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...acements et consulté des étudiants, des chercheurs, des associations et des agents du réseau des œuvres universitaires. Je les en remercie : ils m'ont permis de prendre la mesure d'un phénomène que j'ai vu croître ces dernières années dans le cadre du métier d'enseignante que j'exerçais jusqu'aux élections législatives et que je reprendrai par la suite. Ce texte est né du constat de la précarité alimentaire dont souffrent de nombreux étudiants. Selon les données recueillies par l'Observatoire national de la vie étudiante en 2021, 18 % des étudiants ne mangent pas à leur faim : dans une société comme la nôtre, attachée aux valeurs de la solidarité collective et aux mécanismes de protection sociale, près d'un étudiant sur cinq n'est pas en mesure de répondre à ses besoins alimentaires fondamentaux. C...
... aides individuelles, nous avons augmenté les moyens des Crous et des services de santé universitaire, les SSU, pour leur permettre d'embaucher plus de psychologues et d'assistantes sociales. Nous avons aussi développé les postes de tuteurs et de référents, qui sont autant de petits boulots accessibles sur les campus, et nous avons créé une aide de 10 millions d'euros pour les associations d'aide alimentaire aux étudiants. S'agissant de cette proposition de loi relative aux repas à 1 euro dans les Crous, je rappelle que c'est nous qui avons mis en place cette tarification très sociale dès 2020, lors de la pandémie. D'abord ouvert à tous, ce dispositif a ensuite été réservé aux étudiants précaires. Au total, 20 millions de repas à 1 euro ont été servis en 2021 et 18 millions en 2022. Les autres étudi...
Notre jeunesse souffre. La crise économique a aggravé ses difficultés à se loger et à se nourrir. Les files d'attente pour les distributions alimentaires ne désemplissent pas. Elles crèvent le cœur : c'est une honte pour notre société. En 2020, 43 % des étudiants ont renoncé à un repas par jour pour des raisons financières. Les témoignages, souvent poignants, affluent sur les réseaux sociaux. Plus de deux étudiants sur cinq ne mangent pas à leur faim, parce qu'ils n'en ont pas les moyens : le statut d'étudiant est le plus précaire qui soit. Nous ...
...udiants connaissent la misère. Certains vivent sous une tente, dans leur voiture, dans des centres d'hébergement d'urgence, ou sont contraints de se prostituer. La période du covid, qui a limité le recours aux jobs étudiants, a mis sur la place publique, de façon plus criante, une précarité en constante progression. Tout le monde a en mémoire les files d'étudiants souhaitant bénéficier d'une aide alimentaire, et cette précarité n'a pas disparu avec le covid. Comme le rappelle l'exposé des motifs, l'augmentation des prix des denrées alimentaires est bien supérieure au taux d'inflation moyen. Elle a atteint 12 % entre 2021 et 2022. S'y ajoute la hausse du coût de l'énergie, de 15 % par an. Par ailleurs, les frais d'inscription ont augmenté de 5,5 % depuis 2018. Une étude de mars 2022, conduite par l'a...
...se et nos étudiants, qui ont souffert de l'éloignement et du manque de lien social. Ils ont également subi de plein fouet les conséquences économiques de la crise, marquées par l'augmentation de la précarité avec la disparition de jobs étudiants qui permettaient à nombre d'entre eux de boucler leurs fins de mois. Nous gardons tous en tête les images d'étudiants faisant la queue devant des banques alimentaires. Je salue la réponse du Gouvernement, qui a alors fait passer le prix du repas dans les restaurants universitaires à 1 euro. Alors que la crise du covid semble derrière nous, nous devons réfléchir à la manière de pérenniser cette mesure utile pour les jeunes en situation de précarité. Le choix du Gouvernement de maintenir les repas à tarif préférentiel pour les étudiants boursiers et les étudia...
...ha Keloua Hachi pour son exposé complet et brillant, auquel j'apporterai simplement quelques éléments complémentaires. L'association COP1-Solidarités étudiantes est née de la triste nécessité de donner à manger à celles et ceux de nos étudiants et de nos jeunes qui étaient obligés de sauter un ou plusieurs repas faute d'avoir les moyens de les payer. Nous avons assisté à une de ses distributions alimentaires avec l'espoir que les files interminables de jeunes devant les banques alimentaires et les épiceries sociales que nous avions connues durant la crise du covid s'étaient taries et que ces photographies d'un moment de souffrance estudiantine, qui nous rappelaient les années 1930, ne correspondaient plus à la réalité. Or nous avons croisé la même jeunesse désœuvrée. Il y avait une majorité de jeune...
