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Par cet amendement d'appel, nous proposons de lutter contre le prosélytisme mercantile. L'Éducation nationale a noué des partenariats avec des syndicats et des lobbies patronaux au sein de l'école publique. Le prosélytisme n'a pas sans place dans les écoles. Il y est pourtant invité chaque année dans le cadre de la semaine école-entreprise, qui, sous l'égide du Mouvement des entreprises de France (Medef) avec lequel un partenariat a été signé, a pour objectif de promouvoir les « valeurs entrepreneuriales » et conduit à l'intervention de militants dans les salles de classe. D'autres parten...
Nous voterons contre cet amendement, qui ranime le prurit de la guerre scolaire, ce qui est totalement ridicule. L'école est communale : lorsqu'une commune veut créer une école, elle est totalement libre de le faire, avec l'aide de l'État. Cela ne pose aucun problème. Il y a 70 000 élèves de moins cette année et cette tendance à la baisse se prolongera l'année prochaine. Il est donc normal que des écoles ferment. Il n'y a pas à le déplorer, c'est juste de la bonne gestion. Enfin, le service public d'éducation est é...
J'ai du mal à entendre parler de prosélytisme quand il s'agit seulement de rapprocher les élèves du monde de l'entreprise. Cette complémentarité me semble au contraire saine, puisque l'école a aussi pour vocation de développer l'esprit critique et de préparer les élèves à l'exercice d'un métier. Je suis défavorable à cet amendement.
... que les militants de la CGT – et c'est leur rôle – portent une certaine vision de l'organisation de l'entreprise et du monde économique, qui, si c'est la mienne, n'a pas à être partagée dans une salle de classe. Ce serait du prosélytisme, et c'est bien ce que font les représentants du Medef. Le Medef est un syndicat, dont les militants défendent une certaine vision du patronat. Quand une semaine école-entreprise conduit chaque année à ce que ces militants entrent en contact avec plusieurs centaines de milliers d'élèves, comme l'indique le site du ministère de l'Éducation nationale, le principe de neutralité du service public est profondément atteint.
Pour répondre à Monsieur Chudeau, la fermeture d'école intervenue dans ma circonscription était précisément due à une mauvaise gestion, puisque l'administration n'avait retenu ni les arguments de la mairie, ni ceux des représentants du personnel, si bien qu'il a fallu rouvrir une classe dans l'urgence.
L'école a trois missions : la transmission des connaissances, la transmission des valeurs et l'insertion professionnelle. Pour réaliser cette dernière mission, il est nécessaire de faire intervenir des acteurs du monde économique. Par ailleurs, l'école a pour vocation d'orienter les élèves, dès le plus jeune âge. Or, pour permettre aux élèves un choix raisonné sur leur orientation, il faut les confronter...
. Il me paraît difficile de tenir l'école séparée du monde extérieur. En tant qu'enseignant, j'ai constaté que mes collègues n'étaient pas entièrement détachés de leur environnement professionnel, social ou politique lorsqu'ils abordaient des questions de philosophie ou d'économie. Ils n'étaient pas pour autant accusés d'adopter une posture partiale. Les élèves savent faire preuve d'esprit critique.
Cet amendement de repli vise à concentrer l'effort de reconstruction d'écoles publiques dans les territoires ruraux, car ce sont eux qui ont connu le plus de fermetures. C'est aussi dans ces territoires que la distance entre le lieu de domicile et l'établissement scolaire est la plus grande.
Laissons aux élus locaux le soin de réfléchir à des regroupements et remettons l'enfant au centre de nos préoccupations. En parlant de distances, il faut parfois que les enfants d'une école fassent une heure de bus, voire davantage, pour aller manger dans la cantine d'un autre établissement. Les regroupements sont, de mon point de vue, la solution de demain. Avis défavorable.
...ègle de sectorisation, contrairement aux établissements publics. Cette absence de sectorisation conduit à ce que la composition sociale des établissements privés diffère parfois très fortement de celle des quartiers où ils sont installés et des établissements publics alentour. Dans de nombreux cas, la scolarisation dans le privé est un moyen pour les familles de contourner la carte scolaire. Les écoles, collèges et lycées privés doivent être soumis à davantage de règles pour avoir accès aux financements publics. Nous proposons que les financements dont ils disposent, notamment la part matérielle du forfait d'externat, soient modulés en fonction d'un critère de sectorisation.
Monsieur le rapporteur spécial, vous savez sans doute que l'expérimentation marseillaise est un échec : sur les trente écoles concernées, vingt-cinq n'ont pas pu, ou voulu, participer à cet appel à projets. Je constate, par ailleurs, que vous semblez rejoindre la philosophie de mon amendement, en refusant de voir la bureaucratisation submerger les équipes enseignantes.
