868 interventions trouvées.
Faites attention, cher collègue, quand vous manipulez des pourcentages. Lorsque vous dites que 25 % des enseignants sont engagés dans le pacte,…
…vous parlez de 215 000 personnes. Ils sont 30 % à avoir signé le pacte dans les lycées professionnels, et même 56 % dans l'enseignement agricole ! Cela représente un nombre considérable d'enseignants.
Non, je ne réponds pas à côté ! Ce que vous proposez, ce n'est pas de revaloriser tout le monde : c'est de supprimer la revalorisation des plus de 215 000 enseignants qui se sont engagés dans le pacte, donc de leur enlever 2 000, 3 000, 4 000 et parfois jusqu'à 5 000 euros par an.
…en redistribuant le pacte à tout le monde. Et s'agissant des 43 heures hebdomadaires que déclarent faire les enseignants, selon l'étude que vous avez citée, justement, nombre de ces 43 heures n'étaient auparavant pas prises en compte ; grâce au pacte, elles sont désormais valorisées sur le plan salarial.
La plupart n'ont pas signé ! Malgré toutes leurs difficultés, la majorité des enseignants n'en veut pas !
Vous venez de nous faire une révélation, monsieur le ministre : le pacte ne fonctionne pas, puisque trois enseignants sur quatre – deux sur trois dans le second degré – ne l'ont pas signé.
Pourquoi refusent-ils de le faire ? Parce qu'ils travaillent déjà beaucoup – trop, pourrions-nous dire : 43 heures de travail par semaine représentent une charge considérable, qui ne permet pas de se consacrer à de nouvelles missions. Par ailleurs, votre proposition conduira à creuser les inégalités entre les enseignants et les enseignantes. On sait en effet que les hommes effectuent davantage d'heures supplémentaires. C'est le cas dans le second degré, où le recours aux heures supplémentaires annualisées (HSA) est plus élevé pour les professeurs hommes que pour les femmes. Enfin, nous n'entendons rien retirer aux enseignants. Nous avons défendu des amendements tendant à augmenter le traitement de tous les prof...
qui y sont contraints, parce que leurs salaires sont misérables et qu'ils n'ont d'autre choix que de travailler plus pour essayer de s'en sortir. C'est toute cette logique, toute votre politique qu'il faut revoir complètement. Nous proposons donc un amendement égalitaire visant à augmenter le traitement de tous les enseignants de façon inconditionnelle.
...s femmes à qui l'on demandera aussi, si elles veulent obtenir un métier complet, de s'occuper de la cantine et peut-être de faire un peu de ménage ; ou bien l'on considère qu'il s'agit d'un vrai métier. Les vingt-quatre heures qu'elles consacrent chaque semaine à l'accompagnement ne représentent pas la totalité de leur travail car elles ont aussi besoin de se former, de discuter avec les équipes enseignantes et plus globalement de travailler au-delà de ce temps aux côtés des élèves. Or vous ne reconnaissez pas cette réalité. Là réside la différence entre nous, monsieur Attal.
... ils ne savent pas s'ils pourront continuer à faire ce qui est devenu leur travail, c'est-à-dire enseigner. Il existe enfin une hypocrisie insupportable. Notre société reconnaît à ses personnels contractuels, quel que soit leur niveau de formation, la capacité à encadrer des élèves, nos enfants, dans les classes. Pourtant elle leur dénie la protection et le statut dont bénéficient l'ensemble des enseignants qui assument exactement la même tâche. Une telle injustice est incompréhensible. Cet amendement vise à accorder un même statut à tous ceux à qui nous confions le soin d'enseigner et de transmettre des savoirs à nos enfants, donc à titulariser l'ensemble des contractuels de l'éducation nationale.
Ne vous en déplaise, le fait d'être contractuel peut relever d'un choix de la part des enseignants eux-mêmes – c'est même souvent le cas. Ce sont des options de carrière. Vous ne pouvez pas établir de distinction entre les contractuels et ceux qui ont fait un autre choix dès leur début de leur carrière professionnelle, le plus souvent à la fin de leurs études et qui ont été titularisés après avoir passé un concours. Nous estimons qu'il est possible de travailler comme contractuel au sein de l...
Ce sont des choix de vie. Respectons la liberté des uns et des autres – y compris celle des enseignants, qui n'est pas moins grande que celle de chacun. Avis défavorable.
Que se passerait-il s'il n'y avait que des contractuels ? Imaginons, par exemple, à quoi cela aboutirait dans l'éducation nationale : s'ils refusaient de renouveler leur contrat, il n'y aurait plus d'enseignants. C'est une chose qui peut nous arriver. Nous avons besoin d'un service public bien doté avec des fonctionnaires bien payés. Si nos services publics ont été enviés par le monde entier, c'est que ces conditions étaient respectées, en particulier dans le secteur hospitalier et dans l'enseignement. C'est cela que nous voulons retrouver. Pas de faux débats entre nous : nous voulons simplement propo...
