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... du trafic pétrolier mondial. Depuis 2017, la France administre une très grande partie de l'archipel des îles Éparses, à savoir les îles Europa, Bassas da India et Juan de Nova, ainsi que l'archipel des Glorieuses. Des bases militaires y sont d'ailleurs installées depuis 1970 pour affirmer notre souveraineté là-bas. La zone est riche en ressources halieutiques, minières et, plus particulièrement, gazières. Il est donc évident que la France tourne son regard, mais plus encore son industrie, vers cette manne énergétique, qui se situe à proximité de nos territoires ultramarins lorsqu'elle n'est pas présente dans les eaux même de notre zone économique exclusive (ZEE). Pour l'heure, les prospections – consistant en des recherches sismiques en trois dimensions (3D) ou des carottages – sont déjà ré...
Monsieur Pouyanné, vous savez, le seul avantage avec les écoterroristes de la trempe de TotalEnergies est qu'ils nous donnent l'embarras du choix en matière de questions, tant les comptes à rendre sont nombreux. Aussi, je pourrais vous interroger, monsieur Pouyanné, sur vos aventures néocoloniales sur le continent africain, sur votre mégaprojet gazier EACOP en Ouganda, par exemple, dont on estime, si l'on prend en compte le transport, le raffinage et la combustion du pétrole par les pays consommateurs qu'il produirait l'équivalent de vingt-cinq fois les émissions annuelles de l'Ouganda et de la Tanzanie réunis. Là-bas, le cauchemar est nommé Total, à coups d'accaparements de terres entraînant la violation des droits de près de 100 000 perso...
...records réalisés par votre entreprise, qui n'ont été que partiellement redistribués aux salariés et aux Français, car nous pourrions en parler toute la matinée. Je me concentrerai plutôt sur votre stratégie d'investissement. Nous sommes forcés par les faits : la crise énergétique apparue à l'été 2021 a fait exploser les prix de l'énergie. En outre, vous l'avez dit, nous sommes très dépendants du gaz russe qui représente aujourd'hui 40 % du marché européen du gaz et joue une part importante dans notre consommation. Vous avez expliqué à plusieurs reprises que, sans le gaz russe, l'économie européenne entrerait immédiatement en récession. Mais au-delà, c'est TotalEnergies qui en est dépendant. Vous le dites, et les chiffres le montrent, puisque vous expliquez régulièrement que la stratégie de T...
...mondial du secteur, Saft, basé dans mon département de la Gironde. Vous déclariez à l'époque, monsieur le PDG, que « le XXIe siècle sera électrique ». Vous ajoutiez : « Il nous faut intégrer le défi du changement climatique et l'évolution du mix énergétique qui va en découler : les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie montrent que la part du pétrole va baisser au profit du gaz et des renouvelables ». Depuis 2016, le groupe Total dispose donc d'actifs industriels stratégiques permettant à ce leader français, qui dispose par ailleurs de ressources financières importantes, de devenir un leader mondial de la production d'énergie verte. À la lumière de ces acquisitions, je m'interroge sur vos projets internationaux dont la plupart semblent impacter l'environnement. Vo...
... maritime. Vos spécialistes pourront vous l'expliquer. Or, soit Total, soit le préfet – enfin quelqu'un – n'a pas respecté la parole de la ministre, puisque l'on a présenté à la population des études de danger d'un bateau-usine et non pas d'une usine présentant les mêmes caractéristiques qui aurait été construite sur le quai. Pourquoi cela ? Ensuite, il semblerait qu'il soit prévu d'importer des gaz de schiste américains alors que l'Assemblée nationale a voté que nous n'accepterions jamais d'en produire. Puisque le président de notre commission aime bien les citations, j'en connais une moi aussi, même si ce n'est pas ma culture : « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse ». Donc, pourquoi importer des gaz de schiste et permettre la dégradation environnementa...
