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Je vous rejoins sur l'importance de la simulation pour la crédibilité de notre dissuasion. Cependant nous y portons déjà une attention très particulière. Demande de retrait. À défaut, avis défavorable.
Depuis la fin des années 1960, la France est dotée d'une force de dissuasion nucléaire indépendante, dont François Mitterrand a défini la singulière doctrine : elle assure l'intégrité territoriale de notre nation. Outre leur rôle particulier de dissuasion, nos forces nucléaires contribuent significativement à la sécurité globale de l'Alliance atlantique. La pluralité des centres de décision, situés au Royaume-Uni, aux États-Unis et en France, y participe en compliquant l...
Nous en avons beaucoup parlé. Notre capacité de dissuasion est essentielle. Avis favorable.
De plus ou moins bon gré, nous avons tous intégré l'idée que la bombe atomique disparaîtrait un jour de la planète – la question est de savoir quand. Ce sera une bonne chose. Il faut commencer à imaginer l'avenir, à concevoir des outils de protection et de dissuasion. Nous avons évoqué les différentes menaces, les scènes où les conflits se dérouleront – le numérique, l'espace et les fonds marins, comme les attaques des gazoducs l'ont illustré. Monsieur le ministre, nous vous proposons de signer une belle création en donnant le jour à un commissariat à la dissuasion de demain. Il permettra de travailler ensemble, de réfléchir aux enjeux et aux besoins, à la r...
Il s'inscrit dans la continuité des précédents amendements que nous avons soutenus, avec nos collègues de la NUPES. En effet, nous sommes favorables à un avenir sans armes nucléaires. Pour le rendre possible, il faut réfléchir à d'autres modalités de dissuasion pour demain. Les menaces évoluent ; il faut savoir s'adapter et penser un monde capable de se passer de l'arme nucléaire. D'un point de vue éthique et moral, mais aussi du point de vue de la défense, nous devrions nous donner la possibilité de réfléchir à ce que serait une dissuasion qui protégerait la France sans la faire dépendre de l'arme nucléaire. Voilà ce que permettrait ce commissariat à ...
Nous devons assumer de mener ensemble une telle réflexion dans le cadre d'un commissariat à la dissuasion.
Nous allons clore le chapitre consacré à la dissuasion avec ces amendements identiques. Qui peut assurer aujourd'hui que la dissuasion nucléaire fonctionnera toujours dans soixante ans ?
Personne ne le peut ! Nous devons commencer à réfléchir à ce qu'il se passerait si jamais la dissuasion n'était plus efficace dans soixante ans. Nous ne pouvons pas prendre le risque de laisser la nation sans dissuasion, sans outil permettant d'assurer sa survie. Nous sommes un petit pays, mais une grande nation : nous avons les moyens de progresser. Nous sommes à la pointe dans les domaines du spatial, du cyber, de l'hypervélocité et de l'exploration des fonds marins ; nous ne devons pas perdre no...
Vous répondez « le nucléaire » : si ce n'est pas le cas, vous nous aurez envoyés dans le mur ! Qu'est-ce que ça coûte de créer ce commissariat et de réfléchir à une dissuasion alternative ?
Si le nucléaire est toujours la bonne réponse dans soixante ans, soit. Mais si ce n'est plus le nucléaire, si des nations ont développé d'autres méthodes de dissuasion qu'un traité international nous interdit, nous n'appartiendrions pas aux puissances dotées de cette nouvelle force de dissuasion, et vous en serez responsables.
Nous terminons ce débat sur la dissuasion nucléaire ; en réalité, il n'est jamais vraiment clos. Je vous remercie, mes chers collègues de tous les bancs, pour ce débat nourri et de qualité. Vous souhaitez lancer une réflexion sur une solution alternative et crédible à la dissuasion nucléaire. Notre dissuasion actuelle est forte et complète ; elle se suffit à elle-même. Adopter ces amendements ne ferait que la fragiliser. Avis défavorable...
