321 interventions trouvées.
...te et à la relation d'aide, aux besoins spécifiques d'un bébé prématuré ou malade. Elle a mis l'accent, notamment, sur la prise en compte de l'appétence relationnelle du bébé. La proposition de loi ajoute à la formation initiale et continue des professionnels de santé, du secteur médico-social, ainsi que des professionnels de la petite enfance, les risques associés à l'exposition des enfants aux écrans. À travers cet amendement, nous entendons aller plus loin en inscrivant cette formation dans une approche globale et pluridisciplinaire prenant en compte les aspects sur lesquels l'exposition aux écrans des enfants a le plus d'impact.
Vous proposez de dispenser une formation relative au développement cognitif, émotionnel et social de l'enfant de moins 6 ans prenant en compte les risques liés à la surexposition aux écrans. La démarche que je préconise est inverse : parmi ces risques, il conviendra de ne pas oublier ceux qui sont liés au développement cognitif de l'enfant. Je veillerai, dans le cadre de l'élaboration des décrets et des autres textes précisant le contenu de la formation, à ce que les éléments que vous évoquez ne soient pas oubliés. Avis défavorable.
La prévention de la surexposition aux écrans doit viser les enfants de moins de 12 ans. Un groupe de praticiens de terrain, de chercheurs et d'universitaires constitué par Serge Tisseron a imaginé quatre balises – situées à 3, 6, 9 et 12 ans – et conçu une prévention différente pour chaque tranche d'âge. Il est important d'adapter la politique de prévention en fonction de l'âge, mais surtout de considérer le développement de l'enfant dans ...
L'amendement AS95 vise à instaurer une formation spécifique aux risques associés aux différents degrés d'exposition aux écrans numériques pour les enfants de moins de 10 ans.
Cette proposition de loi reconnaît qu'il faut des compétences particulières pour lutter contre l'exposition des enfants de moins de 6 ans aux écrans numériques. Selon le rapport de la Défenseure des droits intitulé « La vie privée : un droit pour l'enfant », publié en 2022, 44 % des parents ne se sentent pas ou pas suffisamment accompagné pour encadrer les pratiques numériques de leurs enfants. C'est un chiffre conséquent. Si autant de parents se sentent aussi démunis, il est fondamental de proposer une formation spécifique à la lutte contr...
Vous proposez que la formation sur les risques associés à l'exposition aux écrans soit réalisée sur le temps de travail des professionnels. Cela me semble tout à fait logique et pertinent. Avis favorable.
Cet amendement porte sur la transmission des informations aux parents. Il prévoit que l'un des examens de suivi médical du nourrisson – qui constituent des moments privilégiés – soit l'occasion de remettre aux parents un document sur les risques de surexposition aux écrans numériques et d'une discussion avec les professionnels de santé.
...jeunesse, l'amendement propose que les messages de sensibilisation soient relayés directement par les plateformes et les réseaux sociaux. Ces campagnes pourraient être mises à disposition sur les sites et applications mobiles, ainsi que lors du visionnage de vidéos. Enfin, il est proposé que l'autorité de régulation du secteur veille à ce que les publicités n'incitent pas à un usage excessif des écrans – ce qui est plus efficace qu'ajouter de nouvelles mentions écrites sur les publicités.
Avis défavorable. Adopter cet amendement aurait pour effet de supprimer le dispositif essentiel qui prévoit, d'une part, l'inscription des messages de prévention sur les emballages des écrans et, d'autre part, la diffusion de mentions préventives dans les publicités. Les opérateurs de plateformes auront bien entendu un rôle à jouer et les recommandations devront être définies dans le cadre d'une concertation avec les fournisseurs.
L'amendement propose d'insérer après le mot : « assimilés », les mots : «, télévisions, outils et jeux numériques disposant d'un écran ».
Demande de retrait, pour travailler à une nouvelle rédaction d'ici à la séance. Je suis d'accord avec vous pour mentionner la télévision. En revanche, les outils et jeux numériques disposant d'un écran sont compris dans la notion de « produits assimilés ».
Votre proposition de loi prévoit un message de prévention sur les emballages d'appareils tels que les smartphones, ordinateurs et tablettes. Nous proposons de le compléter par des recommandations. Préciser ce qui peut être fait pour éviter d'exposer les enfants aux écrans est une manière efficace d'agir. Mieux informer les parents permettra d'avancer. Cela ne mange pas de pain et devrait recueillir un large consensus.
