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Interventions sur "afrique"

315 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEstelle Youssouffa, rapporteure pour avis :

Je pense que nous aurons les réponses à vos questions sur le hub de Beyrouth lors de l'examen du contrat d'objectifs et de moyens, qui aura lieu prochainement. Selon Marie-Christine Saragosse, ce projet est faisable. L'actualité lui donne raison. La liberté de ton de France Médias Monde sur des questions très polémiques au Moyen-Orient et en Afrique, comme les droits des LGBTQI, la liberté de mœurs, la laïcité, la séparation des Églises et de l'État ou encore la gestation pour autrui, est recherchée et attendue. Vous avez raison, on parle parfois du continent africain comme s'il formait une entité monolithique, alors qu'il regroupe cinquante-quatre pays qui ont chacun leur vision des choses, sans parler des ethnies et des régions. Loin de m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

En tant que rapporteur pour avis sur le programme 185 Diplomatie culturelle et d'influence, j'auditionne également les organismes de l'audiovisuel extérieur. Je voudrais signaler que, si RFI a perdu de l'audience dans certains pays d'Afrique, elle l'a immédiatement récupérée grâce à son hub numérique. Il existe également un hub rédactionnel à Bucarest pour les journalistes ukrainiens. Le hub qui doit être créé à Beyrouth s'inscrit dans le cadre de cette stratégie très pertinente et peu coûteuse au regard de la capacité d'influence qu'elle offre. Je veux vous alerter sur le fait que la disparition de la redevance ne se sent pas seule...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEléonore Caroit, présidente :

...urd'hui la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, afin qu'elle éclaire notre commission sur certains développements de l'actualité internationale. Madame la ministre, je vous remercie d'avoir aménagé un agenda particulièrement chargé, puisque vous étiez hier en Arménie et avant-hier en Ukraine. Nous devions évoquer les événements en cours au Niger et au Gabon, ainsi que la situation en Afrique occidentale et sahélienne mais ce qu'il s'est passé au Haut-Karabagh a bouleversé notre agenda. De nombreux membres de la commission ont souhaité profiter de votre retour d'Erevan pour faire le point sur ce sujet. Le véritable nettoyage ethnique en cours au Haut-Karabagh et les menaces à peine voilées proférées à l'encontre de l'intégrité territoriale de l'Arménie nous choquent profondément, com...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Avant toute chose, je souhaitais faire part de ma solidarité avec l'Arménie. Nous avons l'impression que notre pays est partout chassé d'Afrique. Nos relations semblent particulièrement compliquées avec le Maroc comme avec de nombreux pays francophones. Le Niger a connu sept coups d'État depuis son indépendance mais nous n'avions pas jusqu'ici rompu nos relations diplomatiques avec ce pays ami de la France. Si nous devions rompre nos relations avec tous les tyrans du monde, il nous faudrait reconcentrer notre diplomatie sur un petit nombr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Ghomi :

...'État militaire. Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger connaît donc une période d'instabilité dont profite la Russie, qui mène, sur les réseaux sociaux et dans les médias, une opportuniste campagne de propagande et de désinformation antifrançaise, dont les populations locales seront les principales victimes. Avec la milice Wagner comme bras armé, la Russie continue d'étendre son influence en Afrique. La France a justement condamné le putsch et notre majorité a soutenu cette position ferme. Quelques semaines plus tard, un autre coup d'État militaire a eu lieu au Gabon. Nous avons condamné ce coup de force survenu en plein processus électoral, quelques heures après la proclamation contestée de la réélection d'Ali Bongo. Cependant, il nous faut distinguer ce putsch de celui qui est survenu au ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Le Gall :

L'heure est venue de faire un bilan de notre action en Afrique. Il y a neuf ans, lors du passage de l'opération Serval à Barkhane, des responsables politiques avaient émis de nombreux doutes en raison d'un aveuglement devant les dimensions politique, économique, sociale et écologique de la crise sahélienne mais aussi en raison de l'absence d'enseignements tirés des échecs flagrants de certaines guerres asymétriques, comme celle que les États-Un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

La guerre en Ukraine marque une nouvelle donne des relations internationales. Dans les trois situations que nous évoquons aujourd'hui, il convient de tenir compte de cette évolution. Au Gabon comme au Niger, la légalité politique et l'influence occidentale sont battues en brèche. Nous sommes très attentifs à l'image de la France, qui ne cesse de se dégrader en Afrique, et nous suivons de près la transition démocratique promise au Gabon comme les suites de la crise diplomatique avec le Niger. Nous avons souvent déclaré à propos de l'intervention française au Sahel qu'on ne gagnerait pas contre le terrorisme seulement avec des armes mais plus sûrement grâce à des aides apportées aux populations, pour lutter contre la misère et le désespoir de la jeunesse. Dans ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

