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Je veux soutenir l'amendement de ma collègue Pasquini en exposant deux arguments qui n'ont pas été évoqués jusqu'à maintenant. Le premier, c'est que 10 % de revalorisation salariale inconditionnelle pour tous les enseignants est – je le rappelle à toutes fins utiles – un engagement pris par Emmanuel Macron il y a un an et demi. Le second renvoie aux comparaisons avec les autres pays de l'OCDE car, si on va se pencher sur celles qu'a évoquées M. le ministre, il y a encore une autre injustice méconnue et donc nettement moins mise en avant : c'est la différence de rémunération qui existe, selon une étude de l'Insee du ...
Mon amendement concerne également le pouvoir d'achat des enseignants. Le fait que celui-ci ait diminué de façon significative est un constat partagé ; les revalorisations successives opérées ces derniers mois ont au moins permis un premier rattrapage. Une des mesures encourageantes concerne les titulaires et les néotitulaires, c'est-à-dire ceux qui débutent, abstraction faite des fonctionnaires stagiaires. Néanmoins, beaucoup de retard a été pris. Je fais partie ...
Nous voterons cet amendement, pour deux raisons. Premièrement, il est presque identique à la proposition qu'avait formulée Marine Le Pen dans son programme présidentiel de revaloriser, en plusieurs phases, le salaire des enseignants – la hausse pouvant atteindre jusqu'à 10 % en plusieurs années. Voilà qui nous paraît raisonnable, faisable et surtout souhaitable. Deuxièmement, il ne présente pas le même défaut que les amendements déposés par La France insoumise ayant également pour objet une revalorisation parfois très substantielle de la rémunération des enseignants, qui sont tous gagés sur le programme 139 Enseignement...
Ne bondissez pas sur vos fauteuils, chers collègues ! Il s'agirait simplement de rattraper le déclassement salarial que les enseignants ont connu depuis les années 1980. La défense de cet amendement me donne l'occasion de souligner la part que les macronistes ont prise dans cet affaissement : en effet, depuis 2017, la non-compensation de l'inflation a conduit à réduire le pouvoir d'achat des enseignants de 15 %. J'ai bien entendu le ministre Attal faire référence aux périodes du passé, auxquelles il a d'ailleurs reconnu avoir la...
Il me semble que nous nous sommes efforcés d'avoir un débat de fond sur la revalorisation du salaire des enseignants, qui trouve sa traduction en pièces sonnantes et trébuchantes dans ce budget pour 2024. Pardon de vous le dire, mais on ne peut rien construire avec vous sur la base des mensonges que vous proférez. Lors de la discussion générale, le ministre a rappelé que le budget de l'enseignement scolaire avait augmenté de 30 % depuis 2017 : c'est trois fois plus que l'inflation cumulée sur la même période –...
Où est la considération pour notre école et nos professeurs devant une telle irresponsabilité financière ? Où est la considération pour nos professeurs quand la NUPES propose une augmentation salariale de 30 %, financée par un transfert de crédits de 1 euro ? Avec 1 euro divisé par le nombre d'enseignants, franchement, on est loin de vos 30 %…
Où est la considération pour nos professeurs quand la NUPES vide les 9 milliards d'euros du programme Enseignement privé du premier et du second degrés, alors qu'il est pour l'essentiel consacré à rémunérer les enseignants et le personnel de la vie scolaire ? En ce qui me concerne, je suis enseignant dans le secteur public, mais cela ne m'empêche pas de respecter mes collègues de l'enseignement privé. La NUPES considère-t-elle comme indignes les professeurs, les assistants d'éducation et les CPE de l'enseignement privé ?
...on ne prend pas la mesure de la dégringolade du nombre de CPE, et le manque de reconnaissance dont ils souffrent. Si nous voulons refaire de nos écoles des sanctuaires et redonner aux élèves le cadre qu'ils méritent, nous devons rendre leur place aux CPE. L'amendement tend à ce que 15 millions d'euros soient dédiés aux fonctions supports essentielles de CPE et d'AED. Ce n'est qu'à ce prix que les enseignants pourront à nouveau se consacrer à leur mission de transmission.
L'amendement tend à rétablir les postes d'enseignants en lycée professionnel qui ont été supprimés depuis 2017. Lors de la campagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron avait annoncé vouloir faire du lycée professionnel une voie d'excellence. Or depuis 2018, 1 624 postes ont été supprimés. Comment, dans ces conditions, voulez-vous concilier l'excellence et le manque de professeurs ? D'autre part, du fait de la précédente réforme, les élèves...
J'y compte bien. Vous supprimez plusieurs heures d'enseignement, notamment en fin d'année. Désormais, quatre semaines entières seront dédiées à l'accomplissement d'un stage : ce sont autant d'heures d'enseignement général en moins. Nous nous y refusons, nous qui défendons l'enseignement professionnel. Pour le coup, nous ne sommes pas les seuls : les organisations syndicales d'enseignants y sont unanimement opposées.
