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Il vise à réduire le seuil à partir duquel la sécheresse peut être considérée comme une catastrophe naturelle, et élargit ainsi le nombre de cas dans lesquels le retrait-gonflement de l'argile peut ouvrir droit à une indemnisation. Avec le réchauffement climatique, les règles proposées par notre rapporteure me paraissent trop laxistes : ce phénomène va devenir bien plus fréquent.
... dispositions dans le domaine du règlement, le Gouvernement ayant ensuite la faculté de les délégaliser sur le fondement de l'article 37, alinéa 2, de la Constitution. L'argument selon lequel certaines des dispositions de la proposition de loi appartiendraient au domaine réglementaire n'est donc pas recevable. Nous nous honorons à agir dans l'intérêt de nos concitoyens, pour assurer une meilleure indemnisation de ces dégâts écrasants.
Depuis le début, il y a un grand oublié dans ce débat : le coût de cette indemnisation supplémentaire. Nous souhaitons tous que les critères soient élargis, mais de deux choses l'une : soit ces 500 millions sont financés par l'État, et il faut expliquer comment, soit le dispositif est assurantiel, ce qui implique un prélèvement sur les marges des assurances – pourquoi pas ? – ou une surprime payée par les Français. Si c'est votre choix, il faut l'assumer. À titre personnel, j'y sui...
Nous proposons donc que le Gouvernement remette un rapport sur les conséquences de l'accroissement du nombre de sinistres à indemniser que va entraîner la présente proposition de loi. Nous avons mis en lumière, dans notre rapport d'information, la fragilisation du régime actuel et les défauts du système d'indemnisation. Nous devons connaître plus précisément les pistes de financement.
Nous demandons un rapport du Gouvernement, dans un délai de deux mois à compter de la promulgation de la loi, sur la prévention du risque de sécheresse-réhydratation des sols. Un rapport avait été demandé par la loi du 28 décembre 2021 relative à l'indemnisation des catastrophes naturelles mais, quinze mois après sa promulgation, il n'a toujours pas été transmis.
L'indemnisation prévue par le contrat d'assurance est souvent plus avantageuse que celle résultant du dispositif des catastrophes naturelles. Il y a un vrai problème d'articulation entre ce dispositif et les assurances privées. Il faut en discuter avec la Fédération française de l'assurance.
...nt chaque année un déficit de près de 9 milliards d'euros pour l'assurance chômage. À cet égard, et bien que la crise sanitaire ait retardé le déploiement des mesures adoptées en 2019, nous pouvons déjà nous satisfaire que la reprise soit riche en emplois durables, avec une baisse de la part des CDD de moins d'un mois dans les embauches. C'est pourquoi il est nécessaire de prolonger les règles d'indemnisation actuelles. C'est l'objet de l'article 1er du projet de loi, qui permettra au Gouvernement de déterminer par décret les règles de l'assurance chômage jusqu'au 31 décembre 2023. Cette prolongation répond à deux objectifs. Le premier, c'est d'empêcher qu'au 1er novembre 2022 des millions de chômeurs ne puissent plus percevoir leurs indemnités faute de base juridique. Le second, c'est de prendre le ...
Je suis certain que nos débats permettront de l'établir. Nous avons déjà eu des discussions très riches sur ce sujet lors de l'examen du texte en commission. La durée d'indemnisation de vingt-quatre mois en vigueur en France est l'une des plus longues des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). C'est un fait incontestable. À titre de comparaison, parmi nos voisins européens, seuls l'Espagne, l'Italie et les Pays-Bas proposent une durée d'indemnisation équivalente. Toutefois, alors qu'il faut avoir travaillé deux ans chez nous pour obtenir...
Ne pas tenir compte de ces éléments de comparaison, c'est ne pas être lucide sur la réalité de notre système. Au-delà des règles d'indemnisation, le Gouvernement pourra également, sur le fondement de l'article 1er , proroger le dispositif de bonus-malus sur les contributions d'assurance chômage. Nous aurons l'occasion de débattre de l'efficacité de ce dispositif et du bon niveau de contributions patronales pour l'assurance chômage. Ma conviction est que le système actuel est juste parce qu'il est équilibré : il ne crée pas de baisse de re...
