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Interventions sur "afrique"

315 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

J'ai bien écouté toutes les interventions, et il est manifeste que les conséquences de nos décisions sont beaucoup plus lourdes, qu'elles soient positives ou négatives, pour l'Afrique que pour la France. Après avoir exercé une influence décisive, prépondérante et parfois impériale sur les décisions de cette région, notre premier devoir est de respecter la volonté des pays africains, quels qu'ils soient. Nous avons constaté, en écoutant les différents intervenants, que les choix qui leur sont offerts sont complexes : rester, ne pas rester, transformer. Tous ces choix sont très...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

...ères, s'établissent à 3,3 milliards, c'est-à-dire à un niveau équivalent à celui de l'exercice budgétaire en cours. Vous avez choisi, Madame la rapporteure pour avis, de consacrer la partie thématique de vos travaux à la question de la santé, plus particulièrement sous l'angle de la santé maternelle et infantile et de la santé des femmes dans les pays prioritaires de l'aide au développement de l'Afrique subsaharienne. Il s'agit en effet d'un sujet majeur. Depuis les années 2000, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile est l'une des priorités internationales en santé, comme en témoigne son inscription parmi les objectifs du millénaire pour le développement. La France a pris un rôle majeur dans cette lutte, mais beaucoup reste à faire. En effet, si le taux mondial de mortalité mater...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Leboucher, rapporteure pour avis :

...nt préoccupant est la mise à l'écart du Parlement par le Gouvernement pour ce qui concerne l'APD. La commission d'évaluation prévue par la loi de 2021 se fait toujours attendre et le Parlement n'a pas été associé à la préparation du CICID, qui a pourtant apporté des changements majeurs : outre le report de l'objectif de 0,7 %, l'abandon de la liste des dix-neuf pays prioritaires et du focus sur l'Afrique. Dans un contexte de tensions géopolitiques avec plusieurs pays d'Afrique subsaharienne, ce changement est un signal d'alerte quant au risque que des fonds puissent être redirigés de certains pays bénéficiaires vers d'autres, non sur la base d'objectifs de développement mais dans une logique d'intérêts et d'influence. Je m'interroge également sur la valeur sémantique du passage d'une politique d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Metzdorf :

Ces derniers mois ont été marqués par des événements internationaux de grande envergure : l'intensification de la guerre en Ukraine, l'offensive militaire de l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh, les coups d'État en Afrique, les tensions croissantes en mer de Chine avec Taïwan et, enfin, les récents actes terroristes contre nos amis Israéliens. Tous ces événements nous rappellent l'impératif de renforcer la diplomatie française pour relever les défis à venir. Nous saluons les moyens affectés au programme 209, qui demeurent stables, à 3,2 milliards d'euros en 2024, ce qui fait de la France le quatrième plus importan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

...nsi fidèles aux convictions de notre groupe, de même qu'en demandant que les aides soient subordonnées à la délivrance de laissez-passer consulaires par les pays cibles. Nous devons, par ailleurs, nous interroger sur les résultats de l'aide au développement. La France, quatrième bailleur mondial d'aide publique au développement, est aujourd'hui affaiblie sur la scène internationale, notamment en Afrique. Nos erreurs sont multiples. Sur le plan stratégique, le pilotage politique est quasiment inexistant. L'AFD s'autogère et son action est déconnectée de notre diplomatie d'influence. En termes de mise en œuvre, nos aides ne sont pas assez efficaces. Vous constatez également, madame la rapporteure pour avis, que les projets de l'Agence sont dilués dans des projets soutenus par de nombreux autres ac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Batut :

...ière d'aide publique au développement et de réaffirmer son engagement en matière de solidarité internationale. Cela nous offre également une base solide pour entreprendre la nécessaire transformation de notre politique de développement, afin de prendre en compte les conclusions du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial et l'évolution qui fait suite à la redéfinition de nos partenariats en Afrique. Afin d'assurer une plus grande flexibilité et de mieux cibler nos aides, nous soutenons l'idée d'un remplacement de la liste des dix-neuf pays prioritaires par un indicateur prenant en compte la part des efforts bilatéraux pour les pays les moins avancés et les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique. Cela permettra une utilisation plus efficace des aides et une meilleure ada...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Leboucher, rapporteure pour avis :

