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Interventions sur "LPM"

812 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouise Morel :

... service de l'autonomie stratégique européenne. De plus, la contribution française à la défense européenne est avant tout une question de capacité. La défense collective de l'Europe, qu'il s'agisse de l'Otan ou de la coopération européenne en matière de défense, repose d'abord, rappelons-le, sur l'agrégation de forces nationales et non sur la constitution d'une véritable armée multinationale. La LPM fera toutefois avancer le sujet de la coopération européenne en matière de défense. En portant les dépenses militaires à 2 % du PIB en 2030, elle permet à la France de maintenir son rang en Europe au moment où ses partenaires européens augmentent eux-mêmes leurs budgets. Elle renforce également les moyens de notre pays dans des domaines peu visibles mais cruciaux : achats de munitions, de pièces ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Toutefois, le Président de la République affirme désormais qu'il faudrait avoir « une guerre d'avance » et « tirer les conclusions de ce que notre époque porte en germe ». De notre côté, nous craignons au contraire d'avoir, avec cette LPM, une paix de retard si rien n'est engagé politiquement pour désarmer les conflits et travailler à la sécurité collective des nations. Vous faites reposer la politique de défense sur la dissuasion nucléaire : il s'agit là d'une différence historique entre nous ! Avec le temps, nous avons pris acte de ce choix, mais aujourd'hui, notre désaccord porte surtout sur le niveau de dépenses que vous enga...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Il va de soi que le texte concerne l'intégralité du territoire français, ce qui est rappelé à plusieurs reprises. Ce projet de LPM prévoit d'ailleurs de consacrer 13 milliards à l'outre-mer : c'est là une belle enveloppe et nous en sommes heureux. Demande de retrait ; à défaut, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Il vise à relativiser la certitude qu'a l'exécutif de traduire concrètement les objectifs de la politique de défense dans le rapport annexé. En donnant votre avis sur un amendement précédent, monsieur le ministre, vous avez déclaré qu'il valait mieux des Griffon avec leur MCO et des pièces de rechange disponibles que des Griffon dans un tableau. Est-ce à dire que, dans la précédente LPM, votre prédécesseur n'avait prévu que des Griffon, sans le MCO et les pièces de rechange ? Je n'ose le croire. Quand on diminue les objectifs, on les diminue, point. Assumez-le, ce n'est pas un problème. Mais ne nous dites pas que, cette fois-ci, au moins, les armées auront les pièces de rechange et le MCO qu'elles n'auraient pas eus si les objectifs initiaux avaient été maintenus. Je le répète :...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...t pas membres de la commission de la défense du choix de cohérence que nous avons fait. Un travail a été réalisé en amont pour bâtir un projet englobant des sujets qui vont de l'espace au fantassin en passant par le renouvellement des nouvelles technologies. Cette cohérence globale tient compte également du maintien en condition opérationnelle, de la formation et des infrastructures. Le projet de LPM et le rapport annexé ont ainsi un format cohérent, pour un modèle d'armée complet. J'émets donc un avis défavorable sur votre amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Toute la question est là ! Pourtant, le budget de ce projet de LPM est indexé sur le PIB ! C'est la raison pour laquelle nous proposons simplement de supprimer cette mention, et de faire en sorte que nos dépenses répondent aux besoins de nos armées et soient cohérentes avec notre stratégie politique en la matière. Nous souhaitons avoir enfin une discussion rationnelle, sans indexation sur le PIB !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

L'intervention de Fabien Roussel met en évidence l'opposition de fond des députés du groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES à l'architecture même de notre armée et à sa doctrine d'emploi que la LPM aura pour effet d'amplifier. Par conséquent, même si nous jugeons certaines dispositions intéressantes, nous ne pouvons pas voter ce texte. Nous doutons fortement que la montée en puissance de la dissuasion nucléaire prévue dans le projet de loi, qui mobilisera plus de 50 milliards d'euros, apporte une sécurité accrue à nos concitoyens. La guerre en Ukraine, anachronique, ne doit pas brouiller l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Lors de la discussion de la précédente LPM, on nous avait expliqué que le budget des armées devait représenter 2 % du PIB. Nous avions demandé d'où venait ce chiffre – pourquoi pas plus, pourquoi pas moins ? –, en proposant de partir plutôt des besoins. On nous avait répondu que les besoins avaient été recensés, et qu'ils s'élèveraient à 2 %. C'était pratique, et cela répondait à une demande du président Trump à l'époque. Très bien. Pourq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

Les députés du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires sont opposés à cette motion de rejet préalable pour au moins trois raisons. Premièrement, nous sommes opposés aux motions de rejet par principe, car nous croyons que le débat doit avoir lieu dans cet hémicycle. Deuxièmement, nous sommes plutôt favorables à ce projet de LPM, dans l'attente des échanges à venir et sous réserve des amendements qui seront adoptés. Troisièmement, nous avons mené pendant deux semaines, en commission, des débats de grande qualité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

La mention de l'objectif de 2 % constitue un message plutôt vertueux pour nos partenaires. En tant que nation-cadre, nous nous réjouissons de disposer d'un objectif quantifié et d'une échelle définie pour l'ensemble du projet de LPM, qui permet aux autres nations de mesurer notre effort. Surtout, il faut que vous compreniez que ce taux correspond à un besoin réel et obéit à la mise en cohérence de l'ensemble des besoins, qui vous a été expliquée tout à l'heure – besoins spatiaux, besoins en chars et en armements sol-air, besoins relatifs aux fonds marins. La référence aux 2 % est donc tout à fait assumée. Avis défavorable à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Cormier-Bouligeon :

