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Tout l'objectif de cette proposition de loi est de former, de sensibiliser, de réguler ; non d'interdire. Il revient aussi aux enseignants, à l'école, d'éduquer les enfants au bon usage des écrans et, plus largement, du numérique.
... maternelle alors même qu'ils ne sont pas bons pour les enfants : vous l'avez vous-même rappelé tout à l'heure ! Je pense qu'on nous présente là un amendement de bon sens et qui est dans la logique de votre propre argumentation – soyez cohérente avec vous-même ! Les études que vous citez indiquent que les écrans sont néfastes pour les enfants : empêchons qu'ils y soient volontairement exposés à l'école !
Les municipalités dotent les écoles primaires et maternelles d'ordinateurs, de tablettes, de tableaux numériques qui, du point de vue pédagogique, sont devenus des éléments essentiels de transmission du savoir. Cependant, il nous semble anormal que des outils de mesure soient déployés dans les écoles, qui n'ont pas vocation à se transformer en laboratoires d'études sur les enfants.
...oré par les parents, mais aussi par les professionnels. Il peut arriver qu'un enfant utilise un écran avant le début de la classe, à huit heures, pendant la pause méridienne, et après la fin des cours. Entre les moments périscolaires et les moments scolaires, le temps cumulé passé sur les écrans peut donc être assez important. L'idée n'est pas de réaliser des études statistiques ou d'utiliser les écoles comme des lieux d'expérimentation, mais d'assurer le suivi du temps passé devant un écran, afin que l'équipe pédagogique en prenne conscience et le réduise si nécessaire. Avis défavorable.
Il y a un petit problème dans votre argumentaire. Nos collègues proposent de supprimer la mention « dans les lieux d'accueil des jeunes enfants, en particulier dans les écoles maternelles. » De deux choses l'une. Soit nous faisons une loi pour les 0-6 ans, comme vous nous le suggérez. Le cas échéant, la question qui se pose est de savoir comment limiter l'accès aux écrans des enfants, puisque l'on part du principe que c'est dangereux. Soit nous faisons une loi générale et, à ce compte-là, nous devons prendre en considération l'ensemble des cas. En l'occurrence, les ou...
On peut en effet s'imaginer qu'un outil permette de dire combien de temps les enfants passent devant les écrans à l'école – au fond, pourquoi pas. Mais, pour le coup, j'approuve le parallèle avec le poison. Quantifier n'a d'intérêt que si cela est suivi d'effets : on peut décider de réduire le temps d'écran, par exemple. Or c'est quelque chose qui manque à votre argumentaire. Nous voterons contre cet article : nous voulons bien quantifier, mais il faut aller plus loin.
Nous sommes cohérents, au contraire. Nous ne souhaitons pas interdire complètement l'utilisation des écrans dans les écoles. En revanche, nous souhaitons la mesurer, pour comprendre ce qu'il s'y passe. Je le répète, je cherche à ce que le texte soit opérationnel et applicable. Dans certains établissements, les enfants regardent la télévision ou un autre écran pendant plusieurs heures. Il me paraîtrait irréaliste de supprimer totalement les écrans.
Il vise à étendre aux écoles primaires l'appui apporté par l'Agence nationale de santé publique dans le développement d'outils de mesure des risques liés à l'exposition aux écrans numériques. Nous pourrions ainsi mesurer les risques sur les enfants jusqu'à la fin de l'école primaire.
...ent dans votre texte. Vous voulez toucher la tranche d'âge de 0 à 6 ans, ce que je peux comprendre, tout en le déplorant dans une certaine mesure, car je pense que nous aurions pu aller au-delà. En tout cas, je souscris à ce qui a été dit précédemment. Vous vous appuyez sur des études relativement argumentées qui prouvent que l'utilisation régulière des écrans est source de nuisance. Or, dans les écoles, vous vous contentez de la mesurer. Votre proposition de loi aurait du sens si vous la limitiez, avec les enseignants, par exemple à une heure ou une heure et demie par jour.
Il ne revient pas à la loi de fixer un temps d'utilisation quotidien. Je rappelle que nous parlons du problème de la surexposition aux écrans. D'autre part, nous avons déjà voté une loi concernant les enfants de plus de 6 ans et les jeunes adolescents. S'agissant de l'utilisation du téléphone portable à l'école et au collège, sur laquelle certains s'interrogeaient, nous avons clarifié les choses : elle est interdite, sauf là où le règlement intérieur, élaboré par la communauté éducative, l'autorise. Mme la rapporteure estime qu'il appartient aux professionnels de s'emparer de la question. Pour cela, encore faut-il qu'ils soient documentés. C'est précisément le sens de la disposition prévue à l'alinéa 6...
