537 interventions trouvées.
Nous sommes tout à fait d'accord avec les critiques à l'égard du système actuel des bourses étudiantes. Certains points doivent être revus, comme la référence au foyer fiscal alors que certains étudiants n'ont pas de lien avec leurs parents, ou encore le mode de calcul par seuils qui conduit souvent à exclure brutalement les enfants issus des classes moyennes. Nous sommes également d'accord sur la nécessité d'aider les étudiants qui en ont le plus besoin, mais pas n'importe comment. Premièremen...
Je vous remercie de nous donner l'occasion de parler de la précarité des jeunes, qui devraient toujours occuper une place à part dans notre assemblée. Les années de la crise du covid ont particulièrement touché notre jeunesse et nos étudiants, qui ont souffert de l'éloignement et du manque de lien social. Ils ont également subi de plein fouet les conséquences économiques de la crise, marquées par l'augmentation de la précarité avec la disparition de jobs étudiants qui permettaient à nombre d'entre eux de boucler leurs fins de mois. Nous gardons tous en tête les images d'étudiants faisant la queue devant des banques alimentaires. Je s...
Je remercie Fatiha Keloua Hachi pour son exposé complet et brillant, auquel j'apporterai simplement quelques éléments complémentaires. L'association COP1-Solidarités étudiantes est née de la triste nécessité de donner à manger à celles et ceux de nos étudiants et de nos jeunes qui étaient obligés de sauter un ou plusieurs repas faute d'avoir les moyens de les payer. Nous avons assisté à une de ses distributions alimentaires avec l'espoir que les files interminables de jeunes devant les banques alimentaires et les épiceries sociales que nous avions connues durant la cr...
Le contexte actuel de crise énergétique et d'inflation, en particulier du prix des denrées alimentaires, a un impact sur le niveau de vie des étudiants, qui avaient déjà été fortement touchés lors de la crise sanitaire. Le texte proposé par le groupe socialiste, qui vise à assurer des repas à 1 euro pour tous les étudiants, soulève la question fondamentale de la précarité étudiante. Toutefois, il nous semble réducteur dans la mesure où il n'aborde pas l'ensemble des conditions de vie des étudiants, comme l'accès au logement, à la mobilité et à ...
... sont sacrifiés car ils figurent parmi les grands perdants de la réforme des retraites dont nous débattons, ce qui constitue un nouveau signal négatif, alors que la jeunesse est déjà cernée par les incertitudes et l'éco-anxiété. L'héritage que nous lui laisserons ne sera pas le moins lourd à porter, loin de là. Les jeunes ont aussi été sacrifiés pendant la crise du covid. Alors que la population étudiante était déjà fragilisée, sa précarité s'est encore accentuée. L'immolation devant le Crous de Lyon d'Anas Kournif, qui avait fait de cet acte un choix politique, en a été la plus dramatique expression. La réaction de Jean Castex et l'instauration du ticket U à 1 euro avaient permis à bon nombre d'étudiants de respirer. Pourtant, il a fallu, dans une logique comptable, leur enlever ce peu d'air fra...
Il existe un certain paradoxe à ce que la jeunesse soit une valeur partout célébrée, tout en étant à ce point maltraitée dans notre société. En France, si un étudiant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté, ils sont deux sur trois en situation de précarité, soit bien plus que les seuls bénéficiaires des bourses. Alors que les étudiants sont déjà soumis à l'inquiétude d'une existence à construire dans un monde où tout est concurrence et incertitude, leur quotidien est pris en tenaille entre un coût de la vie étudiante qui continue d'augmenter – de près de...
Si la précarité étudiante n'a pas été créée par la crise sanitaire, cette dernière l'a aggravée. Avant cette crise, 20 % des étudiants vivaient sous le seuil de pauvreté et 40 % dépendaient d'au moins une aide financière. Lors du premier confinement, 36 % des étudiants salariés ont perdu leur emploi et les stages sont devenus beaucoup plus rares, alors que la solidarité familiale a été mise à mal par la précarité croissa...
Le groupe Les Républicains, qui propose un équilibre entre les droits et les devoirs, n'est pas fermé à cette proposition de loi. Nous souhaitons simplement que les jeunes étudiants donnent une contrepartie aux repas à 1 euro, en s'engageant bénévolement deux heures par semaine dans la vie des Crous. Qu'en pensez-vous ?
La précarité étudiante est une honte nationale. D'après l'enquête de COP1-Solidarités étudiantes publiée en octobre 2022, 56 % des étudiants admettent ne pas manger à leur faim. Si le repas à 1 euro était nécessaire pendant la crise du covid, ce dispositif ne doit pas conduire à toucher à la qualité des produits proposés. Des étudiants ont alerté le Crous à plusieurs reprises. À Rennes, ils ont dénoncé, photographies...
Je remercie Mme la rapporteure de nous permettre d'échanger au sujet de la précarité des étudiants. Je souhaite évoquer les conséquences du repas à 1 euro pour les étudiants boursiers. Plusieurs étudiants et responsables de restaurants universitaires ont fait part d'une hausse de la fréquentation depuis septembre – l'augmentation est, en moyenne, de 20 % par rapport à l'an dernier. Cela représente 1,5 million de repas supplémentaires à servir, ce qui entraîne de l'attente et laisse donc peu ...
