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De telles décisions affaiblissent les économies des pays d'Europe, et nous n'en sommes qu'au début ! Depuis des années, les Français subissent les conséquences de plus en plus dures de politiques incohérentes, inadaptées et contraires à leurs intérêts. Mesdames et messieurs les députés, vous ne voyez pas les souffrances effroyables qui sont infligées aux Français, ni celles – plus terribles encore – qui menacent de les toucher dans les prochaines semaines.
... dernière sur le camp de Cincu, en Roumanie, qui sert de base avancée de l'Otan à l'est. J'ai senti sur place les tensions et l'inquiétude, la crainte de voir la guerre s'étendre et dégénérer à court ou moyen terme. Je salue avec émotion nos soldats qui sont engagés sur ces théâtres d'opérations, pour contrer une menace susceptible de se transformer à tout moment en une catastrophe majeure pour l'Europe et pour le monde. Dans un contexte si tendu, nous ne devons avoir qu'un seul objectif : éviter l'extension d'un conflit dont les Français – à commencer par nos familles – ont tant à craindre. Il est temps de mettre un terme à l'escalade. L'heure est au dialogue réel et à l'apaisement, pour permettre à l'Ukraine et à la Russie d'en finir rapidement et de panser leurs blessures.
Nous sommes en guerre – par procuration, si j'ose dire, mais en guerre. Le peuple ukrainien se bat pour nous, meurt pour nous. Pour ces valeurs que nous mettons sans arrêt en avant, et qui prennent aujourd'hui le visage de ceux qui sont tués là-bas, à l'est de l'Ukraine. Tout, dans les mots et dans la rhétorique de Vladimir Poutine, nous renvoie aux années trente. Écoutez-le : il parle d'une Europe « dégénérée », fustige les homosexuels, nous accuse d'être « russophobes » et « colonialistes » ; il dénonce notre « satanisme » et flatte le pire des nationalismes. Son invasion de l'Ukraine nous rappelle l'annexion des Sudètes et de l'Autriche.
... rapport de forces semble s'inverser ? Je l'espère. N'oublions jamais les exactions et les horreurs que connaît la population ukrainienne, pas plus d'ailleurs que celles exercées par les mercenaires du groupe Wagner, contrôlé par Vladimir Poutine, ailleurs dans le monde. Elles ne pourront – elles ne devront – pas rester impunies. Le président Zelensky est le fer de lance d'une certaine idée de l'Europe, de la démocratie, de la liberté. Il est comme le Churchill de cette guerre, présent sur tous les fronts, incarnant la résistance, galvanisant ses hommes et son peuple. Il est la lance qui s'est dressée lorsque la Russie a envahi l'Ukraine, la lance qui a fait reculer l'armée russe, la lance qui donne toute sa fierté à ce peuple ukrainien dont Poutine allait jusqu'à nier l'existence. Faut-il dur...
Pour commencer, permettez-moi de saluer le déplacement à Kiev de Mme la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, Mme Colonna. Il symbolise encore une fois le fait que la France, comme elle le fait depuis le début de l'agression russe, se tient aux côtés de l'Ukraine. Comme vous l'avez indiqué, madame la ministre, « toutes les compétences de l'État français sont mobilisées » pour l'Ukraine, et ce « dans la durée, y compris dans la phase de reconstruction ». Sans m'appesantir sur ...
...ssus d'élaboration du plan de souveraineté pour la filière fruits et légumes. Sécuriser notre production, c'est aussi prévenir les conflits géopolitiques qui pourraient notamment survenir lors de la répartition de nos surplus agricoles entre nos pays amis du pourtour méditerranéen. Tel est le grand défi des années à venir : garantir la souveraineté énergétique et alimentaire de la France et de l'Europe tout en assurant la transition écologique et la décarbonation de nos entreprises. Pour conclure, je dirais que, contrairement à ce que certains affirment ici, ce n'est qu'en Européens que nous pourrons reprendre en main notre destin productif et industriel.
