lignes de fret,…
Je vais évoquer deux exemples très concrets, deux exemples emblématiques du volontarisme ferroviaire dont nous avons parlé tout à l'heure. Le premier, ce sont les lignes capillaires de voyageurs, les petites lignes : elles ont été abandonnées pendant des décennies, y compris par des gouvernements de gauche,…
Je vais même vous dire : dans la convention qui liait l'État à SNCF Réseau, signée en janvier 2017 – sous François Hollande –, l'ordre était donné à la SNCF de ne plus investir un centime sur les lignes de desserte fine du territoire. Et que fait aujourd'hui le Gouvernement ? Après avoir consulté les collectivités territoriales, il a décidé d'engager à leurs côtés des milliards d'euros pour rouvrir ces lignes.
Dans ma circonscription, on a rouvert une ligne ferroviaire – la seule dans ce cas, en 2021 – entre Épinal et Saint-Dié-des-Vosges.