...agricoles, je ne peux pas entendre parler d'alimentation durant une heure et demie sans que soit jamais prononcé le mot « producteurs » ! Fille d'agriculteurs, je considère que faire payer à 90 % d'une génération 1 euro pour ses repas, c'est véhiculer l'idée que manger ne coûte rien et que les producteurs n'ont pas besoin d'être rémunérés. J'ai aussi été boursière, et je ne pense pas que tous les étudiants aient besoin d'un tel message. Pour rappel, les Français consacraient 35 % de leur budget à l'alimentation dans les années 1960. Aujourd'hui, ils n'y consacrent plus que 20 %. Les producteurs sont parfois en situation de précarité, ils souffrent. Alors que nous faisons face à un enjeu de souveraineté alimentaire, ce n'est pas faire preuve de bon sens que de proposer que tous les étudiants, même ...
Votre proposition de loi ambitionne d'offrir des repas à 1 euro à tous les étudiants. Néanmoins, cette tarification ne concerne que les repas distribués dans les sites de restauration des Crous. Or, comme vous le pointez dans votre rapport, il existe des territoires sans point de vente des Crous. Ces limites au maillage territorial du réseau des œuvres universitaires contreviennent au principe d'égalité. Dans ce domaine aussi, certains espaces font l'objet d'une relégation. Je p...
Ma première question concerne les étudiants dans les territoires ruraux. Comment trouver des dispositifs qui leur permettent aussi d'accéder à des repas à tarif réduit ? Ma seconde question est plus philosophique. Je ne comprends pas, alors que vous êtes attachée aux principes de progressivité et de solidarité, pourquoi vous souhaitez que des jeunes issus de familles aisées bénéficient d'un tarif réduit dont ils n'ont pas besoin. Pourquo...
Les étudiants aisés n'existent pas. Quand vous avez à payer, en moyenne, 563 euros de loyer, 250 euros de produits d'hygiène et d'alimentation, 30 euros d'internet et de téléphone, 70 euros de gaz et d'électricité et 30 euros de transport, vous dépensez 943 euros pour vivre en couvrant uniquement vos besoins minimaux. Je rappelle aussi que le salaire médian est de 2 000 euros et le Smic de 1 350 euros. Les ét...
Nous ne prenons pas suffisamment la mesure de la situation dans laquelle les étudiants se trouvent dans notre pays. Il y a une vraie difficulté politique à apprécier convenablement leur statut. Pourtant, nous avons tous en tête les images des files d'attente d'étudiants qui viennent chercher des colis alimentaires. Les associations sont en difficulté et complètement débordées. Nous défendons, pour notre part, la création d'un revenu étudiant. Il s'agit d'abord de remédier aux dif...
Comme vous l'avez rappelé, madame Brugnera, notre tarif social est unique en Europe. On ne peut pas effectuer des comparaisons, car les modèles sont totalement différents. Ainsi, les pays d'Europe du Nord – Danemark, Finlande ou Suède – n'ont pas de tarif social tel que celui des Crous, mais une allocation jeunes oscillant entre 600 et 800 euros par étudiant, décorrélée des ressources des parents. J'invite donc à se concentrer sur le modèle français. Madame Parmentier, vous avez souhaité en savoir plus sur les raisons pour lesquelles nous proposons un tarif unique. Le système actuel des bourses est inadéquat et désuet : il n'a fait l'objet d'aucune modification depuis plus de trente ans. La moitié des bénéficiaires perçoit 120 euros par mois en moye...
...u des œuvres universitaires, afin de permettre le développement de l'offre de restauration, notamment dans les zones rurales et celles dépourvues de points de vente des Crous. Prenons l'exemple du restaurant universitaire de Bobigny, qui est situé en sous-sol et comporte un nombre de places très restreint : une file d'attente de quarante-cinq minutes se forme en raison de l'explosion du nombre d'étudiants, en médecine et en STAPS – sciences et techniques des activités physiques et sportives –, qui le fréquentent. La programmation pluriannuelle porterait en particulier sur les effectifs nécessaires au fonctionnement des Crous et sur les besoins de rénovation des sites de restauration.
...s d'Aix-Marseille-Avignon doit ainsi faire face à un déficit de 6 millions d'euros –, en raison de l'absence de compensation complète par l'État des coûts liés à la loi Egalim et de l'augmentation de certains prix. Afin de maintenir le niveau d'ambition des Crous, une programmation pluriannuelle est donc souhaitable. Cela permettra notamment de favoriser les investissements en matière de logement étudiant.
Il y a urgence : les étudiants doivent se nourrir, et correctement. Si nous sommes conscients des difficultés à mettre en œuvre le dispositif prévu par la loi Egalim, l'amendement déposé par mon groupe vise à relever la part des repas bio de 20 % à 50 %, à établir un nouveau seuil de 20 % pour les produits issus de circuits courts et à rendre obligatoires deux menus végétariens par semaine, ainsi qu'une alternative végétarien...
Même si nous sommes encore loin des objectifs fixés par la loi Egalim – selon le Cnous, seuls 6 % de produits bio et 24 % de produits durables sont servis –, nous soutenons cet amendement. Il est important que les étudiants soient en bonne santé, faute de quoi l'absentéisme et les dépenses de santé augmenteront. Pour cela, il faut qu'ils puissent accéder aux Crous gratuitement, ou pour 1 euro, et qu'ils y trouvent une alimentation de bonne qualité. En outre, l'amendement est bon pour l'agriculture bio.