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...unesse », écrit Montaigne. Il est bien difficile de ne pas être d'accord avec cette célèbre citation eu égard aux vertus et aux bénéfices du voyage quand on est au début de sa vie. Mais il n'est pas nécessaire de partir loin pour s'ouvrir au monde et aller à la rencontre de l'environnement. Il n'est pas nécessaire non plus d'attendre les études pour voyager et connaître notre pays. Les classes de découverte sont bien plus qu'une simple sortie éducative. Elles représentent une occasion unique pour nos jeunes de vivre des expériences enrichissantes, de développer leur curiosité et de forger des liens durables avec leurs pairs. C'est une chance de sortir des quatre murs de la salle de classe traditionnelle et de plonger dans un monde d'apprentissage pratique et vivant. Les classes de découverte ont pl...
Je me réjouis une nouvelle fois, comme en commission, que le sujet des classes de découverte soit inscrit à l'ordre du jour de notre assemblée. Tout d'abord, ces classes de découverte sont non seulement un moment important de la scolarité, mais aussi un moment clé de la vie des jeunes élèves. La proposition de loi nous permet ainsi de nous rappeler que le droit à l'évasion ne peut plus être considéré comme un aspect accessoire de la vie des enfants, mais comme un point fondamental de leu...
Le poser comme condition de cette indemnisation exclurait tous les enseignants qui ne veulent pas souscrire au pacte, et serait un frein supplémentaire à la généralisation des classes de découverte. Ce serait donc contraire à l'objectif de la proposition de loi.
C'est pourquoi nous défendrons des amendements pour que tout enseignant qui s'engage dans un projet de classe de découverte puisse recevoir une prime décorrélée de la signature du pacte enseignant. Enfin, nous considérons que favoriser l'accès des enfants aux classes de découverte est absolument essentiel et que chaque avancée permettant un départ en voyages scolaires de tous les enfants est une bonne occasion qu'il nous faut saisir.
La proposition de loi d'Émilie Bonnivard est tout sauf un texte anecdotique, contrairement à ce que j'ai pu entendre dans la bouche de certains collègues. Elle pose une question et y répond. On lui reproche de ne pas tout traiter, mais quand une loi prétend tout traiter, en général elle ne traite rien. Faire le constat qu'il existe des freins financiers à l'organisation des voyages de découvertes et vouloir y apporter des réponses devrait nous réjouir, car la loi ne doit pas être bavarde, mais utile. C'est une question de vie quotidienne pour les enfants, les enseignants et les parents. Les classes de découverte représentent un enjeu éducatif et pédagogique indéniable. Chaque lieu devient un livre et nul n'est besoin de faire l'apologie des vertus de la pédagogie hors les murs. C'est u...
Il y a des textes de lois utiles, parce qu'ils traitent de sujets concrets. La présente proposition de loi, qui vise à relancer l'organisation des classes de découverte, en fait partie. Partir en classe de découverte est un temps fort dans le parcours scolaire d'un élève, voire dans son parcours de vie. Cette expérience permet de découvrir un nouvel environnement et représente souvent le premier éloignement du cercle familial. C'est parfois la première occasion de découvrir la mer, la neige à la montagne ou la campagne, de se fabriquer un imaginaire, ainsi qu'u...
Vous l'aurez compris, les classes de découverte sont tout sauf des vacances pour les enseignants.
C'est pour moi l'occasion de saluer, une nouvelle fois, mes collègues enseignants pour leur investissement et leur dévouement. Ces séjours occasionnent, certes, beaucoup de fatigue, mais procurent aussi et surtout la satisfaction et la fierté d'avoir rempli sa mission. Les classes de découverte occasionnent également un investissement financier de la part des familles. Permettez-moi de saluer, à cet égard, l'esprit de solidarité des établissements scolaires, des collectivités, de la caisse d'allocations familiales (CAF), des associations de parents d'élèves ou des comités d'entreprise qui s'engagent afin qu'aucun enfant ne soit empêché de partir pour des raisons financières. Ces derniè...
...s et de la dimension financière de tels voyages, dont le coût a particulièrement augmenté. Cette situation génère ainsi des inégalités territoriales, car les règles de financement sont différentes d'une collectivité à l'autre et dépendent de politiques plus ou moins volontaristes. Je tiens d'ailleurs à préciser que le département de Haute-Savoie soutient depuis longtemps les départs en classe de découverte et accompagne de nombreuses initiatives dans les écoles primaires ou les collèges, afin d'encourager la pratique d'activités. J'en profite d'ailleurs pour saluer le rôle de Savoie Mont Blanc Juniors qui contribue à faciliter l'organisation des séjours. Ces séjours recouvrent des champs très diversifiés et permettent de démocratiser l'accès à la culture, au sport, à la mémoire, en matière artisti...
...omène observé principalement dans les grandes agglomérations. L'école publique est actuellement en difficulté et de nombreux établissements peinent, voire renoncent, à proposer aux enfants des temps scolaires qui participeraient pourtant tout autant à leurs apprentissages et à leur autonomie que les cours dispensés dans les salles de classe. Trop d'établissements publics renonçant aux classes de découverte, faute de moyens, nous proposons que le fonds d'aide au départ en voyages scolaires soit orienté prioritairement vers eux.
En France, les familles peuvent choisir librement entre l'école publique et l'école privée sous contrat. Cette dernière est subventionnée par l'État pour garantir aux enfants le même niveau d'éducation. Il faut donc accepter que les classes de découverte soient organisées et soutenues dans les deux types d'établissements.
