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Interventions sur "alimentation"

244 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian, président :

Mes chers collègues, nous examinons l'un des huit textes inscrits par le groupe Écologiste-NUPES à l'ordre du jour de sa niche parlementaire du 6 avril. La proposition de loi visant à mieux manger en soutenant les Français face à l'inflation et en favorisant l'accès à une alimentation saine y figure en troisième position. Sur proposition du groupe Écologiste-NUPES, notre commission a désigné Mme Francesca Pasquini rapporteure sur ce texte : Madame Pasquini, soyez la bienvenue au sein de notre commission. Le texte qui nous est soumis comporte trois articles et a donné lieu au dépôt de 117 amendements. Onze amendements ont été déclarés irrecevables par le président de la commis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancesca Pasquini, rapporteure :

C'est une véritable fierté de vous présenter ce texte, fruit de plusieurs mois de travail sur l'alimentation. Ces réflexions ont pris racine dans mon expérience personnelle. Lorsque j'étais enseignante je mangeais chaque jour à la cantine, comme les enfants. Juste après mon élection, les habitants de ma circonscription m'ont alertée sur le combat qu'ils mènent, à l'échelle des écoles d'Asnières, pour une alimentation saine et durable. Moins de plats transformés, plus de repas cuisinés avec des produits ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Lavergne :

C'est l'histoire de la planète, de la santé publique, des Français et de leur portefeuille. Il ne s'agit pas du début d'une blague, mais de la quadrature du cercle de l'alimentation. Je remercie Mme la rapporteure pour son travail, pour l'occasion qu'elle offre à la représentation nationale d'aborder les sujets liés à l'alimentation et pour la qualité des auditions menées en amont. À bien des égards, sa proposition de loi part d'une bonne intention. L'alimentation est un phénomène global de politique publique. Elle soulève des questions relatives à notre souveraineté alimen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancesca Pasquini, rapporteure :

Monsieur Lavergne, je vous remercie de la qualité de nos échanges pendant les auditions. Nous partageons un même engagement et un même intérêt pour une alimentation de qualité accessible à tous. Vous avez évoqué une démarche volontariste de votre groupe et du Gouvernement à ce sujet ; nous avons les moyens d'en faire la démonstration, à l'heure où les familles les plus précaires ont du mal à avoir accès à une alimentation saine et durable. Nous comptons aussi sur votre coopération sur les trois articles de la proposition de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Galzy :

Les membres du groupe Rassemblement national accueillent cette proposition de loi avec quelques réserves, même si elle part d'un constat que nous partageons : face à la situation sociale, économique et environnementale des Français, il faut agir. Le I de l'article 1er prévoit une prime d'alimentation exceptionnelle. Cette mesure n'est, en réalité, qu'une énième manifestation de la « politique du chèque », inefficace, inflationniste et réductrice, car limitée à une fraction des Français : les personnes en situation de précarité. Or celles-ci ne sont pas les seules à être touchées par l'inflation, tous les Français le sont. Le II de l'article 1er vise à la création d'un « comité de parties pre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Fernandes :

...l y est inexistante. Pour contribuer à briser ce cycle infernal, il convient de favoriser l'apprentissage de nouvelles habitudes alimentaires. Tel est le sens de l'option végétarienne quotidienne, que nous souhaitons issue de l'agriculture biologique, dans les cantines scolaires. Cette mesure vertueuse permet de préserver la santé des plus jeunes, en intégrant plus de fruits et légumes dans leur alimentation, à l'heure où 17 % de la population sont victimes d'obésité et où seulement une personne sur cinq mange cinq portions de fruits et légumes par jour. Il est démontré que, à bien des égards, l'agro-industrie met à mal la santé des consommateurs. Inscrivons donc dans la loi l'interdiction des viandes contenant des nitrites ou des nitrates ajoutés, dont l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

...e 2022 ; environ 11 millions de Français y seraient éligibles. En complément de cette allocation d'urgence, prévue à l'article 1er, la proposition de loi prévoit la réunion, à partir de septembre 2023, d'un comité composé de citoyens, de représentants des organisations de lutte contre la précarité alimentaire et d'experts en santé publique afin de proposer des solutions pérennes d'accès digne à l'alimentation durable. S'agissant de l'article 1er, nous nous étonnons que les écologistes soutiennent le recours à une prime alimentaire, alors même que la « politique du chèque » menée par Emmanuel Macron est vivement décriée par la NUPES. Au demeurant, un tel chèque est promis depuis 2020 par le Gouvernement mais n'a jamais été instauré, au motif que sa mise en œuvre est complexe : nous sommes au cœur de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Martineau :

Cette proposition de loi permet à notre groupe de rappeler son combat de plusieurs années pour un accès à une alimentation de qualité pour tous, ainsi que notre soutien aux producteurs agricoles, fer de lance de notre souveraineté alimentaire. Nous avons défendu des dispositions tendant à l'interdiction des additifs nitrés similaires à celles de l'article 3 du texte. Nous considérons que notre majorité a déjà beaucoup œuvré dans ce domaine et que les mécanismes existants méritent d'être mieux connus par les acteurs c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancesca Pasquini, rapporteure :

La prime d'alimentation exceptionnelle représente 6,6 milliards d'euros. Selon nous, il ne s'agit pas d'un coût énorme, mais bien d'un investissement pour la santé des Français, notamment lorsque l'on sait que la prise en charge de l'obésité – donc de la « malbouffe » – pèse 20 milliards d'euros par an.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Jourdan :

