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Cette proposition de loi ne fera que du mal à la France. Elle est mauvaise sur le fond comme dans ses modalités d'application. Sur le fond, elle constitue un véritable revenu de solidarité active ( RSA) – lequel, on le sait, est le summum de l'assistanat ; peu nombreux sont ceux dont la vie professionnelle rebondit après sa perception. Aujourd'hui, 40 % de nos 2,6 millions d'étudiants occupent un emploi parallèlement à leurs études. C'est courageux de leur part, mais surtout bénéfique : cela leur apprend la valeur du travail et leur permettra de montrer à leurs futurs employeurs qu'ils sont déterminés à réussir et entreprenants. Mais vous préférez leur faire perdre la notion du travail ! L'État fait déjà beaucoup. Les étudiants sont logés dans les résidences du Crous et béné...
...écidant un progrès social considérable pour notre État-providence. La précarisation croissante de la jeunesse n'est plus à démontrer : petits boulots, prêts bancaires, mauvais régime alimentaire, renoncement aux soins médicaux et isolement social constituent le quotidien de beaucoup. Dans des cas extrêmes, la précarité peut conduire à la délinquance, à la prostitution, voire au suicide. Lorsqu'un étudiant fait la queue pour manger, nous ne pouvons qu'avoir honte. Notre pays a besoin d'une jeunesse instruite, émancipée et heureuse, pas affamée. Grâce à cette proposition de loi, La France insoumise et l'ensemble de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (NUPES), cette honte pourrait disparaître pour laisser place à un sentiment de fierté. En offrant à chaque jeune de 18 à 25 ans, et dès...
Nous réfléchissons aujourd'hui aux perspectives qui s'offrent aux jeunes gens de notre pays. Plutôt que d'instituer de nouveaux droits, nous devons créer de nouvelles chances. Il faut réunir les conditions d'une meilleure insertion sociale et professionnelle des étudiants en leur portant une plus grande considération et en les accompagnant au long des études, dans leur formation et vers l'emploi. Vous proposez de verser aux jeunes de 18 à 25 ans inscrits dans une formation une allocation d'autonomie complétant leurs revenus mensuels pour atteindre le seuil de pauvreté – soit environ 1 100 euros – et ajustée en fonction de la situation familiale. Cette allocation...
Cette proposition de loi part d'un constat que nul ne peut nier : la précarité des jeunes, notamment des étudiants, est une réalité qui s'accroît depuis la crise sanitaire. Nombre d'entre eux sont dépendants de l'aide de leur famille pour mener leurs études, mais toutes les familles ne disposent pas des ressources suffisantes pour financer le logement ou l'alimentation dans les agglomérations, où le coût de la vie est élevé. Dès lors, beaucoup exercent une activité parallèlement à leurs cours. Cela a toujour...
Plus que jamais, la condition étudiante est mauvaise. Un trop grand nombre de nos jeunes se trouvent dans des situations d'extrême précarité alimentaire, psychologique ou menstruelle, qui témoignent d'une faille considérable dans notre système éducatif et dans nos politiques de jeunesse. Pour le groupe Socialistes et apparentés, il faut trouver des pistes durables contre la précarité, avec des propositions structurelles. Si une alloca...
La précarité étudiante est une question fondamentale face à laquelle la majorité présidentielle agit concrètement : outre le système boursier, qui consacrera 2,3 milliards d'euros en 2023 à près de 750 000 bénéficiaires, les étudiants peuvent également percevoir, sous conditions, d'autres aides : l'aide au logement, les prêts étudiants garantis par l'État et les allocations proposées par les collectivités locales. On ...
En France, un étudiant sur cinq vit en dessous du seuil de la pauvreté et un sur deux affirme qu'il ne mange pas à sa faim. Près de la moitié des jeunes doivent désormais, quand c'est possible, trouver un travail parallèlement à leurs études face à l'augmentation du coût du logement et de la vie. Il n'est pas normal que les étudiants aient du mal à se loger et se nourrir, et que certains d'entre eux doivent cumuler les...