Nous proposons de créer un nouveau programme Équipement des classes en capteurs de CO2 et purificateurs d'air si besoin. Contrairement à Jean-Michel Blanquer qui croyait que, par magie, le virus ne se propageait pas dans les écoles, nous savons qu'il faut protéger les personnels, les enfants et leurs familles, dans un contexte où les vagues épidémiques se succèdent. Il est urgent que l'État vienne en appui des collectivités pour répondre à des besoins sanitaires indispensables.
D'après l'Association des petites villes de France (APVF), les dépenses énergétiques de certaines communes ont déjà bondi de 50 %. L'Association des maires de France (AMF) estime quant à elle que cette hausse oscillerait entre 30 et 300 %. Or l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) considère que les écoles représentent un tiers de la consommation énergétique totale des bâtiments des communes. En plus du fonds de soutien dont nous proposons la création, il importe de lancer un plan d'urgence pour la rénovation thermique des bâtiments scolaires. La réduction immédiate de la consommation d'énergie est une priorité : elle doit permettre aux collectivités de moins dépendre des énergies fossiles, de di...
Par cet amendement d'appel, nous proposons d'abroger la loi Carle, qui vise à « garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat lorsqu'elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence », ce qui signifie que les communes sont contraintes de financer des écoles privées en dehors de leur territoire. La priorité doit être donnée au financement des écoles publiques, plus encore dans le contexte actuel d'augmentation des prix de l'énergie, qui pèse dureme...
La réalité, monsieur le rapporteur spécial, c'est que dans un grand nombre d'écoles de Seine-Saint-Denis, ce sont des contractuels sans aucune formation qui se retrouvent devant les classes. J'ai entendu M. Vannier. Son propos est de dire que les contractuels, au départ, sont moins formés que les titulaires. Sauf à considérer que la formation des titulaires est nulle et inutile, on pourra le rejoindre sur ce constat. Concrètement, le fait qu'il y ait beaucoup de contractuels ...
Ces amendements renvoient à la rédaction des objectifs et des indicateurs de performance de l'action éducatrice de l'État. Il ne s'agit pas d'amendements rédactionnels, mais politiques. À l'alinéa 658, je souhaiterais substituer aux mots « le maximum de jeunes » les mots « tous les jeunes ». Je considère qu'il n'est pas à la hauteur des ambitions de la nation envers son école d'indiquer que nous ferons « le maximum ». Il faut écrire que l'enseignement scolaire veut conduire « tous les élèves » aux compétences attendues en fin de formation initiale et à l'obtention des diplômes correspondants. Il me semble nécessaire de corriger cette rédaction qui date de la loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances.
La neutralité du service public d'éducation ne tolère pas dans les établissements scolaire le prosélytisme, qu'il soit religieux, marchand ou politique. Or l'éducation nationale a signé des partenariats avec des lobbies, certains groupements politiques et certains groupements syndicaux. Je pense à la convention qui lie l'éducation nationale au Medef, pour l'organisation annuelle de la semaine école-entreprise. À cette occasion, les militants du Medef se rendent devant les classes – 200 000 élèves environ – pour délivrer leur lecture du fonctionnement de l'économie. Je vous invite à imaginer qu'un tel conventionnement existe avec d'autres experts des entreprises et du monde de l'économie, comme la CGT. Personnellement, je ne défendrais pas une telle initiative car je ne crois pas que les mil...
...ieur Vanier, que vous êtes complètement déconnecté de la réalité. Les entreprises jouent un rôle déterminant dans le cadre des orientations scolaires. Dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV), le stage de troisième se fait dans le resto rapide du coin, car les jeunes n'ont pas d'autres solutions. De nombreux programmes, notamment Cités éducatives, incitent les entreprises à entrer dans l'école et à aider les élèves à s'orienter. C'est ainsi que des jeunes ont l'idée de se diriger vers les filières robotiques ou vers les filières d'innovations technologiques. Revenez à la réalité et rendez vous dans les collèges pour discuter avec ces jeunes qui sont en lien avec les entreprises, vous changerez d'avis !
...es, c'est une organisation patronale. M. Vannier ne conteste pas le fait que des activités socio-professionnelles soient présentées aux élèves ; il refuse que des organisations syndicales ou patronales, dont le métier est de défendre une idéologie et d'intervenir dans le débat politique, se retrouvent devant les classes. Vous verriez vous-même d'un mauvais œil qu'un parti politique aille dans les écoles pendant les heures de cours pour défendre ses conceptions !
...du coin n'est pas représenté par le Medef, mais par une autre organisation patronale qui, elle, n'a pas le même accès à l'éducation nationale. Vous parlez d'orientation, de poursuite d'études : savez-vous qu'il existe des professionnels de l'orientation dans l'éducation nationale ? Ce sont les psychologues. Il en manque : pourquoi ne pas en recruter ? L'orientation serait plus émancipatrice et l'école serait débarrassée de ce prosélytisme qui n'a pas sa place dans le service public.