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La Première ministre l'a justement rappelé : la France s'est engagée avec force sur cet enjeu essentiel. Au-delà des mises en garde, l'Union européenne doit prendre toutes ses responsabilités pour assurer avec les organisations humanitaires l'acheminement massif des moyens de survie d'une population civile en détresse profonde. Sachons faire de ces gestes forts l'instrument du retour des otages.
« Ne pas raser, ne pas écraser, ne pas se venger », conjurait il y a quelques jours l'écrivain Dror Mishani. L'armée israélienne doit viser le Hamas, non les Palestiniens. Le peuple palestinien n'est pas le Hamas ; les civils palestiniens ne sont pas le Hamas.
Ne sautons pas avec lui dans l'abîme où il veut nous entraîner ! Il ne faut donner aucune victoire au terrorisme, ni celle de la dévastation et de la mort de civils gazaouis,…
Nous avons basculé dans le monde d'après, le monde d'après le 7 octobre, date à laquelle un drame nouveau est venu s'ajouter à la longue liste de ceux qui ont déchiré le Proche-Orient. Ce samedi-là, il y a seize jours, Israël a connu une attaque sans précédent sur son sol : le Hamas a lancé une offensive organisée, coordonnée, visant à prendre en otage le maximum de civils israéliens, lorsque ceux-ci n'étaient pas sommairement exécutés chez eux, parfois par familles entières. Comment ne pas être profondément marqués par les images et les récits de ces exactions ? Elles sont ce que l'humain peut faire de plus immonde. Ces scènes d'horreur ont été constatées par les délégations de députés qui ont fait le déplacement en Israël ces derniers jours. Je pense en particu...
..., le Liban ou la Syrie. Oui, Israël a le droit de se défendre, contre une organisation terroriste qui menace une nouvelle fois son existence. L'attaque du Hamas est un nouveau coup porté à l'idéal démocratique, partout menacé, trop peu défendu. C'est au tour du peuple israélien de défendre la démocratie, cette fois contre des groupes qui obtiennent le pouvoir par la terreur et réduisent des vies civiles au rôle de boucliers humains. Soutenir les Israéliens dans ce combat, c'est aussi servir la cause palestinienne et les perspectives de paix.
Une limite s'impose toutefois aux défenseurs des valeurs des démocraties, des droits humains et des libertés publiques : le respect du droit international. La riposte d'Israël a commencé et, force est de le constater, l'escalade fait de plus en plus de victimes civiles. Si l'éradication du Hamas est un objectif souhaitable et souhaité, cette situation ne doit pas empirer. Le message que nous adressons à nos partenaires, à nos amis et à nos alliés au Proche-Orient doit être clair : la guerre a des règles, qui ne sont pas optionnelles ; les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés ;
les malades et les blessés doivent être pris en charge ; l'aide humanitaire doit pouvoir opérer librement ; aucun civil, malade, blessé ou aidant ne doit être pris pour cible.
Le Hamas, ce groupe terroriste dont le principal moteur est la haine de l'État hébreu, ne veut pas la paix et ne la voudra jamais. Un groupe qui se vante de détruire des canalisations d'eau pour en faire des roquettes ne veut pas la paix. Un groupe qui kidnappe, viole et tue des civils sans défense ne veut pas la paix.
Il faut par ailleurs garantir que l'aide humanitaire nécessaire parvienne aux Palestiniens, de façon pérenne. L'arrivée de convois ces derniers jours est une nouvelle que nous saluons, mais qui ne doit pas nous dispenser d'une vigilance accrue quant à l'utilisation qui en est faite : sa distribution ne doit être ni entravée ni détournée. Si la barbarie du Hamas, les victimes civiles et la situation humanitaire toujours plus critique nous bouleversent, gardons-nous d'importer ici, dans notre pays, les conflits qui ont lieu hors de nos frontières ! Nous devons à tout prix préserver notre unité, car c'est seulement ensemble, en parlant d'une même voix, que nous pourrons porter un message de paix dans cette région du monde. Je veux ici faire part de ma crainte de voir nos dém...
