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...dité. Sans enfants demain, il n'y aura pas de renouvellement des générations. Or la natalité a chuté en dix ans : le taux de fécondité est ainsi tombé à 1,8 enfant par femme, alors que le désir de maternité s'est maintenu, dans le même temps, à 2,3 enfants par femme. J'en vois certains sourire, mais il s'agit d'un sujet très sérieux. Le pouvoir d'achat des familles a été malmené, les allocations familiales ont été rabotées pour les mères de famille qui travaillent, tout comme le quotient familial. Le taux d'emploi des mères de famille diminue avec le nombre d'enfants, ce qui n'est pas sans conséquences sur leurs futures retraites.
Les mères de famille qui travaillent sont souvent contraintes d'arbitrer entre leur travail et le mode de garde de leurs enfants, qui est généralement coûteux. Lorsqu'on perd, en travaillant, les allocations familiales ou le bénéfice d'un quotient familial bonifié, il n'y a parfois pas d'intérêt à travailler. Mais le résultat est que la natalité a chuté. Nous devons améliorer le taux d'emploi des mères de famille et, pour cela, nous devons nous en donner les moyens. Cet amendement, qui propose d'appliquer des taux de CSG différents en fonction du nombre d'enfants à charge y participe. Il s'agit d'une propositi...
Je remercie aussi le ministre délégué Riester qui a levé le voile sur le problème des femmes qui seraient les premières pénalisées, notamment du fait de carrières hachées. Mais je suis en mesure de vous proposer une source de recettes, à laquelle le Gouvernement n'a pas dû penser : songez aux économies que nous ferions en réservant les prestations familiales aux Français ou aux étrangers ayant travaillé cinq ans équivalent temps plein (ETP).
Chacun doit comprendre qu'il existe un lien logique et historique entre la retraite par répartition et la politique familiale. Ce lien est logique, parce qu'une retraite par répartition n'est concevable qu'avec une pyramide des âges favorable – dans la durée, c'est indispensable.
Ce lien est également historique, chers collègues communistes et de la NUPES, car ceux-là mêmes – essentiellement les membres du Conseil national de la résistance, sous l'autorité du général de Gaulle – qui ont construit la politique familiale sont ceux qui ont aussi construit la politique des retraites. Ce sont les mêmes, au même moment, et c'était très logique.
Ce qui est aberrant dans votre réforme, c'est que vous dissociez ces deux logiques. Vous prétendez défendre les familles : un ministre en est même prétendument chargé, mais il n'y connaît rien – il s'appelle M. Combe. Il a réussi à expliquer que les assistantes maternelles gagnaient l'équivalent de trois Smic par mois ! Mesurez le degré de méconnaissance de la politique familiale par les membres du Gouvernement ! Tel est votre gouvernement – ils n'ont pas tous vos qualités, monsieur le ministre et monsieur le ministre délégué. Vous n'auriez pas commis cette sottise, mais lui l'a faite ! Cela prouve que la politique familiale est complètement oubliée. Pourtant, le système de retraite ne sera durable que quand nous aurons un taux de natalité satisfaisant.
...ire une personne à son corps. Mes amendements n'ont donc aucunement les arrière-pensées que vous leur prêtez. Il n'en reste pas moins que le système de retraite par répartition repose sur deux piliers : le taux d'emploi et le taux de natalité. Il est établi que le taux d'emploi des mères de famille diminue à mesure qu'elles accueillent des enfants. Une étude de l'Union nationale des associations familiales (Unaf) démontre qu'il s'ensuit une perte de pouvoir d'achat de 220 euros par mois en moyenne pour une famille de deux enfants. Cette perte de pouvoir d'achat se reproduit à la retraite – c'est un principe de réalité. Vous estimez, madame la rapporteure générale, que la mesure que je propose aurait un bénéfice minime. J'ai travaillé sur les effets que pourrait avoir une modulation de la CSG, ave...
Dans un débat sur les retraites, il est parfaitement légitime de parler de politique familiale – c'est même indispensable. Je ne comprends pas les quolibets qui fusent de part et d'autre dès qu'on aborde la politique familiale. Je ne comprends pas vos réticences à en parler, comme si le sujet était indécent. Il faut en parler, d'autant que la politique familiale a été nettement affaiblie depuis un certain temps.
La fin de l'universalité des allocations familiales, la diminution de la prestation d'accueil du jeune enfant (Paje) et la modification du quotient familial ont mis à mal la natalité dans notre pays : c'est une réalité.
Le nombre de naissances n'avait jamais été aussi bas depuis 1946. Personne n'a prétendu que les femmes – ou leur utérus, disait Mme Rousseau – étaient l'alpha et l'oméga de la démographie : la politique familiale, ce n'est pas seulement la politique pratiquée à l'égard de la femme. C'est la politique pratiquée à l'égard des familles !
