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Ce cas particulier pourra être examiné dans le cadre de la concertation avec les acteurs, notamment pour savoir combien de personnes sont concernées. Le DE est revalorisé et aligné sur les diplômes dans le domaine du cirque et de la musique. Les discussions à venir donnent une marge de manœuvre. On peut par exemple envisager des dispenses partielles.
À mes yeux, le problème se pose aussi bien pour l'enseignement des sports que pour celui de la danse. Imaginez que vous ayez purgé une peine de prison pour tel délit grave, mais n'obérant pas votre capacité à être un bon professeur de danse. Pourquoi empêcher la réinsertion et l'obtention d'un diplôme d'État ?
Il est proposé de supprimer l'article qui fait non seulement du diplôme une condition pour enseigner la danse, mais également de son absence un motif de sanction financière. Opposés à la logique de surenchère pénale, nous rappelons que de telles dispositions n'ont jamais fait la preuve de leur caractère dissuasif et, en l'occurrence, n'ajoutent rien par rapport à l'obligation de détenir un diplôme d'État, si ce n'est une violence répressive. L'obligation faite à to...
Pour revaloriser le diplôme d'État de professeur de danse, il est nécessaire de sanctionner ceux qui usurperaient ou utiliseraient de manière frauduleuse le titre. Le but est de protéger les professionnels de tous les courants esthétiques de la danse et de les encourager à passer le diplôme.
L'amendement a pour objet la remise d'un rapport destiné à évaluer les conséquences économiques, culturelles et sociales de la principale mesure du texte. Aucune étude d'impact n'a été effectuée. Pourtant, nombre de danseurs ont alerté sur les menaces que fait peser l'exigence d'un diplôme sur des danses qui se sont toujours développées hors des circuits académiques. La lourdeur de l'investissement que demande une telle formation écartera de nombreux acteurs qui transmettent aujourd'hui leur art. Les structures d'enseignement risquent ainsi d'être mises en péril. Par ailleurs, la définition des conditions d'obtention de la dispense échappe au législateur puisqu'elle sera l'objet d...
L'amendement vise à compléter le travail mené par nos rapporteures dans le cadre de leur mission flash par un rapport sur les conséquences économiques, sociales et culturelles de l'instauration du diplôme d'État de professeur de danse pour les disciplines actuellement non encadrées par la loi. Le rapport sera l'occasion d'une meilleure concertation avec l'ensemble des professionnels et pratiquants des disciplines concernées.
Il s'agit de demander un rapport sur l'impact sur la danse jazz de l'obligation d'un diplôme d'État pour pouvoir l'enseigner. Une forte opposition à cette obligation s'est exprimée au sein de communautés de danseurs issus des milieux populaires. La danse jazz et celles qui sont visées par le texte ont en commun d'être issues de ces milieux ainsi que d'être nées et pratiquées dans des cadres informels. Les similitudes entre le jazz et le hip hop, sur lequel insiste l'exposé des motifs, s...
Le rapport qui est demandé porterait cette fois sur les besoins de financement et de recrutement des conservatoires de danse et des structures d'éducation populaire. Malgré son ambition de structurer la profession, la proposition de loi fait l'impasse sur la nécessaire réflexion sur les débouchés qui s'offrent aux professeurs de danse. L'obligation de diplôme ne résoudra pas les problèmes du secteur si aucun financement supplémentaire ne l'accompagne. La pérennisation des emplois et des revenus des professeurs est un préalable à la structuration que vous recherchez. Les conservatoires ainsi que les associations d'éducation populaire pourraient offrir des débouchés pérennes s'ils ne souffraient pas d'un manque de financement récurrent. Le rapport dev...
