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Nous en venons à une discussion thématique sur le recrutement supplémentaire d'enseignants.
Vous méconnaissez une réalité, monsieur le rapporteur : dans la voie professionnelle, il y a jusqu'à 50 % d'enseignants contractuels et dans le second degré, il y en a 8 %. Chaque année, le recours aux contractuels augmente. Oui, les enseignants contractuels sont moins formés que les enseignants titulaires, qui ont suivi une formation plusieurs années et passé un concours. Enseigner, c'est un métier, qui ne s'apprend pas en quatre jours après un job dating. Mais une fois que ces personnes sont devant les...
Je ne peux pas laisser dire que les contractuels entrent dans l'éducation nationale sans qualification. Dans la voie professionnelle, ce sont souvent des professionnels qui enseignent. C'est d'ailleurs un problème car on a du mal à recruter ces enseignants dans un contexte où le marché de l'emploi est tendu, grâce à l'action de la majorité, et qu'ils trouvent à s'employer ailleurs. Encore une fois, les contractuels ne sont pas des sous-professeurs. Le job dating est une mesure qui a permis à l'éducation nationale de communiquer, notamment auprès des jeunes, sur le recrutement. Avis très défavorable.
Nous proposons de créer 10 000 postes d'enseignants à la rentrée prochaine car, contrairement aux affirmations du ministre Pap Ndiaye, il n'y avait pas, en cette rentrée, un professeur devant chaque classe. Le Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (Snpden) a montré qu'il manquait des enseignants dans plus d'un tiers des établissements du second degré. La création de 10 000 postes permettrait au moins de compenser ...
Vous avez raison : pourquoi pas 100 000 ? Certains syndicats estiment que c'est le nombre d'enseignants qu'il faudrait en plus pour remplir toutes les missions fixées par l'État. Notre demande est donc bien modeste. Monsieur Chudeau, l'ultragauche existe dans ce pays, et ce n'est pas nous. Enfin, si nous avons proposé de prendre des crédits sur le programme 139, c'est parce qu'il fallait bien en prendre quelque part pour que notre amendement soit recevable. Vous remarquerez que les exposés sommai...
Cet amendement vise à maintenir les 2 000 postes d'enseignants que vous envisagez de supprimer. Certes, le nombre d'élèves moyens par classe diminue mais avec plus de 23 élèves par classe en moyenne, la France demeure extrêmement loin de la moyenne européenne, qui est de 19 élèves par classe. Il faut continuer à disposer d'enseignants pour diminuer ce nombre. Alors qu'il manque des enseignants, les suppressions de postes ne peuvent conduire qu'à aggraver la...
Cet amendement vise à recréer les postes supprimés de fait dans la mission Enseignement scolaire car non renouvelés en 2023. Ces suppressions envoient un mauvais signal politique, alors que 35 % des établissements affirment avoir au moins un poste d'enseignant vacant. La baisse du nombre d'élèves ne saurait justifier le non-renouvellement de ces emplois à plein temps : elle devrait au contraire être considérée comme une chance pour préserver la politique de dédoublement. S'il est vrai que le nombre d'élèves dans le premier degré devrait diminuer à la rentrée prochaine, les effectifs enseignants pourraient être maintenus pour être redéployés dans des ét...
Nous proposons le recrutement d'enseignants du premier degré afin de reconstituer un vivier de remplacement. En 2021, 21,6 % des absences n'ont pas été remplacées. Cela peut sembler peu au premier abord mais, sur le terrain, on s'en rend compte immédiatement. Dans mon département rural, l'année dernière, des écoles à classe unique ont été fermées un certain nombre de jours dans l'année, ou encore une classe dans une école à deux ou trois ...
L'action 05 Remplacement du programme 140 Enseignement scolaire public du premier degré bénéficie déjà d'une hausse de 6 %, passant de 1,9 à 2,1 milliards d'euros. Assurer le remplacement des enseignants absents constitue une priorité, sur laquelle le Président de la République s'est engagé. Dans le premier degré, les personnels titulaires remplaçants sont mobilisés dès la première demi-journée d'absence d'un enseignant. Les emplois affectés au remplacement représentent 8,7 % des emplois du premier degré, soit une proportion très stable. Le schéma d'emplois ne remet absolument pas cela en cause....
...postes dans le second degré sous le précédent quinquennat, le ministère s'attaque désormais au premier degré en supprimant 1 117 postes pour la rentrée 2023. L'argument de la baisse des effectifs n'est pas recevable pour la France, qui fait partie des pays européens avec le plus d'enfants par classe en primaire : 19 élèves, contre 13,5 en moyenne dans l'Union européenne. Alors que la profession d'enseignant est en pleine crise d'attractivité, une telle suppression de postes nous paraît dangereuse car elle serait synonyme de conditions de travail dégradées pour les personnels et de manque d'accompagnement pour les élèves. L'amendement vise donc à rétablir les 1 117 postes supprimés pour la rentrée 2023, afin d'assurer un meilleur taux d'encadrement dans les classes.
Nous proposons la tenue d'un concours supplémentaire pour recruter d'urgence les 2 000 enseignants du premier degré que les concours de la session 2022 n'ont pas permis de recruter. Le 26 août dernier, le ministre a annoncé la tenue d'un concours exceptionnel de titularisation des contractuels du premier degré. Or ce concours, s'il a lieu, ne permettra pas d'augmenter le nombre d'enseignants devant les élèves puisque les contractuels sont déjà en poste. Nous proposons donc l'ouverture d'une s...