... dont vous parlez est en fait une stagnation, voire une réduction des crédits, comme je l'ai dit. Le passage à 50 % d'aide pour les pays les moins avancés (PMA) est un signe essentiel, qui est réclamé par les organisations non gouvernementales (ONG). Ce que je demande, c'est de la clarté concernant la définition des pays vulnérables. Il est très important de ne pas abandonner notre engagement en Afrique. Je vous rejoins en ce qui concerne la transparence, qui commence, entre le Gouvernement et le Parlement, avec la commission d'évaluation dont nous attendons patiemment la création.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

Ayant été membre du conseil d'administration de l'AFD pendant cinq ans et représentant une circonscription qui comprend une large partie de l'Afrique, je suis particulièrement sensible à la question de notre aide publique au développement, y compris à sa visibilité. Il faut rappeler à quel point notre APD a progressé ces dernières années, sous l'impulsion du président de la République. Elle est passée de 10 milliards d'euros en 2017 à 15,3 milliards en 2022. Notre engagement en faveur de la réduction de la pauvreté dans le monde est très clai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Hamelet :

Nous souhaitons diminuer les crédits alloués à des dispositifs multilatéraux, dont par exemple le Metac (centre régional d'assistance technique pour le Moyen-Orient) et l'Afritac (centre régional d'assistance technique pour l'Afrique centrale). L'APD est un gouffre financier dont les objectifs affichés sont depuis des années peu réalistes, trop nombreux et peu hiérarchisés, selon les mots mêmes de la Cour des comptes dans son rapport sur l'AFD et les organisations de la société civile publié en 2023.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Leboucher, rapporteure pour avis :

Avis défavorable. Il ne faut pas mettre la recherche et l'innovation en concurrence avec le Fonds équipe France, qui finance des projets en Afrique concernant le sport, la jeunesse ou encore la culture.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Robert-Dehault :

...rnationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (Aliph), créée à l'initiative de la France, a pour vocation de protéger ce patrimoine et le pluralisme culturel. Les crédits consacrés à son financement apparaissent trop faibles au vu du contexte international, à seulement 500 000 euros. Dans le même temps, les crédits de la sous-action consacrée à l'initiative pour la forêt d'Afrique centrale (Cafi), destinée à préserver les forêts du bassin du Congo, ont doublé par rapport à 2023. Cette sous-action constitue en outre un doublon injustifié avec le Partenariat pour les forêts du bassin du Congo. Afin de mieux protéger le patrimoine culturel et matériel, notre amendement propose de transférer la moitié des crédits prévus en faveur de la Cafi à la sous-action qui finance la pré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Galzy :

Cet amendement vise à diminuer les crédits de l'Afritac pour financer le fonds chrétiens d'Orient. La France ne peut pas soutenir des juntes militaires antidémocratique et hostiles à nos valeurs. Nous ne pouvons pas aider des régimes qui oppriment leur population et qui menacent la paix et la stabilité en Afrique. C'est pourquoi nous proposons de réduire les crédits de l'Afritac d'un montant correspondant à la part qui irait entretenir les régimes du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cela va dans le sens de la responsabilité morale, qui incombe à la France de soutenir les chrétiens d'Orient, victimes de persécutions depuis de nombreuses années. Ce geste leur envoie un message de solidarité et de fraterni...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

...gramme 844 – et à TV5 Monde – programme 847 –, vecteurs audiovisuels essentiels au rayonnement et à l'influence de notre pays. La dotation de France Médias Monde est portée à 299,2 millions, en hausse de 5,1 %. Celle de TV5 Monde s'élève à 83,4 millions, en hausse de 4,4 %. Notre rapporteure pour avis a choisi de consacrer la partie thématique de ses travaux à l'audiovisuel extérieur français en Afrique de l'Ouest. Elle s'est rendue à Dakar, d'où elle revient avec des enseignements dont elle nous fera part.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEstelle Youssouffa, rapporteure pour avis :

