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Les spécialistes, que ce soit M. Cyrulnik ou M. Tisseron, sont très clairs : avant 3 ans, il ne faut pas d'écran du tout. Ce n'est pas une histoire d'usage excessif.
...t néanmoins de ne pas omettre de mentionner l'aspect relationnel. Pendant deux ans, nous avons exprimé nos inquiétudes sur les conséquences du port du masque par les adultes sur l'éveil des jeunes enfants. Souvenez-vous que les enfants ne pouvaient percevoir aucune émotion sur le visage des adultes qui les encadraient. Nous devons aussi être conscients du risque lié à l'utilisation excessive des écrans, qui détourne l'enfant de l'apprentissage de la communication humaine. C'est avant 3 ans que cet apprentissage – verbal ou non – est le plus important. Vous ne pouvez pas, madame la secrétaire d'État, vous fonder sur le rapport de Boris Cyrulnik sur les 1 000 premiers jours de l'enfant pour préconiser de parler à son bébé chaque fois qu'on le change et qu'on interagit, et penser ensuite que ce ...
Mme la rapporteure envisage d'imposer une contrainte aux fabriquants : l'ajout de mentions spéciales sur les emballages d'ordinateurs, de tablettes et de téléphones portables afin d'informer les consommateurs des dangers liés à la surexposition aux écrans. Mais pour qu'une contrainte fonctionne, encore faut-il qu'elle soit assortie d'une sanction. C'est la base de notre droit : en général, on ne se contente pas d'une simple incitation. Nous voulons soutenir cette démarche de Mme la rapporteure et rendre effective l'une des rares dispositions du texte qui soit de niveau législatif, en prévoyant des sanctions. Rappelons qu'en matière d'étiquetage ...
Parce qu'ils doivent faire face au défi que représente l'inclusion d'élèves en très grande difficulté – que celle-ci soit liée à des raisons comportementales, à une hyperactivité ou encore à une somnolence se manifestant pendant les cours –, les professionnels de l'éducation nationale sont convaincus des effets délétères des écrans sur les enfants. Quel est donc l'intérêt de la proposition de loi si elle se limite à la création de quelques index – on les retrouve – destinés à prendre la température de la situation sur le terrain, alors que vous pourriez vous adresser directement aux professionnels de l'éducation nationale, qui connaissent précisément les problèmes causés par la surconsommation d'écrans pour les enfants don...
L'amendement n° 54 est en effet maximaliste : il vise à interdire la publicité pour tous les appareils électroniques, en raison de leurs effets, déjà évoqués, sur la santé publique, mais aussi pour engager une nouvelle fois, dans cet hémicycle, un débat plus large. Tous les appareils contenant des écrans sont importés : nous ne produisons plus, en France, d'ordinateurs ou de télévisions. Dès lors, l'achat d'écrans contribue à creuser le déficit commercial français. Les publicités pour ces appareils incitent donc ceux qui les voient à creuser le déficit commercial de la France.
Dernier point, pour rester sur le sujet : s'agissant des appareils comportant un écran, nous préférons que les personnes réparent ceux qu'ils possèdent déjà plutôt qu'ils en rachètent de nouveaux.
...nts sont très perméables aux publicités. Or vous nous répondez en nous parlant de plateformes et d'ateliers de parentalité. D'ailleurs, j'aimerais bien savoir combien de familles sont concernées par de tels ateliers – alors que la publicité, elle, touche l'ensemble de nos foyers – et, parmi celles-ci, combien participent à des ateliers visant à lutter contre l'exposition excessive des enfants aux écrans. Pourriez-vous nous indiquer un ratio ?
Trois heures et onze minutes, voilà le temps passé, en moyenne, par les enfants de moins de 2 ans devant les écrans en 2022, et cette moyenne ne fait que s'accroître avec l'âge. Cela représente entre un tiers et un quart du temps normal de veille d'un enfant, et c'est équivalent, selon le chercheur en neurosciences cognitives Michel Desmurget, qui a beaucoup travaillé sur ce sujet, « entre les âges de 2 et 8 ans à 460 jours de vie éveillée ou encore [à] l'exacte quotité du temps de travail personnel...
Avant d'aborder le fond de la proposition de loi, je tiens à vous féliciter, madame la rapporteure, pour le travail que vous avez mené. Ce texte est le fruit d'un processus auquel vous avez activement associé des citoyennes et des citoyens intéressés par la question de l'exposition des enfants aux écrans numériques. Au-delà du contenu de la proposition de loi, il convient de saluer cet exercice qui souligne votre attachement à la démocratie participative, que nous partageons, et met en lumière l'importance croissante de la Civic Tech dans le paysage institutionnel. S'agissant du fond, l'objectif est limpide. Il s'agit de permettre un usage raisonné et raisonnable des écrans par les jeune...
Nous sommes tous ravis, je suppose, de débattre de ce texte, qui devrait faire l'objet d'un consensus. Dans son livre Les tout-petits face aux écrans, Anne-Lise Ducanda, médecin de PMI, parle d'une « épidémie silencieuse ». Protéger les plus petits d'un objet ordinaire que les adultes utilisent toute la journée et qui est en apparence totalement inoffensif, tel est l'enjeu de cette proposition de loi. Le tout-numérique s'inscrit rapidement dans nos vies, sans même que nous en ayons conscience, et c'est d'ailleurs parce qu'il est om...