...s voir céder au chantage, elle redoublera de manipulations et aura chez nous ses relais qui instrumentaliseront les peurs des Français. La France doit continuer d'incarner sa voix pour la sécurité du continent. Les prochains mois vont être décisifs. Face au retour de la guerre, montrons aux Ukrainiens, aux Européens et au monde que la France tient son rang et assume sa puissance, qu'elle guide l'Europe dans ce moment de crise. Livrons plus d'armes à l'Ukraine pour qu'elle se défende, reprenne son territoire et gagne la guerre. Livrons-lui plus d'armes pour dire à la Russie et au monde que l'agression ne paie jamais. Livrons-lui plus d'armes pour que nos frères européens, polonais, lituaniens, estoniens ou roumains sachent que la France est toujours avec eux, que l'Europe se protège et les prot...
...nflictualité et de confrontation, accentue la fragmentation du monde et aggrave partout la menace contre la paix. Il n'y a pas de paix sans justice. Le chef de l'État français l'a rappelé à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies. Je conclurai donc en rappelant l'engagement sans faille de la France – et plus particulièrement, je le sais, de Mme Catherine Colonna, notre ministre de l'Europe et des affaires étrangères – dans la lutte contre l'impunité. Notre pays apporte un appui constant aux enquêtes menées en Ukraine, y dépêche du personnel, y consacre des moyens, mobilise des enquêteurs parfaitement spécialisés. C'est là une notion très importante, et même essentielle : pas de paix sans justice. Nous le devons à l'Ukraine – une Ukraine libre, indépendante et européenne – et à la p...
...able de ce grand drame international, mais le véritable chemin de la paix ». Il y a quatre-vingt-quatre ans, en 1938, à cette place, dans cette assemblée, Édouard Daladier prononçait ces mots qui résonnent tragiquement dans l'histoire. Il rentrait de Munich où, en guise de négociation, il avait avalisé le découpage de la Tchécoslovaquie. Il pensait avoir sauvé la paix et l'honneur, mais bientôt l'Europe allait de nouveau s'effondrer. Ce rappel des heures les plus sombres de notre histoire et cette comparaison avec la situation que nous vivons actuellement ne sont pas fortuits. Nous devons en tirer les leçons, à savoir qu'il n'y a de paix possible que lorsque l'agresseur n'a plus d'autre choix que de se soumettre. Depuis le 24 février, la France apporte son soutien indéfectible à l'Ukraine et a...
Elle est grande aujourd'hui. Résister à Poutine, ce n'est pas seulement repousser l'armée russe, c'est aussi protéger l'Europe. C'est permettre aux Ukrainiens réfugiés sur les sols européens – sur le nôtre en particulier – de garder leur dignité et l'espoir de retrouver un jour leur foyer. Il nous appartient donc désormais à nous, membres de la représentation nationale, d'être à la hauteur du peuple français. Personne ici ne se fait d'illusion sur les desseins de Vladimir Poutine, sur ses ambitions folles de construire ...
...us des tendances ou des inquiétudes pour certains pays ? Est-ce problématique pour la Pologne de ne toujours pas avoir bénéficié de financements jusqu'à aujourd'hui ? Avez-vous des indicateurs qui pourraient nous alerter dès maintenant sur l'existence de blocages ? Ma deuxième question porte sur la suspicion de nationalisation. Vous avez parlé des réseaux, sans mentionner le réseau électrique. L'Europe manque de réseaux électriques coordonnés, et non pas uniquement interconnectés – les interconnections non-coordonnées pouvant représenter un danger en ne faisant que peu baisser les consommations. Les différents gestionnaires de réseaux ont organisé une coordination à 24 heures. En revanche, la coordination à un cinquantième de seconde, qui est nécessaire, n'existe pas encore. L'argument du risqu...
