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Cette écriture exclut plutôt qu'elle ne rassemble ; elle rend difficile l'apprentissage pour les personnes porteuses de handicap ou qui ont des difficultés cognitives. Elle est une arme de destruction massive de notre langue. En effet, sous prétexte de lutter contre le patriarcat oppressant, il faudrait s'attaquer à l'insupportable masculin qui l'emporte depuis des lustres sur le féminin ! Ce qu'il faut que les gens qui nous écoutent comprennent, c'est que les chantres de cette écriture inclusive sont les mêmes qui n'aiment pas le Tour de France, la chasse, la Patrouille de France, Sardou, les sapins de Noël, les ba...
Ce sont ceux qui pensent que le burkini vaut mieux que le bikini ! Nous, nous avons choisi notre camp depuis longtemps : c'est Brigitte Bardot et la langue de Molière !
Les fables d'Ésope nous rappellent que « la langue est la meilleure et la pire des choses » : tout dépend de l'usage que l'on en fait. Par conséquent, la langue est la mère de toutes les batailles et son écriture peut devenir non plus un sujet d'analyse académique, mais un enjeu politique, lorsque quelques minorités décident de s'en emparer à des fins idéologiques. En effet, une certaine gauche, enivrée par sa croisade contre un patriarcat fantas...
…qui institua le français comme langue officielle du droit et de l'administration, sans exclure l'usage des autres langues du royaume. Les droits garantis par la Déclaration de 1789 s'appliquent désormais, heureusement, tant aux femmes qu'aux hommes. Personne n'a éprouvé le besoin d'en modifier le titre pour ce faire : si Olympe de Gouges rédigea en 1791, au péril de sa vie, une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, c...
Les femmes ont obtenu des droits parce que les mentalités ont évolué ; cela s'est produit grâce à leur lutte et non parce que la langue aurait été démasculinisée. Aucune personne sensée ne peut imaginer Simone de Beauvoir rédigeant Le Deuxième Sexe en écriture inclusive : pour être intelligible au plus grand nombre, son combat féministe n'avait pas besoin de points médians, bien au contraire.
La première erreur des partisans de l'écriture inclusive réside dans leur conviction que les propriétés morphologiques de la langue déterminent l'ordre social. Invisibles ou discriminées dans la langue, les femmes le seraient de fait dans l'organisation sociale. Le rôle de neutre sémantique que joue le masculin dans la langue française, ainsi d'ailleurs que dans d'autres langues, n'a pourtant aucun rapport avec la morale, l'organisation de la société ou l'égalité entre les hommes et les femmes.
La langue est avant tout un système de signes partagé par un ensemble de locuteurs, un outil de communication. Elle ne véhicule pas, en elle-même, une vision particulière du monde. Il convient de distinguer la sémantique de la morphologie. Le genre des mots est sans incidence sur la réalité du monde : il ne faut pas confondre sexe et genre. George Orwell l'a brillamment démontré, une langue ne détermine la...
En avocat consciencieux, je m'interroge. Où sont les preuves ? À quel moment de l'histoire des grammairiens se sont-ils réunis pour décider de réduire la visibilité des femmes dans notre langue ?
Le français a été standardisé aux XVI
... n'est pas moins pénalisante pour les étudiants présentant des troubles du langage que pour les écoliers. J'ai conscience que nous devons respecter le principe constitutionnel de la liberté académique, auquel je suis personnellement très attaché ; toutefois, ces libertés d'enseignement et de recherche ne sauraient s'apparenter aux franchises médiévales qui caractérisaient l'Université d'antan. La langue administrative de l'enseignement supérieur est le français et doit le rester. La proposition de loi vise enfin à interdire le recours à l'écriture inclusive dans l'ensemble des actes administratifs, dans les actes d'état civil et dans les contrats. En revanche, malgré les procès d'intention faits à notre groupe, elle ne s'attaque pas à la féminisation des noms de métiers et de fonctions,…
…qui participe d'une évolution naturelle de notre langue et que je distingue de l'écriture inclusive.
sont parfois lourdes et inélégantes, elles ne portent pas atteinte aux règles syntaxiques et typographiques de la langue française. Quant aux termes épicènes, ils font partie intégrante de notre langue et ne sauraient donc entrer dans le champ de l'écriture inclusive. Je vous propose donc d'inscrire dans la loi la définition de l'écriture inclusive retenue dans la circulaire de M. Édouard Philippe, alors Premier ministre, en date du 21 novembre 2017, c'est-à-dire : « Les pratiques rédactionnelles et typographiques...