En ce qui concerne la limitation de l'utilisation des écrans dans les écoles, je suis très partagée. On a demandé aux maires d'équiper les établissements scolaires en outils numériques, et il n'est guère possible de faire marche arrière. S'agissant des activités périscolaires, en revanche, il faudrait peut-être faire des remarques pour que les éducateurs, notamment les plus jeunes, n'aient pas en permanence leur portable à la main ou sur leur table, ce qui incite les enf...
Il est toujours important d'écouter la parole des enfants quand on légifère pour eux. La semaine dernière, nous avons auditionné les enfants de l'UNICEF qui avaient travaillé sur ces trois textes. Ils nous ont dit qu'il fallait former l'ensemble des personnes intervenant dans les écoles, les AESH comme le personnel de la cantine ; selon eux, tous ont un rôle à jouer en matière de sensibilisation auprès des enfants.
En revanche, ce à côté de quoi je ne suis pas passée – fermez les yeux, je vous emmène deux secondes en Californie, les palmiers, le sable chaud –, c'est l'école Waldorf, sans écran, où tous les cadres de la Silicon Valley se précipitent pour y inscrire leurs enfants.
C'est une école privée où les enfants font de la sculpture, de la peinture, de la musique. Évidemment, ils ont les moyens, mais nous avons sans doute beaucoup à apprendre de cette expérience. Je me rappelle aussi une interview dans laquelle Steve Jobs, à qui on demandait comment ses enfants trouvaient le dernier iPad, avait répondu : « Aucun iPad n'est jamais rentré chez moi. » Il était peut-être mormon, je n'e...
Je m'immisce quelques instants dans le débat car Mme Lavalette, en citant en exemple les écoles Waldorf, nous a révélé l'étendue de sa méconnaissance du sujet. Madame Lavalette, les établissements Steiner-Waldorf sont des postes avancés de l'anthroposophie, qui est un courant ésotérique. Cela ne me paraît pas un exemple très adapté !
...sition des apprentissages fondamentaux et pour l'activation des fonctions de mémorisation, on comprend combien cela renforce d'autres effets négatifs sur lesquels je reviendrai. Par ailleurs, l'exposition précoce aux écrans crée des troubles d'apprentissage du langage, tant oral qu'écrit. Une étude cas-témoins menée en Ille-et-Vilaine a conclu que les enfants exposés aux écrans le matin, avant l'école, avaient trois fois plus de risque de développer des troubles primaires du langage. Par ailleurs, le risque est multiplié par six lorsque l'enfant ne discute avec ses parents du contenu visionné, c'est-à-dire quand il n'y a pas de médiation. Phénomène plus connu, une exposition excessive aux écrans favorise l'apparition de troubles de la vision et de symptômes oculaires, comme une sécheresse ou ...
...pour en réaliser de nombreuses autres. Très vite, le fils de Géraldine a développé des troubles autistiques et ne communiquait plus. Ces mères sont en colère, et il y a de quoi. La surexposition aux écrans va de pair avec la vulnérabilité sociale : les enfants de familles défavorisées passent en moyenne deux heures de plus par jour devant les écrans. La Macronie a laissé ces derniers envahir les écoles et les foyers. La boulimie capitaliste de la Start-up Nation, aveuglée par la marchandisation des temps de cerveau disponibles, n'a pas songé un instant à concevoir des garde-fous pour protéger les citoyens contre les nombreuses dérives. Il nous incombe maintenant de réparer les pots cassés. Cette proposition de loi est un pansement. Tant qu'il y aura une répartition inégale des richesse...
L'examen de cette proposition de loi est pour moi l'occasion de remettre ma casquette de psychologue. Lorsque les smartphones sont apparus, vers 2005-2010, beaucoup se sont émerveillés de la capacité des enfants à se saisir de cet outil. Puis, à partir de 2015, j'ai reçu en consultation de nombreux parents, souvent envoyés par l'école, parce que leurs jeunes enfants de 4 ou 5 ans rencontraient de très grandes difficultés d'apprentissage, de concentration et de comportement. Les premiers mois de la vie d'un enfant sont essentiels pour son développement. Avant 3 ans, l'enfant a besoin d'interrelations multimodales, qui impliquent tous les sens. Or les écrans empêchent d'acquérir de nombreuses compétences comme la motricité, le ...