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Interventions sur "ier"

211 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Il est impératif d'élargir l'accès aux soins palliatifs, si nous voulons être au rendez-vous : en 2035, 440 000 personnes devront en bénéficier. Avec cette double mention des soins palliatifs et d'accompagnement – j'imagine que Geneviève Darrieussecq en reparlera – nous apportons une réponse forte et précise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

Je rappelle que les malades peuvent refuser des soins, y compris palliatifs, et que les soins d'accompagnement existent – M. Vigier vient parfaitement d'en dresser la liste. On ne peut certainement pas opposer l'accompagnement des malades en fin de vie et les soins palliatifs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

On peut toujours refuser des soins, mais on ne doit jamais refuser l'accompagnement, qu'il s'agisse de celui des malades, des soignants ou des proches. Vous cherchez absolument à opposer le curatif à l'accompagnement : ce n'est pas à la hauteur du projet de loi. Le titre Ier évoque les deux, et certains d'entre nous veulent également y inscrire l'accompagnement des aidants. En clair, les soins d'accompagnement vont de pair avec les soins palliatifs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

...nt des soins palliatifs. Nul besoin, donc, d'opposer les soins d'accompagnement aux soins palliatifs. J'en viens enfin aux arguties sur l'aide à mourir, qui pourrait être dispensée dans les maisons d'accompagnement. Nous en avons également discuté : ces maisons d'accompagnement sont considérées comme un domicile et, à ce titre, les personnes y résidant pourront recevoir un accompagnement particulier en toute fin de vie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

…sans oublier les aidants qui accompagnent leurs proches en fin de vie. On le voit, ce débat est entretenu par ceux qui s'opposent purement et simplement à l'aide à mourir dans son ensemble. Vous opposez les soins palliatifs aux soins d'accompagnement ; ce n'est pas à la hauteur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Odoul :

...d'accompagnement ont une dimension sociale et sociétale ; or les soins palliatifs ont déjà cette dimension, puisqu'ils englobent par exemple la musicothérapie, l'aromathérapie et la zoothérapie – nous avons pu le constater avec nos collègues Ménagé et Bentz en visitant l'unité de soins palliatifs (USP) de Sens, dans l'Yonne. Les soins palliatifs sont donc déjà des soins d'accompagnement. Le titre Ier du texte introduit une réelle confusion en plaçant les seconds avant les premiers, comme s'ils devaient les concurrencer. Comme la ministre l'a confirmé, l'euthanasie aura lieu dans les maisons d'accompagnement. Or l'euthanasie ne constitue pas un soin. Votre dénomination cache donc un problème de fond. Il est très grave de vouloir minorer, déprécier ou remettre en cause les soins palliatifs en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin, rapporteur de la commission spéciale :

...ant à moi, j'interroge les Français : ils veulent les deux – des soins palliatifs et d'accompagnement, et l'aide à mourir. Ils font la synthèse de ces deux principes. Au contraire, certains voudront les opposer dans les jours qui viennent ; c'est une erreur. Monsieur Dharréville, nous parviendrons peut-être à nous accorder un jour sur la signification des soins d'accompagnement. Derrière ces derniers, et avec eux, se trouvent les maisons d'accompagnement – dont nous reconnaissons je crois l'utilité, entre le domicile et l'hospitalisation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure Lavalette :

...uit cette nouvelle dénomination qui, tantôt englobe les soins palliatifs, tantôt se distingue d'eux – nous avons du mal à suivre. Quatre présidents d'instance de professionnels de santé, dans une tribune publiée le 25 avril dans le journal Le Monde, ont alerté sur les conséquences de ce changement de terminologie, qui ne se réduit pas à une question sémantique : « Nous refusons de requalifier à la française une discipline reconnue à la fois au niveau national et international, pour une raison d'opportunité politique. […] Ce changement de dénomination, loin de représenter une avancée, constituerait un pas en arrière inédit ouvrant à des conséquences non maîtrisables. » Les soins palliatifs font l'objet d'un consensus international ; leur pratique est encadrée, on l'a dit, par des référ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...soins palliatifs. Les médecins palliatifs sont attachés à leur discipline et à leur pratique professionnelle ; ils n'ont pas envie qu'avec ce changement de terminologie, on change la nature des soins qu'ils procurent. C'est là le cœur du sujet, qui n'est pas sémantique, mais touche au plus près ce que vivent les soignants. Nous devrions écouter les docteurs Elisabeth Balladur, Bruno Richard, Olivier Mermet et Gisèle Chvetzoff,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...tion a été effectuée par un groupe restreint, et dont l'instance de réflexion dans son ensemble n'a pris connaissance qu'après coup. Il faut bien prendre la mesure de la suspicion qu'engendrent ces termes de « soins d'accompagnement ». Ce qui est en cause n'est pas l'accompagnement – tous les médecins accompagnent leurs patients, qu'ils soient en fin de vie ou non, c'est l'essence même de leur métier. Cependant, leur réticence traduit leur attachement profond aux soins palliatifs, qui incluent la prise en compte globale du patient et de son entourage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cazeneuve :