Monsieur le ministre, puisque vous aimez vous pencher sur nos anciens salaires d'enseignant, je vous propose l'espace d'un instant de vous mettre dans la peau d'une AESH – je dis « une » car l'écrasante majorité des personnes qui exercent cette profession sont des femmes. Elles gagnent 760 euros par mois, soit 7,13 % de votre salaire, et travaillent dans des conditions déplorables. Même si vous affirmez, monsieur le rapporteur spécial, qu'elles sont sorties de la précarité, elles vivent...
...nsidérer comme un temps plein les 24 heures de présence que les AESH assurent auprès des élèves. S'opposer à cela, c'est faire preuve d'une méconnaissance totale de leur métier. Rappelons qu'elles accompagnent plusieurs enfants et qu'elles peuvent être amenées à s'occuper d'un nouvel élève en cours d'année : elles doivent à chaque fois se former aux handicaps de chacun d'entre eux et rencontrer l'enseignant ou l'enseignante et les professionnels qui le suivent. Tout cela fait partie intégrante de leur temps de travail. Il faut le reconnaître tout comme est reconnu le fait que le temps de travail d'un professeur certifié ne se réduit pas à ses 18 heures de cours et celui d'un instituteur à ses 24 heures de classe. Certains voudraient augmenter leur temps de travail en leur faisant accomplir des tâch...
Que voulez-vous qu'elles fassent d'autre ? Si elles devaient travailler plus, cela détériorerait la qualité de leur travail. Les 18 heures que passent les enseignants devant leur classe constituent bien temps complet, n'est-ce pas ? Pourquoi n'en irait-il pas de même pour les AESH avec 24 heures ?
...petites écoles sont des remplaçants. Or nous manquons cruellement de remplaçants – et vous venez de rejeter mon amendement pour y remédier. Il en résulte un tragique effet domino : les titulaires remplaçants rattachés à une brigade départementale (TRBD) et amenés à effectuer des remplacements de longue durée, sont affectés, dès la rentrée scolaire, sur des postes de remplaçants à l'année, faute d'enseignants. Il n'y a donc plus de remplaçants pour effectuer les remplacements de courtes durées. On se tourne alors vers les remplaçants des ZIL, comme on les appelait auparavant, qui sont désormais intégrés au corps des TRBD – pardonnez-moi pour l'aspect technique de mon argumentaire. Ce faisant, on retire ces derniers des petites écoles, où ils sont censés assurer des remplacements. Sur mes deux derniè...
Les directeurs d'école sont tiraillés entre les tâches quotidiennes, le pilotage pédagogique, les cours ou encore les livraisons – avec parfois des allers-retours jusqu'à la grille. Les inspecteurs de l'éducation nationale (IEN) eux-mêmes admettent qu'il est difficile de recruter des directeurs, puisque de moins en moins d'enseignants souhaitent assumer ces fonctions. Les directrices et les directeurs d'école ont en effet de nombreuses responsabilités alors qu'ils bénéficient, je le répète, de trop peu de temps et de moyens pour remplir l'ensemble des missions qui leur sont confiées. En 2021, nous avons, sur ces bancs, adopté une loi créant la fonction de directrice ou de directeur d'école qui, dans son article 2, modifie l...
... vingt-cinq au collège, notre pays gagne la palme d'or des classes les plus chargées, la moyenne des pays de l'OCDE étant de dix-neuf élèves. Ces chiffres proviennent d'une source sûre, la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), et sont issus du document intitulé « L'Europe de l'éducation en chiffres 2022 ». C'est pourquoi nous demandons le recrutement de 21 235 enseignants, afin que chaque classe du premier degré ne dépasse pas le nombre de dix-neuf élèves. Ce recrutement correspond à une attente forte des enseignants qui, outre une revalorisation salariale, souhaitent une meilleure reconnaissance de leur métier : avec plus de dix-neuf élèves par classe, il leur est difficile de connaître tous leurs élèves, les problèmes spécifiques de chacun, et de les faire prog...
Ceux que Mme Keloua Hachi vous a indiqués sont très importants à retenir : en France, il y a un enseignant pour vingt élèves ; dans l'OCDE, on compte en moyenne un enseignant pour quinze élèves et en Europe, un pour quatorze. Nous sommes les mauvais élèves de l'Union européenne en matière de taux d'encadrement. J'entends votre argument selon lequel la démographie baisse. Mais pourquoi ne profitez-vous pas de cette baisse pour augmenter le taux d'encadrement ? C'est un raisonnement très simple !