...é internationale est abasourdie par le retour du terrorisme en Israël, frappant la population avec une ampleur inégalée, et par le cycle de violence aveugle qui s'ensuit. La paix, la vie des êtres humains, les valeurs qui fondent le droit international doivent faire face à des ennemis dangereux et puissants, des ennemis qui propagent la haine, qui fantasment et nourrissent de supposées guerres de civilisations. Dans cette situation, que l'on soit législateur ou membre du Gouvernement, il nous faut toujours chercher la mesure, admettre la complexité et préférer la voix de la raison à la démagogie. Souvenons-nous des mots de Yasser Arafat, président de l'Organisation de libération de la Palestine, lorsqu'il a reçu en 1994 le prix Nobel de la paix aux côtés de Yitzhak Rabin, le Premier ministre is...
...ceraient, que la situation se banaliserait. Ils ont finalement détourné le regard. Ils ont échoué. Et soudain, le 7 octobre dernier, le Hamas, ennemi de la paix, a commis une vague d'attentats terroristes sur le sol israélien. Le Hamas a perpétré un massacre de masse : 1 400 morts, un acte de barbarie impardonnable. Des femmes, des enfants, des vieillards ont été exécutés, brûlés vifs. Deux cents civils ont été enlevés et sont toujours séquestrés. La France demande leur libération. Nous l'espérons rapide. L'ensemble de l'hémicycle s'est levé pour condamner ces massacres et exprimer sa solidarité avec le peuple israélien. Je souhaite lui redire notre amitié et notre compassion face aux souffrances qui l'étreignent. Je veux aussi dire notre admiration pour celles et ceux qui, en Palestine comme ...
...les priver d'eau, de bombarder des écoles ou des postes de secouristes. Cinq mille Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, dont au moins 1 900 enfants. Le manque de carburant met en péril le fonctionnement des hôpitaux, les soins apportés aux plus de 14 000 blessés et la vie de 120 nouveau-nés prématurés actuellement en couveuse. En Cisjordanie également, les civils palestiniens font l'objet d'une violence meurtrière. Quatre-vingt-dix personnes ont été assassinées par des colons et par des soldats israéliens depuis le 7 octobre. Nous condamnons sans réserve les crimes de guerre commis par le gouvernement israélien. Les civils doivent être protégés, point. Il n'y a pas de « mais » possible. Rien ne justifie de faire mourir des innocents, qu'ils soient israé...
...aisser mourir des milliers de femmes et d'enfants sans agir. La France dans l'Union européenne doit appeler à un cessez-le-feu car les risques d'escalade du conflit au niveau régional, et potentiellement au niveau mondial, sont réels. La France dans l'Union européenne doit appeler à un cessez-le-feu car cette guerre nourrit celles et ceux qui veulent nous entraîner dans une prétendue guerre des civilisations. Elle renforce le poids de la Russie, de l'Iran et de la Chine. La France dans l'Union européenne doit faire vivre l'espoir de la solution à deux États. Deux États, c'est la seule solution pour permettre à chacun de disposer de sa propre souveraineté alimentaire, énergétique, industrielle et sociale. C'est la seule solution pour permettre aux Israéliens de vivre en sécurité et aux Palest...
...ble samedi 7 octobre, l'humanité a sombré dans l'horreur et la barbarie du terrorisme avec des actes de torture, des mises en scène que nul ne pouvait imaginer. Ce jour-là, 1 400 Israéliens, des vieillards, des jeunes, des femmes, des femmes enceintes, des enfants, des bébés, ont été délibérément tués, sauvagement assassinés. Les témoignages qui arrivent chaque jour de ce massacre à l'encontre de civils israéliens soulèvent le cœur. Nous pensions le XXI
...inienne. Nous savons que nous avons une responsabilité collective, qui doit se faire jour par l'intermédiaire des Nations unies. Il ne s'agit pas d'opposer les souffrances ni de tenir une comptabilité macabre qui viendrait faire penser que certaines morts ont plus de poids que d'autres. Les souffrances doivent toutes être entendues, leur expression est légitime. On ne peut accepter le massacre de civils israéliens par le Hamas, mais on ne peut accepter qu'en réponse, des civils soient sacrifiés à Gaza. Nous devons faire entendre la parole de la France, et nous devons dire les choses avec netteté : vouloir la sécurité pour Israël et pour les Israéliens, c'est aussi pointer du doigt l'importance du tournant politique qu'a constitué l'arrivée au pouvoir de Benyamin Netanyahou. À ce moment, nous n...
