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Interventions sur "éleveur"

67 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...« assurant une juste rémunération ». La revalorisation du revenu des agriculteurs est une question centrale, comme viennent de le rappeler plusieurs collègues, notamment M. Jumel. « Préserver » leur rémunération, comme le propose le texte de l'amendement, pourrait laisser penser que celle-ci serait satisfaisante ; or nous savons tous que vous ne le pensez pas et c'est d'autant moins vrai pour les éleveurs, dont les prix de vente des produits, qu'ils s'agissent d'animaux ou de lait, sont trop régulièrement inférieurs aux coûts de production, en raison notamment de la hausse des charges, mais pas seulement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Nous sommes en train de débattre d'un projet de loi d'orientation agricole. La question centrale est la suivante : que veut la nation pour les premiers concernés, les agriculteurs et les éleveurs ? Nous souhaitons, nous, qu'ils puissent vivre dignement de leur métier. Même si nous savons tous que le revenu ne se décrète pas, nous pouvons graver cette nécessaire ambition dans le marbre de la loi. Ce ne serait d'ailleurs que justice parce que l'agriculteur, au sein de la chaîne agroalimentaire, est celui qui investit le plus et pour qui la rotation du capital est la plus lente. C'est celu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Dans le prolongement de l'excellent argumentaire de mon collègue Descoeur, je dirai simplement ceci : n'importons pas l'agriculture et l'alimentation dont nous ne voulons pas ! N'importons plus de produits qui ne respectent pas les normes imposées aux agriculteurs et aux éleveurs français, sans quoi tout le monde, agriculteur comme consommateur, sera perdant ! Je crois que cela relève du bon sens paysan – nous sommes nombreux à le partager sur ces bancs. C'est en tout cas l'un des cris de désespoir poussés pendant le printemps de la colère des agriculteurs. Vous devez y répondre, monsieur le ministre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManon Meunier :

Pourquoi n'écoute-t-on pas le Sénat ? Pourquoi la navette ne se poursuit-elle pas ? Vous affirmez respecter le droit d'amendement et le droit parlementaire. Pourtant, le Gouvernement bloque la navette et empêche nos collègues communistes d'organiser enfin un débat sur cet accord de libre-échange avec le Canada, qui est une monumentale épine dans le pied de nos éleveurs et des producteurs des filières de protéines végétales – les légumineuses, en particulier, seront soumises à la concurrence à cause de cet accord. Laissez le Parlement s'exprimer sur ces questions et faites revenir le débat sur le Ceta à l'Assemblée nationale !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

...out à l'heure, au cours d'une belle séquence, nous avons défendu l'élevage paysan et durable. Je vais revenir aux chiffres. L'accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande permet d'importer 10 000 tonnes de viande bovine, 38 000 tonnes de viande ovine, 15 000 tonnes de beurre, 25 000 tonnes de fromage, 15 000 tonnes de lait en poudre. Ne faites pas croire que vous soutenez les éleveuses et les éleveurs français, ces chiffres le démentent ! En réalité, l'accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande dézingue nos éleveurs. Vous ne pourrez pas continuer indéfiniment à pratiquer le « en même temps ». Il faut abroger immédiatement cet accord !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas :

...n. Vous avez expliqué, madame Le Feur, qu'avec des prix planchers, nous n'aurions plus la capacité d'exporter des productions dont les prix seraient en décalage avec ceux du marché. Quel est l'intérêt d'exporter des productions agricoles dont le prix de vente ne couvre pas les coûts de production et qui ne rémunèrent donc pas les agriculteurs ? Ce genre d'argument permet à Lactalis d'imposer aux éleveurs laitiers des prix inférieurs aux coûts de production et de les ruiner. Vous vous faites complices de ceux qui agissent comme Lactalis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYoann Gillet :

...au mépris de notre souveraineté alimentaire ouvrent grand les portes à une concurrence déloyale qui étrangle le secteur. Comment pouvons-nous accepter que des produits importés, soumis bien souvent à des normes moins contraignantes, inondent nos marchés et ruinent les producteurs locaux ? Prenons un exemple récent : l'accord de libre-échange avec le Chili – un coup de poignard dans le dos de nos éleveurs. Il prévoit entre autres l'importation de 9 000 tonnes de porc, de 2 000 tonnes de bœuf, de 4 000 tonnes de viande ovine et de 18 000 tonnes de volaille. Nous sommes loin de ce que disait la ministre Thevenot le 29 janvier dernier : « Nous ne pouvons pas laisser notre agriculture à la merci de la concurrence déloyale. » Pendant que nos agriculteurs se battent pour survivre, Bruxelles et le Gouv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManon Meunier :