...és afin d'organiser la résilience régionale et de créer un instrument de relance pour soutenir les investissements sur le long terme. Ces investissements sont précieux, car une seconde crise énergétique a frappé le monde entier, tandis que la crise environnementale nous oblige à nous adapter. Dans ce contexte, la task force a pour ambition de mettre en œuvre cette relance européenne, car l'Europe a besoin que ses fonds soient utilisés. En matière de contrôles, quelles seraient les conséquences pour un État qui ne respecterait pas ses engagements, tant sur l'objet que sur le temps ou l'espace d'utilisation des financements européens ? La gestion des fonds européens par l'État dans le département de Mayotte a connu de sérieux ratés, qui ont eu un impact fort sur un territoire et des habita...
La Commission doit être consciente du fait que ce n'est pas un terrain neutre : les bénéficiaires n'ont pas nécessairement envie d'indiquer que l'Europe finance un projet. Il faudrait donc trouver des méthodes allant au-delà de l'obligation des panneaux et des stickers.
Cette table-ronde intervient, dans un contexte énergétique tendu, en France comme en Europe. Un cycle d'audition sur la sécurité énergétique a été lancé au sein des commissions permanentes de l'Assemblée nationale. À titre liminaire, je rappellerai que cette question est un sujet de préoccupation ancien qui n'a pas été découvert avec la guerre en Ukraine. Dès mars 2007, le Conseil européen avait prescrit à l'Union d'augmenter la part des énergies renouvelables et de diversifier ses four...
Au-delà des mesures d'urgence, qui pour bon nombre, ont vocation à devenir pérennes, quels sont les atouts de notre pays sur le long terme pour devenir un acteur de poids dans le domaine des énergies renouvelables en Europe et dans le monde ?
...manes, l'inertie budgétaire des États incapables de se rapprocher des 2 % de produit intérieur consacrés à la défense, les flottements du partenaire américain tenté, avec Donald Trump, de passer par pertes et profits ses responsabilités vis-à-vis des Européens. Le Président de la République a résumé la chose en parlant de « mort cérébrale ». Le retour d'une guerre de haute intensité au cœur de l'Europe a tout changé. Le temps n'est plus où Boris Eltsine pouvait, sans doute sincèrement, déclarer : « La période impériale de l'histoire russe est terminée […] Il n'y aura plus jamais de violence et de subordination dans les relations de la Russie avec ses partenaires. » Vladimir Poutine en a décidé autrement. La rhétorique du Kremlin sur une prétendue menace de l'OTAN est une sinistre fable. La véri...
... hasard si ces dernières années, les menées déstabilisatrices de la Russie ont visé et atteint trois États qui étaient dans cette sorte de porte-à-faux : la Moldavie, la Géorgie et l'Ukraine. La visibilité des engagements stratégiques dont bénéficieront la Suède et la Finlande ne peut que renforcer la prévisibilité des acteurs et la sécurité globale du système. Nous gagnerons à voir, au nord de l'Europe, la ligne claire des responsabilités assumées effacer la zone grise des solidarités incertaines.
... En revanche, ce retrait pourrait permettre l'apaisement des tensions avec la Russie. Nous devons choisir la paix pour saper la base guerrière de la stratégie de Vladimir Poutine. Choisir la paix, c'est se donner les moyens diplomatiques de la construire ! Nous proposons donc l'ouverture d'un débat sur la relance de voies nouvelles vers la paix, sur l'indépendance et l'autonomie stratégique de l'Europe et sur la construction de nouvelles architectures de sécurité collective, incluant la recherche d'un règlement politique des conflits intra-européens non résolus, notamment à Chypre et dans les Balkans. Plus important encore, nous proposons d'engager un travail sur le désarmement nucléaire multilatéral et sur le retrait des armes nucléaires américaines du continent européen. Les députés du group...
...ans une forme de neutralité contrainte, la « finlandisation », et s'est toujours sentie sous la menace russe. Le lancement du processus d'adhésion à l'OTAN a représenté un soulagement fort pour la population, qui a accueilli très positivement la nouvelle. Les députés du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires ont toutefois deux regrets. Le premier est de constater que les pays d'Europe orientale se tournent vers l'OTAN pour assurer leur sécurité, considérant que leur appartenance à l'Union européenne ne constitue pas une garantie de sécurité suffisante.