Cette proposition de loi répond à une urgence sociale et à une urgence pour l'avenir de notre pays. Urgence sociale, car la précarité étudiante touche de plus en plus de jeunes gens. La crise du covid-19 a été le révélateur d'une situation qui dure depuis des années. Les chiffres sont éloquents : 20 % des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté, avec un revenu moyen de 837 euros – 737 euros pour les jeunes issus d'un milieu ouvrier – et 30 % d'entre eux renoncent à des soins et à des examens médicaux. Pour subvenir à leurs besoins, 4...
La crise sanitaire a été un triste révélateur et un catalyseur des difficultés financières que connaissent les jeunes. Les images des files d'attente de l'aide alimentaire ont hanté nos confinements. Si nous en parlons peu aujourd'hui, les difficultés sont toujours là, face à une inflation record. Or, la précarité est une double peine pour les étudiants : non seulement elle les empêche d'accéder aux biens et services les plus élémentaires, mais elle les conduit à exercer une activité rémunérée au détriment de leur réussite académique. Les mesures prises par le Gouvernement au plus fort de la crise ont été bienvenues, mais ne répondent pas à l'ampleur du phénomène, qui est loin d'être conjoncturel. Le groupe LIOT appelle ainsi à maintenir le ti...
Je tiens d'abord à vous féliciter tous pour ce grand moment d'autosatisfaction. Le groupe Renaissance s'est vanté de son bilan d'une augmentation de 4 % du montant des bourses – quand 38 % seulement des étudiants touchent une bourse et que l'inflation atteint presque 6 % ! Drôle de satisfecit ! En spécialistes de l'arnaque, vous citez aussi l'augmentation de 3,5 % des aides au logement. Très bien, mais c'est inférieur à la progression des loyers ! Vous n'avez rien revalorisé du tout puisque les étudiants ont perdu de l'argent. Alors qu'une partie de la population, qui vivait déjà dans une grave situatio...
Je réponds avec calme même si ce sujet attise nécessairement la passion. À quand remonte le dernier débat sur la précarité étudiante ? S'il s'en tenait tant que ça, nous aurions déjà trouvé des solutions. On nous oppose depuis des mois l'argument des revalorisations, sans jamais répondre à nos questions. On trouve tous les défauts à ma proposition de loi, sans jamais aborder la question de fond : la nécessité de sortir de la logique familialiste. Comment peut-on dire, dès lors qu'un étudiant a 18 ans... (Exclamations.)...
... sacrifier les générations futures en leur faisant payer le coût de votre générosité. Ce que je vois dans ce texte, c'est la destruction du sens de la famille, de l'idée de travail, de la valeur des diplômes et de la réussite scolaire. Il y a beaucoup d'échec dans le supérieur : on ferait mieux de réorienter les dispositifs de bourses selon des critères liés au mérite pour les concentrer sur les étudiants qui peuvent réussir, de revaloriser les filières professionnelles de proximité dans nos territoires pour en faire des voies d'excellence, et de se demander pourquoi concentrer toujours les facultés du supérieur dans les métropoles où la vie est la plus chère. Voilà de vrais débats qui méritent d'être ouverts !
Cette proposition de loi ne fera que détruire la valeur travail. Véritable RSA jeunes, l'allocation proposée, avoisinant le niveau du salaire minimum, encouragerait les étudiants à ne plus travailler. Il s'agit d'un très mauvais signal qui risque de favoriser l'assistanat alors que 40 % des étudiants exercent une activité rémunérée en parallèle de leurs études. La jeunesse doit être une période pendant laquelle on apprend à être récompensé de son labeur et à se projeter dans la vie active, pas à être assisté. Il faut favoriser les étudiants qui travaillent en leur versa...