...sées par certains. Le dire, c'est se battre pour faire en sorte que, dans un monde si tourmenté, la désescalade soit au cœur des actions du Président de la République et de la diplomatie française. C'est ainsi que nous garantirons la sécurité des ressortissants français qui sont encore, à l'heure où nous parlons, bloqués à Gaza ; c'est ainsi que l'aide humanitaire parviendra jusqu'aux populations civiles, principales victimes du conflit. Mesdames et messieurs, la situation au Proche-Orient nous oblige tous. Nous devons mesurer l'écho des discours qui sont tenus ici, en France. Le pays des Lumières, c'est celui qui se doit d'éclairer le chemin de l'avenir en exhortant particulièrement à la tolérance, au respect de la différence et au vivre ensemble. Dans certains coins du monde, il est devenu ...
Nous le disons sans ciller : le monde ne sera pas en paix tant que la vie d'un Israélien sera en danger et tant que demeurera en vie le dernier des terroristes islamistes. Nous le disons non moins clairement : toutes les mesures qui permettent d'aider et d'épargner les civils et les journalistes à Gaza doivent être prises ,
...accusant Israël de pratiquer un régime d'apartheid. Cette mascarade n'a que trop duré. Face à elle, nous, européens et républicains convaincus, nous continuerons à rester unis, à emprunter le seul chemin qui vaille, celui de la République. Nous ne tomberons jamais dans le piège de la division. Ce chemin, c'est celui que nous devons continuer à emprunter ensemble – autorités religieuses, société civile, élus – sans stigmatiser, sans confondre islam et islamisme, sans céder à la terreur que recherchent ceux qui rêvent de nous désunir. Nous continuerons à l'emprunter avec tous les Français qui savent que ce qui se joue actuellement, c'est une part de notre liberté et de notre métier d'homme. De Sdérot à Arras en passant par Bruxelles, c'est le même ennemi de nos démocraties et de nos valeurs que...
Il y a quelques semaines encore, Israël et certains pays arabes avaient entrepris de se mettre en route vers une normalisation de leurs relations, faisant naître l'espoir de la paix dans cette région du Proche-Orient, berceau de plusieurs civilisations, mais aussi théâtre de bien des luttes armées. Malheureusement, pour une organisation terroriste islamiste, le Hamas, sans doute soutenue par des régimes guidés par la haine d'Israël, cette promesse d'apaisement était insupportable. Le 7 octobre dernier, cette terre du Proche-Orient, celle d'Israël, a une nouvelle fois été baignée par le sang de plusieurs centaines d'innocents – bébés, f...
... force ici qu'il faut voler vers l'Orient compliqué avec des idées simples. Ces idées simples sont les principes clairs et éprouvés de l'indépendance, de l'équidistance et de la constance. C'est la déclinaison de ces principes – je conclurai sur ce point – qui m'a guidée pour proposer, il y a quelques semaines, un nouvel outil juridique de nature à protéger les libertés humaines, la diversité des civilisations et les richesses culturelles du monde, et à aider au règlement pacifique des conflits. Au Proche-Orient, à l'est de l'Europe ou dans la bouillonnante Afrique, le chemin de la paix ne pourra passer que par la reconnaissance préalable de deux évidences : l'existence des nations contribue à la diversité du monde, donc à la richesse de l'humanité ; la considération des peuples et le respect ...