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Vous aurez donc manqué, collègues de la majorité relative, mesdames et messieurs du Gouvernement, madame la présidente de l'Assemblée, de ce type de mœurs, de vertu, de scrupule, de sens civique, de respect de l'adversaire, de code moral dont parlait Pierre Mendès France à propos de la démocratie.
Voilà pourquoi la critique des injustices et la dénonciation des inégalités se confondent toujours avec le débat démocratique. Voilà pourquoi combattre l'injustice, c'est défendre la démocratie et pourquoi défendre la démocratie, c'est toujours combattre l'injustice !
Nous sommes entrés ici veillés, en héritage, par deux compagnons : la justice et la démocratie. Vous avez brutalisé l'une et méprisé l'autre. Ne le sentez-vous pas ? Ce qui se joue ici est infiniment plus grand que nous, alors que partout dans le monde sourd la contestation de la démocratie et de l'État de droit ; alors que dans nos démocraties mêmes, jusque dans cet hémicycle désormais, la tentation autoritaire paraît plus que jamais avoir la force sociale et l'organisation politique pour...
Que dirions-nous si vous vous accommodiez de la Constitution pour vous opposer à des pratiques jamais démenties, aux droits de l'opposition, au droit d'amendement et, en définitive, à l'expression de notre souveraineté nationale ? Vous diriez quant à vous que ça n'est pas normal et vous auriez raison. Vous diriez que décidément, la démocratie manque de démocrates, que les démocrates parfois manquent à la démocratie, et vous auriez raison !
Collègues de la majorité, mesdames et messieurs du Gouvernement, madame la présidente de l'Assemblée, votre obstination pave le chemin mauvais qu'ont emprunté ailleurs les ennemis de la démocratie. Il en coûtera cher sur le plan politique et social, plus cher que les économies que vous escomptez. Pour ce qui nous concerne, nous connaissons notre devoir et nous ne renoncerons jamais à l'accomplir. Nous abrogerons cette réforme, nous défendrons la démocratie. Vous avez manqué à votre devoir, chers collègues, et vous avez manqué à la démocratie !
Nous discutons ce matin de la proposition de loi déposée par nos collègues du groupe LIOT dans le cadre de leur journée de niche parlementaire, preuve s'il en est qu'il n'y a pas eu d'obstruction à son examen ni de déni de démocratie comme nous avons pu l'entendre
C'est l'occasion de tordre le cou aux éléments de langage entendus dans tous les médias, évoquant un déni de démocratie. La réforme des retraites a fait l'objet d'un vote favorable en CMP.
Lorsque les gilets jaunes se sont révoltés et ont occupé les ronds-points, lorsqu'ils ont demandé que l'on réfléchisse à une démocratie directe, ouverte,…
Lorsque le covid est arrivé en France, vous avez imposé une gestion de la crise par un dirigeant omniscient, sans les institutions, dans le secret d'un Conseil de défense. Vous avez publié des décrets d'exception, déclaré des états d'urgence sanitaire sans la démocratie ; nous avons concédé en renonçant, au nom de la préservation de notre santé, à des espaces de liberté démocratique et citoyenne. Lorsque la réforme des retraites est arrivée, vous avez tenté de nous convaincre qu'un homme, toujours seul, savait ce qui était bon pour le peuple – mieux que tous les syndicats unis et représentatifs de ce pays, mieux que le peuple lui-même. Vous avez dit que le Prés...
Quand le texte est ensuite allé au Sénat, que les sénateurs et sénatrices se sont inquiétés de ses conséquences, vous avez utilisé le 44.3, le vote bloqué : le Président n'avait pas la patience pour les discussions et les palabres que la démocratie impose.
Il est donc là, le fanfaron de l'Elysée, régnant sur une république et une démocratie abîmées, déformées, amputées de leurs contre-pouvoirs !
Le peuple français aujourd'hui ne rit pas du tout, mais cela ne saurait durer. Nous sommes là, en défense de cette démocratie.
Ce qui nous choque, nous, c'est la mise en cause du président de la commission des finances, Éric Coquerel, c'est le coup de force contre la démocratie.
Nous n'acceptons ni cette loi injuste et injustifiable ni le déni de démocratie qui l'escorte. Dès que possible, elle devra être abrogée.
Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, cher Charles, chers collègues, c'est avec émotion que je prends la parole après cette terrible nouvelle. Cela fait désormais six ans que je siège dans cette assemblée et six ans que je suis ce qu'on appelle un député de l'opposition. En démocratie, appartenir à l'opposition, c'est l'école de l'humilité ; c'est accepter de gagner parfois, de perdre très souvent ; c'est accepter que le fait démocratique est motivé par la création d'une majorité. Je crois, monsieur le ministre, que vous avez gardé les mauvaises habitudes de l'époque où votre camp détenait la majorité absolue. Le temps où vous pouviez vous affranchir de la culture du compromi...
... irrecevable l'amendement de rétablissement de l'article 1er , ce qui a vidé le texte de sa substance. C'est la première fois dans l'histoire de la V
qui nous fait encore croire que la démocratie est vivante et que le partage des pouvoirs subsiste dans notre pays. Il ne reste plus rien de notre texte, mis à part les amendements que la minorité présidentielle s'est gardés. Nous ne nous ridiculiserons pas à poursuivre le débat, d'autant que les organisations syndicales, que vous n'avez pas entendues, nous ont expliqué qu'il ne servait à rien de nous organiser dans le cadre d'une conférence...
...le attentat qui a frappé les plus innocents d'entre nous. En une seule journée de niche, le groupe LIOT aura réussi à présenter au moins deux textes qui ont trois vertus. La première vertu est de rappeler à ceux qui nous regardent que vous, groupe LIOT, êtes riche des courants politiques fondateurs de la République. Vous poursuivez l'œuvre des radicaux-socialistes, des radicaux de droite, de la démocratie chrétienne et des vrais libéraux qui, eux, n'ont jamais été et ne seront jamais les serviteurs de l'argent.
La troisième vertu de la proposition de loi est de montrer qu'il existe malheureusement dans notre pays des pouvoirs qui parviennent à faire peser l'injustice contre la justice, l'oligarchie contre la démocratie, l'aveuglement de la bureaucratie contre les honnêtes fonctionnaires du service public. Sur les retraites, on a senti, du début à la fin, le joug, le poids non pas de l'Europe, mais de l'épouvantable bureaucratie bruxelloise, empire de paperasserie, qui joue la courroie de transmission – la vraie, celle-là – de la mondialisation, au détriment des peuples qu'elle est censée protéger.
...ns cet hémicycle était une violence exercée contre notre groupe et, plus largement, contre la majorité des députés qui voulaient voter ce texte ! C'était aussi une violence exercée contre les élus locaux, qui espéraient le vote de cette proposition de loi, contre les citoyens, notamment les plus fragiles, qui auraient bénéficié de la réforme, ainsi que contre notre assemblée, et donc contre notre démocratie. Cette violence illégitime a été exercée, le sourire aux lèvres, par deux ministres – M. Bruno Le Maire, puis M. Gabriel Attal, ici présent. Ce soir-là, ils se sont livrés au jeu d'une obstruction grossière pour empêcher l'examen et le vote du moindre article de notre proposition de loi.