M. Poutine a provoqué le retour de la guerre en Europe. « Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat », nous disait Aragon. Posons-nous les bonnes questions, chers collègues ! Le projet de LPM inscrit la défense nationale dans une logique d'alliances qui, depuis le général de Gaulle, fonde la diplomatie et la stratégie militaire françaises, par-delà les alternances politiques. Il n'est certes pas surprenant que les communistes, les Insoumis et le Rassemblement national s'y opposent, mais vous, collègues républicains des autres bancs, seriez-vous prêts à remettre en cause cette politiqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Etienne :

Le Gouvernement a choisi de rédiger un nouveau projet de loi de programmation militaire deux ans avant le terme de la LPM actuelle, sans mener de grande réflexion publique au sujet des orientations stratégiques de la France et en s'appuyant sur une étude d'impact, une RNS et un rapport clairement insuffisants. Il prévoit d'octroyer 413 milliards d'euros à nos armées sur une période de sept ans et affirme que le budget est en augmentation massive ; dans les faits, cette nouvelle LPM dispenserait le Gouvernement d'app...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Etienne :

Le Gouvernement crée un effet d'annonce grâce à de prétendues augmentations budgétaires, mais les hausses les plus importantes n'auront lieu qu'après 2027, ce qui implique le report de nombreux projets. Vous nous promettiez une LPM de rupture qui tiendrait compte de la guerre en Ukraine et permettrait de couvrir les nouveaux conflits ; mais dans les faits, de quelle rupture parlez-vous ? Vous évoquez les nouvelles frontières de l'humanité que sont le cyber, l'espace et les fonds marins, mais cela fait dix ans que nous vous en parlons ! Il n'y a rien de nouveau.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Etienne :

Donnons-nous le temps d'approfondir ces sujets, appliquons jusqu'à son terme la LPM actuelle et redéfinissons nos objectifs avec sérieux et précision.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Rancoule :

Il ne doit pas être l'alpha et l'oméga de la LPM. De plus, suivant les années, ce ratio peut théoriquement avoir pour conséquence une baisse des dépenses de défense, lesquelles varient en fonction du PIB. Par ailleurs, se comparer aux autres pays membres de l'Otan n'est pas forcément pertinent du fait de la spécificité française. Près de 20 % des dépenses de notre défense nationale sont en effet liées à la dissuasion nucléaire – ce qui est ind...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Santiago :

Ce projet de loi de programmation militaire est examiné à l'heure de la renaissance des empires, du retour de la guerre de haute intensité en Europe et du réarmement naval militaire dans le monde. Dans ce contexte de retour du tragique, cette LPM confirme la hausse des crédits alloués à nos armées et s'inscrit dans la continuité de la précédente loi de programmation. Nous partageons certaines analyses du groupe GDR – NUPES, mais nous n'en tirons pas forcément les mêmes conclusions. Entre nos deux partis, l'histoire montre que la dissuasion nucléaire et l'Otan ont toujours fait l'objet d'âpres débats. À ce titre, nous saluons l'effort ré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Santiago :

Pour toutes ces raisons, nous ne pourrons voter la motion de rejet préalable. La LPM est certes critiquable ; elle présente des forces et des faiblesses qui forment justement l'objet du débat que nous jugeons indispensable. Nos armées le méritent ; nos partenaires et nos concitoyens nous regardent, et nos compétiteurs aussi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

L'objectif de consacrer 2 % du PIB au budget de la défense sera atteint entre 2025 et 2027 ; s'il ne l'est pas dès 2025, ce sera pour des raisons d'ordre technique, en raison de variations du PIB. Cela ne change rien à l'effort massif engagé dans le cadre de la LPM, dont la trajectoire permettra d'atteindre, sur la durée, les 2 %. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTematai Le Gayic :

...itaire » se dit fa' ehau qui signifie « faire la paix ». On voit donc les militaires comme des hommes de paix, des pacificateurs, et non comme des hommes de guerre. Tel est, me semble-t-il, le sens de l'histoire : depuis la fin de la seconde guerre mondiale, chaque État-nation s'arme pour se protéger, préserver sa souveraineté et celle de ses alliés. Pour autant, le choix opéré dans cette LPM d'investir massivement pour le renouvellement de la force de dissuasion nucléaire met en question cet objectif de paix. Ce choix heurte toutes les victimes des essais nucléaires français, tandis que l'État reconnaît, même s'il ne le fait encore que difficilement, les conséquences humaines et environnementales des 210 essais nucléaires menés en Algérie et en Polynésie. Qu'en est-il d'une réelle in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

... le projet de loi n'aurait pas dû faire référence aux 2 % du PIB et asseoir l'effort de défense sur un critère variable et mobile. Vous l'avez démontré et le président Bourlanges l'a souligné : rien ne tient ! L'armée a besoin de lisibilité sur le long terme, vous l'affirmez vous-même : c'est l'objectif d'une loi de programmation militaire. Or vous ne retenez que des données variables, rendant la LPM illisible puisque, par définition, celles-ci peuvent bouger à tout moment. C'est compliqué, en particulier pour l'industrie d'armement. Alors que si vous aviez retenu 2 % du PIB à un instant T, en valeur absolue, et que vous les aviez indexés chaque année sur l'inflation – l'inflation est une bonne référence –, cela aurait permis d'obtenir une visibilité sur le long terme ; le PIB aurait pu prog...