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Nous savons que vous rendrez un avis défavorable sur ces amendements, mais nous insistons. Ils visent à inciter les départements à mettre en place un tutorat pour les aides à domicile. Pendant sa première année d'exercice, chaque nouvelle employée serait suivie par une tutrice, afin d'être formée et accompagnée, et de bénéficier d'un contrat professionnel expérimenté en cas de difficulté. Il me semble primordial d'inciter les départements à mettre en place ces mesures d'accompagnement, en fléchant au mieux les aides financières du secteur de la dépendance.
...ront aussi pour l'ensemble des amendements suivants qui posent diverses conditions à l'application de l'article 7. Les sujets qu'ils abordent sont intéressants et méritent des réponses, mais ils ne sont pas placés au bon endroit, et leur adoption rendrait inopérant le dispositif de soutien à la mobilité, quel que soit le mode de transport, prévu par l'article. Quand les professionnels de l'aide à domicile constateront qu'ils ne recevront pas l'aide financière promise, ils se décourageront. Avis défavorable.
Dans la réforme globale de l'organisation et du financement des services à domicile – qui ne serait plus fondé sur cet indicateur archaïque qu'est la tarification à l'heure – nous voudrions que soient prévus des temps de rencontre pour les équipes, des temps d'échange de bonnes pratiques, de soutien mutuel, de convivialité – c'est aussi inhérent à la qualité de vie au travail. Se retrouver devant la machine à café, quand on travaille dans un atelier ou des bureaux, permet d'écha...
...mais dans tous les secteurs professionnels. Le numérique a encore renforcé la solitude des auxiliaires de vie, y compris pour l'élaboration des plannings destinés à savoir laquelle d'entre elles va passer chez telle personne âgée. Plus besoin de se retrouver ou de discuter avec la hiérarchie : l'information arrive sur le même téléphone portable qui sert à se signaler en entrant et en quittant un domicile. Pour rompre avec cette solitude éprouvante, l'instauration de temps d'échange au sein d'un même groupe de travail est une nécessité. Un temps d'échange permettra également de se former ensemble. Ce métier suppose, très concrètement, des tas de gestes différents, selon que la personne âgée est alitée ou non, selon qu'il faut ou non la soulever. Trouver conseil auprès d'une autre auxiliaire de vi...
Il vise à inciter les départements à créer un médiateur départemental entre les auxiliaires de vie salariées, les bénéficiaires, leur famille et les associations d'aide à domicile. Ce médiateur, payé par le département, pourrait gérer d'éventuels conflits, limiter les incompréhensions, les frustrations et participer à la lutte contre l'isolement, celui des patients ou des aides à domicile, souvent sans recours face à un conflit. Cette mesure améliorera non seulement la prise en charge des patients, mais aussi la qualité de vie au travail des AVS. Je citerai l'exemple de d...
Pour le domicile ou dans les Ehpad, il y a déjà beaucoup trop de personnel administratif, trop de gens qui ne servent pas à rien mais certainement pas à soigner. Nous n'avons plus les moyens de créer des strates supplémentaires avec des postes comme celui-là, malheureusement.
...ls je tiens beaucoup, madame la ministre, vous avez expliqué qu'ils n'étaient pas compris dans l'enveloppe de 100 millions mais qu'ils feraient l'objet d'un financement supplémentaire. Vous m'avez mis en appétit ! Je suis très curieux de connaître le montant que vous allez mettre sur la table pour ces groupes de parole, ces temps d'échange, ces demi-journées mensuelles qui permettront aux aides à domicile de se retrouver entre elles, de discuter de leur travail, de l'améliorer, d'en améliorer l'organisation. Combien mettez-vous sur la table en plus des 100 millions ?
La question des conditions de travail au domicile des personnes âgées est essentielle en raison de la très forte sinistralité, désormais bien documentée – il faut remercier Myriam El Khomri d'avoir insisté sur ce point, d'abord seule, dès 2019, puis avec Dafna Mouchenik, dans leur rapport du CNR sur le bien vieillir –, qui prévaut dans ces professions. Ainsi, l'indice de fréquence des accidents du travail était de 106 pour 1 000 salariés dans l...
Les mesures d'aménagement proposées – qui, pour beaucoup d'entre elles, relèvent du bricolage – ont déjà été expérimentées et appliquées par de nombreuses associations. En l'espèce, il s'agit d'organiser, avant la prise en charge du patient, une visite de son domicile. Pourquoi ? Parce qu'une telle visite permettra de vérifier que la gazinière n'est pas trop près du lit et ne risque pas de provoquer un incendie, que les marches ne présentent pas de danger particulier, que la douche est adaptée, que le chien de la personne âgée ne risque pas de mordre… Non seulement le taux d'accidents du travail est supérieur dans le métier d'auxiliaire de vie à ce qu'il est ...
Avis défavorable, pour les mêmes raisons que celles exposées précédemment. Mais je tiens à préciser que le dispositif MaPrimeAdapt', qui sera disponible à compter du 1er janvier 2024, comportera un diagnostic du domicile des bénéficiaires.
J'ajoute, pour compléter les propos de François Ruffin, que, la plupart du temps, l'auxiliaire de vie ne sait pas ce qui l'attend. Outre la question du domicile, il arrive qu'elle découvre en arrivant, par exemple, que la personne qu'elle va prendre en charge est en surpoids – et elle ne sait pas comment la déplacer.
