736 interventions trouvées.
Pour conclure je signale que, s'il y avait un accident dans une centrale nucléaire, l'expropriation serait immédiate, définitive et elle concernerait un nombre de personnes bien supérieur à celui des personnes qui vont voir leur maison rasée pour construire de nouveaux réacteurs.
…compte tenu de leur raréfaction en raison du changement climatique. En effet, disposer d'eau en abondance est l'une des conditions du bon fonctionnement des centrales nucléaires. Vous le savez, le rapport sénatorial sur l'avenir de l'eau a souligné l'existence de deux moyens de refroidissement des réacteurs, l'un étant plus vertueux que l'autre.
Lorsque le réacteur est refroidi en circuit fermé, le prélèvement en eau est beaucoup plus modeste – de l'ordre de trente fois moins que le réacteur en circuit ouvert, ce qui représente, sur un an, 50 millions de mètres cubes. Il en résulte un usage très nettement plus vertueux de notre ressource en eau par une méthode de refroidissement en circuit fermé. Il faut donc la favoriser par principe et par défaut. Pour cette raison, nous devons introduire une préférence po...
Je suis un peu gênée. Lorsque nous avons étudié cet amendement en commission, j'avais formulé une remarque. Je vais donc la répéter. Vous avez confondu les circuits fermés et les circuits ouverts. Vous me demandez de privilégier les circuits fermés. Or ils restituent 60 % de l'eau qu'ils prélèvent là où les circuits ouverts en restituent 100 %. Par votre amendement, vous me proposez donc de valider exactement l'inverse de ce que – j'imagine – vous souhaitez, à savoir privilégier les réacteurs en circuit ouvert.
Le choix de la localisation d'une centrale nucléaire répond à plusieurs contraintes techniques et économiques. Les besoins en refroidissement des réacteurs nécessitent un accès sécurisé à une source d'eau au débit suffisant et constant. En outre, l'emprise spatiale des centrales requiert de grands terrains, entre 150 et 200 hectares pour quatre réacteurs, disposant de sols suffisamment stables pour résister au poids des installations. Par cet amendement, nous proposons que le Gouvernement établisse une cartographie des sites potentiels d'installation de nouvelles centrales nucléaires et présente ...
... accidents graves se sont déjà produits depuis une soixantaine d'années, à Three Miles Island, à Tchernobyl, à Fukushima, et je pense à d'autres aussi dont les Français n'ont guère entendu parler comme Kychtym en URSS, en 1957. Nous avons également frôlé des catastrophes en France : on a évoqué tout à l'heure le cas du Blayais, mais il faut rappeler que c'est arrivé deux fois à Saint-Laurent-des-Eaux, en 1969 et en 1980. C'est pourquoi je suis assez estomaqué d'entendre qu'il serait de notre part catastrophiste, voire injurieux, d'évoquer la possibilité d'un accident. J'ai même entendu un collègue du Rassemblement national nous dire que Fukushima serait impossible en France ! Êtes-vous sérieux ? ! Si vous l'êtes, cela veut dire que vous ne connaissez vraiment strictement rien au nucléaire. ...
...'est négliger ce qu'est la représentation nationale. Cela étant dit, la relance et l'accélération du nucléaire mérite une campagne de communication positive auprès des jeunes pour les attirer vers cette filière qui, il faut le dire, a été dénigrée pendant de nombreuses années. Depuis trente ans en effet, les discours politiques et médiatiques n'ont pas joué en sa faveur en France – de même au niveau mondial –, et le nombre de jeunes qui s'est détourné des carrières proposées le montre. Dans ces années-là, notre jeunesse – j'en faisais partie – a subi un véritable matraquage antinucléaire. Pour preuve, les manuels scolaires étaient illustrés d'éoliennes plutôt que de belles centrales nucléaires. L'évolution de l'image du nucléaire auprès des jeunes est donc un préalable au succès des campagn...
Monsieur le ministre, je vous remercie beaucoup d'avoir accepté notre invitation à cette audition – qui est pour vous la première devant notre commission – consacrée aux mesures en faveur de l'agroécologie. L'actualité est particulièrement riche d'enjeux qui intéressent directement notre commission. Le Salon de l'agriculture nous a permis d'évoquer directement avec nos agriculteurs plusieurs thèmes qui nous tiennent à cœur : la gestion de...
...international de recherche sur le cancer) et dont on retrouve des traces dans 99,8 % des échantillons d'urine prélevés sur les Français. Les plans Écophyto prévoyaient une diminution des pesticides de 50 %, mais la consommation de pesticides n'a pas baissé depuis 2008 ; elle a même augmenté. Le Monde a révélé en septembre dernier qu'en 2021, 12 millions de Françaises et Français ont bu une eau contaminée aux pesticides. En fait, notre agriculture reste totalement dominée par un modèle destructeur – destructeur d'emplois, de vie, de biodiversité. Dans notre pays, 1 % des exploitations produisent deux tiers des porcs, des poulets et des œufs. La loi Egalim prévoyait 20 % de bio dans les cantines au 1er janvier 2022 ; on n'en est même pas à 6 %. Vous avez annoncé la semaine dernière une...