Nos amendements s'inscrivent dans le projet éducatif qui est le nôtre, et qui diffère du vôtre. Il ne faut pas réduire un amendement à sa stricte portée mais au contraire l'examiner dans le cadre global de ce débat. La crise du recrutement ne sera pas réglée seulement en créant de nouveaux postes mais nous avons besoin de créer de nouveaux postes pour recruter de nouveaux enseignants. Nous avons fait des propositions pour augmenter le salaire des enseignants et pour redonner du sens au métier : vous les avez toutes refusées.
Monsieur Walter, vous avez raison mais votre amendement est déjà satisfait d'un point de vue purement budgétaire : les concours sont d'ores et déjà prévus, particulièrement dans les académies de Créteil, de Versailles et de la Guyane. Concernant les contractuels, nous avons prévu des concours exceptionnels en 2023. Ils renforceront le vivier de remplaçants, ce qui permettra aux enseignants, particulièrement du premier degré, de partir plus facilement en formation et aux directeurs d'école de bénéficier de décharges.
...iode. En conséquence, le nombre de classes de plus de 30 élèves a augmenté de 5 % entre 2017 et 2022, et le nombre d'heures d'enseignement non assurées par manque de remplaçants a été plus que doublé entre le début et la fin du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Ces suppressions de postes ont conduit à une dégradation massive des conditions d'études des élèves et des conditions de travail des enseignants.
... dans un tel contexte, on est parfois à la limite de la surenchère. J'ai d'ailleurs indiqué qu'il existait des sous-consommations de crédits pour certaines politiques et que des postes n'étaient pas pourvus dans certains schémas d'emploi. Comme vous le savez, la masse salariale occupe une place importante dans ce budget et il nous faut attirer les jeunes vers l'enseignement et mieux rémunérer les enseignants ainsi que toutes celles et ceux qui font fonctionner au quotidien l'éducation nationale et, au-delà, l'ensemble du secteur de l'enseignement et de la formation. Ils font beaucoup pour notre pays et nous leur devons beaucoup. Ils agissent aussi pour que les élèves trouvent leur place dans la société et dans le monde professionnel. Certains propos révèlent une volonté, qui m'inquiète beaucoup, de...
Le présent amendement vise à obtenir un rapport permettant d'apporter un bilan du fonctionnement des visites médicales proposées aux enseignants et des pistes d'amélioration de ce dispositif. Les agents de la fonction publique d'État sont soumis à une visite médicale tous les cinq ans. Or, bien souvent, les enseignants du premier et du second degrés ne voient le médecin du travail qu'une fois dans leur vie professionnelle, au moment de leur titularisation. Cette situation est préoccupante. Le ministre, que j'ai interpellé hier à ce suje...
...tout d'abord à féliciter le rapporteur spécial, qui a effectué un travail considérable et répondu avec beaucoup de constance et de détermination aux amendements. Il s'agit du meilleur budget de l'éducation nationale que nous ayons connu depuis une quinzaine d'années au moins. Il est en augmentation de près de 4 milliards d'euros et, pour la première fois depuis bien longtemps, la rémunération des enseignants va être revalorisée, à hauteur d'au moins 2 000 euros net par mois en début de carrière et de 10 % pour l'ensemble des enseignants. Certes, ce n'est pas encore assez et l'on doit faire davantage dans de nombreux domaines, notamment pour les AESH, mais je ne comprendrais pas celles et ceux qui rejetteraient les crédits de la mission pour ce motif. Enfin, le fonds d'innovation pédagogique, dont on...
...ie de l'élève, dont les autorisations d'engagement sont en augmentation, atteignant plus de 7 milliards d'euros. Ce budget permettra de mieux agir contre le harcèlement, les violences sexistes ou sexuelles et les inégalités entre filles et garçons. Il facilitera l'accueil des enfants en situation de handicap, grâce à 4 000 personnels supplémentaires. Nous continuons à revaloriser le métier d'enseignant, avec, dès les prochains mois, une hausse des traitements de plus de 10 %. À la rentrée 2023, les professeurs néotitulaires toucheront une rémunération supérieure à 2 000 euros net, ce qui représente un coût de plus de 8 milliards d'euros. Il faudra certainement poursuivre ces efforts financiers dans les années à venir. Nous sommes tous conscients, je pense, que nous ne pourrons pas nous exonére...
S'il y a de bonnes choses dans ce budget et si l'adoption de l'amendement sur les AESH est à saluer, le système d'enseignement se trouve confronté à des problèmes de fond : baisse du niveau, fuite hors de l'enseignement public, échec de l'intégration, perte de l'autorité et manque de respect dans les établissements et, en définitive, perte de sens pour nombre d'enseignants. Tout n'est pas qu'une question budgétaire, même si la rémunération des enseignants doit être revalorisée. Ceux-ci se demandent de plus en plus à quoi ils servent et s'ils ont véritablement les moyens, et pas seulement financiers, d'accomplir leur mission. Les crédits existent, même si leur allocation pourrait être améliorée. Le problème, c'est la politique qu'ils servent, laquelle a prouvé son ...
Que le rapporteur spécial ait fait preuve de constance, c'est certain : il a dit non à tout ! Je pense, chers collègues, qu'il est inutile de se rassurer à bon compte en utilisant des formules générales. Vous dites que le budget est en forte hausse ; moi, je crois ce que je vois et, en particulier, ce que je vois sur le terrain. Les chiffres sont d'ailleurs éloquents : 2 100 postes d'enseignant en moins à la rentrée prochaine ! On nous annonce 4 000 AESH supplémentaires, mais on ne sait pas où ils se trouvent. Je vous invite à vous pencher sur cette réalité, car c'est à elle que sont confrontés les personnels et les élèves. Tous nos amendements ont été rejetés. Pourtant, dans un tiers des établissements, il y a au moins un poste vacant, une absence longue qui n'est pas remplacée – ce n...