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Cet instrument d'acquisitions conjointes vise à renforcer les capacités de défense à court terme dans un contexte marqué par le retour de la guerre de haute intensité en Europe. Les déficits d'investissements dans le domaine de la défense sont documentés, notamment dans une communication présentée en mai 2022 par la Commission européenne et le haut représentant Josep Borrell. Je citerai trois déficits majeurs, en commençant par le déficit financier. Les dépenses de défense des États membres ont augmenté de moins de 20 % en 20 ans contre prè...
...quipements militaires nous semble faible. Cela suffit-il réellement à influencer les États membres dans la conception de leurs marchés publics ? L'Union européenne dispose d'un cadre financier pluriannuel, qui permettrait potentiellement de pérenniser cet instrument. Toutefois le risque est que ces acquisitions conjointes permettent seulement de renouveler les stocks utilisés dans le cadre de la guerre en Ukraine, sans une réelle innovation commune et partagée. La Commission européenne a-t-elle prévu d'entériner cette pratique à long terme ?
Le contexte de la guerre en Ukraine nous enjoint à faire preuve de solidarité et de coopération dans le domaine militaire. Néanmoins, les récents déboires qu'a rencontré l'industrie militaire française face à la Commission européenne ne nous encouragent pas dans cette voie. Le Fonds européen de la défense a en effet délibérément ignoré les consortiums français, plus avancés technologiquement, comme cela a pu être le cas ...
... deux politiques sont au cœur de la cohésion nationale avec, d'une part, la juste reconnaissance de la nation à l'égard de ceux qui se sont battus et ont souffert pour elle et, d'autre part, la nécessaire mémoire qui doit nourrir notre cohésion tout en s'articulant avec une histoire regardée en face, comme le Président de la République l'a souhaité à propos de nos interventions au Rwanda ou de la guerre d'Algérie. Je précise que le budget de la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation » s'élève pour 2023 à 1,9 milliard. Je vous laisse la parole, avant que les députés vous posent leurs questions, notamment Valérie Bazin-Malgras, rapporteure pour avis de la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation ».
...mine la cohésion nationale, cette proposition a la vertu de rassembler autour du drapeau tricolore et des hommes et des femmes qui ont combattu pour notre liberté. Elle concerne tous les Français, quelles que soient leurs origines et leurs religions. J'espère qu'elle pourra contribuer à relancer le processus d'assimilation et favorisera la concorde nationale. La génération qui a connu la seconde guerre mondiale et qui a combattu est en train de s'éteindre. Je tiens à saluer le travail mené par de nombreuses associations et collectivités pour recueillir et transmettre aux écoliers le témoignage des Résistants, comme à Saint-Gervais-sur-Mare, dans ma circonscription. La commune a réalisé un film sur Maurice Fontes, 95 ans, entré dans la Résistance à 16 ans, dans lequel il raconte son histoire et ...
... de la retraite du combattant, ce n'est pas le cas des veuves dont le mari titulaire de la carte du combattant est décédé avant 65 ans et ne percevait donc pas encore la retraite du combattant. Que faire pour améliorer la situation de ces veuves qui subissent bien souvent une véritable double peine ? Par ailleurs, j'appelle votre attention sur la situation particulière des victimes civiles de la guerre d'Algérie. Pourriez-vous expliciter la portée de l'article 41 du PLF pour 2023 rattaché à la mission « Anciens combattants » ? Ce dispositif, qui permet l'extension de la reconnaissance de la qualité de victime d'actes terroristes aux victimes d'attentats intervenus avant 1982, inclut-il bien les victimes civiles de la guerre d'Algérie, qui, depuis 2018, ne bénéficient plus de pension ?
...ent pour trouver des jeunes prêts à participer à ces événements. De quelle manière cette augmentation du budget de la politique de mémoire permettra-t-elle de renforcer le lien avec les jeunes générations ? Vous avez annoncé l'élargissement de la reconnaissance de la qualité de victime d'acte de terrorisme avant 1982 et je vous en remercie. Cela concerne-t-il également les victimes civiles de la guerre d'Algérie ?
...ite de Brest méritait d'être mieux valorisé et rénové. Si les sous-mariniers œuvrant à bord des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) bénéficient d'annuités et d'une prime à l'embarquement majorée, les textes en vigueur ne leur reconnaissent pas la qualité de combattants. Pourtant, pour paraphraser le commandant Ramius dans le film À la poursuite d'Octobre rouge, ils livrent une guerre sous la mer, une guerre sans bataille, une guerre qui n'a laissé aucun monument, rien que des victimes. En l'état, ils sont donc exclus du bénéfice du titre de reconnaissance de la nation (TRN) et de la carte du combattant. Or, au-delà des avantages pécuniaires que procure ce dispositif de reconnaissance et de réparation, il ouvre également droit au port de la médaille de reconnaissance de la nat...
...l'augmentation du nombre d'adoptions d'enfants en raison de différentes attaques terroristes qui ont touché notre sol et des psycho-traumatismes de militaires revenus d'opérations extérieures. Cette prise en charge sur le budget de solidarité de l'Office grève l'aide aux anciens combattants et aux veuves survivantes, de plus en plus nombreuses en raison du décès massif d'anciens combattants de la guerre d'Algérie. Pour l'année 2022, dans mon département, le budget consacré aux pupilles de la nation s'élèvera à 80 000 euros environ. Or, l'Office de mon département dépense environ 50 000 euros en allocations trimestrielles, 15 000 euros en frais spécifiques et 14 000 euros en étrennes, autant de dépenses normales. Les dépenses spécifiques comprennent les frais médicaux ou celles liées aux études d...