L'art de vivre à la française est envié dans le monde entier. Notre gastronomie, qui en fait partie, est étroitement liée à la grande diversité de production que permet notre territoire national, entre bords de mer et sommets de grandes montagnes. Pilier de son attractivité touristique, la beauté de notre pays découle de ces réalités agricoles et pastorales, qui ont façonné le paysage et notre cadre de vie. Elles incarnent nos traditions et traduisent le caractère pittoresque et bucolique du paysage français. Grande force de notre pays, l'agriculture nous impose aussi sa fragilité, celle d'une activité économique dépendant des réalités météorologiques et de leurs caprices. Cette fragil...
...mptez-vous faire pour que la loi Egalim soit appliquée ? Êtes-vous prêt à réviser les aides au secteur bio ? Venant d'une terre d'élevage, l'Orne, je voudrais vous faire part de l'inquiétude des agriculteurs. Faute d'une rétribution suffisante, ils abandonnent le modèle traditionnel de polyculture. Les conséquences sont catastrophiques sur les paysages, la faune, la flore, la qualité des sols, l'eau et l'air. L'écosystème est menacé. Seriez-vous d'accord pour engager une politique associant culture et élevage qui favoriserait l'élevage extensif, le maintien des prairies et la reconquête des cultures locales riches en protéines ? Vous estimez que nous sommes dans une impasse tant que nous ne disposons pas de produits de remplacement des produits phytosanitaires. Pourtant, il existe de nombre...
.... De nombreuses filières agricoles s'engagent dans cette voie, notamment au sein du mouvement « Pour une agriculture du vivant », avec lequel j'ai échangé la semaine dernière. Bien des problèmes actuels pourraient être contenus, voire résolus en cinq ans grâce à un important plan agroécologique soutenant ces filières, qui, seules, peuvent provoquer la massification des pratiques de rétention de l'eau dans les sols, de réduction des gaz à effet de serre, de stockage du carbone et de développement de la biodiversité. Le manque de lisibilité du projet agroécologique national et la dispersion des financements publics au profit d'une minorité d'agriculteurs ne permettent pas aux acteurs de savoir dans quelle direction aller. Que proposez-vous pour soutenir au niveau national la régénération des s...
...ides portent une lourde responsabilité dans ce phénomène. Ce n'est d'ailleurs que sous la contrainte d'une décision de justice européenne que vous avez interdit les néonicotinoïdes. Espérons que vous vous y tiendrez. Une crise climatique, ensuite : l'agriculture ne perdurera que si elle préserve le climat. Or elle émet pour le moment 20 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Une crise de l'eau : cet hiver sans pluie nous montre, si besoin était, que la solution ne peut se résumer à une captation privée de l'eau. Une crise générationnelle : dans dix ans, près de la moitié des agriculteurs partiront à la retraite. Une crise de la valeur, du côté des producteurs, dont le revenu est insuffisant, comme du côté des consommateurs, qui subissent une inflation douloureuse. Afin de faire face...
...e du pouvoir d'achat, la filière biologique rencontre des difficultés majeures : chute inquiétante des ventes, fermeture de magasins spécialisés, diminution, voire arrêt de certaines productions. Vous avez annoncé un fonds d'urgence de 10 millions d'euros ; c'est un premier pas, mais ce montant est nettement insuffisant : cela représente 166 euros par exploitation. Je crains qu'on soit loin du niveau d'aide nécessaire face à l'enjeu de la massification que vous avez évoqué. Certes, la crise est liée à une chute de la demande, mais quelles mesures entendez-vous prendre pour soutenir cette dernière ? La loi « climat et résilience » fixait un objectif de 20 % de produits bio dans la restauration collective. La proportion est actuellement de 6 %. Quelles actions comptez-vous lancer pour redresse...
...t : hôpital, services d'urgence, soins de ville. Les infirmières et infirmiers libéraux sont également en souffrance et se mobilisent partout en France. Présents sept jours sur sept et 365 jours par an au chevet des patients sur l'ensemble du territoire national, ils vivent de plus en plus difficilement le manque de reconnaissance de leur travail et l'absence de revalorisation de leurs missions. Beaucoup démissionnent, se reconvertissent, ou sont en burn-out. Les actes infirmiers n'ont pas été revalorisés depuis plus de dix ans, ce qui a entraîné une perte de revenus d'environ 20 %. Malgré l'explosion des prix des carburants, leurs indemnités de déplacement n'ont pas été augmentées, à l'exception d'une hausse temporaire de 1 centime par kilomètre, qui n'est déjà plus en vigueur ! L'augmentat...
...oser leurs problèmes, les réponses du Gouvernement ne varient pas : « Tout va très bien, madame la marquise ». Vous nous parlez de bilans de soins infirmiers, de l'avenant n° 8, d'indemnités kilométriques… La mariée est trop belle. Bien évidemment, nous allons décortiquer votre réponse et la profession sera en mesure de vérifier vos dires. Quoi qu'il en soit, nous ne lâcherons rien. Je me méfie beaucoup des grandes envolées car, en général, les atterrissages ne correspondent pas à ce qui est annoncé.