Monsieur Pouyanné, je vous remercie de répondre aux questions de la représentation nationale. Élue de la première circonscription de Mayotte, je souhaite vous interroger sur deux sujets qui nous concernent directement. Mayotte est une terre française au cœur du canal du Mozambique, qui abrite des ressources gazières exceptionnelles, sur lesquelles TotalEnergies a certains contrats d'exploitation. Les attaques de Daech vous ont poussé à interrompre vos opérations. Si la situation semble actuellement maîtrisée, la question se pose de la reprise de vos activités dans le canal du Mozambique. Comme vous l'avez justement souligné, pour l'Afrique, le péril environnemental est supplanté par l'urgence du dévelop...
Que pensez-vous d'un retour aux tarifs réglementés de vente (TRV) de l'électricité et du gaz pour les ménages, les collectivités et les entreprises ? L'idée d'un acheteur unique national a retenu mon attention. RTE par exemple pourrait souscrire des contrats à long terme avec des producteurs. En ce moment, le marché « ne marche pas » et nous avons besoin de la décision politique, tant en ce qui concerne le mix énergétique qu'en matière de sobriété, puisqu'on sait que le dimensionnement ...
...en commençant votre intervention, qu'il faudrait ne pas s'occuper de nos émissions marginales et ne s'occuper que des émissions de la Chine et de l'Inde, sachant que nos émissions viennent notamment de ces pays puisque lorsque nous nous déplaçons en voiture ou que nous consommons de l'énergie, elles proviennent très certainement d'ailleurs et que nous avons une responsabilité. Sur la question du gaz, la transition prend du temps et je suis d'accord avec vous sur le défi prométhéen. Mais attention, les investissements dans le gaz ne sauraient être que des investissements de transition. Comment faites-vous la différence entre vos investissements qui peuvent permettre d'aider des pays qui sont dépendants du charbon de ceux qui nous ferons repartir dans une boucle pendant vingt, trente ou cinqua...
Vous l'avez dit précédemment, monsieur le président-directeur général, depuis le conflit en Ukraine, nous avons conscience de l'importance des difficultés d'approvisionnement en gaz. Toutefois, le 5 septembre dernier, M. Macron confirmait à la presse qu'il n'y avait pas d'intérêt à ouvrir de nouvelles interconnexions énergétiques entre l'Espagne et la France, visant notamment le projet MidCat de gazoduc souterrain, dont l'aboutissement interviendrait l'été prochain, semble-t-il. Puis, le 20 octobre, M. Macron a annoncé à la presse la mise en place d'un corridor des énergies ...
Monsieur le président-directeur général, vous êtes à la tête de TotalEnergies, une des cent entreprises qui ont émis plus de 71 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis 1988. Il est donc normal que la représentation nationale vous auditionne et que nous ayons aussi le droit au respect lors de cette audition, alors même que nous savons – et nous n'avons pas besoin de Bible pour cela, monsieur Pouyanné – que la sortie des énergies fossiles est la condition même de la préservation de l'habitabilité de la terre et des droits humains qui y son...
... parlé. Les prix de l'énergie ont grimpé. La France est menacée de la destruction de son industrie qui pourrait être attirée à terme aux États-Unis. C'est une aubaine à double titre pour notre allié américain. Nous devons sécuriser un approvisionnement énergétique à prix raisonnable pour nos compatriotes et pour la survie de nos entreprises. Monsieur Pouyanné, pensez-vous que les importations de gaz provenant du gisement Léviathan pourraient être une solution pour compenser le découplage gazier russo-européen ? Votre entreprise a été critiquée en 2019 par le ministre israélien de l'énergie, lorsque vous avez déclaré que la situation en Israël, nouvel acteur gazier, était trop complexe pour investir dans ce gisement. Le ministre avait même évoqué un boycott d'Israël par TotalEnergies qui aur...
Pour étudier la vulnérabilité économique de la France, vous avez appliqué le modèle Mésange à l'hypothèse d'une hausse de 10 dollars du prix du baril de pétrole. Est-ce la seule simulation que vous avez effectuée dans ce cadre ? Avez-vous étudié la sensibilité de l'économie au prix de l'électricité, à celui du gaz ou à d'autres types d'énergie et, si tel n'est pas le cas, pensez-vous que l'Insee aurait la capacité de le faire ?