Le contexte actuel de crise énergétique et d'inflation, en particulier du prix des denrées alimentaires, a un impact sur le niveau de vie des étudiants, qui avaient déjà été fortement touchés lors de la crise sanitaire. Le texte proposé par le groupe socialiste, qui vise à assurer des repas à 1 euro pour tous les étudiants, soulève la question fondamentale de la précarité étudiante. Toutefois, il nous semble réducteur dans la mesure où il n'aborde pas l'ensemble des conditions de vie des étudiants...
...ésente une économie substantielle, de l'ordre de 70 euros par mois en moyenne pour un étudiant ou une étudiante, d'où l'intérêt de cette proposition de loi, a fortiori alors que le coût de la vie étudiante a augmenté de près de 6,5 % en 2022, que l'inflation touche durement cette population, que beaucoup n'ont d'autre recours, pour accéder aux denrées de base, que de se tourner vers l'aide alimentaire, au point que les associations déclarent ne plus être en mesure d'absorber la demande, et alors que le Gouvernement a fait adopter un projet de loi de finances dans lequel la revalorisation des bourses ne couvre même pas l'inflation. Le constat ne change pas : 19 % des jeunes de 18 à 29 ans vivent sous le seuil de pauvreté, et cette situation ne semble pas partie pour s'arranger. La réponse est ...
...2 – et la baisse de leurs ressources. Durant la présidence d'Emmanuel Macron, ils ont perdu en moyenne 40 euros d'aides directes avec les réformes des APL, et la crise sanitaire n'a fait que révéler une situation qui s'était depuis longtemps détériorée. Depuis la suppression pour les étudiants non boursiers des repas à 1 euro accordés pendant la crise sanitaire, au moment où les prix des denrées alimentaires flambaient et continuent de le faire, celles et ceux qui ont déjà rogné sur tout s'attaquent, pour boucler les fins de mois, aux dépenses essentielles : les soins, pour 40 % d'entre eux, et l'alimentation, puisque 56 % des étudiants déclarent ne pas manger à leur faim. Vu l'état de déliquescence de tout le système d'accompagnement social dans l'enseignement supérieur, ils n'ont d'autre choix que...
... pas besoin d'être rémunérés. J'ai aussi été boursière, et je ne pense pas que tous les étudiants aient besoin d'un tel message. Pour rappel, les Français consacraient 35 % de leur budget à l'alimentation dans les années 1960. Aujourd'hui, ils n'y consacrent plus que 20 %. Les producteurs sont parfois en situation de précarité, ils souffrent. Alors que nous faisons face à un enjeu de souveraineté alimentaire, ce n'est pas faire preuve de bon sens que de proposer que tous les étudiants, même les plus aisés, aient accès à un repas à 1 euro.
...ants. Ce n'est rien ! Entrez dans un amphithéâtre et demandez aux étudiants présents combien vivent avec moins de 1 102 euros. Même les étudiants de familles aisées lèveront la main, parce que toutes les familles n'ont pas 943 euros à débourser. Vous sanctionnez donc des millions d'étudiants qui ne remplissent pas tous les critères pour accéder aux repas à 1 euro. C'est pour cela que les banques alimentaires existent. Vous condamnez des millions d'étudiants à avoir faim, au nom d'une catégorie d'étudiants aisés que vous passez votre temps à protéger dans tout le reste de votre politique !
Nous ne prenons pas suffisamment la mesure de la situation dans laquelle les étudiants se trouvent dans notre pays. Il y a une vraie difficulté politique à apprécier convenablement leur statut. Pourtant, nous avons tous en tête les images des files d'attente d'étudiants qui viennent chercher des colis alimentaires. Les associations sont en difficulté et complètement débordées. Nous défendons, pour notre part, la création d'un revenu étudiant. Il s'agit d'abord de remédier aux difficultés posées par un système des bourses qui est incapable d'assurer l'autonomie des jeunes en formation. Ensuite, nous considérons qu'un étudiant est un travailleur produisant une richesse intellectuelle et matérielle. Enfin, ...