On ne sait pas ce que vous comptez changer aux indemnisations, ni à leur versement, ni à la fraude patronale qui coûte 1 milliard d'euros par an aux chômeurs, ni au sort des intermittents du spectacle,…
Vous nous avez néanmoins apporté quelques éléments de réponse en commission. Comme vient de le rappeler M. le rapporteur, vous vous accordez en effet sur un point : il faut modifier la durée d'indemnisation des chômeurs en fonction de la conjoncture économique. Cela signifie que l'allocation chômage augmente lorsque la situation est mauvaise et qu'elle diminue lorsque l'économie va bien.
Ce faisant, vous portez atteinte au principe même du droit puisque deux personnes qui auront exercé le même emploi, avec le même contrat, la même durée et le même salaire, ne toucheront pas la même indemnisation.
Ce n'est plus une indemnisation chômage, mais une pochette-surprise que l'on nous demande d'adopter ce soir !
De même, en 2020, le chômage des jeunes a augmenté et celui des seniors a baissé. Avec votre logique, il aurait fallu baisser l'indemnisation des jeunes au nom des embauches dont ont bénéficié les seniors.
Tout cela au nom de l'incitation des chômeurs ! Mais à quoi s'agit-il de les inciter ? Comment pensez-vous que vivent les chômeurs avec une indemnisation moyenne de 960 euros par mois ? Que fait-on dans ce pays avec 960 euros par mois dès lors que l'on s'est acquitté de son loyer ? On hésite entre le médecin et les courses : voilà la réalité, voilà le quotidien d'une personne qui survit avec l'allocation chômage d'aide au retour à l'emploi (ARE) !
En dépit de ces offres, propres à faire s'étouffer les inspecteurs du travail, les deux tiers des allocataires de l'assurance chômage parviennent à travailler durant leur indemnisation. Toutefois, près de la moitié d'entre elles et d'entre eux reprend une activité moins bien rémunérée que celle qu'ils avaient auparavant. Le chômage en France sert donc d'armée de réserve pour transformer une partie de la classe moyenne en salariés pauvres et empêcher les salariés pauvres de s'élever au niveau de la classe moyenne.
C'est peut-être le plus absurde dans le projet de loi qui nous est présenté : il vient même empêcher des chômeuses et des chômeurs de retrouver un emploi. Réduire la durée d'indemnisation des allocataires a toujours trois types de conséquences. Premièrement, cela conduit à bloquer les projets de formation, en pesant sur le temps nécessaire pour les choisir et sur le réaiguillage éventuel. Deuxièmement, cela contraint les chômeurs à s'orienter vers des emplois plus précaires, ce qui les entraîne logiquement à se réinscrire plus vite à l'assurance chômage dont le budget est ainsi gr...
En raccourcissant la durée des indemnisations, vous allongerez celle du chômage et vous créerez des pauvres par milliers – autant de raisons de refuser dès maintenant ce projet de loi. On attend d'ailleurs toujours le rapport sur votre dernière réforme de l'assurance chômage. Connaître le nombre de pauvres qu'elle a créés vous donnerait peut-être quelques scrupules.
Le groupe Renaissance s'opposera bien évidemment à cette motion de rejet de La France insoumise-Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, pour trois raisons. D'abord, vous oubliez, cher collègue, que sans ce projet de loi, l'indemnisation des chômeurs, telle qu'elle a été définie en 2019, prendra fin. En conséquence, avec votre habitude, pour ne pas dire votre manie des motions de rejet et de renvoi en commission, vous mettez les chômeurs en danger et les exposez au risque de ne pas être indemnisés
Ensuite, vous refusez de voir que les contrats courts et l'intérim fragilisent les chômeurs, du fait d'une indemnisation réduite. Or les contrats courts ont proliféré et exposent de plus en plus de chômeurs à une moindre indemnisation. Enfin, vous semblez ignorer les tensions récurrentes qui pèsent sur le recrutement alors qu'il ne se passe pas un jour sur le terrain, que vous fréquentez, je pense, sans que les employeurs ne fassent part de leurs difficultés à embaucher.