...e, nous devons faire du lycée professionnel un acteur central de notre système éducatif. Dès maintenant, nous devons penser à adapter l'offre aux grandes mutations de notre temps. Je pense à la transition écologique et aux défis posés par les nouvelles technologies, telle l'intelligence artificielle. Pour faire évoluer cette offre de formation, vous prévoyez de rénover en profondeur un quart des diplômes existants et de démultiplier le nombre annuel d'ouvertures et de fermetures de formation. Pouvez-vous nous expliquer en détail comment s'opéreront ces choix stratégiques d'ouverture et de fermeture de cursus ? Combien de temps à l'avance les futurs élèves et leurs familles en seront-ils informés ? Comment choisirez-vous les filières à ouvrir et à fermer ? Pouvez-vous nous assurer que, dans les t...
...cturation modifie, en effet, toute l'organisation et dégrade la formation intellectuelle des élèves de terminale. Ils ne pourront donc plus approfondir l'intégralité des notions clés et acquérir des méthodes rigoureuses de réflexion et de rédaction. Il est pourtant essentiel qu'ils continuent de suivre une formation intellectuelle digne de ce nom, qu'ils accèdent à l'emploi directement après leur diplôme ou qu'ils poursuivent leurs études. Ils ont besoin de se former pour avoir un métier. De nombreuses entreprises n'ont ni le temps ni la patience de former réellement nos jeunes. Par ailleurs, pour ceux qui envisagent une insertion dans l'emploi dès l'obtention du diplôme, la durée des stages sera augmentée de 50 %. Qu'allez-vous faire pour que les lycéens ne soient pas de la chair à patron ou de...
La voie professionnelle scolarise un lycéen sur trois et permet chaque année à des milliers de jeunes d'accéder à un diplôme ainsi qu'aux études supérieures. Les professeurs y accomplissent un travail formidable en donnant quotidiennement vie à la promesse républicaine d'égalité des chances. La réforme du lycée professionnel, engagée dès le précédent quinquennat avec la transformation de la voie professionnelle, apparaît comme un chantier prioritaire, dont l'ambition, très tôt exprimée par le Président de la Républiqu...
...ar des professeurs et non par d'improbables binômes ; l'évolution des lycées professionnels en lycées des métiers, en encourageant l'ouverture de centres d'apprentissage au sein même des établissements ; l'instauration d'un tronc commun de l'enseignement général aux secondes professionnelle, technologique et générale, afin qu'il n'y ait pas de disciplines au rabais ; et enfin la transformation du diplôme national du brevet en examen de passage et d'orientation en seconde, afin de rehausser le niveau d'exigence du collège et de garantir une orientation non subie, fondée tant sur l'effort et le travail scolaire que sur les projets de poursuites d'études qu'ils traduisent.
...isez le « tout-apprentissage ». Votre projet renonce à la mission éducative du lycée professionnel – ce qu'exprime votre rattachement au ministère du Travail –, renonce au service public, dont vous déléguez au secteur privé tout ou partie des prérogatives en matière d'orientation, de contenu des apprentissages et de définition de la carte des formations, et renonce aussi au caractère national des diplômes, c'est-à-dire à la valeur des qualifications qui sont source de droits pour les futurs salariés. Vous gouvernez depuis le début de quinquennat à coups de 49.3 ou de décrets. Votre autoritarisme nous prive d'occasions d'apporter des réponses tant à la crise de recrutement qu'à l'indispensable élévation du niveau de qualification des élèves. Le sort du lycée professionnel se réglera-t-il dans vot...
... puisque 60 % des décrocheurs proviennent d'un lycée professionnel ? Qu'envisagez-vous pour les accompagner vers les études supérieures ? Si un élève sur trois poursuit des études après le bac, la perte ensuite est immense puisque seulement le tiers des effectifs de BTS (brevet de technicien supérieur) provient des lycées professionnels, et que le tiers seulement de ce premier groupe obtient son diplôme en deux ou trois ans. On se demande comment un élève de lycée pro pourrait avoir confiance dans le système ! Il faut donc revoir intégralement l'accompagnement offert à ces élèves, première condition de leur réussite. Que proposez-vous pour les accompagner, leur donner confiance, les pousser, les éclairer, leur donner une vision cohérente de leur parcours ? Poser cette simple question suppose d...