...viennent pas à s'alimenter de façon digne. Cette situation est insupportable et pourtant peu de choses sont faites pour y répondre. Le Gouvernement promet, depuis 2020, un chèque alimentaire qui n'arrive jamais. Cette proposition de loi apporte donc plusieurs réponses en urgence ; elle permet de faire le lien entre le pouvoir d'achat, le bien manger, la réduction de l'impact environnemental de l'alimentation et le progrès de l'agroécologie. L'article 1er instaure une prime d'alimentation exceptionnelle. Le groupe Socialistes et apparentés soutient cette mesure urgente, qui s'inscrit dans la lignée de propositions qu'il défend régulièrement. Nous insistons sur la nécessité de trouver un mécanisme qui permette d'orienter cette aide vers une alimentation durable, locale et de qualité. La mise en œuvre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Le présent texte porte sur des sujets dont le Gouvernement se préoccupe depuis des années. Notre collègue Stéphane Travert, ici présent, était ministre de l'agriculture et de l'alimentation, il y a six ans, et le projet de loi Égalim – dans lequel il était beaucoup question du contenu des assiettes, notamment celles des enfants – a été l'occasion d'évoquer un certain nombre de points qui figurent dans la proposition de loi. Comme bon nombre de députés, je suis fatigué des chèques et des primes. Votre texte a malgré tout le mérite d'exister et il n'est pas sans intérêt. Mais le vrai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

L'inflation alimentaire constitue un braquage du porte-monnaie des Français. L'alimentation dégradée et la malnutrition constituent un enjeu et un risque pour la santé publique. L'épidémie d'obésité, de diabète et de cholestérol touche évidemment davantage les plus pauvres. L'agriculture française ne profite pas des hausses de prix et elle continue à devoir affronter la concurrence libre et faussée des traités de libre-échange. Après l'Accord économique et commercial global ( Compre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancesca Pasquini, rapporteure :

Je suis ravie que vous nous rejoigniez sur le fond du texte. Nous souscrivons à l'idée qu'il faudra mener, dans un second temps, une réflexion sur l'alimentation en général et sur l'éducation dont elle peut faire l'objet. Il faut réapprendre à cuisiner des produits bruts et proposer plus de fruits et de légumes aux enfants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

... consommons également trop de produits sucrés et ultratransformés, qui comprennent des additifs nocifs pour la santé. Les plus précaires sont évidemment les plus touchés, ce que confirme la littérature scientifique. Depuis 2021, la hausse des prix alimentaires aggrave cette situation, car elle limite l'accès aux produits frais et sains, en particulier pour les plus pauvres. L'accès de tous à une alimentation saine et durable est une priorité pour les écologistes, mais aussi pour nombre d'entre vous. C'est une priorité environnementale. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) présente la transition vers des régimes sains et durables comme une solution et tous les scénarios de transition écologique s'appuient sur la végétalisation de nos assiettes. C'est également imp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancesca Pasquini, rapporteure :

Il faut en effet augmenter la prime d'alimentation pour tenir compte du surcroît d'inflation observé outre-mer. Vous avez également raison de ne pas accepter que certains aient faim. Enseignante moi-même, il m'est arrivé de voir des enfants s'endormir sur les bancs parce qu'ils avaient faim. Le repas à la cantine était parfois leur seul repas équilibré – voire le seul repas de la journée. Notre responsabilité est grande car il faut répondre à c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancesca Pasquini, rapporteure :

...re de collectivités territoriales qui vont déjà au-delà de ce qui est prévu par la loi en matière de menus végétariens. Si vous faisiez de même, vous verriez que le simple fait de s'inscrire dans une telle démarche leur a permis de mener une réflexion vertueuse au sujet de l'amélioration de ces menus. Cela les a conduites à s'interroger sur les actions qui peuvent être menées pour l'éducation à l'alimentation des enfants, pour lutter contre le gaspillage et pour acheter plus de produits bios et locaux. La commune de Mouans-Sartoux a instauré l'option du menu végétarien depuis bien longtemps et le gaspillage alimentaire y est très en deçà de la moyenne nationale : 30 grammes par assiette au lieu de 150 grammes. Lorsque l'on augmente le nombre de repas végétariens, on diminue les coûts. Cela permet d'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancesca Pasquini, rapporteure :

...t semble désormais vouloir transformer le chèque alimentaire en une ligne budgétaire d'à peine 20 millions d'euros, qui plus est pour financer des expérimentations locales. Cela ferait presque sourire si le sujet n'était pas si grave. Ce constat doit nous inviter à rejeter l'amendement de suppression et à voter l'article 1er, qui repose sur un dispositif en deux temps : l'attribution d'une prime alimentation exceptionnelle de 50 euros aux ménages les plus précaires, dès le 1er juillet 2023 ; la réunion d'un comité des parties prenantes chargé de proposer des solutions pérennes, à partir de septembre 2023.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Jourdan :

Nous sommes contre la suppression de l'article 1er, qui vise non seulement à répondre à une urgence mais aussi à assurer un accès pérenne à une alimentation digne. Nous proposerons un amendement ayant pour objet de proposer une alimentation de qualité afin de répondre à des impératifs de santé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Lavergne :

Nous ne sommes pas favorables à la suppression de cet article, car nous souhaitons proposer un amendement de réécriture. Le chèque alimentation est un engagement de campagne du Président de la République et le Gouvernement est en train de travailler sur un certain nombre de mesures.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...n, cela ne se fait pas, chère collègue : on laisse prospérer le débat ! Sur le fond : si vous trouvez que cinquante euros par personne et par mois ne sont rien, je ne sais pas sur quelle planète vous vivez ! Pour une famille de quatre personnes, cela représente deux cents euros par mois, soit au moins une semaine de courses. Enfin, il faut avoir en tête les marqueurs sociaux qui caractérisent l'alimentation : les fruits, les légumes et les poissons sont surconsommés par les classes supérieures et sous-consommées par les classes populaires – pas par goût, mais parce qu'ils n'ont pas les ronds !