J'insiste sur ce mot : les familles ! Pour financer un système par répartition, différentes solutions existent, dont la démographie. Il est donc absolument naturel et nécessaire de débattre de la politique familiale – ou de son absence. Car cela fait des années qu'elle est affaiblie : on a supprimé l'universalité des allocations familiales, peu à peu raboté le quotient familial et échoué à assurer un service public de la petite enfance. L'ensemble de ces éléments, conjugués à d'autres facteurs liés à la crise économique ou encore à l'évolution de la société, expliquent la situation actuelle : nous ne constat...
Je vous concède volontiers l'importance de la politique familiale, mais je souhaite soumettre à votre sagacité quelques données quantitatives. Entre 2009 et 2012, les dépenses relatives à la politique familiale ont baissé de 2 milliards d'euros, passant de 58,4 milliards à 56,5 milliards. Entre 2012 et 2016, elles ont diminué cette fois de 6 milliards, passant de 56,5 milliards à 49 milliards.
En 2026, elles atteindront 61 milliards, après une nouvelle hausse de 6 milliards. Vous avez raison de rappeler que la politique familiale est importante, mais les chiffres le sont également.
Cet amendement me tient beaucoup à cœur et vous me feriez toute la peine du monde en le rejetant. Il s'agit de lutter contre un phénomène gravissime en instituant, au bénéfice de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), un prélèvement sur les bénéfices des plateformes de diffusion de contenu pornographique en ligne. Je m'intéresse là aux cas où les enfants sont exposés à la pornographie. J'ai été choquée, il y a plus de dix ans, en lisant dans l'étude d'un pédopsychiatre que le premier visionnage d'une vidéo pornographique équivalait, pour un enfant de moins de 10 ans, à un viol. Depuis, les choses ont...
...charge des indemnités journalières maternité postnatales de la branche maladie à la branche famille. Cela représente un coût de 2 milliards d'euros. Il s'agit d'un moyen budgétaire pour améliorer le solde de la branche maladie, fortement déficitaire. D'ailleurs, le Gouvernement ne s'en cache pas. Le groupe Les Républicains s'y oppose fortement, car il défend le principe d'une véritable politique familiale. Celle-ci ne doit pas être la variable d'ajustement de ce PLFSS. Globalement maltraitée depuis plus de dix ans, elle doit être sanctuarisée, même si elle est financièrement en bonne santé. Le nombre annuel de naissances est en baisse marquée, la politique familiale doit être valorisée. La garde du jeune enfant, notamment, pourrait être étendue jusqu'à l'âge de 12 ans, pour les familles monoparen...
...en charge par cette dernière. Nous sommes favorables au principe de la péréquation entre les branches de la sécurité sociale, mais ce transfert est inacceptable, et indécent : il reviendrait à détruire les droits des assurés sociaux et des bénéficiaires de ces branches. C'est pourquoi nous demandons la suppression de l'article 10 et soulignons l'urgence qui s'attache à revaloriser les prestations familiales.
...penses de chaque branche. Il y a deux questions distinctes : la santé de la femme et l'accueil de l'enfant. Il est cohérent que la branche famille supporte le poids de l'accueil de l'enfant, donc qu'elle prenne en charge les indemnités journalières maternité postnatales. Le congé de paternité est d'ailleurs financé à 100 % par la branche famille. Nous avons fait beaucoup en matière de politique familiale. Nous avons doublé la durée du congé paternité et augmentons de 50 % le montant de l'allocation de soutien familial. Ce PLFSS pose les premières briques du service public de la petite enfance, avec une modification du complément de libre choix du mode de garde et la simplification du versement des indemnités journalières, qui sera assuré par les entreprises. Nous sommes fiers de notre politique f...
Nous sommes en profond désaccord avec la majorité sur le sujet de la politique familiale. Année après année, dans la continuité du quinquennat de François Hollande, des coups de rabot sont donnés : sur le quotient familial, sur la prestation d'accueil du jeune enfant... Progressivement, la politique familiale se transforme en politique sociale et comme il n'y a plus de politique nataliste, la natalité baisse. Vous avez dit en introduction, madame la rapporteure générale, que les bra...
... cet excédent. Il se peut que les besoins ne correspondent pas aux ressources. Mais que vous utilisiez cet excédent, qui comporte une partie conjoncturelle et une partie structurelle, pour modifier le fléchage des crédits et changer l'organisation des branches, cela pose un problème. Ainsi, la loi « pouvoir d'achat » aurait pu fixer la revalorisation de la base mensuelle de calcul des allocations familiales non pas à 4 %, mais au niveau de l'inflation : la branche famille ne serait pas si excédentaire ; idem si vous aviez décidé de verser des allocations familiales dès le premier enfant. Plutôt que de vous contenter d'un transfert, vous devriez vous interroger sur ce que cet excédent révèle de la politique familiale et sur les améliorations que vous pourriez y apporter. Enfin, une erreur d'analyse...