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L'OFB est un véritable outil pour la protection de l'environnement pourvu qu'on en fasse bon usage. Le déclin massif des pollinisateurs et les récents incendies doivent nous faire comprendre que la préservation de la biodiversité et le rétablissement de l'équilibre agro-sylvo-cynégétique sont des priorités. L'émergence de nouvelles problématiques, comme celle des grands prédateurs dans les Pyrénées, est une incitation à établir de nouvelles règles. Il faudrait renforcer les plans simples de gestion au sein de nos forêts, ou bien demander à l'OFB de vérifier que les obligations légales de débroussaillement sont bien respec...
Le but de la création, en 2019, de l'OFB, par la fusion de l'Agence française de la biodiversité (AFB) et de l'ONCFS, était de se doter d'une grande agence de la nature, qui assure l'entretien et la surveillance de l'environnement et qui puisse instaurer de la confiance entre tous les acteurs de la biodiversité. Pour ma part, j'avais plaidé pour que le nom de l'Office comprenne le mot « chasse ». Les usages de la nature sont multiples, entre les riverains, les agriculteurs, les chasseurs ou...
Au vacarme de l'activité humaine qui couvrait les sons de la nature succède un silence de plus en plus assourdissant : celui de la biodiversité en déclin. Plus d'un million d'espèces animales et végétales sont aujourd'hui menacées d'extinction. Les oiseaux ne chantent plus. Une récente étude, d'une ampleur inédite, menée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) évalue à plus de 800 millions le nombre d'oiseaux qui ont disparu en Europe durant ces quarante dernières années. L'usage des pesticides, le changement climatiqu...
La nature connaît un dangereux déclin, marqué par un taux d'extinction des espèces sans précédent, qui s'accélère. Sur 8 millions d'espèces animales et végétales, 1 million est menacé d'extinction. Tel est l'accablant constat dressé par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). En France, où se situent deux tiers des habitats d'intérêt communautaire présents sur le territoire de l'Union européenne et 10 % des espèces connues, moins d'un tiers se trouve dans un état de conservation favorable. « Il est nécessaire de développer des politiques publiques ambitieuses qui puissent reposer autant que possible sur une adhésion de la socié...
Depuis sa création, l'OFB poursuit la mission essentielle de lutter contre l'érosion de la biodiversité résultant de l'exploitation des ressources, contre la pollution et les conséquences du réchauffement climatique. L'OFB, c'est la connaissance et l'expertise d'une police de l'environnement. Actuellement, l'Office est doté de 2 800 agents, dont 2 000 présents sur le terrain. Nous nous interrogeons sur le nombre d'agents nécessaires pour mener à bien ses missions, sachant que le travail avec ses pa...
...ctes pourraient avoir disparu du fait de l'agriculture conventionnelle – pardon, de l' « agriculture raisonnée ». Or la raison ne nous dicte-t-elle pas de faire de la préservation du vivant une priorité absolue, non pas pour préserver simplement notre cadre de vie, mais bien les conditions de vie sur terre ? Le rôle de l'OFB dans les années à venir sera déterminant. Pour le climat, comme pour la biodiversité, nous avons trop tardé, mais nous sommes parvenus à un consensus – certes, balbutiant – sur l'impératif de neutralité carbone à court terme. Malgré tous les jolis discours que vous aurez entendus aujourd'hui, vous devrez convaincre une majorité sur ces bancs d'écouter d'urgence ce que nous commande la science pour la préservation du vivant. Comment vous assurerez-vous de l'indépendance de l'OFB, ...
...é face à une urgence majeure. Vous avez mentionné, dans vos réponses écrites, la nécessaire multiplication des missions de l'OFB et pointé, à juste titre, le rapport de tension auquel l'Office doit répondre par la recherche de consensus. En matière de financement, vous dites ne pas souhaiter en demander plus aux agences de l'eau. Par ailleurs, il n'existerait pas de taxe spécifique relative à la biodiversité : je souhaiterais vous entendre sur l'opportunité d'une telle taxation. Avec le nombre grandissant de missions majeures confiées à l'OFB, le volume des emplois constitue un point dur pour l'Office. Nous souhaiterions vous entendre à ce sujet. Nous sommes attachés au déploiement d'une police de l'environnement qui soit crédible, forte et proportionnée. Peut-être pourriez-vous décliner ces trois ...
L'OFB devrait être renforcé, de très nombreux agents devraient être recrutés, et une part importante du budget de l'État devrait lui revenir. En effet, cette instance est en quelque sorte notre service public de la biodiversité : elle joue donc un rôle primordial face à la sixième extinction de masse. L'enjeu de la biodiversité n'est pas moins important que celui du changement climatique pour la survie de l'espèce humaine sur notre planète. Or l'OFB ne bénéficie d'aucun renforcement. Si votre nomination est validée, comment comptez-vous pallier la faiblesse des moyens financiers que le Gouvernement mettra à votre dispos...
L'OFB a été créé en 2020 dans le but de protéger et de restaurer la biodiversité. Cet objectif est bien évidemment louable, mais on peut parfois constater que cette jeune administration manque de vision transversale et fonctionne en silos. L'OFB doit être un partenaire des collectivités locales, sans se limiter à une action de police de l'environnement, notamment lorsqu'il s'agit de construire une piste de défense des forêts contre l'incendie (DFCI) ou d'entretenir nos rivièr...