...s Européens au moment où la guerre est de retour sur le continent. Nous en avons besoin, face à l'agression brutale, totale et massive de la Russie contre l'Ukraine. En dépit de quelques divergences et différences d'appréciation, l'unité et la solidarité se sont également retrouvées lors du Conseil des 20 et 21 octobre : unité énergétique au travers de la définition d'un nouvel indice de prix du gaz pour réduire les prix, unité et solidarité pour soutenir l'Ukraine à l'aide de mesures comme le lancement d'une mission européenne pour former ses soldats ou l'allocation de 500 millions d'euros supplémentaires pour aider ses forces.
Deux constats s'imposent. Le premier concerne l'ampleur des dégâts de la politique européenne de l'énergie depuis le traité de Maastricht. En moins de trente ans, la libéralisation des marchés de l'électricité et du gaz a placé l'Europe et les Européens au bord du précipice. Pire, en appuyant la dérive de la politique énergétique allemande avec l'indexation des prix de l'électricité sur le gaz et la multiplication des centrales thermiques au gaz pour compenser les énergies renouvelables intermittentes, ce système européen est une machine à spéculation. Le second constat est que la France subit de façon absurde ...
La présence de l'Azerbaïdjan dans la CPE peut être considérée comme salutaire pour essayer d'instituer la paix avec l'Arménie. La Russie, elle, en est exclue. Pourtant, l'Azerbaïdjan a un régime tout aussi autoritaire et violent que le régime russe, et lui aussi a franchi la frontière pour attaquer son voisin. Trouvez-vous normal que la France et l'Union européenne achètent du gaz à l'Azerbaïdjan pour remplacer le gaz russe ? Que fait la France pour aider l'Arménie et son peuple ? Sacrifiera-t-elle les Arméniens pour du gaz azerbaïdjanais ? On l'a déjà vue sacrifier les Kurdes. Espérons que nous sauverons l'honneur, cette fois.
La question énergétique cristallise plusieurs inquiétudes. Je sais l'implication du Conseil européen pour trouver des moyens de protection. Parmi les mesures présentées, on note un « corridor de prix dynamique temporaire pour les transactions portant sur le gaz naturel ». Pouvez-vous présenter en détail ce dispositif et sa durée ?
La guerre en Ukraine a renforcé la solidarité européenne en matière d'énergie. Il est essentiel que l'indépendance de la politique énergétique européenne à l'égard du gaz russe devienne une priorité et que l'Union maximise ses investissements dans les énergies renouvelables pour acquérir sa souveraineté énergétique. Le Conseil européen des 21 et 22 octobre a pris des mesures pour lutter contre la volatilité des prix du gaz et réduire le risque de hausse des tarifs sur ce marché. Quelle est sa position quant à l'énergie produite par les réacteurs nucléaires ? La pr...
Après l'abandon du projet de gazoduc transpyrénéen MidCat lors du Conseil européen, quelle est la faisabilité de son remplaçant, le projet BarMar, qui doit relier Barcelone à Marseille ? Quelles en sont les perspectives de financement et le calendrier ? Quid de la protection des fonds de la Méditerranée et du parc naturel marin du golfe du Lion ?
À notre modeste échelle, nous essayons de mettre le sujet du pétrole dans le débat public depuis plus de dix ans. Nous avons échoué. Les ressources financières de la Russie liées au pétrole sont plus importantes que celles liées au gaz. Pourtant, même en évoquant ce sujet, nous avons échoué. Nous voyons avec la pénurie de carburants que nous avons subie que le pétrole reste un sujet central des préoccupations des Français. Pourtant, nous ne disposons pas de solutions techniques. L'une des raisons de cette commission n'est pas seulement de critiquer pour critiquer mais de savoir ce que nous faisons. J'ai bien entendu votre réfl...