Le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani a récemment déclaré dans une interview que l'Afrique attend trop de la France. Ce sentiment n'est pas exempt de certaines questions relatives à notre relation avec le continent, où elles trouvent un large écho. Le 19 août dernier, Le Monde nous apprenait que lorsque les forces de sécurité loyales au président Bazoum ont tenté de mettre fin au coup d'État, la France était prête à intervenir militairement. C'est Mohamed Bazoum lui-même qui s'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Il est difficile de faire l'antithèse en deux minutes trente de ce que vous avez mis plusieurs dizaines de minutes à exposer. La France souffre d'une politique à géométrie variable en Afrique, où nous soutenons certains dictateurs mais pas d'autres. Vous expliquez que la France soutient la CEDEAO mais la CEDEAO, c'est un peu la France. Quand certains pays africains ont voulu créer leur propre monnaie, nous sommes intervenus pour défendre le franc CFA. Vous allez sans doute me traiter de populiste… J'en viens à la question du Maroc. Pourquoi le roi a-t-il refusé l'aide de la France au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLiliana Tanguy :

En tant que membre du groupe d'amitié parlementaire France-Arménie, je salue les initiatives de la France et son soutien constant à l'Arménie. En ce qui concerne le Niger, nos forces militaires jouent un rôle clef dans la lutte antiterroriste. Comment la France pourra-t-elle poursuivre sa mission compte tenu du retrait de ses forces ? La nouvelle stratégie pour l'Afrique annoncée par le président de la République au mois de févier ne sera-t-elle pas remise en cause dans cette région ? Vous avez mentionné les sanctions européennes qui doivent être adoptées pour faire plier la junte ; devrions-nous davantage coopérer avec les Européens pour aider à maintenir la stabilité dans cette région ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

..., a son siège à Washington mais dispose aussi d'un bureau à Paris, où travaillaient en mars dernier quelque 130 agents. La Banque mondiale souhaite y relocaliser une partie de ses activités pour en faire son siège principal en Europe, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Cette relocalisation porterait les effectifs parisiens de la Banque mondiale à 275 personnes, chargées de suivre, notamment, l'Afrique subsaharienne, l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient, l'Europe de l'Est et l'Asie centrale. C'est donc une grande partie de l'activité du groupe qui serait concentrée à Paris. L'accord dont nous sommes saisis vise notamment à déterminer les régimes fiscal et de sécurité sociale applicables aux personnels, ainsi qu'à clarifier l'ensemble des règles, en particulier celles relatives aux immunités et p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq, rapporteur :

...ectif de sécuriser juridiquement les relations entre la France et le siège français du groupe de la Banque mondiale. Ce texte n'intervient pas aujourd'hui par hasard. Il y a quelques années, la Banque mondiale a décidé de diversifier son ancrage géographique et de donner plus d'importance aux bureaux situés hors des États-Unis. Le bureau français a été choisi pour servir de relais en Europe et en Afrique : il verra ses effectifs quadrupler, passant d'une soixantaine de salariés en 2021 à près de 250. Je précise que le bâtiment qui l'abrite accueille aussi les équipes parisiennes du Fonds monétaire international (FMI). Ce que l'on appelle communément « Banque mondiale » est en fait un groupe de cinq institutions. La première, la BIRD, a vocation à prêter aux États à revenus intermédiaires et faib...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq, rapporteur :

Je partage entièrement l'analyse de Nadège Abomangoli, qui complète mes propos. Il faut revoir totalement notre approche du financement du développement de l'Afrique, par exemple. Un fameux adage dit qu'il vaut mieux apprendre à pêcher que donner du poisson ; cela fait trente ans que l'on veut l'appliquer à l'Afrique mais à l'heure où l'on souhaite réindustrialiser la France au nom de la souveraineté, parle-t-on d'industrialiser l'Afrique pour la même raison ? Quand donnera-t-on à l'Afrique les moyens d'être totalement souveraine, autonome et de nourrir elle-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq, rapporteur :