...la formation. Cela peut être une bonne idée. Ainsi, le système canadien permet l'accompagnement des élèves dans le cadre de parcours un peu plus individualisés, notamment en fin de cycle ou à des moments charnières. Cependant, comment envisagez-vous l'organisation de ces enseignements supplémentaires ? Qui sera chargé de les assurer ? Quel sera le statut des élèves ? Seront-ils sanctionnés par un diplôme ou une quelconque attestation ? Vous avez évoqué des expérimentations : pouvez-vous nous en faire un retour ? La carte des formations devrait être modifiée en fonction des métiers d'avenir qui seront précisés dans le cadre du plan France 2030 et de l'appel à manifestation d'intérêt « Compétences et métiers d'avenir ». Quels en seront les effets concrets ? Certaines filières seront sans doute sup...
Enfin ! Enfin le lycée professionnel est au cœur du débat et je tiens, madame la ministre déléguée, à saluer votre engagement sur cette question. Il ne s'agit pas d'une voie par défaut, mais au contraire d'un passeport pour l'emploi et pour l'émancipation. Les conseillers d'orientation gagneraient d'ailleurs à cesser de se focaliser sur les diplômes, alors que les jeunes souhaitent parler des métiers. Toutes les entreprises clefs de ma circonscription – Stellantis à Poissy, Storengy à Beynes, et encore récemment les agriculteurs – m'ont alerté sur les difficultés à recruter et à attirer des jeunes motivés. Quelles sont vos propositions pour améliorer la visibilité du bac professionnel auprès des élèves et des familles, à l'heure des choix ...
...éussite au baccalauréat professionnel est de quatre élèves sur cinq pour les lycées, mais de seulement deux sur cinq dans l'apprentissage, et c'est pourtant ce dernier que vous voulez continuer à développer ! Vous justifiez votre réforme par la faible connexion entre les filières professionnelles et l'enseignement. C'est faux ! Les commissions professionnelles consultatives (CPC) existent. Aucun diplôme professionnel n'est construit sans consultation des branches professionnelles. Vos arguments traduisent une méconnaissance de l'enseignement professionnel. Réunissez les CPC et défendez l'enseignement public, le reste ne vise qu'à affaiblir la formation des élèves. Même le patronat ne veut pas de votre réforme !
Votre discours sur la réussite des élèves ne tient pas la route, madame la ministre déléguée. L'axe central de votre réforme est de favoriser toujours plus l'apprentissage et de le généraliser. Or les jeunes qui choisissent cette voie ont beaucoup moins de chances d'obtenir un diplôme que ceux qui optent pour la voie scolaire – la différence est de 26 points. Comme le dit une syndicaliste de Carrefour, « ils emploient des jeunes en apprentissage, formés à la va-vite, et les gardent rarement. » Le taux de rupture des contrats d'apprentissage est en moyenne de 25 %, et même de 30 % dans la restauration. En quarante ans, le taux de précarité des 15-24 ans est passé de 17 % à 53 %...
Depuis l'annonce de la réforme de la voie professionnelle, je m'attelle à faire connaître cette ambition. Dans les lycées professionnels de ma circonscription, la préoccupation principale touche à la territorialisation des enseignements et des diplômes. Un groupe de travail a été chargé de la question de la marge de manœuvre laissée aux établissements. Il a fait de nombreuses propositions, notamment en faveur d'une amélioration des interactions entre les écosystèmes locaux et les réseaux d'établissements. Mais je ne retrouve aucune proposition permettant de garantir le caractère national des programmes et des évaluations, pourtant indispensabl...
L'une des propositions des groupes de travail vise à instaurer un temps complémentaire de formation post-diplôme, au niveau du CAP comme du bac pro, avec pour objectif d'améliorer un taux d'accès à l'emploi qui reste médiocre. Vous avez indiqué que cette proposition a déjà été expérimentée : que pouvez-vous nous en dire ?