...juin 2023 mentionne l'ensemble de la scolarité obligatoire, je me focaliserai sur la scolarité élémentaire, qui dure cinq ans. Cinq fois trois millions, cela fait 15 millions d'euros. Divisons cette somme par le nombre d'élèves scolarisés chaque année à l'école élémentaire, soit plus de 4 millions, nous obtenons 3,70 euros par élève, ce qui est notoirement insuffisant pour relancer les classes de découverte. Nous proposons que ce montant, alloué en fonction des besoins, soit réévalué chaque année en fonction des dépenses de l'année précédente – l'article 2 quinquies, que je vous remercie, madame la rapporteure, d'avoir ajouté, permettra de disposer de données fiables en la matière – et de la cible du nombre d'élèves concernés. Nous fixerions ainsi chaque année un budget qui permettrait de couvrir l...
En ce jour du soixante-dixième anniversaire de l'appel de l'Abbé Pierre, je rappellerai que 550 000 personnes ont basculé sous le seuil de pauvreté en France. Graver dans la loi l'égalité entre tous les enfants pour qu'ils puissent partir au moins une fois en classe de découverte aurait beaucoup plus de poids qu'une circulaire du ministère de l'éducation nationale. Celle du 13 juin n'a pas produit l'effet escompté : les classes ne sont pas plus nombreuses à partir et nous ne disposons toujours pas des chiffres sur les départs en classe de découverte. Ce n'est pas faute d'avoir demandé aux différents rectorats et au ministère de l'éducation nationale. La proposition de loi...
Je partage l'opinion de notre collègue Walter, c'est pourquoi je soutiens l'amendement n° 13. Cette proposition de loi vise à favoriser les classes de découverte en primaire, dont l'intérêt pédagogique pour l'enfant n'est pas comparable à celui des voyages scolaires organisés au collège – ce ne sont pas les mêmes voyages. Il est essentiel, dans le contexte actuel, de graver ce principe dans la loi. Le terme de nation est très important pour moi.
...J'aimerais souligner l'incohérence idéologique dont fait preuve M. Walter. Comment, dans un premier amendement, préciser que « la nation se fixe comme objectif que chaque élève parte en voyage scolaire au moins une fois à l'école primaire » et, dans le suivant, exclure certains établissements du bénéfice des aides, ce qui empêcherait les enfants qui y sont scolarisés de participer à une classe de découverte ?
Mme Descamps avait déposé un amendement visant à accorder les aides aux voyages scolaires ne prévoyant qu'une nuitée, ce que prévoyait la rédaction initiale. Il n'a pas été défendu et je regrette de ne pas avoir eu le réflexe de le reprendre. Je suis d'accord avec vous, madame la ministre, il est important de développer les séjours longs. Rappelons qu'il fut un temps où les classes de découverte s'étalaient sur deux semaines, voire trois, ce qui permettait de conserver des heures de classe le matin, alors qu'actuellement, les journées sont entièrement dédiées aux activités, ce qui est aussi une bonne chose. Je garde un souvenir ému de ma classe de neige à Bernex : nous descendions en pyjama dans la salle de classe, ravis de voir notre maître dans une situation inhabituelle – même si, lui...
...rait-ce que de deux semaines mais cela s'est révélé impossible du point de vue financier et organisationnel. Toutefois, les séjours courts ont aussi leur importance. Si l'éligibilité au fonds est conditionnée à une durée d'au moins trois nuitées, cela exclura les séjours des classes maternelles car les plus petits ne peuvent passer autant de nuits loin de chez eux. Pour développer les classes de découverte, il faut donner aux enfants l'envie d'y prendre part. Des gamins ayant voyagé en moyenne ou en grande section – je vous invite à lire les comptes rendus d'expérience de ces séjours, magnifiques ! – seront d'autant plus enclins à partir à nouveau, une fois à l'école primaire. Soulignons enfin que, quelle que soit la durée du séjour, la charge de travail qui s'impose aux enseignants pour préparer ...
mais pour souligner que l'objet de cette proposition de loi est de les favoriser. Au-delà du parcours pédagogique tracé par l'enseignant, ils permettent en effet de développer l'autonomie des enfants et d'approfondir leur sociabilisation à travers les règles de vivre-ensemble, ce qui est moins aisé lors des séjours courts. Par ailleurs, faute de disposer de données analytiques sur les classes de découverte produites par le ministère de l'éducation, nous ne savons pas trop où nous allons ; à cet égard, fixer la durée à trois nuitées me paraît un bon compromis. Descendre en deçà, ce serait épaissir le brouillard de l'organisation des séjours en montagne.
...ousses que de classes vertes ou de classes de neige, c'est que leur organisation se heurte chaque année à des difficultés administratives, financières et pédagogiques, notamment parce qu'il faut les prévoir l'année scolaire précédente. Les favoriser aiderait non seulement les enseignants mais aussi les prestataires de séjour. Il existe peu de centres de vacances à même d'accueillir des classes de découverte et il serait dommage de se priver de les remplir à cette période de l'année où ils sont souvent vides. Encore une fois, il ne s'agit pas de pousser à faire quoi que ce soit mais de rétablir un équilibre. La classe de découverte, quand elle vient clore l'année, est une expérience fabuleuse mais, si elle est organisée en début d'année, elle peut être particulièrement intéressante d'un point de vue...
Il vise à rendre les séjours croisés entre les jeunes urbains et les jeunes ruraux éligibles au fonds d'aide à l'organisation des classes de découverte, l'objectif étant de casser les a priori et les amalgames qui peuvent exister entre les jeunes des tours et les jeunes des bourgs, que certains voudraient opposer et caricaturer. Les uns comme les autres sont, trop souvent à notre goût, infantilisés et stigmatisés dans le débat public. En créant du lien social et des échanges, les séjours scolaires permettraient de sortir des oppositions ...