... gauche, ont déjà signé des propositions de loi similaires, au rang desquels certains députés des groupes Renaissance et Horizon. Je pense à M. Maillard ou encore à Mme Moutchou. Seront-ils aujourd'hui parjures, au seul motif que le texte émane du groupe Rassemblement national ? Chers collègues, en ces temps difficiles et anxiogènes, le peuple français a besoin d'unité et d'actes fédérateurs. La langue française participe de l'unité nationale. Je vous invite donc à ne pas vous laisser diriger par de petits calculs, à prendre de la hauteur, à privilégier l'intérêt général et à être garants du bien commun. Votez sans états d'âme la proposition de loi, car il en va du devenir de la langue française.
...des millions de personnes en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord et dans de nombreuses autres régions. Il joue un rôle majeur dans les domaines de la culture, de la mode, de la gastronomie, de la philosophie et des sciences. L'Organisation internationale de la francophonie (OIF) rassemble plus de quatre-vingts États et gouvernements. Cette diversité culturelle renforce le français en tant que langue de dialogue et d'échange. Plus encore, il a toujours été un instrument dans l'organisation des relations internationales et demeure avec l'anglais l'une des deux langues diplomatiques – sa clarté et sa précision en font une langue adaptée à la rédaction des traités et à la négociation internationale. Alors qu'il rassemble, l'écriture inclusive divise notre nation. Certains la considèrent comme un...
...: vous essayez simplement d'imposer une idéologie radicale, sans aucun rapport avec le débat. Cela étant précisé, il est temps d'aborder la question de fond. L'écriture dite inclusive est-elle la meilleure façon de lutter contre la discrimination ? Quels peuvent en être les avantages ? Ou bien quelles perturbations crée l'utilisation anarchique, à l'heure actuelle, de ce type de déformation de la langue française ? L'écriture inclusive est, rappelons-le, un ensemble de conventions syntaxiques apparu dans les années 2010 et défendu par certains mouvements féministes d'alors – mais tout évolue. L'objectif est une égalité de représentation entre hommes et femmes. Certaines règles de grammaire doivent donc disparaître afin de circonscrire, au profit du féminin, l'applicabilité par défaut du genre m...
Or la langue française n'est-elle pas le patrimoine commun de la nation ? Plus grave, alors qu'il est important d'enseigner aux élèves les règles de la langue française de manière claire et cohérente, l'introduction de l'écriture dite inclusive dans les manuels scolaires et universitaires va rendre cet apprentissage plus difficile, donc nuire à la maîtrise du français. L'Académie française dénonce l'écriture ...
Utilisée de manière anarchique, comme c'est actuellement le cas, l'écriture inclusive provoque une insécurité juridique et judiciaire. La déformation de certains mots entraîne forcément une possibilité d'interprétation des clauses d'un contrat, donc de la solution judiciaire que les tribunaux doivent apporter en matière d'applicabilité de celui-ci. Cette approche réduit l'accès à la langue, en faisant le domaine réservé d'une élite – ce qui interdit sa généralisation. La circulaire du 21 novembre 2017 précise les règles de féminisation et de rédaction des textes publiés au Journal officiel. Les formules de type « les candidats, les candidates » sont à privilégier et les fonctions doivent être accordées au genre de la personne, donc au féminin – ces prescriptions sont applic...
Non, vous ne l'avez pas dit. Une autre circulaire, en date du 6 mai 2021, proscrit l'utilisation du point médian à l'école. En mai 2023, le tribunal administratif de Grenoble a annulé les statuts du service des langues de l'Université de Grenoble-Alpes, rédigés en écriture inclusive. Les circulaires que je viens de mentionner ne sont pas appliquées et la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, soutient cet état de fait en invoquant la liberté universitaire.
La liberté académique, ou liberté universitaire, est la liberté dont le personnel universitaire doit disposer en matière de recherche scientifique, d'enseignement et d'expression, dans le cadre de ses fonctions, sans subir de pressions économiques, politiques ou autres. Or la notion d'expression ne s'étend pas à l'usage de la langue : la liberté d'expression comprend la liberté d'opinion, la liberté de recevoir ou de communiquer des informations, des idées, sans ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontières, ce qui n'a rien à voir avec l'écriture dite inclusive.
Cette écriture est contre-productive : elle nuit à la langue française, entrave son apprentissage et sa transmission, limite le débat sur l'égalité des sexes.