La réforme du lycée professionnel, annoncée l'année dernière, n'est pas achevée. Le ministre l'a rappelé, les concertations ont repris, précisément parce que le fait de doubler le nombre de stages, outre qu'il n'était pas bien vécu par les enseignants et les élèves, posait un problème de cohérence. Nous proposons aujourd'hui, pour valoriser les lycéens professionnels, d'ouvrir deux parcours différenciés. Les élèves qui, demain, après un bac professionnel, voudraient entrer dans le marché du travail, auront sans doute intérêt, dès juin ou juillet, à poursuivre des stages pour favoriser leur insertion professionnelle. A contrario, les é...
...fant en situation de handicap ayant vocation à être scolarisé dans le cadre de ce dispositif. L'éducation nationale doit impérativement respecter les décisions notifiées aux intéressés par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), qui leur attribuent une place en Ulis dans un secteur donné. La France doit développer le dispositif Ulis ; elle le fait, mais il n'y a pas assez d'enseignants référents ni d'AESH – il en faut un à trois par Ulis, en fonction des pathologies des enfants. En faisant le tour des Ulis de ma circonscription, j'ai constaté que 50 % à peine des notifications étaient couvertes. Nous demandons donc la création de 924 Ulis supplémentaires, pour un montant de 44 millions d'euros.
Je voudrais d'abord tordre le cou à une légende tenace, celle de l'absentéisme enseignant. Cette légende n'a plus lieu d'être depuis que la Cour des comptes, en décembre 2021, a prouvé que l'absentéisme enseignant était nettement inférieur à celui des autres corps de la fonction publique, mais également inférieur à celui du privé. Le problème, ce ne sont pas les absences des enseignants, c'est le manque de remplaçants : en effet, la Cour des comptes constate que, hors obligations de s...
– je parle de la loi de finances initiale, naturellement. Par ailleurs, le pacte enseignant, dont nous parlerons plus tard, permet de remplacer des enseignants au pied levé. C'est un plan global dont M. le ministre pourra parler plus longuement, qui est destiné à lutter contre le fléau des heures de cours perdues. Comme vous le savez, 15 millions d'heures de cours sont perdues chaque année dans notre pays. Nous voulons y mettre fin. Avis défavorable.
Une fois de plus, vous considérez que les remplaçants du secteur privé sont des sous-remplaçants. Ce n'est pas notre conception du respect de la fonction d'enseignant.
Je veux vous répondre sur les remplacements de courte durée. Dans le second degré, le pourcentage de briques du pacte retenues par les enseignants est très faible. Selon les chiffres du ministère, qui n'existent pas, comme selon les chiffres des organisations syndicales et ceux issus des remontées de terrain, moins d'un quart des briques ont trouvé preneur. On sait désormais que le pacte ne répond pas à la question des remplacements de courte durée dans le second degré. Quant au premier degré, j'aimerais que M. le rapporteur spécial nous ...
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, monsieur Walter : en commission, j'ai dit que la question du remplacement se posait de manière spécifique dans le premier degré. Il est évidemment impossible qu'un professeur des écoles abandonne sa classe pour aller s'occuper d'une autre classe ! C'est pour cette raison que 10 % du personnel enseignant du premier degré sont dédiés au remplacement, dans le cadre des zones d'intervention localisées (ZIL) et des brigades départementales de remplacement (BD), à l'échelle des académies. Mais les enseignants du premier degré peuvent aussi avoir recours au pacte pour accomplir d'autres missions telles que l'accompagnement personnalisé, la consolidation des savoirs fondamentaux – nous en avons parlé – ...
Il vise à ne pas conditionner l'augmentation des salaires à des tâches supplémentaires. Une enveloppe de 900 millions d'euros est affectée à la part facultative de l'augmentation des salaires, c'est-à-dire au pacte enseignant. Nous proposons que cette somme soit utilisée pour augmenter sans conditions les rémunérations de tous. Il ne vous aura pas échappé – cela a été dit mais je le répète – que le pacte ne rencontre pas, c'est le moins que l'on puisse dire, un vif succès chez les personnels.
Et pour cause : la seule proposition que vous leur faites pour gagner plus, c'est de travailler plus ! Il a été question, tout à l'heure, de l'attractivité du métier d'enseignant. Le manque d'attractivité est bien évidemment lié à la faiblesse des salaires, mais aussi au fait que les conditions de travail n'ont cessé de se dégrader au cours des dernières années – et ce phénomène continue de s'aggraver. Dans ma circonscription, les classes de lycée sont « blindées », à trente-cinq ou trente-six élèves ; cela représente beaucoup de travail pour les enseignants. Les tâches a...