...enseriez-vous aussi d'une charte de contrôle, basée sur le principe du contradictoire et du droit à l'erreur, à l'instar de ce qui se fait en matière fiscale, énumérant les droits des agriculteurs contrôlés et spécifiant l'obligation, pour l'OFB, d'indiquer le champ des contrôles ? S'agissant enfin du financement de l'OFB, vous semblez regretter l'absence d'une redevance spécifiquement liée à la biodiversité. Projetez-vous de proposer une telle nouvelle redevance ?
L'artificialisation des sols est la première cause de perte de biodiversité. La loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, adoptée sous la précédente législature, comporte un chapitre ambitieux relatif à la lutte contre l'artificialisation des sols, définissant un calendrier par période décennale et un objectif de zéro artificialisation nette à atteindre d'ici à 2050. Entre 2011 et 2021, nous avons consommé 250 ...
Vous devrez conduire les politiques publiques visant à protéger la biodiversité et notre milieu de vie – c'est en tout cas ce que vous affirmez vouloir faire. Vous connaissez les crispations qui s'expriment dans certains milieux professionnels et vous évoquez la nécessité de rechercher du consensus. Pour cela, il me semble important de faire œuvre de pédagogie – vous en avez un peu parlé, mais en matière de diffusion des connaissances. Quelle place accorderez-vous à cette ve...
...endus, en application de l'article L. 411-1 du code de l'environnement qui sanctionne la destruction volontaire d'habitats naturels et d'espèces animales ou végétales. La filière bois, dont nous mesurons tous la contribution indispensable à notre économie ainsi qu'à la protection et au renouvellement de nos forêts, reproche à l'OFB une application trop systématique de ce principe de défense de la biodiversité, voire une attitude inutilement répressive contre les exploitants. Si votre nomination est validée, amenderez-vous cette lecture rigoriste ? Assouplirez-vous la durée des périodes de restrictions qui interdisent l'exploitation et l'approvisionnement en bois pendant de nombreux mois ? Comment comptez-vous concilier biodiversité et exploitation économique de la forêt ?
Comment entendez-vous renforcer et enrichir vos relations avec les régions chargées de la gestion d'un certain nombre d'espaces protégés ? Comment pensez-vous articuler l'action de l'OFB avec celle des agences régionales de la biodiversité (ARB) ?
...annonçait qu'il interdirait la chasse des seize espèces d'oiseaux toujours chassables bien que figurant sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature. Quelles suites entendez-vous donner à cette promesse ? Par ailleurs, en tant que chasseur, quelles relations comptez-vous entretenir avec les organisations de défense de l'environnement et de la biodiversité ?
... très fortes avec le monde agricole ? Dans les Hautes-Alpes, la situation est désormais apaisée, mais il a fallu que, dans le cadre d'une initiative locale, les différents acteurs se rencontrent afin de s'expliquer et d'échanger sur les pratiques autorisées. L'objectif est que toutes les parties prenantes travaillent ensemble, en toute sérénité, pour trouver un équilibre entre la protection de la biodiversité et la celle de la souveraineté alimentaire de la France.
...riculture intensive. Nous avons cité une étude du CNRS révélant que 60 % des oiseaux des champs avaient disparu depuis quarante ans, en Europe, en raison notamment de l'agriculture intensive utilisant des engrais et des pesticides. Pouvez-vous reconnaître que ce mode de production défendu par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) constitue un grave problème pour la biodiversité ? Que comptez-vous faire concrètement à ce sujet ? Par ailleurs, ma collègue Marie Pochon a rappelé que vous étiez chasseur. Vous nous direz sans doute que vous chassez pour la régulation des espèces, mais le patron des chasseurs, Willy Schraen, admet quant à lui qu'il n'en a « rien à foutre » et que la seule chose qui l'intéresse est le plaisir de tuer. En tant que protecteur de la biodiversité...
... peu souligné l'urgence dramatique dans laquelle nous nous trouvons et le peu de temps qui nous reste pour agir. Alors même que nous vivons la sixième extinction des espèces, je m'attendais à ce que la gravité et l'urgence de la situation soient beaucoup plus clairement au cœur de votre propos. Un autre point m'a troublé : vous avez terminé votre intervention liminaire en disant que préserver la biodiversité, c'était protéger notre cadre de vie et celui de nos enfants. Or l'enjeu majeur est celui-ci : sans biodiversité, plus de vie humaine possible. Sans pollinisateurs, sans vers de terre et sans plancton dans l'océan, on ne peut plus manger ni respirer. Plus que d'un problème de cadre de vie, il s'agit bien là d'un enjeu vital et existentiel pour les sociétés humaines. Je suis donc un peu troublé p...
En janvier dernier, vous avez participé, en tant que directeur de l'eau et de la biodiversité au ministère de la transition écologique, à une table ronde sur la résilience hydrique de la France organisée au Sénat. Vous avez expliqué tout à l'heure qu'il fallait travailler sur le cycle de l'eau et que la meilleure bassine était celle qui se trouvait « sous nos pieds », là où l'eau ne s'évapore pas et se restitue progressivement. Alors que l'OFB est notamment chargé de la gestion équilibrée...
Le pastoralisme est une activité fondamentale dans nos territoires de montagne, précieuse parce qu'elle correspond à un modèle d'élevage en pâturage, loin des fermes usines, qu'elle contribue à la préservation de la biodiversité et qu'elle constitue un symbole majeur de notre cohabitation avec le sauvage. Dans le massif de la Drôme, où je suis élue, l'activité pastorale souffre pourtant de la prédation, du fait de l'augmentation du nombre de loups. À en croire les nombreux commentateurs locaux, cela va mal finir. Depuis 2015, les brigades de louveterie sont chargées, sous l'égide de l'OFB, du comptage et du suivi de cett...