Je ne suis pas tout à fait d'accord. Les industriels ne sont pas favorables à la mesure, nous expliquez-vous. Mais l'une des tâches du législateur consiste au minimum à informer les consommateurs sur la dangerosité de certains produits fabriqués par les industriels ! Une forme de prise de conscience de la dangerosité des écrans est en cours. Nous commençons à sortir d'une période où l'on ne faisait pas attention à la télévision ou aux jeux vidéo, car c'était la solution de facilité. Aujourd'hui, les parents lisent les recommandations en matière de santé, car ils sont tous soucieux de celle de leurs enfants. Il faut être en mesure de contraindre les industriels sur ce point. C'est le rôle de la loi lorsqu'il s'agit d'un...
...ustriels ne doit pas nous distraire de notre objectif. Si nous décidons que les recommandations doivent être précises, visibles, efficaces, et non pas figurer, en minuscules, au milieu de dizaines de lignes, les industriels peuvent aller se rhabiller car le législateur est souverain. Nous représentons le peuple français et nous définissons l'intérêt général. Il faut appeler un chat un chat : les écrans sont dangereux pour la santé de nos enfants. C'est pourquoi nous légiférons, et peu importent les pressions. Nous devons imposer notre volonté aux industriels. Et peu importe également si le Gouvernement est d'accord ou pas. Son pouvoir procède de la légitimité issue des élections législatives. Certes, Mme Borne n'a pas demandé un vote de confiance de l'Assemblée, et n'est pas légitime à nos ye...
Avec cet amendement, nous allons un petit peu plus loin en supprimant la notion d'« usage excessif ». La comparaison avec le tabac a été faite précédemment : le tabac est nocif, que l'on fume une ou vingt cigarettes par jour. Tant que l'on ne dispose pas d'une étude démontrant l'innocuité totale d'une faible exposition aux écrans, le principe de précaution doit l'emporter.
Avis défavorable. On ne peut pas comparer le tabac avec les écrans, puisque dans certains cas ces derniers sont utilisés dans un but pédagogique – à partir d'un certain âge et avec un temps d'exposition limité. De même, il n'est pas dangereux pour un enfant, même de 2 ans, de converser une fois par semaine ou par mois avec des membres de sa famille par l'intermédiaire de Skype. Cet usage est parfois nécessaire pour maintenir un lien et il est recommandé par l'...
Il est très difficile de quantifier l'excès d'exposition aux écrans. Tant que l'on ne sait pas où se situe la frontière, la prudence doit l'emporter.
Cet amendement est le premier d'une série – AS20, AS21, AS27 – qui propose de supprimer les mots « excessif » et « excessive » dans l'ensemble du texte. Parler d'utilisation excessive minimise la nocivité de l'exposition aux écrans pour les enfants. Le HCSP recommande l'absence totale d'exposition pour les enfants de moins de 3 ans. Un petit peu, c'est déjà trop. Vous évoquiez l'usage de Skype pour permettre à un enfant de 2 ans de communiquer avec des parents éloignés, même si cela peut se comprendre, ce n'est pas une bonne chose. On peut toujours utiliser le téléphone, comme auparavant. L'exposition aux écrans a des eff...
Avis défavorable. Tout d'abord, vous mentionnez les enfants de moins de 3 ans, mais qu'en est-il pour les enfants de 3 à 6 ans ? Ensuite, comme vous le savez sans doute, la France est déjà mieux-disante avec la recommandation de ne pas exposer aux écrans avant l'âge de 3 ans. En effet, d'autres pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) recommandent plutôt une limite fixée à l'âge de 2 ans. Or les publications scientifiques étant plus nombreuses dans les pays anglo-saxons, mieux vaut rester le plus proche possible de ce qui fait consensus. Enfin, les experts de l'Inserm, de la HAS ou d'associations de pédiatres...
Supprimer la notion d'exposition excessive n'aurait guère d'effet sur les dispositions que vous proposez. En revanche, cela aurait pour conséquence de souligner le danger que représentent les écrans. Nous devons tous avoirs conscience que les écrans sont dangereux pour le développement cognitif de nos enfants. Cela suppose de faire évoluer notre manière de penser les écrans, afin de les percevoir comme des outils potentiellement dangereux – même s'ils sont utiles et indispensables. Bien sûr, on ne peut pas laisser les enfants indéfiniment à l'écart des écrans, car cela reviendrait à les te...