...e que certains régulateurs nationaux ou des acteurs du numérique requalifient FMM en « média d'État », au même titre que des médias propagandistes, ce qui serait un comble. Il est essentiel que personne ne puisse mettre en doute le fait que notre audiovisuel extérieur produit une information libre, indépendante, vérifiée et équilibrée. Cela m'amène à la question de notre audiovisuel extérieur en Afrique de l'Ouest, dont j'ai pu mesurer les enjeux lors de mon déplacement à Dakar, début septembre, pour rencontrer la rédaction de RFI en langues africaines. Alors que les auditions se déroulaient dans une période de fortes tensions entre la France et le Niger, la question de la relation entre Paris et l'Afrique était au cœur des préoccupations de nos interlocuteurs. Avec une immense déception et des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Galzy :

... joue un rôle important, tant pour le maintien de la francophonie que pour notre diplomatie et pour l'accès à une information de qualité. La mission de ces médias consistant à diffuser une information indépendante, la présence de France 24, TV5 Monde, RFI et MCD constitue pour notre groupe un enjeu essentiel. Nous regrettons donc que le nombre de téléspectateurs soit passé de 24 à 21 millions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, et que RFI connaisse une importante chute en Afrique non francophone. La trajectoire budgétaire et les objectifs du groupe FMM doivent être lisibles, afin de le soutenir dans sa tâche. L'augmentation de 14 millions d'euros de sa dotation, soit 5,1 %, est fortement tempérée par la fin du droit à la déductibilité de la TVA ou d'autres charges fiscales, qui devraient con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Delogu :

...suppression de la contribution à l'audiovisuel public et par l'inflation. Il ne s'agit donc pas de véritables augmentations, pourtant souhaitables. Par ailleurs, France Médias Monde a dû réaliser des économies importantes sous le quinquennat précédent. Pourtant, l'audiovisuel extérieur est confronté à des défis importants et doit avoir des moyens à la hauteur des enjeux. Il doit se développer en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe orientale, afin de relayer la diplomatie française, notamment dans le domaine culturel. Les tentatives de désinformation et de manipulation de l'information sont de plus en plus importantes et alimentent un ressentiment à l'égard de la France. Dans le contexte international que nous connaissons, notamment celui du continent africain, la garantie de l'indépendance d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Mette :

...e Médias Monde et TV5 Monde. Elles résultent toutefois pour partie de la stricte compensation des conséquences de la suppression de l'ancienne redevance télé et de l'inflation. Pour que l'audiovisuel extérieur reste un acteur crédible, il est primordial que ce financement soit consolidé et pérennisé. Telle est la condition de son autonomie, de son indépendance et de sa crédibilité. Plus encore, l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Europe orientale méritent que nous développions davantage de projets, afin de rendre coup pour coup aux adversaires de la démocratie et de l'État de droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

...orité me paraissent très soucieux de l'amélioration de la visibilité et des finances de notre audiovisuel extérieur. J'espère que nous pourrons proposer au Gouvernement une solution, que nous aurons définie collectivement, pour pérenniser notre audiovisuel extérieur. Il faut lui donner enfin ses lettres de noblesse pour nous permettre de rayonner à l'étranger. C'est particulièrement nécessaire en Afrique, où notre image est fortement dévalorisée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

...magne, sur l'indépendance des médias publics français. Les propos assez maladroits du président de la République, qui affirmait, en septembre 2022, que, face au narratif russe, chinois ou turc, il fallait « mieux utiliser le réseau France Médias Monde », peuvent être l'un des facteurs qui expliquent que les journalistes de ce réseau ne peuvent plus exercer dans un certain nombre de pays d'Afrique de l'Ouest. Il y a vraiment là une incompréhension sur ce qu'est une rédaction libre. Je partage l'idée qu'on doit s'opposer à ces narratifs mais des messages de ce type, de la part du pouvoir politique, sont contreproductifs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

...jet de hub arabophone de France Médias Monde à Beyrouth soit réaliste ? Où en est-il ? Vous évoquez la possible entrée de pays africains au conseil d'administration de TV5 Monde, bien que certains États, sur le continent africain, se montrent hostiles à nos médias. Quel est l'état d'avancement de ce projet ? Quels pays semblent les plus enclins à y participer ? Enfin, je voudrais rappeler que l'Afrique est constituée de cinquante-quatre pays : si cinq ou six d'entre eux sont hostiles à la France, il ne faut pas généraliser ce sentiment. Par ailleurs, il faut se garder de tomber dans l'autocensure et l'autoflagellation. Le président de la République a eu raison de tenir ses propos : on a le droit de demander à nos médias de corriger les fausses informations sans que ce soit de la propagande.