Si vous voulez décourager et dissuader sans la dissuasion nucléaire française, il existe un truc qui s'appelle l'Otan ; je suis ravi d'apprendre que vous la soutenez ! En prime, vous bénéficierez de la bombe atomique américaine.
Notre collègue Larsonneur nous avait habitués à des propos plus construits. Ceux qu'il vient d'exprimer sont en contradiction avec le ministre, qui, lui, aura tenu jusqu'à minuit sans faillir. Monsieur le ministre, vous évoquez l'idée d'une dissuasion alternative qui serait, par nature, terrifiante. Elle serait peut-être aussi moins létale. En tout état de cause, vous tracez les coordonnées de la réflexion qui doit s'ouvrir.
J'ai entendu Mme Le Hénanff le dire : rien ne permet de garantir la crédibilité de la dissuasion dans soixante ou quatre-vingts ans, puisque les ruptures technologiques qui pourraient advenir nous sont, par définition, inconnues. Il ne faut donc pas s'interdire la réflexion.
Parce que le doute ne pèserait sur la dissuasion nucléaire que dans plusieurs décennies, il faudrait s'interdire de penser dès maintenant ? Il y a là quelque chose de malsain.
Il ne s'agit plus d'un raisonnement rationnel, mais d'une logique de pur affichage qui ne convaincra personne, pas même nos compétiteurs. Eux-mêmes développent sans doute déjà des programmes de dissuasion crédibles reposant sur des moyens cyber, spatiaux, etc. Si la pureté de la doctrine de la dissuasion nucléaire est aujourd'hui séduisante, monsieur le ministre, je rappelle qu'elle n'a pas toujours été aussi pure, mais vous le savez parfaitement. La première idée du général de Gaulle en développant l'idée d'armement tactique consistait à s'assurer de la possibilité d'une intervention américaine....
Il vise à repréciser les objectifs que devrait poursuivre cette LPM – loi de programmation militaire –, à savoir garantir l'indépendance de la France au service de la paix par l'anticipation des scénarios de demain, garantir des conditions de vie dignes à nos militaires, moderniser le concept de dissuasion, et donner à l'État la possibilité de ramener dans le giron public les industries de défense essentielles. Dit autrement, par les quelques lignes que contient cet amendement, il s'agit de donner à cette LPM un contenu et un sens en faveur de l'indépendance et de la paix.
Je vous remercie de cette réponse, monsieur le ministre. Nous pensions utile de repréciser certains objectifs dès le début de la LPM, mais j'entends vos arguments, tout comme je prends bonne note de vos propos et de votre intérêt s'agissant de la dissuasion de demain. À cet égard, nous défendrons tout à l'heure un amendement visant à créer un commissariat à la dissuasion de demain. Dans l'attente de son examen et compte tenu de votre engagement à reprendre certains éléments, je retire mon amendement.
...ept ans ? Ce montant n'est tout de même pas une paille et mérite que nous discutions. Quelles sont les priorités ? Quelle stratégie ces priorités serviront-elles et dans le cadre de quelles alliances ? L'examen de ce projet de loi est l'occasion de s'interroger sur ces points et il serait juste d'inscrire le principe d'un questionnement dans le texte. Ouvrons, de manière sereine, le débat sur la dissuasion nucléaire. Il ne s'agit pas de dire stop ni de tout arrêter de manière unilatérale : je suis clair sur ce point, car je ne voudrais pas que nous soyons caricaturés. Nous demandons simplement un débat sur cette question, tout comme nous demandons que la France interpelle les autres puissances nucléaires afin de remettre à l'ordre du jour le désarmement mondial en matière nucléaire. Interrogeons-n...
Par cet amendement, vous évoquez trois points majeurs : les alliances, la dissuasion et la BITD. À l'image de M. Lachaud, vous ouvrez ainsi une séquence et des débats qui, je l'espère, répondront à vos questions. À ce stade, je n'évoquerai que la dissuasion nucléaire, qui représente la clé de voûte de ce projet de loi de programmation militaire. En effet, 54 milliards d'euros y sont destinés et vous savez que les besoins technologiques et techniques qui entourent le nucléaire on...