L'opposition qui est faite entre soins palliatifs et soins d'accompagnement nous semble illégitime. Il y a dans les unités de soins palliatifs des soignants qui ne sont pas défavorables à une évolution de la législation en vigueur. Vous omettez, de plus, un point important : dans le cadre de la loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016, la sédation profonde et continue s'effectue dans des unités de soins palliatifs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

Il s'agit donc de faire rentrer les malades dans ces services avant le terme de leur maladie, avant les derniers jours de leur vie : c'est aussi une manière de les rassurer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Cette définition indique bien que l'on peut administrer des soins palliatifs à un stade précoce : il n'y a donc aucun besoin de ces soins d'accompagnement. Plus que de mots, madame la ministre, ce sont de moyens dont nous avons besoin pour que la définition des soins palliatifs prenne corps en pratique, moyens sur lesquels le titre Ier du texte fait complètement l'impasse. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 ne traduit pas les ambitions budgétaires de la stratégie décennale que vous avez récemment présentée. Pourquoi, alors, ne pas avoir proposé un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale ? Vous ne cessez de nous renvoyer au principe d'annualité budgétaire, mais les précédents plans p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Les ambiguïtés ont été levées depuis que vous nous avez donné des explications sur l'articulation entre les soins d'accompagnement et les soins palliatifs, et depuis que nous avons adopté, en commission spéciale, l'amendement de Mme Darrieussecq tendant à faire figurer, dans le titre Ier , la mention des soins palliatifs à côté de celle des soins d'accompagnement. Les soins palliatifs retrouvent ainsi toute leur visibilité. Mais permettez-moi, madame la ministre, et afin de dissiper tout malaise, de vous poser une question. Vous indiquez, dans la stratégie décennale des soins d'accompagnement, que « le passage du concept des soins palliatifs aux soins d'accompagnement doit perme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Si je vous pose la question, ce n'est pas parce qu'un doute subsiste mais parce qu'il ne serait pas souhaitable que la mise en avant des soins d'accompagnement invisibilise une pratique que, tous, nous défendons, que nous souhaitons renforcer – et même garantir, puisque nous avons adopté tout à l'heure l'amendement de réécriture de l'intitulé du titre Ier . La différence entre les soins palliatifs précoces et les soins d'accompagnement n'est-elle que sémantique ? Voulez-vous faire disparaître le mot « palliatif » de la définition de ces soins ? Si oui, pourquoi ? Et quelles seront les conséquences de cette invisibilisation sur le travail des professionnels qui exerceront l'ensemble de ces missions ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...moi de vous citer le professeur Claire Fourcade, qui affirme, dans une interview donnée au JDD daté du 26 mai 2024, qu'il existe « une forme de déni complet de ce que sont les soins palliatifs, qui sont – elle le répète – une prise en charge globale. Ce qui se révèle pertinent est le développement des soins palliatifs précoces, c'est-à-dire intervenir auprès des patients dès les premiers stades de la maladie, afin de respecter leurs choix tout au long du processus, que ce soit pour intensifier les soins ou non. » Elle a raison, et c'est ce déni qui vous fait recourir à la notion de soins d'accompagnement. Mais ce n'est pas cette précaution de vocabulaire qui atténuera la peur que les Français éprouvent face à la mort.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Darrieussecq :

... fortement polysémique, qui désigne des manières d'exercer des pratiques sans les définir pour autant. Je ne veux cependant pas entendre dire qu'un complot serait ourdi contre les soins palliatifs et les équipes qui les pratiquent, afin de les faire disparaître. C'est indécent, d'autant plus que la commission spéciale a adopté – à l'unanimité je crois – un amendement que j'ai déposé pour privilégier systématiquement la notion de « soins palliatifs et d'accompagnement ». Arrêtons donc de raconter des histoires pour faire peur aux gens. La loi doit être intelligible. Souvent, elle ne l'est pas, et nos concitoyens n'y comprennent rien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Darrieussecq :

Les soins palliatifs, en France, n'ont pas une bonne image. Ils ne sont pas toujours compris. Nos concitoyens pensent qu'ils ne consistent qu'en la seule prise en charge de la douleur dans les derniers jours ou les dernières semaines de la vie : c'est dommage, car ils sont plus que cela. Je crois que la notion d'accompagnement – sans la faire précéder du mot « soins » – sera comprise par tout le monde : accompagner chaque personne au plus près, depuis l'annonce de la maladie. C'est l'objectif de cette loi et de son titre Ier en particulier : permettre de déployer des soins palliatifs précoces,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Il s'agit d'inscrire explicitement dans la loi l'accès aux soins palliatifs sur tout le territoire. La loi du 9 juin 1999 reconnaît à toute personne dont l'état le requiert, le « droit à accéder à des soins palliatifs et à un accompagnement. » Vingt-cinq ans après, nous en sommes loin et les inégalités persistent puisque vingt départements ne disposent d'aucune unité de soins palliatifs. Les besoins sont donc importants. La loi de 1999 était déclamatoire et votre plan décennal reproduit le même défaut : vous avez annoncé 100 millions par an, mais cela ne fait que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin, rapporteur de la commission spéciale :

Demande de retrait car les amendements sont satisfaits, ne serait-ce que par la modification de l'intitulé du titre Ier , adoptée cet après-midi.