Je peux tout entendre lors de la défense de ces amendements d'appel, mais nous sommes là dans le misérabilisme. Je suis désolée, mais les domiciles sont visités.
…mais les domiciles sont visités avant que ne débute ce que l'on peut appeler le service, que celui-ci soit fourni par une association, un CIAS ou un CCAS. Du reste, la tâche dont sera chargée l'aide à domicile est déterminée en fonction de cette visite. On est en train de revoir toute la politique sociale, mais beaucoup de choses sont déjà en place. Nous ne voterons donc pas ces amendements qui sont superfétatoir...
Ces amendements nous offrent, là encore, l'occasion de nous interroger sur le sens des métiers dont nous parlons. Une auxiliaire de vie ou une aide à domicile peut être amenée à accompagner durant des mois, parfois des années, un bénéficiaire, lequel devient, de ce fait, un proche. Il est donc important qu'au moment où celui-ci décède, elle puisse faire à sa manière – et certaines bonnes pratiques le prévoient – le deuil de cette personne, notamment en assistant à ses obsèques, à un rite funéraire. C'est pourquoi nous proposons qu'elles bénéficient à c...
...re combien il faut être fier d'exercer ces métiers, combien ils sont utiles. Ce sont les auxiliaires de vie, les aides-soignantes, les assistantes maternelles, les accompagnantes d'enfants en situation de handicap qui tiennent notre pays debout ! Mais comment font-elles ? Ce n'est pas être misérabiliste que de décrire la réalité de leurs conditions de travail. Il n'est pas vrai que la visite des domiciles est systématique. Si tel est le cas, pourquoi ne pas inscrire dans la loi qu'elle est obligatoire ? Quant au congé de deuil, que nous disent les auxiliaires de vie ? « J'ai dû poser des congés pour pouvoir me rendre à l'enterrement, ce qui a été très apprécié par la famille » – évidemment ! Mais l'enjeu n'est pas uniquement professionnel : il est normal qu'un lien affectif se développe lorsqu'o...
Si. Quelle vision proposez-vous de ce métier ? Nous ne vous avons pas entendue à ce sujet, madame la ministre. Si l'on veut que les personnes âgées vieillissent bien à domicile, il faut bâtir un système dont la clé de voûte est constituée des auxiliaires à domicile. À défaut de pouvoir tout régler avec les 100 millions d'euros prévus, et un peu plus – on aimerait savoir combien, du reste –, profitez au moins de la tribune pour nous dire quelle est votre vision de ce métier !
Monsieur Guedj, monsieur Ruffin, je comprends votre préoccupation, mais je pense à la situation de ma mère. Après avoir été accompagnée durant des années à domicile, elle se trouve désormais, depuis peu, dans un Ehpad. Ce déménagement implique un changement d'équipe qui est douloureux et pour le bénéficiaire et pour la personne qui l'a accompagnée à domicile pendant des années. C'est une autre forme de rupture. Certes, il faut accompagner les professionnels. Mais ne soyons pas excessifs : la difficulté survient au moment du décès mais aussi lors du départ d...
J'ai toujours considéré qu'il s'agissait d'un document martyr, de nature à nous donner la vision panoramique dont nous avons besoin, afin, ensuite, de coconstruire. Il faudrait, madame la ministre, fixer un calendrier, le travail de coproduction devant dans l'idéal commencer dès la semaine prochaine, notamment pour lancer la réforme des services à domicile. Sans doute proposerez-vous une expérimentation, la remise d'un nouveau rapport… Nous proposons ici d'encourager le fonctionnement à la tournée – François Ruffin l'a déjà évoqué –, qui correspond à l'instauration d'une dotation globale. Or les services de soins infirmiers à domicile fonctionnent déjà selon une organisation à la tournée, sur la base d'une dotation globale, ce qui n'a rien à voir a...
...s'assurer que le versement de l'aide financière par la CNSA prenne en considération les spécificités propres à chaque territoire, particulièrement aux territoires insulaires et ultramarins. Il s'agit de tenir compte des surcoûts structurels liés à la mobilité dans ces territoires, surcoûts qui pénalisent fortement l'activité des professionnels assurant des prestations d'aide et d'accompagnement à domicile. Pour rappel, l'immense majorité des personnels effectuant ces tâches se déplacent en véhicules motorisés et le coût des carburants dans ces territoires est systématiquement plus élevé du fait des surcoûts liés à leur acheminement en bateau. Afin que l'aide financière produise des effets similaires sur l'ensemble du territoire national, il apparaît donc indispensable qu'elle fasse l'objet d'une ...
Cet amendement de notre collègue Le Fur, s'il s'inscrit dans le même esprit que le précédent, vise à remédier aux fortes disparités entre tous les territoires – mon département, la Haute-Loire, est ainsi très vaste et compte peu d'habitants. Or, dans les zones rurales, le coût des déplacements des aides à domicile est un véritable frein à l'embauche : les tournées sont très longues, augmentant d'autant les frais. Nous demandons par conséquent que l'aide financière accordée par l'État aux départements tienne compte de leur superficie et de la densité de leur population.