...-industriel, soit des plantations de soja OGM, que nous importons pour nos propres élevages. Quand on parle de souveraineté alimentaire, comme c'est le cas dans ce texte, on doit aussi se poser la question de la dépendance de notre élevage à des filières de production de protéines végétales à l'autre bout de la planète. Nous ne sommes manifestement pas indépendants dans ce domaine. Protéger nos éleveurs, tout en étant cohérents avec nos objectifs de préservation de la biodiversité fixés lors de la COP15, y compris à l'autre bout de la planète, cela passe par la sortie de ces traités de libre-échange. Une telle sortie permettrait d'obtenir un résultat vertueux pour tout le monde et d'apporter une véritable réponse aux enjeux de souveraineté alimentaire. En effet, cela favoriserait la création de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYoann Gillet :

...ers le respect des normes européennes et françaises. Cette mesure de bon sens est également un puissant moyen de mettre un terme à la concurrence déloyale à laquelle les agriculteurs sont confrontés. C'est une mesure vitale à la préservation de notre souveraineté alimentaire et à la création de conditions de production équitables. Je vous rappelle par ailleurs qu'un certain nombre de syndicats d'éleveurs ont écrit à votre amie von der Leyen pour exiger que ces clauses miroirs soient introduites dans les accords de libre-échange, y compris dans le futur accord de libre-échange avec le Mercosur, cet accord que nous dénonçons, auquel nous nous opposons et auquel vous et Emmanuel Macron feignez de vous opposer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMélanie Thomin :

Les agriculteurs sont les premières victimes du changement climatique et des sinistres que provoquent les coups de gel, les coups de vent ou les inondations. Pour les éleveurs et les cultivateurs, c'est un défi immense que d'apprendre à s'adapter. Sur le terrain se constatent bien les difficultés, les errements et les hésitations dont souffre le traitement du changement climatique. Dans ma circonscription, par exemple, le Président de la République avait promis de déclarer l'état de catastrophe naturelle pour que les agriculteurs soient couverts par le régime associé ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

Votre réponse est très intéressante : ce que vous nous dites, c'est que même si nous avons un taux d'autosuffisance de 102 % ou 103 %, en réalité, nous ne sommes plus souverains dans la filière porcine. Vous dites qu'il n'y a pas de problème de rémunération, mais j'ai retrouvé un article relatif aux éleveurs de Vendée, datant de novembre 2023, qui n'était pas aussi optimiste que vous, indiquant que, depuis le mois d'octobre, les prix étaient en train de chuter. Par ailleurs, la Fédération nationale porcine a fait plusieurs déclarations sur la tendance de la grande distribution à axer ses approvisionnements sur les importations. Avez-vous des précisions à apporter à ce sujet ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