...p de maux, mais tout de même pas de celui-là ! Je reviens au reportage que j'ai cité : la Banque mondiale connaît la corruption dans certains pays et elle en mesure le niveau, avec le FMI. Faut-il, parce qu'il existe de la corruption, ne pas aider les peuples, ou au contraire continuer à le faire tout en luttant contre ce phénomène ? Cela ne peut pas être à la Banque mondiale de s'en charger. En Afrique, par exemple, les relations d'État à État pourraient souvent permettre d'aider à lutter contre la corruption : on pourrait dire qu'on ne vend pas d'armes à tel pays et qu'on ne lui apportera pas de soutien financier en raison de l'ampleur de la corruption. La Banque mondiale, quant à elle, essaie de financer des projets de développement – même si ce n'est pas une banque de développement – sur la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq, rapporteur :

...idée d'une redistribution est donc plutôt bonne. Il faut donner des DTS là où les besoins existent mais cela ne suffira pas. La Banque mondiale le dit et Roland Lescure l'a souligné aussi, s'agissant de la France : il ne suffit pas de décréter la réindustrialisation – ou ailleurs l'industrialisation –, encore faut-il avoir des investisseurs. C'est vrai en France, alors imaginez ce qu'il en est en Afrique, notamment. Il faut inventer un financement et un dispositif permettant, en cas de défaut d'investisseurs privés, d'imaginer des investissements publics. La Banque mondiale ne l'acceptait pas à l'origine mais il va falloir travailler là-dessus. Nous devons accompagner de grandes entreprises publiques, soutenues par des États, comme la régie autonome des transports parisiens (RATP) ou électricité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq, rapporteur :

Il y a aussi tout un côté pratique derrière le renforcement de l'installation de la Banque mondiale à Paris ; cela permettra de faciliter son travail. En effet, il est plus compliqué d'aller en Afrique depuis Washington que depuis Paris. Je ne suis pas sûr, en revanche, que le lien entre la France et certains pays africains soit un atout ; cela peut être, au contraire, un handicap. On le voit en ce moment vis-à-vis du Mali ou du Burkina Faso. Ce n'est pas forcément sur cet aspect que la Banque mondiale compte s'appuyer en développant ses activités à Paris mais plutôt sur la dimension technique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

...aris. Le rapporteur a évoqué les aspects techniques ou pratiques, ce qui ne m'a pas étonné, car la philosophie politique qui l'inspire a toujours été très attentive au poids des infrastructures dans le développement des sociétés. En l'occurrence, les infrastructures plaident plus que l'idéologie pour baser la Banque mondiale en France. Nous restons une plaque tournante essentielle à l'égard de l'Afrique mais aussi de l'Europe de l'Est et du Moyen-Orient. Si nous sommes la cible de beaucoup d'agressions, nous sommes en même temps le foyer de beaucoup de progrès potentiels. Notre rapporteur a développé avec talent les critiques qu'il souhaitait faire mais je tiens à attirer l'attention sur la complexité de ces questions sur le plan idéologique. Tout d'abord, j'aimerais qu'on m'explique un jour l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

L'aide publique au développement est actuellement au centre des attentions, quelques jours après le sommet de Paris. Nous y portons un grand intérêt, tout en rappelant la nécessité de veiller à son efficacité. Alors que la moitié des aides se destinent à l'Afrique, nous devons nous demander quels résultats effectifs ont été obtenus. En effet, dans le même temps, nous voyons aussi notre perte d'influence sur ce continent. Dans le cadre de la mission d'information sur les relations entre la France et l'Afrique, dont je suis co-rapporteure avec Bruno Fuchs, un certain nombre de critiques sont émises envers l'aide au développement. Les procédures sont jugées l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

L'AFD réalise 12 milliards d'engagements, dont presque 4 milliards sur l'Afrique. Vous avez quasiment doublé le montant de vos engagements en dix ans et, plus récemment, vous avez intégré les activités de Proparco et de France Expertise. Dès lors, l'AFD porte la quasi-intégralité de l'aide au développement de la France. Lors de cette audition, nous avons vu qu'il s'agissait d'évaluer l'adéquation et l'efficacité de cette aide aux nouveaux pays qui en bénéficient mais égalemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Julien-Laferrière :

Ma première question porte sur le fameux continuum sécurité-développement, qui fonctionne dans les deux sens. La priorité géographique de notre aide publique au développement porte sur l'Afrique. Les objectifs financiers de notre aide publique ont été atteints, avec 0,56 %. Simultanément, l'insécurité s'accroît en Afrique, de même que la remise en cause de la France. Quelles conclusions peut-on en tirer ? Les objectifs de l'aide publique au développement sont-ils trop ambitieux ? Ne faut-il pas la concentrer sur ses objectifs fondamentaux que sont la lutte contre la grande pauvreté, cont...