Je souhaite aborder une question qui, après 80 ans, ravive une plaie profonde que l'on porte malgré soi lorsqu'on est issu, comme c'est mon cas, de Moselle ou d'Alsace : celle des incorporés de force ou « Malgré-nous ». Ne pouvant échapper à une conscription forcée dans l'armée allemande durant la seconde guerre mondiale, ils sont morts par dizaines de milliers, principalement sur le front de l'est, laissant derrière eux des milliers d'orphelins. Une partie d'entre eux, dont on ne peut estimer précisément le nombre, se dressèrent contre les Allemands : les rébellions en caserne ou sur le champ de bataille furent fréquentes. Nombre d'incorporés de force furent également emprisonnés par les Russes, incarcé...
...bien éloignée des institutions publiques et des responsables des actions de politique mémorielle, pour un événement historique aussi important pour la France et pour le monde. Le problème, ce n'est pas tant que ce projet vise à être un remake d' Il faut sauver le soldat Ryan – Spielberg en moins ! – mais qu'il ne tend pas à éclairer les esprits sur les enjeux profonds de la seconde guerre mondiale ; il passe sous silence la faillite initiale des démocraties française et britannique, incapables de stopper la dictature nazie lorsqu'elles en avaient les moyens, pendant les années 1930, alors que l'extrême droite, comme aujourd'hui, gagnait du terrain. La guerre, même si nous apprécions les jeux vidéo, ce n'est pas Call of duty : c'est avant tout un drame qui touche les civils ...
Quant aux États-Unis, si leur complexe militaro-industriel et leur industrie pétrolière profiteront évidemment du conflit, cette guerre est une mauvaise nouvelle pour leur grande stratégie de pivot vers l'Asie-Pacifique. Elle est une tragédie pour tous. L'Occident n'est sans doute pas sans défaut, mais il importe de discerner l'essentiel de l'accessoire. Rappelons aussi qu'il est, chez nous, une cinquième colonne : à l'extrême gauche, par atavisme stalinien, par antiaméricanisme primaire et par anticapitalisme furieux – alors qu...
Enfin, ne nous y trompons pas, la guerre déclarée à « l'Occident » comme un tout est une guerre contre l'homme occidental, l'homme du libre arbitre et de la délibération démocratique, qui refuse les assignations à résidence, même s'il n'oublie ni les limites de la condition humaine, ni son appartenance au tout organique qu'est la communauté nationale.
Cette guerre est aussi une guerre contre la France. Regardons ce qui se passe au Mali avec le groupe Wagner ou, semble-t-il, au Burkina Faso ! Alors que faire ? Continuer avec sang-froid, ne pas céder au bluff, b.a.-ba de la grammaire stratégique de la dissuasion. Maintenir et renforcer les sanctions, a fortiori car les difficultés énergétiques qui s'annoncent sont au moins autant la conséquence de la...
Refuser la facilité de l'égoïsme et du pacifisme bêlant. Avoir à l'esprit les mots de Churchill : « Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ». Rappeler enfin, comme l'a fait Mme la Première ministre, que nous n'avons rien contre le peuple russe. Il a toujours balancé entre le courant occidentaliste et le courant slavophile. Nous sommes hélas dans un moment « Ivan le Terrible », pas dans un moment « Pierre le Grand » ; mais nous nous retrouverons un jour sur la ...
...ons plutôt de lui qu'il n'est aucune politique qui vaille en dehors des réalités, qu'elle est toujours contingente, mais qu'aux heures cruciales, il faut choisir son camp. Il le fit lorsque l'ambassadeur d'URSS le mettait en garde au moment de la crise des missiles de Cuba : « Eh bien, monsieur l'ambassadeur, lui répondit-il, nous allons mourir ensemble ». C'était la meilleure manière d'éviter la guerre, de préserver la paix. L'Europe a également un rôle important à jouer dans la sortie de crise. Il faut saluer l'idée d'une communauté politique européenne, dès lors qu'elle permet de rassembler utilement, sans provoquer d'adhésions prématurées, inopportunes et non souhaitées par les peuples de l'Union.
Le 24 février dernier, jour de l'invasion, j'avais ici même employé les termes de « guerre culturelle » et d'« anti-Europe ». Je voudrais y revenir pour commencer mon intervention. Je représente les Français d'Europe centrale, aux premières loges de ce conflit, mais je représente aussi le Franco-Allemand, le Franco-Allemand profond, ancien et en plein renouveau, le Franco-Allemand solide, le Franco-Allemand citoyen. Il y a bientôt quatre-vingts ans, les ruines étaient encore fumantes....
...omment pourra-t-il affronter les vrais défis du XXI
...combattre l'endoctrinement des médias et de favoriser une citoyenneté éclairée, de lutter contre l'embrigadement et d'encourager l'émancipation dans les écoles. Nous n'allons pas aider des « gentils » contre des « méchants » ; nous allons, sur un territoire de conflits, anciens et récents, développer et construire avec vaillance le seul modèle qui garantira, si nous y parvenons, que la fin de la guerre d'aujourd'hui ne sera pas à l'origine de celles de demain. Il y a, au cœur de notre action, un enjeu critique, dramatique : les enfants d'Ukraine sont l'avenir de ce pays. Nous devons donc aider le système scolaire à rester en vie, maintenir le lien des enfants ukrainiens réfugiés avec leur pays, puis les y ramener dès que possible, contribuer à les éduquer et multiplier les échanges scolaires, ...
Les démocraties gagnent les guerres. Dans cet hémicycle, ont résonné, il y a plus d'un siècle, de nombreux débats ; les commissions de la Chambre questionnaient le Gouvernement – et parfois le rudoyaient –, y compris sur la conduite des opérations militaires. Il est toujours nécessaire de délibérer, particulièrement dans ces circonstances. C'est pourquoi nous remercions Mme la présidente d'avoir engagé une coopération entre notr...