...milles qui n'en ont pas les moyens d'assumer les études supérieures de leurs enfants – se nourrir, s'habiller, vivre dans une ville lointaine... – mais sans les leur donner. Monsieur Di Filippo, je ne vous permets pas de parler d'instrumentalisation de la souffrance quand vous parlez des études comme d'un droit à la paresse. Je vous entends beaucoup parler d'assistanat mais il y a des millions d'étudiants dans une situation de pauvreté... (« On a des enfants ! » parmi les députés du groupe RE.) Vos enfants sont des enfants de députés ! Je vous parle des enfants des Français qui sont pauvres ! (Protestations.) Il y a des milliers d'étudiants qui font la queue pour l'aide alimentaire et tout ce que vous trouvez à leur répondre, c'est que vous avez voté la loi pouvoir d'achat ! Le Ras...
Ce n'est pas parce que les parents ont des moyens financiers que leurs enfants ne travaillent pas. La notion de travail et le goût de l'effort sont des questions d'éducation et de culture, non de moyens financiers. Cela a aussi pour vertu de rapprocher le monde étudiant de celui du travail.
Nous sommes tous des députés responsables : nous allons sur le terrain, nous avons fait de nombreuses visioconférences avec de jeunes gens durant la crise sanitaire. Mais nous ne pouvons pas conserver ce seul prisme car ce ne serait pas scientifique. Monsieur Boyard, toutes les enquêtes que vous citez le montrent : nous n'avons pas de chiffres récents sur la pauvreté et la précarité étudiantes. Les derniers datent de l'année 2018. L'enquête de l'OVE a été réalisée durant la crise sanitaire, sur une saison incomplète. Il faut remettre la science au cœur de nos réflexions : nous en avons besoin pour prendre des décisions. Les chercheurs auditionnés, notamment M. Lenglart, le directeur de la Drees, ont dit qu'une garantie d'autonomie pour tout le monde ne servait à rien. On dirait que c...
. Un problème de fond est posé et il ne faut pas donner de réponses de façade. Oui, il y a une inégalité de condition entre deux jeunes étudiants dont l'un vient d'une famille aisée et l'autre d'une famille défavorisée. Vous dites que certains jeunes de familles aisées travaillent. Certes, mais il faut distinguer le travail choisi et subi. Pour ceux qui n'ont pas le choix, travailler compromet les chances de réussite. Parmi ceux-là, il y a tous ceux qui viennent des territoires d'outre-mer et dont les parents ne peuvent pas suivre. Et d...
Le débat est intéressant et il est bon de l'avoir. Nous avons tous conscience de la précarité estudiantine, tous vu ces images d'étudiants faisant la queue devant les banques alimentaires. Il faut aussi évoquer la prostitution étudiante qui concerne près de 50 000 jeunes – certains en parlent comme d'une bouée de sauvetage vitale, c'est effrayant. D'autres confessent avoir dû vendre de la drogue lorsqu'ils étaient étudiants. Dans ce contexte tendu, le groupe Rassemblement National estime qu'il serait bon de réserver cette allocati...
...illeurs, vous avez évoqué l'idée que les enfants de députés seraient différents des autres. (Exclamations.) Ce n'est sans doute pas ce que vous avez voulu dire. Les enfants de députés sont comme tous les autres et les députés comme tous les citoyens. Vous avez devant vous leur représentation dans toute sa diversité, d'idées, de territoires ou de parcours. Je sais ce que c'est que d'être un étudiant boursier et de compter ses revenus. Vous n'avez pas ce monopole. Ne versez pas vous-même dans l'antiparlementarisme que vous combattez !
On a l'impression que le rapporteur a jeté une bombe au sein de la commission. Mais il n'a fait que constater des faits ! J'ai quatre enfants et je vous garantis que les deux aînés n'ont pas bénéficié de la même éducation que les deux derniers, parce que je n'avais pas les mêmes moyens financiers. C'est plus facile quand on a de l'argent. Ce n'est pas un gros mot ! Nous avons tous rencontré des étudiants dans des situations difficiles. Certains sont issus de familles très aisées, ils n'ont pas voulu suivre la voie qu'on leur avait tracée et on leur a coupé les vivres. Cela arrive ! L'autonomie, c'est avoir le choix, ne pas dépendre de ses parents pour choisir sa profession et son lieu d'études. Ce n'est pas aux parents de choisir où l'enfant ira sous prétexte qu'ils paient le loyer. C'est ce que...