... culinaire et les plus accessibles économiquement. La viande de porc n'a-t-elle pas été la cible de toutes les critiques, idéologiques incluses, parce qu'elle représentait une culture populaire, peut-être plus facile que d'autres à remplacer aux yeux de certains ? La solution à la crise du porc est malheureusement devenue une arlésienne du débat politique. Les ennuis que l'on a voulu créer à nos éleveurs ne constituaient-ils pas les prémices de ce que l'on a fait subir au secteur de la volaille et de ce que l'on fait endurer aujourd'hui au secteur bovin ? On a l'impression que, du porc aux vaches en passant par les volailles, c'est tout l'élevage qui dérange.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Mes chers collègues, après avoir entendu, le 28 mars dernier, les représentants du Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (CNIEL), il nous est apparu important de recevoir l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (UNELL), car certaines affirmations concernant le coût de production, le prix de revient et les négociations sur le prix de vente nous ont paru surprenantes. Nous sommes donc heureux d'accueillir M. Yohann Serreau, président de l'UNELL, ainsi que M. Balthazar Boëssé, son coordinateur. Je vous remercie tous deux de vous être rendus disponibles pour répondre à nos questions. L'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...e vise également à répondre à une dérive que nous avons encore constatée aujourd'hui dans les propos de certains orateurs, que nous qualifions d'illibérale et qui remet en cause les autorités scientifiques et le droit européen. Elle viendra consolider le modèle français de l'agroécologie, de la science et de la démocratie. Ma question porte sur l'élevage. En dix ans, nous avons perdu 24 % de nos éleveurs et les vaches laitières et allaitantes ont disparu par centaines de milliers. C'est une très mauvaise nouvelle parce que, sans polyculture-élevage il n'y a ni agroécologie, ni protection de l'eau et de la biodiversité, et la viande que nous ne produisons pas sera remplacée par de la viande moins-disante sur le plan social et environnemental. Quelles sont les évolutions envisagées pour le PSN ? ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...igueur, en 2023, de la directive RED II – directive (UE) 2018/2001 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2018 relative à la promotion de l'utilisation de l'énergie produite à partir de sources renouvelables –, qui exige une certification des fournisseurs de biomasse. S'il paraît cohérent de demander un agrément aux forestiers, dont c'est le métier, cela semble plus compliqué pour les éleveurs des régions de bocage, qui entretiennent leurs haies et souhaitent à bon droit les valoriser. Ils préféreront mettre le bois en tas et y mettre le feu plutôt que d'appeler un organisme certificateur, parce qu'ils ne sont pas des professionnels de la négociation du bois. Il est donc nécessaire de prévoir une dérogation pour les agriculteurs-éleveurs ou du moins de transposer la directive de sorte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

...vu, j'ai dit du bien de pesticides. » Cette phrase, qui a tourné en boucle la semaine dernière, était sans nul doute un malentendu car les pollinisateurs pourraient avoir disparu d'ici à la fin du siècle, précipitant ainsi la mort de l'agriculture. Tout nous montre que le modèle agricole est en train de s'effondrer sur lui-même, mettant en péril notre souveraineté alimentaire : l'été dernier, des éleveurs ont dû abattre leurs boucs faute de fourrage pour les chevreaux ; 60 % des oiseaux des champs ont disparu ces quarante dernières années ; 200 fermes mettent la clef sous la porte chaque semaine ; les trois quarts des fermes d'élevage bovin, souvent en pâturage, ont disparu ces quarante dernières années au profit de l'intensif ; 20 % des agriculteurs vivent en dessous du seuil de pauvreté ; un su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...e humaine, avec des exploitations familiales, un plan pour encourager les pratiques vertueuses et reconquérir notre souveraineté alimentaire. Je pourrais vous parler des aides d'urgence en faveur du bio : 60 millions d'euros, c'est un peu mieux que les 10 millions d'euros annoncés mais ce n'est pas à la hauteur des enjeux. En quoi votre projet de loi répondra-t-il à l'urgence que rencontrent nos éleveurs, en particulier les éleveurs laitiers ? Je vous invite à nouveau, monsieur le ministre, à venir dans le pays de Bray : vous y visiterez des élevages laitiers qui, grâce aux pâtures, à l'herbe et aux haies, ont un bilan carbone positif.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

...profil nutritionnel. Il est classé au même titre que l'eau, ce qui a pour conséquence de baisser son niveau de référence dans le nutriscore. Ce changement, que l'on espère accidentel, de l'algorithme est vécu comme une menace par la filière laitière, qui s'ajoute à la proposition de la Cour des comptes de diminuer notre cheptel bovin. Ces attaques en règle contre l'élevage inquiètent beaucoup nos éleveurs. Quelle peut être la réponse du ministère concernant la classification du lait ? Allez-vous entamer des discussions pour tenter d'inverser les choses ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Alexandre :

Je souhaite vous interroger sur le type d'élevage dont notre pays a besoin. Le 22 mai, la Cour des comptes a publié un rapport appelant à réduire le cheptel bovin. Or, depuis sept ans, la France a perdu 1 million de vaches. En outre, je rappelle que l'élevage français représente 13 millions d'hectares de prairies, qui stockent du carbone chaque jour. Dans mon département, l'Aveyron, les éleveurs sont attachés à produire de la viande de qualité. Plutôt que d'affoler la profession agricole, il serait préférable de soutenir clairement l'élevage de qualité extensif de plein air. Il faut également diminuer la quantité de viande gavée aux OGM – organismes génétiquement modifiés – et aux antibiotiques provenant de l'autre côté du monde, pour laquelle nous n'avons aucune traçabilité. La product...