...ossier. M. Acquaviva a eu raison de souligner que le système actuel des bourses ne tient pas suffisamment compte de la situation des étudiants ultramarins. J'espère que la réforme à venir le permettra. Les primes d'installation devraient notamment être augmentées. En attendant, le repas à 1 euro constituerait un palliatif. J'ai déposé, monsieur Odoul, un amendement visant à garantir l'équilibre alimentaire. Je rappelle qu'un repas à 1 euro coûte en réalité 8 euros, la différence étant prise en charge par l'État : cela devrait permettre d'atteindre l'objectif sur lequel vous avez insisté. Par ailleurs, j'estime qu'il serait souhaitable d'afficher la provenance de la nourriture et son mode de production, mais aussi de signaler quels repas végétariens peuvent être proposés. Vous avez raison, madame P...
...'une alternative végétarienne quotidienne dans les restaurants universitaires, à partir de 2027. Les étudiants ne peuvent pas toujours manger à leur faim et n'ont pas accès à certains produits, comme le poisson et les légumes frais. Leur situation de précarité est un frein au bien-manger. Notre amendement permettra de rétablir l'égalité entre les étudiants. Il contribuera aussi à la souveraineté alimentaire, en encourageant et en soutenant l'économie locale, les filières courtes et l'agriculture biologique.
Nous serions d'accord pour fixer des seuils de 50 % pour le bio et de 20 % pour les produits issus de circuits courts – nous avions d'ailleurs déposé un amendement en ce sens, jugé irrecevable pour de mystérieuses raisons –, mais nous ne saurions accepter l'obligation de servir deux menus végétariens par semaine. Cette disposition est hors sujet : c'est une contrainte alimentaire ou une norme culinaire qui n'ont rien à faire dans le présent texte. Après vous être fait le chantre de l'éco-anxiété, monsieur Raux, veillez à ne pas devenir le Savonarole des cantines.
...ient accès, mais parce que vous avez peur du coût qu'engendrerait l'appel d'air si on permettait à des étudiants ne répondant pas aux critères, à l'heure actuelle, de bénéficier de repas à 1 euro. En l'absence de définition de la précarité, je vous invite à adopter la proposition de loi afin de ne pas laisser pourrir la situation et de ne plus voir des étudiants faire la queue devant les banques alimentaires.
Je suis d'accord : il y a un manque cruel d'information. Je suis allée faire le tour des distributions alimentaires, et j'ai demandé aux jeunes pourquoi ils venaient faire la queue pendant des heures pour recevoir trois carottes et deux oignons – je n'exagère pas : il n'y a pas grand-chose dans les paniers, même si cela permet de tenir un peu. Ils m'ont répondu qu'ils étaient en situation précaire mais pas boursiers. Quand autant d'étudiants le disent, c'est que l'information n'est pas bien passée. Il faut tr...
Voilà enfin une proposition de La République en marche au sujet de la précarité étudiante : il s'agit de délivrer une information sur l'accès aux repas à 1 euro. Nous souhaitons tous en finir avec les images – et la réalité – des étudiants faisant la queue devant les banques alimentaires. Seulement, si cet amendement était adopté, pensez-vous qu'il mettrait un terme à ces files d'attente ? Vous dites qu'il faut voir une assistante sociale, mais allez donc sur le site qui permet d'y avoir accès : il ne marche pas. Il y a trois semaines, voire un mois, d'attente, et je connais des assistantes sociales qui se sont fait réprimander par leur chef de service parce qu'elles accordaient...
...iants comprennent ce qui vient de se passer. Cette proposition de loi visait à ce qu'ils aient tous accès à des repas à 1 euro, mais vous l'avez vidée de sa substance. Vous avez ajouté une obligation d'information, mais les universités diront simplement qu'il faut contacter une assistante sociale pour être aidé. Vous pouviez, par votre vote, mettre un terme aux files d'attente devant les banques alimentaires, mais vous avez sciemment choisi de les laisser se poursuivre. C'est une affaire entre vous et votre conscience, mais aussi entre vous et les étudiantes et les étudiants. Nous leur dirons qui a laissé ces files d'attente continuer, qui a voté contre cette proposition de loi en faveur d'un Crous pour tous à 1 euro.
Nous examinons cette proposition de loi que certains qualifient, un peu abusivement peut-être, de « loi Egalim 3 », faisant référence à la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous. Le texte revient en effet sur des sujets longuement discutés par notre commission lors de la législature précédente : centrales d'achat, seuils de revente à perte (SRP) ou encadrement des négociations commerciales entre industriels et distributeurs. Cette proposition de loi répond de façon opportune à une actualité caractérisée par une pou...