...s. Géraldine, de même, s'est fait duper par la mention « tablette éducative à partir de 2 ans ». L'outil numérique a assuré l'alphabétisation de son fils, lui permettant de se délester de cette tâche pour en réaliser de nombreuses autres. Très vite, le fils de Géraldine a développé des troubles autistiques et ne communiquait plus. Ces mères sont en colère, et il y a de quoi. La surexposition aux écrans va de pair avec la vulnérabilité sociale : les enfants de familles défavorisées passent en moyenne deux heures de plus par jour devant les écrans. La Macronie a laissé ces derniers envahir les écoles et les foyers. La boulimie capitaliste de la Start-up Nation, aveuglée par la marchandisation des temps de cerveau disponibles, n'a pas songé un instant à concevoir des garde-fous pour protég...
Le groupe Les Républicains est favorable, par principe, à une telle proposition de loi. Il est essentiel de lutter contre l'exposition excessive des enfants aux écrans. Même s'il n'existe pas, selon les études, de certitude que cela induise des problèmes comportementaux, les écrans ont indéniablement un effet sur la santé et la sédentarité. Nous avons quelques doutes, néanmoins, sur les dispositions inscrites dans cette proposition de loi, notamment celles relatives aux messages publicitaires : sommes-nous sûrs qu'ils atteindront leur but ? Les messages du ty...
Merci à notre collègue rapporteure, Caroline Janvier, de nous avoir présenté cette proposition de loi relative à la prévention de l'exposition aux écrans – la prévention étant un sujet cher à notre commission. Les écrans sont désormais largement présents dans notre quotidien. Nous les utilisons souvent, en tant qu'adultes, de manière excessive. Nous n'avons donc pas une conduite exemplaire pour les enfants qui nous observent et reproduisent nos actions, alors que les effets néfastes des écrans sur le développement psychologique, physique et cogn...
Joséphine, qui a 2 ans et demi, a tellement regardé les écrans de télévision et de téléphone depuis sa naissance qu'elle a développé des troubles du comportement – fatigue excessive, rythme complètement désajusté et retrait relationnel. Nous rencontrons malheureusement, toutes et tous, des cas semblables à celui de Joséphine, qui n'est pas isolé. Mme la rapporteure a fait part de données particulièrement inquiétantes. On sait, par ailleurs, qu'un tiers des ...
Les résultats la cohorte « Étude longitudinale française depuis l'enfance » (Elfe), publiés récemment par l'Insee, sont inquiétants. Dès l'âge de 3 ans et demi, plus de quatre enfants sur dix utilisent régulièrement des écrans et, durant leurs six premières années, seuls quatre enfants sur dix sont maintenus à distance des écrans numériques. De plus, seuls 13,5 % des parents respectent la recommandation de ne pas exposer aux écrans les enfants de moins de 2 ans. Les scientifiques ont alerté sur les risques encourus par les enfants : dégradation de la qualité du sommeil, risques accrus d'obésité et de surpoids, trouble...
...5, j'ai reçu en consultation de nombreux parents, souvent envoyés par l'école, parce que leurs jeunes enfants de 4 ou 5 ans rencontraient de très grandes difficultés d'apprentissage, de concentration et de comportement. Les premiers mois de la vie d'un enfant sont essentiels pour son développement. Avant 3 ans, l'enfant a besoin d'interrelations multimodales, qui impliquent tous les sens. Or les écrans empêchent d'acquérir de nombreuses compétences comme la motricité, le langage, la capacité de concentration et l'empathie émotionnelle, c'est-à-dire la capacité de considérer le visage de l'autre comme un support de communication émotionnelle. Cela a des conséquences dans la construction cognitive ainsi que dans la gestion du rapport à l'autre, du manque et de la frustration. Ces effets peuvent ...
Peu de lois se sont intéressées à l'impact des écrans sur les tout-petits, raison pour laquelle nous accueillons cette proposition de loi avec beaucoup d'attention. Elle nous semble importante, tant les enfants sont exposés de plus en plus tôt, et parfois plusieurs heures par jour, aux écrans. Les chiffres sont alarmants : un tiers des enfants de 0 à 3 ans prennent leur repas devant un écran. Alors que la communauté scientifique s'accorde à recomma...
Cette proposition de loi s'attelle à un problème réel d'exposition excessive des enfants aux écrans, problème croissant dans notre société puisque les écrans se sont multipliés, dans le domaine privé comme dans le domaine public. Toutefois, est-il nécessaire de légiférer pour faire face à ce fléau ? Les premiers éducateurs sont les parents, qui ont la responsabilité d'apprendre aux enfants à utiliser de manière adaptée les écrans en fonction de leur âge et de la pertinence des contenus. Faut-...
Madame Lavalette, nous aurons l'occasion de débattre de l'utilisation des écrans dans les lieux d'accueil des enfants lors de l'examen des amendements. Je crois toutefois qu'il ne faut pas poser le principe d'une interdiction ni adopter une approche technophobe. Notre but est de mener une politique de prévention et donc de formation, de sensibilisation et d'information. Madame Soudais, le texte que nous présentons se montre ambitieux dans la diversité des acteurs à qui sont...
L'amendement vise à permettre au ministère de la santé d'être un acteur à part entière dans la prévention des risques que l'exposition aux écrans numériques fait peser sur la santé des enfants.